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4,12

sur 8667 notes
Je lis la saga des Rougon-Macquart dans l'ordre chronologique de parution.
Cette suite romanesque, qui a aussi valeur de documentaire historique et sociale, tant son auteur s'est attaché à enquêter longuement, comme le journaliste qu'il est aussi, me passionne littéralement.
Bien sûr, certains livres ont marqué mon esprit plus que d'autres : La fortune des Rougon, l'assommoir, Nana, au bonheur des dames, pot bouille. Mais, germinal laissera une trace indélébile dans ma mémoire.
Les conditions de travail des mineurs, hommes, femmes et enfants. La très grande pauvreté, le plus complet dénuement dans laquelle vivent ces familles dans leurs corons. Et puis, le mépris, l'aveuglement de la bourgeoisie qui exploite et vit outrageusement du travail de ces forçats. le mur de l'incompréhension, même parmi ceux qui manifesteraient quelques empathies, finissent par pousser les ouvriers à la colère, à la révolte. Les longues semaines de grève, accentuant encore la misère et la famine des « gueules noires », n'apportent aucune solution dans le règlement du conflit. Face à l'intransigeance de la direction, les grévistes pacifiques se transforment en émeutiers et investissent les carreaux des mines, provoquant la réaction armée de la troupe occupant les lieux.
Plusieurs ouvriers trouvent la mort. La révolte est matée. L'instigateur Etienne Lantier, porteur d'espoir d'un possible changement est devenu le responsable de ce drame. Il reprend sa route, les mineurs « redescendent » et tout recommence : l'exploitation, la misère, immuable.
Comme Victor Hugo l'est au misérables, Emile Zola est, à tout jamais, associé à son oeuvre la plus marquante : Germinal dont le titre fût choisit parce qu'il évoque cette période révolutionnaire mais aussi le germe des graines au printemps.
Le jour des obsèques du grand défenseur des causes perdues !!! les « gueules noires » viendront lui rendre hommage en criant « Germinal !!!! Germinal!!! »
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Je lis les Rougon-Macquart dans l'ordre et jusqu'ici c'est ce tome qui m'a le plus impressionné. Claustrophobe au cube, j'ai frémis à tous les épisodes qui se déroulaient dans la mine tellement Zola rend bien le sentiment d'oppression que l'on peut ressentir sous terre, la peur viscérale de l'enterrement, le manque d'air constant. Tout aussi habile est sa capacité de nous faire ressentir l'extrême misère des charbonniers, promiscuité et faim comme compagnons quotidiens. L'illustration des tiraillements au sein du mouvement ouvrier naissant est magistrale avec ses fluctuations entre colère et résignation, ponctuées de luttes internes et de doutes quant à la marche à suivre. La suffisance et l'arrogance des bourgeois, leur insensibilité profonde vis-à-vis les conditions misérables des travailleurs, font contrepoint éloquent avec la détresse des mineurs. J'ai trouvé ce livre très touchant, révoltant même par moments, d'une vérité crue qui heurte et d'une rare finesse dans l'observation de la nature humaine. Je ne me souviens pas d'avoir déjà utilisé le mot chef-d'oeuvre à propos d'un livre; mais ici, je crois que cela s'impose !
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Lu ce livre quand j'avais 13-14 ans. Un vrai choc.
Lu à nouveau désormais. Et tout est nouveau.
Comment être à chaque lecture d'un Zola, bouleversé par la puissance du récit. La violence des actes et la sauvagerie des hommes.
Le lecteur souffre lors du sauvetage. Il frémit d'horreur sur le cadavre qui apparaît dans l'eau, qui vient et revient sans cesse. J'avais trouvé dans « sans famille », la description de la mine aussi bouleversante avec son sauvetage, mais Malot n'avait pas cette tension dans le récit et surtout cette cruauté. Mais ce n'est pas celle de Zola. Ce sont les hommes qui le sont.
La sauvagerie des destructions, de la révolte, la misère des maisons noires sans lumière, sans chauffage, sans pain. Comment espérer qu'ils ne se comportent plus que comme des animaux.
Totalement fascinant comme livre.
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Un roman que j'ai longtemps repoussé, par crainte de mon désintérêt pour le sujet... un roman que je n'ai pu lâcher, dont j'ai tardé chaque moment de lecture afin de le savourer le plus longtemps possible. Un roman quo remue le coeur, fait bouillir le sang, soulève notre humanité d'un haut-le-coeur. Zola doit-il encore être tari d'éloges des siècles plus tard ? Sa plume n'a rien à prouver, elle nous prend par les tripes et ne nous lâche plus. Nous devenons l'un de ces mineurs, embarqués dans cette grève affamante.
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J'avais hésité à lire Germinal à cause de mon niveau en français, ayant cru que les classiques étaient plus difficiles que les livres contemporains. Ce n'était pas du tout le cas de Germinal. Avec un bon dictionnaire, j'ai plongé dans cette épopée enrichissante, qui ne laisse aucune faim chez les lecteurs. C'est un vrai monument de la littérature, une lecture rare, marquante pour la vie. Un portrait très complet du temps, des gens, des effets de la pauvreté et de l'injustice, raconté d'une documentation phénoménale. Zola on fait comprendre tous ses personnages, même les « mauvais ». La nuance de la psychologie des personnages est d'un niveau qui m'a rendu captivé. Les mots qui pourraient donner ce roman le louange qu'il mérite m'échappent, ce qui peut s'expliquer peut-être par le fait que des livres entiers étaient écrits pour analyser ce chef-d'oeuvre. Germinal est aussi un portrait de nos jours, malgré les différences apparentes dans les détails.
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Avec un peu d'appréhension au début (j'avais un peu peur de le trouver barbant), je me suis vite rendue compte qu'il se lisait plutôt bien finalement. J'avais mis Zola dans le même panier que Flaubert, c'est-à-dire genre 90% de description pour seulement 10% d'action, je m'étais en fait complètement trompée.

Alors oui, il y a pas mal de descriptif, mais c'est ce qu'il faut pour nous plonger dedans et comprendre le quotidien des "charbonniers". L'action est elle aussi bien présente.

J'aurais en fait passé un agréable moment, l'histoire et le contexte dans lequel elle se déroule sont fort intéressants, et l'écriture est plutôt plaisante.

C'est un classique qui se lit très bien et qui est assez prenant. J'en suis étonnée moi-même, je ne m'y attendais pas tellement. Je me force à lire un livre dit "classique" par trimestre, car même si j'en ai quand même lus pas mal quand j'étais plus jeune, il m'en reste encore beaucoup à découvrir. Et j'avais donc choisi "Germinal" dès le début de l'année pour un défi, que j'ai repoussé ces trois derniers trimestres ; mais maintenant qu'il ne me reste plus que deux catégories à valider et que la fin de l'année approche, il a bien fallu que je m'y colle... Et pourtant, là maintenant, je ne le regrette absolument pas !

[Lecture octobre 2020]
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Émile Zola a imaginé et construit une immense fresque, Les Rougon-Macquart, bâtie sur vingt romans pour décrire et aussi décrier un certain univers social sous le Second Empire.
Je continue de cheminer pas à pas et de manière chronologique, dans cette oeuvre puissante, et me voici parvenu au treizième roman, Germinal, dont l'un des protagonistes est Étienne Lantier. Il est fort possible de lire Germinal indépendamment de l'ordre chronologique, mais vous vous privez alors de connaître d'où vient Étienne Lantier, de quelle lignée. Il est le fils de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier, vous savez, la fameuse Gervaise, ce beau et poignant personnage dans L'Assommoir. Mais surtout il appartient à la branche Macquart qui porte le poids d'une hérédité compliquée pour laquelle Zola n'hésite pas à utiliser le terme de dégénérescence. Étienne Lantier, magnifique héros du roman échapperait-il au destin terrible de la lignée à laquelle il appartient ?
Ma découverte de Germinal commence très jeune par le trouble d'une dictée où j'avais fait une faute à « Chacun havait le lit de schiste », le verbe présumé me semblant pourtant si facile et si évident.
Mais c'était sans compter sur l'émotion qui s'ensuivit, la lecture d'une oeuvre prodigieuse. Germinal est sans doute un des grands romans qui a marqué mon cheminement de lecteur dès le plus jeune âge et m'a offert ce goût des livres.
Chômeur, animé d'un idéal de vie échevelé, Étienne Lantier part dans le Nord de la France à la recherche d'un nouvel emploi. Il se fait embaucher aux mines de Montsou et découvre très rapidement les effroyables conditions de travail. Il trouve à se loger dans une famille de mineurs, les Maheu, et tombe amoureux de l'une des filles, la jeune Catherine. Celle-ci est la maîtresse d'un ouvrier brutal, Chaval, et bien qu'elle ne soit pas insensible à Étienne, elle se refuse à quitter Chaval...
Germinal, c'est l'inspiration des grandes grèves du siècle dernier. Elle nous est racontée par un journaliste d'investigation de génie, mais ce serait trop réducteur de qualifier ainsi l'écrivain sur ce seul registre. Car Zola est bien plus que cela ici, chroniqueur social, peintre des caractères et des moeurs, poète humaniste, tragédien... C'est tout cela Émile Zola...
Car Germinal est autant un réquisitoire social implacable, qu'une oeuvre romanesque de toute beauté qui dit l'humanité avec ses rêves, ses espoirs et ses douleurs.
Germinal, c'est le roman de la lutte des classes par excellence et ici plus que jamais je continue de penser que Zola est un romancier dont le propos n'a pas pris une ride. Ou alors c'est le monde autour de nous qui n'a pas changé. Ou bien alors, c'est le sentiment étrange qu'il continue de nous manquer furieusement pour poser ses mots sur les maux de notre époque...
L'humanité est là au fond de cette fosse qui s'appelle le Voreux, mais à la surface aussi, l'humanité à fleur de peau, sa misère, son désenchantement, broyée par la violence du capitalisme industriel, humiliée par le mépris et la fausse pitié gluante des bourgeois qui veulent tirer à toutes forces les rênes de cette histoire.
Le souffle romanesque est là, traversant les pages. Ce sont des tableaux qui s'enchaînent et se déploient comme une marée : une journée dans la mine, les réunions où gronde déjà la révolte ici dans l'arrière-salle d'une taverne, là dans une clairière, la confrontation avec les soldats, leurs frères, les frères des ouvriers, ces soldats qu'on croyait frères, l'agonie dans la fosse noyée et les jours d'attente, presque désespérés, et l'amour qui s'invite même jusqu'au fond de la mine...
Les paysages sont sombres qu'ils soient peints à la surface des corons ou de manière souterraine.
Il y a quelque chose de vertical dans ce mouvement de va-et-vient entre ce coin de ciel presque illusoire qui apparaît comme par intermittence et le fond de la mine où il faut chaque jour descendre, chaque jour remonter avec le poids des illusions chaque fois plus lourd. Alors, à force, c'est de plus en plus dur de descendre, de plus en plus dur de remonter. Ici nous sommes dans le ventre de la terre, qui gronde et gémit comme une bête.
Germinal, c'est un paysage englouti par des rêves brisés.
Les personnages de Germinal sont beaux parce qu'ils sont réels. Et sans doute le personnage qui m'a ici le plus touché est celui de Catherine, sa bouleversante destinée sonne comme un coup au ventre.
La force de Germinal se terre dans une puissance créatrice disant la beauté humaine qui se redresse, se lève face à l'oppression...
Dans ces colères qui s'agrègent de corons en corons, celles des foules, - l'âme furieuse des foules, il y a une âme collective. C'est une épopée.
On sent tout d'abord une force tranquille, puis qui se déploie telle une horde aveugle...
Il y a cette famille d'ouvriers, les Maheu, une tragédie poignante à elle seule qui traverse ce roman, avec son cortège de douleurs, les accidents de travail qui rendent inaptes, un enfant qui naît et c'est encore une bouche à nourrir, l'alcool, le désir, la jalousie, la mort...
Et cet amour qui se bataille jusqu'au fond de la mine, jusque sous la terre...
Il y a la fatalité de la mine qui tue à coup de grisous, et il y a l'ordre là-haut, le poids de l'ordre et des contingences économiques qui tue aussi ou fait tuer...
C'est presque digne d'une tragédie antique, il y a ici chez Zola un art sublime de conter...
Tout est magnifiquement rendu, emporté dans un mouvement vertigineux.
La compassion de Zola pour ce peuple de la mine est magistrale.
Ce peuple qui a faim, qui arrête de travailler mû par des forces fatales, va faire grève au prix d'un sacrifice effroyable, c'est une force qui bouillonne, bouscule, les envoie contre l'autre versant de leur destin avec la violence des histoires humaines, le bouillonnement des flots comme une mer en furie.
C'est une complainte, un chant qui vient des ténèbres.
On a envie d'évoquer le mot de misérables, puisqu'il est universel.
Au bout du compte, on sort de la mine, mais à quel prix , avec des images inoubliables qui étreignent comme un cauchemar. Mais surtout il y a la vie grandiose et chaotique.
Et puis Germinal, quel titre ! Un titre qui sent la sève, le parfum de la terre, un avril révolutionnaire, un geste qui sort des ténèbres, une graine qu'une main met en terre, le germe de l'espoir, une graine que Zola met dans nos mains...
Ce soir, je me souviens d'une école, d'une dictée au collège, d'une professeure de français qui m'a peut-être donné envie de lire et aimer Zola, ou tout simplement déposé une graine dans le coeur...
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J'avais mis du temps à le finir mais qu'est-ce qu'il m'avait plu !

Je me souviens quand je l'ai lu, j'ai mis 3 semaines je crois.
Il est a la fois captivant et en même temps un peu long, certains passages pouvaient être raccourcit selon moi.

J'ai le souvenir d'un livre super, qui était un peu compliqué à lire mais l'histoire essaie de nous retranscrire la vie des minier qui n'est pas une vie facile. Alors évidement, j'avais vu le film avant, mais longtemps avant de lire le livre. Cela m'a permis de pouvoir mettre une image sur des paysages ou des actions, sans lesquelles j'aurai pu être paumé.

Donc vraiment ce livre m'a beaucoup plu, m'a captivé et je pense que je m'y replongerai bientôt !
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Adieu mes beaux jours ! Adieu mes beaux jours ! Adieu mes beaux jours !
Grand roman racontant la lutte des classes, des pauvres mineurs et leurs familles qui luttent chaque jour tandis que le chef se nourrit sans problème, la formidable série adaptée par France TV avec l'excellent Louis Peres dans le rôle d'Etienne Lantier, instigateur de la grève contre la compagnie des mines lorsque celle-ci décrète la baisse des salaires, alors que les conditions de travail sont déjà plus que pénibles.
Lu après avoir vu la série récente, je n'ai pas été déçu, au contraire je trouve que le roman n'est pas si facilement accessible et le fait de déjà connaître l'intrigue aide à mieux se focaliser sur le sous-texte. Emile Zola décrit parfaitement la lutte des classes et plus généralement son époque dans ce roman réaliste, loin de tout clichés, il est unique en son genre. le livre n'est pas très joyeux, des deux côtés il y a des drames, des difficultés même si j'ai une préférence pour les mineurs qui se crèvent à la tâche plutôt que les petits chefs qui magouillent, il est aussi noir que le charbon mais il y a une grande sensibilité qui s'en dégage et la fin laisse un goût amer de ne pas avoir ni gagné, ni perdu ou l'inverse, en tout cas, ça restera un excellent roman de l'auteur, un de mes préférés aussi, même si je n'en ai pas lu beaucoup.
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La première fois que j'ai lu "Germinal", j'étais en seconde et je venais d'entrer chez les Rougon-Macquart par la grande porte grâce à mon professeur de français: "L'Assommoir" étudié en classe fut un éblouissement, il m'en fallait d'autres.
Pourquoi avoir jeté mon dévolu sur "Germinal" et non sur "La Bête humaine" ou "Au bonheur des dames" qu'on m'avait bien plus chaudement recommandé à l'époque, par rapport -sans doute- à mon âge?

Parce que "Germinal" est un monument, à l'instar des "Misérables". Un chef d'oeuvre.
Parce que mon père avait enregistré sur une cassette vidéo le film de Claude Berry qu'il adorait et que le regard bleu de Renaud campant Etienne Lantier m'avait marquée, tout comme la musique, tout comme le film entier. Oui, je connaissais déjà l'histoire, mais il me fallait la lire à présent, m'en rapprocher au plus près, me saouler de mots et de la puissance de l'écriture de Zola.
Parce que si mes ancêtres à moi sont plus proches de "La Terre", il n'en demeure pas moins qu'ici aussi, il y avait la mine et qu'elle a coloré de histoire la ville où je fus lycéenne puis étudiante. La ville où je vis aujourd'hui, pas loin du vert de ma campagne.
Ici, les terrils sont des crassiers qui dominent encore la ville.
Ici aussi, ils célébraient Sainte-Barbe qu'on célèbre encore une fois l'an d'ailleurs.
Ici aussi des hommes descendaient tout au fond pour extraire le charbon, une flamme vacillante non loin d'eux, pour prévenir des coups de grisou.
Ici aussi les Maheu auraient pu vivre, et lutter, et mourir.

J'en avait de bonnes raisons de dévorer "Germinal"... Et je l'avais tellement aimé que ce n'est pas sans appréhension que je me suis replongée dedans il y a quelques jours.

La gifle à nouveau. L'uppercut. le crochet. "Germinal" est grandiose de bout en bout que ce soit dans la construction de ses personnages d'une intensité folle, dans sa description magistrale et sublime du monde de la mine et de la misère qui en résulte, de révolte qui gronde et qui éclate parce que lutter pour survivre n'est pas vivre ou dans l'atmosphère qui se dégage de tout le roman et qui mêle au souffle de l'épopée et de l'espoir fou cette sensation d'étouffement, d'oppression, de douleur qui saisit, prend à la gorge, malmène et roue de coups.
Jour après jour, les voilà qui descendent à la fosse pour un salaire de misère et pendant que leurs enfants crèvent de faim, les bourgeois, les patrons -qui rivalisent entre eux pour trouver des prétextes afin de diminuer les payes- se gavent et bâffrent à s'en rendre malades.
Voilà le monde dans lequel pénètre Etienne Lantier -l'un des fils de Gervaise- à la recherche d'un travail et prêt à exercer n'importe lequel pour ne pas mourir de faim. le jeune homme a dû quitter Paris et il ne connaît rien de la mine. Pas encore.
A Montsou, il découvre les effroyables conditions de travail de ces mineurs qui l'ont accueilli en même temps qu'il tombe amoureux de Catherine, histoire d'amour d'autant plus poignante que manquée. C'est la révolte qui, elle, s'offre à lui quand la compagnie des Mines, arguant d'une crise économique baisse les salaires: Etienne, que cette société inique dévore autant que sa soif de justice, parvient à pousser ses camarades à faire grève. Se résoudre? Jamais!
La grève qui s'ensuit est une guerre.
La compagnie refuse toute négociation et les mineurs s'affament, s'aiguisent. Jusqu'à l'intervention des soldats: la grève devient chaos. Bientôt le chaos sera l'enfer.

C'est violent "Germinal", c'est terrible aussi et pourtant c'est aussi un roman magnifique dans lequel la puissance du style de Zola allume de grands brasiers, tout comme le charisme d'Etienne.
Tout comme ses hommes qui en tous temps ont lutté pour un peu plus de justice et d'égalité.









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