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EAN : 9782330065942
224 pages
Actes Sud (07/09/2016)
4.29/5   21 notes
Résumé :
Arbres et forêts sont aujourd'hui menacés, alors qu'ils pourraient devenir nos meilleurs alliés. Un nouveau regard sur la nature, selon une démarche scientifique, permet de lever le voile des apparences et de révéler des particularités insoupçonnées des arbres. Des savoirs traditionnels apparaissent alors parfois biologiquement visionnaires - tandis que, par ailleurs, la science découvre des phénomènes dont même la tradition n'avait pas idée. Ce livre brosse un pano... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
ENTRE CURIOSITÉ CRÉATIVE ET RIGUEUR SCIENTIFIQUE

Dans cet ouvrage foisonnant comme une forêt, Ernst Zürcher nous emmène dans une promenade étonnante à la découverte des mystérieuses propriétés des arbres, leurs caractères, leurs façons d'êtres et leurs forces intérieures, avec une tonalité aussi enthousiaste que rigoureuse.
Diamètres des arbres influencés par les marées, pommes de pin et nombre d'or, sève montante et pleine lune : avec une curiosité contagieuse, l'auteur réussit à présenter des lienscomplexes, invisibles, en quelques paragraphes agréables à lire ponctués de schémas et de planches descriptives de grande qualité.
Homme de terrain et scientifique, chercheur et marcheur, Ernst Zürcher nous livre ici le fruit de réflexions audacieuses qui ont fait lever bien des sourcils sceptiques dans le monde académique, mais il réussit le tour de force de s'appuyer sur des données quantitatives fournies et une bibliographique scientifique dont le crédit se renforce toujours au fur et à mesure des dernières découvertes en biologie et dendrologie.

Un livre passionnant, utile et rayonnant.
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Arbres et forêts sont aujourd'hui menacés, alors qu'ils pourraient devenir nos meilleurs alliés. Un nouveau regard sur la nature, selon une démarche scientifique, permet de lever le voile des apparences et de révéler des particularités insoupçonnées des arbres. Des savoirs traditionnels apparaissent alors parfois biologiquement visionnaires - tandis que, par ailleurs, la science découvre des phénomènes dont même la tradition n'avait pas idée. Ce livre brosse un panorama dans lequel le visible et l'invisible s'entrecroisent. Il y est question des peuples de l'arbre, du secret de la longévité des arbres, du nombre d'or, d'eau nouvelle , de marées dans les fûts et de pouls cosmique des bourgeons, de messages subtils des arbres, aujourd'hui mesurables, tels les signes avant-coureurs de tremblements de terre, et de bien d'autres choses encore : qu'est-ce que le bois de lune ? Que nous révèle un électrodendrogramme ? Comment une maison en bois, un feu de bois ou tout simplement l'air de la forêt agissent-ils sur notre santé ? Pourquoi les arbres et les forêts ont-ils été des sources de fertilité pour l'agriculture et comment peuvent-ils le redevenir - et par là même agir contre l'effet de serre ? Sous de multiples aspects, les arbres peuvent nous enrichir et nous inspirer, pour autant que nous les intégrions dans nos actions. Très concrètement, ils constituent un moyen non seulement d'atténuation, mais aussi de résolution de la catastrophe climatique en cours. Et, bien plus que nous ne l'imaginons, ils peuvent aider à régénérer les hommes et à faire reverdir la Terre.
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Un essai très intéressant sur les arbres et "leurs pouvoirs". J'ai appris beaucoup de choses, et tout particulièrement apprécié l'idée de l'auteur de confronter "croyances ancestrales" et "découvertes scientifiques".

Une belle démonstration, illustrée par de nombreuses références, que ces êtres vivants sont nos partenaires depuis toujours et que l'on tirerait bien des bénéfices à en planter, ou replanter, partout.

C'est un livre qui se lit lentement, comme pousse un arbre. Toutes les infos, mêmes les pointues, restent accessibles.

Un beau voyage au pays des arbres, qui ne manquera pas de surprendre tous les lecteurs.
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J'ai trouvé ce livre passionnant, bien qu'il puisse parfois dérouter. L'auteur brasse un nombre impressionnant de concepts sur la biologie et la physiologie des arbres. Il s'adresse sans doute à un lectorat disposé à aborder des concepts scientifiques et techniques assez élevés et clairement controversés pour certains mais qui permettent de penser "en dehors de la boite". La préface de Francis Hallé donne une caution scientifique supplémentaire à cet auteur qui ne doit sans doute pas faire l'unanimité dans la communauté scientifique, mais n'est ce pas justement ça la science : provoquer la controverse en s'appuyant sur des expériences et des données qui remettent en cause les principes établis.
Avril 2021
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On ignore souvent (…) que l’électricité de l'air dans la forêt et son état d'ionisation se distinguent clairement de l'air d'espaces ouverts et spécialement de celui des villes, sujet déjà abordé par le forestier français Georges Plaisance dans son livre « Forêt et santé » (1985). Ceci s'explique probablement par un phénomène analogue à celui qui fut découvert par Alessandro Volta: aux alentours d'une chute d'eau, une charge électrique négative, liée à une ionisation de l'air, se crée par la pulvérisation des gouttes d'eau (effet Lenard, selon le nom du chercheur allemand qui approfondit et démontra les mécanismes de ce phénomène). Les chercheurs parlent de « triboélectricité », produite par le frottement de deux matériaux, provoquant une charge ou une décharge électrique par transfert d'électrons. Un tel phénomène a lieu en particulier au niveau des feuilles d'arbres et des aiguilles de conifères lors de décharges électriques de pointe par temps de brume ou en cas d'orage, selon les travaux de Jean-Pascal Barra et de ses collègues du Laboratoire de physique des gaz et des plasmas du CNRS. Au cours de l'année, l'atmosphère des forêts se charge de quantités variables d'ions positifs et négatifs de différentes tailles. La part d'ions négatifs par rapport aux ions positifs est néanmoins en général excédentaire dans les milieux forestiers étudiés. (...) Il est aujourd'hui clairement établi qu'une atmosphère est bénéfique pour la santé lorsqu'une ionisation négative prédomine. (…) Les célèbres vents du désert comme le khamsin d'Égypte ou le shirav d'Israël, dont la surcharge en ions positifs est reconnue comme perturbant la santé physique et l'état psychique des habitants qui y sont sensibles, offrent un contraste extrême avec l'air forestier.

Pour renouer avec le thème de la chronobiologie, mentionnons par ailleurs que l'ionisation de l'air varie en fonction du cycle lunaire, un excès d'ions positifs étant observé lors de la pleine Lune, particulièrement en hiver. À l'inverse, des essais de germination en laboratoire, portant sur une durée de trois ans, ont permis de constater qu'une atmosphère enrichie artificiellement en ions négatifs rendait les plantes plus sensibles aux influences lunaires, alors que la production d'ions positifs éliminait une telle périodicité.

Le phénomène naturel d'ionisation négative de l'air était mis à contribution autrefois par les sanatoriums - établissements de cure pour le traitement de la tuberculose et d'autres maladies chroniques - placés en milieu forestier. Le même phénomène est mis à profit par l'appareil mis au point par René Jacquier (« Bol d'air Jacquier »), qui active des extraits de résine de pin. On a pu prouver expérimentalement que des inhalations brèves mais régulières ne génèrent pas de stress oxydant (nommé aussi stress oxydatif), mais semblent effectivement produire un effet antioxydant global bénéfique.
Une recherche récente menée par une équipe autrichienne sur l’ « impact psychophysiologique des qualités atmosphériques d'un paysage » s'est basée sur une série de mesures au niveau des systèmes nerveux végétatif et cardiovasculaire, en utilisant des méthodes psychométriques. L’application d'une telle procédure permet de confirmer mais aussi de nuancer ce que l'on pensait savoir jusqu'alors. Les résultats prouvent que l'atmosphère qui émane d'un cadre particulier - par exemple d'une petite forêt, comparativement à une chute d'eau ou à un pierrier - peut avoir sur l'homme des répercussions à la fois physiques et psychiques quantifiables, dans le sens d'un effet clairement apaisant.

(Encadré) Les bienfaits d'une ionisation négative de l’air :

Des essais en laboratoire ont montré qu'un air chargé en ions majoritairement négatifs (NAI, negative air ions) modifie les taux de sérotonine, une hormone fonctionnant comme neurotransmetteur et impliquée dans le cycle circadien, dans l'hémostase et dans divers désordres psychiatriques tels que le stress, l'anxiété, les phobies ou la dépression. Des effets positifs ont été observés sur la récupération après l'effort, sur la qualité du sommeil et sur la capacité d'apprentissage, par une régulation de la pression sanguine et de la fréquence cardiaque. Les maux de tête et les symptômes de stress en sont fortement réduits.
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l'homme n'a pas fatalement un impact destructeur sur la nature - il est aussi capable de s'y insérer et d'y agir dans une sorte de "partenariat" constructif et dynamisant, à condition d'en avoir compris les principes de fonctionnement et d'en tenir compte.
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Avant d'entrer dans quelques détails, je tiens à expliquer les circonstances dans lesquelles j'ai fait, il y a plus de vingt ans, la connaissance de l'auteur. Dans les années 1990, les biologistes français étaient hostiles à toute recherche portant sur les liens éventuels unissant la Lune aux êtres vivants ; il a fallu à Ernst un réel courage pour présenter en France ce thème de recherche et je me souviendrai toute ma vie, avec honte, de ce congrès international sur « L'Arbre, biologie et développement »', que j'avais organisé en 1995 à l'Institut de botanique de Montpellier. Lorsque Ernst est monté à la tribune et a pris la parole pour décrire l'influence de la Lune sur le rythme de germination d'un arbre tropical, Maesopsis eminii (Rhamnaceae), beaucoup de mes collègues sont sortis avec ostentation ou ont commencé à discuter entre eux, à bâiller ou à rire, dans l'intention évidente de déstabiliser le conférencier. Contrastant avec la courtoisie habituelle de ces congrès scientifiques, ce comportement choquant signifiait: « Manifester le moindre intérêt, ce serait nous compromettre avec l’obscurantisme. » Au cours des années qui ont suivi, Ernst a montré que l'obscurantisme était bel et bien du côté de ses adversaires ; je tiens à saluer l'audace d'un chercheur allant à contre-courant des idées reçues et donnant ainsi une base objective à de très anciennes connaissances empiriques, aussi anciennes peut- être que l'homme lui-même.
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« Les savoirs ésotériques, divinatoires, etc., ont eu un intérêt manifeste pour la survie de beaucoup de sociétés à une époque où la science était moins développée. Pourquoi seraient-ils invalides aujourd'hui, sous prétexte que la science s'est développée ? Pourquoi y aurait-il une contradiction entre ces savoirs et les savoirs modernes ? »
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La perte en eau à la suite du séchage en conditions contrôlées d'échantillons d'épicéa (Picea abies) varie de façon statistiquement significative en fonction des constellations devant lesquelles se trouvait la Lune au moment de l'abattage. Ce résultat relève d'une question de déontologie scientifique.

Si, dans une première étape, la réalité d'un rythme lunaire synodique avait pu être confirmée statistiquement, il s'agissait d'un fait finalement plausible, au vu de la multiplicité des phénomènes déjà décrits dans le monde végétal et animal. Si, par contre, pour le domaine sidéral, apparaissant dans de nombreuses traditions mais pratiquement pas dans des observations scientifiques, l'analyse statistique avait donné des résultats négatifs, nous aurions été obligés, par simple honnêteté, de le mentionner en complément. La surprise fut d'autant plus grande lorsqu'il fallut se rendre à l'évidence : non seulement le degré de significativité est indiscutable dans ce contexte-là, mais il est très élevé, dépassant même celui des rythmes synodiques. Le phénomène existe donc, mais il reste à élaborer un enchaînement de processus physiques et biologiques qui y conduisent.

Si l'on croit à la statistique et si on l'accepte lorsqu'elle dit « non », il faut aussi l'accepter en toute humilité lorsqu'elle dit « oui ».
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Video de Ernst Zürcher (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ernst Zürcher
Entretien entre Ananda Guillet​, directeur de Kokopelli​ et Ernst Zürcher, ingénieur forestier, nous présentant son livre "Les arbres, entre visible et invisible", préfacé par Francis Hallé, honorable botaniste, biologiste et dendrologue.
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