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sur 938 notes
Son Excellence Eugène Rougon n'est pas le roman le plus aimé de la série des Rougon-Macquart et pourtant, tout n'est pas à jeter car Émile Zola, s'il ne fait pas dans le séduisant romanesque ou le foisonnement descriptif, il s'applique à peindre un milieu politique et social à sa manière, en naturaliste, réaliste. Et c'est d'autant plus vrai qu'il emprunte au réel beaucoup de faits et d'anecdotes qu'il se réapproprie.

Alors oui, je n'ai pas été trop charmé par la forme fragmentaire de ce roman qui à une forme cyclique, un rythme redondant. Déchéance, reconstruction, gloire, déchéance, etc… Si ce n'est pas génial pour la lecture, ça met bien en avant ce qui se passe en politique.

Je n'ai pas trop aimé le personnage d'Eugène Rougon. Je l'ai trouvé un peu indolent par moment, pas aussi calculateur et manipulateur que ce à quoi je m'attendais. À ce jeu là, c'est Clorinde que j'ai beaucoup aimé par sa modernité. Et avec quel brio elle fait face à son double, Son Excellence Eugène Rougon. Elle n'use pas des même méthodes pour parvenir à ses fins mais on ne peut pas dire qu'elle manque de réussite. Quelle leçon! Est-ce que les temps ont changé sur ce point là. J'en doute.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/son-exc..
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Je continue toujours mon projet de lire l'intégralité de la série Rougon-Macquart. Ce roman se focalise sur Eugène Rougon qui a fait de la politique son cheval de bataille et son gage de succès.
Au début de ce récit, il est mis sur la touche mais avec l'aide de son réseau de connaissances, il parvient de nouveau à se hisser dans des fonctions politiques encore plus élevées.
Ce livre décrit avec minutie les dessous sales de la politique pendant le Second Empire : corruption, népotisme, chantage, détournements de fonds, octroi de poste en fonction des services rendus etc. On se rend compte, à la lecture de ce livre, que rien n'a changé depuis toutes ses années. La nature humaine reste la même quand elle s'approche du pouvoir.
Eugène Rougon est un personnage assez détestable : calculateur, froid et opportuniste, il est victime de l'influence de ses « amis » qui voient dans sa réussite un moyen de réaliser leurs propres projets et de remplir copieusement leurs propres poches. Ne nions pas non plus que leur aide est bienvenue car Eugène Rougon s'ennuie dans sa retraite forcée et a envie de nouveau d'être tout en haut de l'échelle politique.
Le second personnage principal est Clorinde Balbi, une aventurière d'origine italienne ambitieuse et déterminée à se hisser au plus près du pouvoir : elle manipule adroitement son mari, a des correspondances mystérieuses avec des diplomates étrangers et utilise sa beauté pour attirer les faveurs de l'empereur. Elle est également assez détestable mais avec Eugène Rougon, ils forment un duo parfait.
Ce livre est assez ardu à lire en raison de son rythme : les évènements mettent du temps à se mettre en place. A part les soirées monotones chez Eugène Rougon, les conversations de ses « amis » qui aspirent à tel ou tel faveur, le lecteur tourne un peu en rond. En plus, comme je ne suis pas intéressée par la politique, j'ai trouvé certains passages fastidieux.
Néanmoins, pour les amateurs de classique, ce livre mérite quand même le détour.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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À venir jusqu'à maintenant J'ai lu 5ou6 différents opus des Rougon-Macquart sans tenir compte de l'ordre de publication. J'avais tort car même si ce n'est pas nécessaire C'est utile. En lisant La fortune des Rougon J'ai compris que les agissements et les traits de personnalité des descendants étaient le fruit d'une hérédité, thème si cher à Zola. J'ai su comment la famille Rougon-Macquart s'était formée avec les particularités, les tares et les traits physiques propres à chaque branché de la famille. Ainsi on comprend mieux les agissements de Gervaise dans l'assomoir quand on sait qu'elle est la fille de Antoine Macquart et on saisit mieux qui est Eugène qu'on retrouve dans Son Excellence Eugène Rougon quand on lit le rôle qu'ont joué son Père Pierre Rougon et sa mère Désirée dans la fortune des Rougon.

Zola prend tout le temps et l'espace voulus pour installer son histoire dans le contexte historique du coup d'Etat qui a amené Napoléon111 au pouvoir. Pour Zola C'est essentiel de bien camper ses personnages autant dans leurs traits physiques et moraux autant que dans le contexte social dans lequel ils évoluent, car dit-il, un individu est le fruit de son hérédité, du contexte social et de l'influence du milieu.

La seule chose qui m'a fait un peu tiquer, C'est le long detour que Zola prend pour nous raconter l'histoire de Miette et Silvere. Bien que l'histoire s'ouvre sur eux je J'ai pas bien compris l'importance qui leur est donnée vu qu'on ne les reverra plus dans le reste de la saga.

Ce fut un bon moment de lecture qui n'en a beaucoup appris sur le coup d'Etat de 1851 dont je ne connaissais rien et qui m'a bien éclairé sur ce que sont les Rougon et les Macquart. En toute logique le prochain opus que je lirai sera La curée.
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Son Excellence Eugène Rougon est le sixième volume de la saga Les Rougon-Macquart d'Emile Zola.

Après deux tomes en province, avec les passionnantes intrigues politiques de la Conquête de Plassans puis les assommantes aventures mystiques de la Faute de l'abbé Mouret, nous sommes de retour à Paris, où nous suivons les hauts et les bas de la carrière politique d'Eugène Rougon.

Le fils aîné de Pierre et Félicité Rougon, les notables parvenus de Plassans, est un ancien avocat monté à Paris où il a contribué à la prise du pouvoir par le Prince-Président Napoléon. Dans le premier roman de la saga, il conseillait secrètement ses parents en vue du coup d'Etat de décembre 1851. Dans La Curée, le deuxième tome, on le croisait également dans l'entourage lointain de son frère Aristide.

Cette fois, Eugène Rougon est le personnage principal du récit. Au début du roman, il vient de remettre sa démission de la présidence du Conseil d'Etat, que l'Empereur a accepté, signe de la disgrâce de son fidèle allié. Suivent une traversée du désert pour l'ancien avocat de province, et les tentatives de son entourage pour l'aider à reconquérir l'appui du souverain impérial.

L'homme politique est en effet entouré d'une multitudes d'individus qui ont tous quelque chose à gagner à la reconquête du pouvoir par Eugène Rougon. L'auteur nous présente des courtisans réunis autour de leur maître par intérêt, cherchant des faveurs et des avantages et n'hésitant pas à s'éloigner lorsque tout espoir de récompense semble perdu.

Emile Zola signe un portrait acerbe des coulisses du pouvoir sous le Second Empire, avec ses intrigues, ses revirements et ses reniements. Les carrières se font, se défont et se refont au gré des sympathies de l'Empereur et de ses proches. C'est d'ailleurs la première fois que Napoléon III apparaît d'aussi. près dans la saga, et on ne peut pas dire que le portrait qu'en fait Zola soit très flatteur : l'Empereur y apparait comme un monarque indécis, influençable et sujet aux intrigues de cour.

Après un cinquième volume qui m'avait beaucoup déçu, j'ai retrouvé avec grand plaisir le talent d'Emile Zola pour disséquer une facette de la société du Second Empire. Ici, il le fait avec talent pour le monde politique. Dans le prochain volume, L'Assommoir, il s'agira du monde ouvrier. Je vous en reparlerai certainement très vite.
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Voici donc le tome 6. Comme le titre l'indique, nous suivons Eugène Rougon. Fameux personnage par qui, en quelque sorte tout a commencé ... puisque nous l'avons croisé dans le tome 1 où depuis Paris il donnait les renseignements à ses parents sur l'empire. Nous sommes plongés en plein monde politique sous le second empire. L'homme que l'empire a fait mais qui a fait l'empire .... le livre commence par sa démission au conseil d'Etat. Homme très fier de lui-même, il préfère prendre les devants. A plusieurs reprises, Zola le nommera "le taureau". Par cette image, on ressent toute la force et la volonté de ce personnage ! Quand il rêve de prendre enfin un peu de repos, son entourage lui craint la chute de ce grand homme. Non pas pour lui mais bien pour eux !! Sans Eugène et ses influences politiques que deviendront-ils ?? Cela me fait penser à une phrase très vraie que mon papa me disait toujours : "Tu as de l'argent, tu as des amis. Tu n'as plus d'argent, tu n'as plus d'amis ! " ( ou disons il t'en restera un ou deux ) Dans toute cette flopée de personnages, il y a Clorinde Balbi... Une italienne excentrique voire extravagante. Leur relation est très ambivalente pleine de sous entendus ... Un je t'aime, moi non plus explosif !
J'ai trouvé ce roman hyper interessant et je me rend compte qu'en lui mettant 2 étoiles, j'ai été dur avec lui ... Mais je dois rester logique dans cette saga ! Pour l'instant avec la faute de l'abbé Mouret c'est celui qui m'a le moins plu ... Malgré que ce fut une lecture très longue et très "culcul la praline", je sais qu'il me restera quelque chose du précédent tome (la faute de l'abbé Mouret) ... Une sorte de tableau, une empreinte qui me restera ! Celui-ci, je n'en retiendrai rien !!! Si ce n'est la veulerie humaine ... mais ça, je n'ai pas attendu de lire Zola pour le savoir !
Voilà, ce n'est que mon humble avis biensuuuur
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6ème opus des Rougon-Maquart, nous avons affaire à un roman de moeurs politiques du 2nd empire apres l'avènementde Napoléon III. Souvent proche de la satyre, Zola dépeint Eugene Rougon, dans sa soif insassiable du pouvoir. Peu de personnages attachants, à part la maline Clorinde. L'auteur règle ses comptes avec le régime, le roman frise parfois l'opérette d'Offenbach. le livre est construit en tableau, un par chapitre, sur plusieurs années. le rythme feuilletonnesque se retrouve facilement, mais génère parfois un sentiment de redondance. Un roman qu'il est hasardeux de lire pour découvrir Zola.

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Je ne vais pas passer par quatre chemins ce roman est un COUP DE COEUR !

Dans ce roman, Emile Zola nous fait découvrir les coulisses du monde politique sous le Second Empire. Ainsi nous suivons Eugène Rougon, figure autoritaire du pouvoir. Durant la première moitié du roman, Eugène Rougon est en défaveur et finit par démissionner. Nous suivons sa vie loin du pouvoir et de ses rencontres avec sa bande comme il la nomme. Son chemin croise celui de Clorinde, une belle et intriguante Italienne (une sorte de Castiglione). Refusant de l'épouser, Clorinde se vengera. Puis Eugène reviendra sur la scène politique, ce qui constitue la dernière moitié du roman.

Avant de débuter ce roman, j'appréhendais le thème de la politique. En effet, j'avais peur de m'ennuyer avec un tel sujet. Toutefois ma peur s'est vite dissoute car Zola traite le sujet d'une manière très intéressante. le roman n'aborde pas énormément les questions/sujets politiques de son temps (ils sont plus cités en surface que creusés profondément). Zola est surtout intéressé par l'ambition de ces politiciens (représentée par la figure d'Eugène), des rivalités menées entre eux et leurs coups bas pour atteindre les hauts sommets de l'Etat. La politique n'est donc pas un sujet a craindre.

Le roman possède également une palette de personnages, aux différents tempéraments. J'ai particulièrement aimé les personnages d'Eugène Rougon et de Clorinde. J'ai également apprécié que nous rencontrons l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie lors des fameuses séries de Compiègne.

En conclusion, je conseille de lire ce roman qui m'a transporté. Toutefois, peut-être faut-il connaître l'histoire du Second Empire pour bien comprendre l'oeuvre.
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« Un jeudi il ne vint personne. Rougon passa la soirée seul à se promener dans la vaste pièce les mains derrière le dos ».
Rougon est seul et il n'intéresse plus grand monde. En tout cas plus moi.
Je n'ai pas aimé le livre. Non du fait de Zola, mais du sujet traité.
La politique m'ennuie et le monde des nantis est ici particulièrement lassant.
Je comprends pourquoi les petites gens que l'auteur décrit dans d'autres romans attirent davantage par leurs histoires tragiques et poignantes.
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Le cycle des Rougon-Macquart – 06/20

C'est dans ce sixième tome que nous rencontrons enfin Eugène Rougon. Je dis « enfin » car ce personnage a souvent été cité dans les précédents tomes et présenté comme un personnage clé dans l'ascension sociale permise à une partie de la famille Rougon. J'avais hâte de le découvrir et je n'ai pas été déçu.

Paris et son monde politique, un monde où les intérêts des uns priment sur celui des autres, un monde où l'égoïsme et l'ambition régissent les comportements.
Et au milieu de tout cela, Eugène Rougon, d'abord pièce maîtresse du gouvernement de l'empereur, et autour duquel gravitent des hommes et femmes issus de différents milieux sociaux : une cour nourrissant et chérissant ses propres ambitions à la hauteur de leur rang social et ceci en fonction des victoires personnelles de Rougon.



Classiquement en politique Il est souvent question de luttes et de duels entre deux adversaires si bien que j'en ai retenu deux principaux et qui s'égrènent le rythme de l'histoire :

⁃ le duel Rougon / de Marsy :
C'est clairement une lutte classique entre deux hommes pour le pouvoir entre ces deux personnages, tout deux hauts placés et dont les caractères semblent totalement opposés.
Cependant, même si les déboires de l'un vont avantager l'autre et réciproquement ; la relation entre ces deux adversaires sera avant tout marquée de respect tout au fil de l'histoire. Les deux hommes respectant chacun la force (différente) de l'autre.

⁃ le duel Clorinde / Rougon - la lutte principale du roman à mon sens :
A travers la description de Zola, E. Rougon est une véritable bête, une bête avide de pouvoir, de domination au sein du monde politique, mais aussi une domination à l'égard des proches qui l'entourent. Un désir de domination et de possession qu'il ne tolère que dans un seul sens : c'est lui qui domine, on ne le possède pas !
Mais face à Clorinde, ce rapport de force tend à s'inverser tellement la jeune femme use de ses charmes et de ses relations pour faire payer à Eugène son égoïsme et sa vanité.
J'ai été fasciné par le personnage de Clorinde, une jeune femme qui parvient à travers ses propres armes, à démontrer au terrible Rougon comment la bête féroce peut parfois se retrouver acculée et affaiblie tel un petit chaton…
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L'ascension d'Eugène Rougon l'a mené sur les plus hautes marches du pouvoir, sous le règne de Napoléon III. D'une force nonchalante, le bonhomme est entouré d'une bande de partisans, tel un boeuf couvert de pique-boeufs, ces oiseaux qui se nourrissent sur le dos du gros animal qui en contrepartie a besoin d'eux. Une relation sort du lot, Clorinde, une femme ambitieuse aux allures de reine fantasque. Trafic d'influence, favoritisme, liens avec le monde des affaires et celui de la presse, toutes les intrigues des coulisses politiques y passent.

D'emblée, je dois dire que certains titres des Rougon-Macquart m'inspirent a priori beaucoup moins que d'autres. En général, il s'agit des épisodes qui mettent en scène la branche des Rougon (quoique j'ai un faible pour Félicité) et en particulier ceux qui ont pour thème principal la politique. Son Excellence Eugène Rougon, le tome qui se déroule dans le « grand monde officiel » avait donc peu de chance de me plaire et sa lecture a hélas confirmé ce préjugé (bien personnel).

Dans plusieurs tomes, le contexte historique et politique est au service d'une entreprise romanesque qui laisse place à de nombreux autres thèmes. Dans ce sixième volume, tout est politique. Les cérémonies d'apparat et les magouilles de toutes sortes, rarement approfondies, m'ont ennuyée. Zola nous offre comme toujours une critique acerbe de la société, mais il m'a laissée sur ma faim en ce qui concerne l'intrigue, le rythme et les descriptions. Heureusement, Clorinde était là pour maintenir ma curiosité à flot et susciter mon ébahissement, tout au long du roman.

Bref, un ouvrage qui plaira surtout aux amateurs d'histoire du Second Empire et de jeux politiques, mais qui reste un passage obligé (il y a pire dans la vie) quand on veut lire toute la saga.
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