J'ai reçu ce très beau livre grâce à la dernière masse critique Babelio de décembre. J'en suis extrêmement reconnaissante à la maison d'édition et à l'équipe de Babelio.
C'est en effet une très belle découverte. Les graphismes sont absolument splendides. Ils nous invitent dans un univers plein de poésie et de rêves. le coup de crayon est sûr, il encre les pages et s'ancre quelque part en nous lors de la lecture. J'ai rarement vu une telle qualité au niveau de l'illustration, tout est détaillé, coloré, précis. Les couleurs arrivent à être chaudes tout en étant froides par nature. Rien que cette couverture amène à une certaine introspection je trouve.
Au-delà de cette qualité graphique il y a le fond : l'histoire et les mots qui la forment. On suit trois amis qui ne se retrouvent pas dans les méthodes pédagogiques de leur établissement. Afin d'apprendre ils entreprennent un voyage au coeur de la forêt. Sauf que cette forêt aménagée ne leur apporte pas le repos, ni aucune connaissance particulière. C'est en s'enfonçant dans les bois qu'ils vont vivre une réelle expérience.
C'est un très beau texte qui s'imprègne de l'histoire avec des connaissances pointues tout en s'imprimant dans le réel. Avec une réelle visée didactique sans une quelconque once d'arrogance. On découvre des faits d'une manière très belle qui nous amène en même temps que Sylvie, Sofia et Ioan à une belle introspection.
Il y a de nombreux détails que j'aimerais souligner parce que rien n'a été laissé au hasard : du choix des prénoms jusqu'à la mise en page. Mais je vous laisse ici afin qu'il reste une belle part de découverte si un jour vous venez à entrer dans ce livre et vivre cette expérience enrichissante.
Commenter  J’apprécie         60
Avis mitigé.
Le livre m'intéressait, car je suis globalement convaincu par le sujet et je cherchais un moyen de l'aborder avec mes enfants.
L'objet est très beau avec une couverture rigide soignée. Les illustrations sont jolies, le lexique des arbres à la fin très utile. C'est le conte qui m'a finalement le moins plu. Il est censé être "tout public", mais ne me semble adapté à aucun public en particulier.
Pour les enfants, il manque un chapitrage pour rythmer la lecture (et un signet, qui aurait été bienvenu dans un tel format). le message est parfois trop poussé, parfois orienté de façon bancale (je pense notamment au début, où le personnage se plaint de l'école "vieille école" : si je suis d'accord sur le fond, je trouve que ce genre de jugement n'a pas sa place dans un conte). Les nombreux éléments d'explication apportés, s'ils sont intéressants, cassent la "magie" du conte et coupent l'attention portée à l'histoire. Je n'ai pas trouvé que le mélange conte + éducatif fonctionne.
Pour les plus grands, le texte est au contraire trop léger et naïf. Idem pour les explications et informations "scientifiques" : oui, c'est documenté, c'est bien. Mais avec seulement 4 références, dont une = wikipedia et l'autre = un autre livre de l'auteur, ça ne donne pas un gage de sérieux aux arguments apportés, mais enfonce au contraire le message dans un aspect "doctrine" (pouvant paraître "fumeuse" pour les lecteurs qui ne sont pas encore sensibles aux idées présentées). En gros, les lecteurs déjà convaincus par le message n'apprendront que peu de choses, et les dubitatifs risquent plutôt de voir leur doutes confirmés.
Bref : un bel objet dans la bibliothèque, mais à réserver aux lecteurs déjà sensibilisés au sujet de l'interaction entre les arbres
Commenter  J’apprécie         20
Entretien entre Ananda Guillet, directeur de Kokopelli et Ernst Zürcher, ingénieur forestier, nous présentant son livre "Les arbres, entre visible et invisible", préfacé par Francis Hallé, honorable botaniste, biologiste et dendrologue.