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EAN : 9782889154616
406 pages
Quanto (02/06/2022)
4.11/5   18 notes
Résumé :
Peut-on se suicider pour une équation? Peut-on tuer pour un nouveau modèle de télégraphe? Non, d’après les criminologues et les statisticiens! Mais ce livre prouve le contraire.

Imaginez des théoriciens en avance sur leur temps, ne supportant plus l’incompréhension de leurs contemporains. Des inventeurs géniaux, victimes du potentiel économique de leurs inventions, piratées par les investisseurs cupides. Des querelles de paternité qui tournent au dram... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les Éditions Quanto pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération masse critique.

Depuis de nombreuses années, l'histoire des sciences me fascine. C'est passionnant d'apprendre les circonstances des grandes découvertes ainsi que les hommes et les femmes qui sont derrière celles-ci.

L'auteur a choisi de nous présenter 68 portraits de scientifiques morts dans l'exercice de leur fonction de l'Antiquité au début de notre siècle.

« Avec vingt-trois suicides, vingt-et-un meurtres, neuf accidents mortels, quatre décès de cause douteuse et quelques dégâts collatéraux, le bilan du présent ouvrage s'apparente à celui d'un roman noir de la plus triste espèce. »

Certains mettrons l'accent sur l'humour de l'auteur. Pour ma part, je n'y ai pas été sensible. J'ai même trouvé que parfois il n'était pas drôle du tout comme quand il évoque le destin de Renato Caccioppoli (par exemple).

Sa manière de passer d'un personnage à l'autre m'a donné l'impression d'un zapping ininterrompu.

Pour terminer sur une remarque positive, je dois dire que l'on y apprend quand même pas mal de choses. Cela reste un livre très intéressant. Il m'a donné envie de lire d'autres livres comme « L'équation de Kolmogoroff » de Marc Petit.





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Je vais dire comme la Babéliote Lydls au sujet de ce livre: "Sans conteste ma meilleure lecture du moment!"

Ce livre, pris complètement par hasard sur l'étal des nouveautés à ma médiathèque, m'a happée, fait rire, intriguée, questionnée, m'a appris mille et une choses.

J'ai même pu briller en société grâce à quelques anecdotes bien placées ("tu savais qu'un scientifique Japonais s'était suicidé car il n'arrivait pas à résoudre l'énigme de Fermat? Quoi, tu connais pas Fermat? Attends, je te raconte!"). J'ai pu me la péter un peu quoi.

Quel travail gigantesque cela a du être pour Pierre Zweiacker de rédiger ce livre. D'aller chercher les scientifiques pouvant postuler à figurer dans la liste de ceux qui sont "morts pour la science", lire les documents relatifs à leurs vies pour venir nous les raconter ici, avec talent et beaucoup (beaucoup) d'humour!

Vous apprendrez, entre bien d'autres choses, pourquoi le fait d'écouter la radio sur les ondes FM de 88 à 105 a ruiné son inventeur, une possible explication de pourquoi la pomme utilisée en logo d'une célèbre marque d'ordinateur est croquée, la définition de la Cryptozoologie et comment est mort l'un de ses plus fervents adeptes lors d'une chasse au Yeti, comment est mort l'inventeur de la presse papier, comment fonctionnaient les premiers télégraphes, ou encore, qui est Trofim Lyssenko, nommé par l'auteur "Zinzin", qui a démontré avec brio que la science peut être corrompue pour peu qu'elle soit soutenue par un régime autoritariste.

Pour ma part, j'adresse un grand merci à Mr Zweiacker pour son travail et son livre, que je pense m'acheter pour en relire des passages de temps en temps!


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Un moment de lecture intense et dense, très agréable, et qui nous fait voyager dans le temps, de l'Antiquité à nos jours, et à travers plusieurs disciplines scientifiques comme les maths, la physique, la chimie ou les sciences de la vie.
J'ai lu cet ouvrage en plusieurs fois. Je ne pensais pas y trouver autant de renseignements que ça, mais plutôt un recueil « d'anecdotes » avec une brève présentation de la personne, de sa découverte et de sa mort. Quelque chose de plus rapide en fait. Mais je n'en suis pas déçue pour autant. C'est un livre à lire au calme, parce que certains passages sont un peu complexes pour une profane comme moi.
Mais pas besoin non plus d'avoir fait de grandes études scientifiques pour aborder ce livre. Si vous êtes un peu curieux, si vous vous intéressez à la science en général, alors ce livre est pour vous. L'auteur prend le temps de nous parler de la personne, de sa vie, du contexte. C'est parfois un peu ardu lorsqu'il explique les découvertes, mais rien d'insurmontable. le style est dense, le vocabulaire en lui-même pas spécialement compliqué mais on sent néanmoins que l'auteur n'est pas un « littéraire ».
Toutes ces explications sont très intéressantes, mais ça demande un peu de concentration. J'aime beaucoup l'idée de vulgariser ces notions. Et c'est étonnant de voir comment des théorèmes peuvent conduire au suicide ou pourquoi Horace Wells s'est suicidé à cause de l'anesthésie à l'éther et au protoxyde d'azote. Surprenant de voir ce que certaines idées peuvent engendrer et à quoi elles peuvent mener.
On rencontre dans ce livre des personnages connus du grand public comme Marie Curie, Archimède, Benjamin Franklin ou Galilée. Mais aussi des noms moins (ou pas du tout) connus que je vais vous laisser découvrir par vous-même. (une liste de noms se trouve en fin d'ouvrage).
Un excellent moment de lecture, à la fois instructif et « distrayant », divisé en 6 parties : la folie des mathématiques, Physique et dépendances, Voyager, Communiquer, Morts pour les sciences de la vie, Les disqualifiés.
Ces derniers ont un statut un peu à part, puisque leurs morts ne sont pas vraiment en rapport avec leurs activités professionnelles. Comme Francis Bacon ou Jean-Paul Marat par exemple.
Un univers riche que j'ai pris grand plaisir à découvrir.
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Raconter la grande aventure des sciences par le prisme de la mort des grand-e-s hommes et femmes de science est un pari risqué. En lisant Morts pour la science , on se prête au jeu pour apprendre des anecdotes incroyables. le livre est divisé selon la discipline, mathématiques, physiques...Il est ardu parfois pour le profane, mais dans l'ensemble suffisamment vulgariser pour n'avoir pas besoin d'être scientifique soi même.
Mes chapitres préférés sont ceux qui révèlent le contexte socio politique de la découverte, "physique et dépendances " . le lien du scientifique et de l'utilisation de sa découverte, au niveau militaire ou non, est un réel questionnement pour son humanité.
La lecture n'en a été que plus fluide car situé dans un contexte le sujet est plus facile à saisir. L'anecdote se veut d'être simple mais avec un sujet comme les mathématiques ça a été plus difficile de passer d'une histoire à l'autre sans saisir le lien vraiment entre elles. Ce qui peut être du au fait que le contexte mathématiques me fait défaut tout à fait personnellement.
Ce livre mérite du succès pour honorer son sujet et en savoir plus sur la grande aventure des sciences, d'hier et d'aujourd'hui, et son influence sur le monde et sur les scientifiques eux même, morts pour la science !
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Tout est dans le titre !
À travers différents chapitres thématiques (mathématiques, physique, communications, sciences de la vie et d'autres), nous découvrons le récit de plusieurs destins qui se sont soldés par une mort non naturelle.
Sur un ton plutôt ironique et parfois teinté d'humour noir, j'ai pris plaisir à découvrir ces destinées macabres mais profondément riches en expériences scientifiques.

Il m'a fallu un bonne dose de concentration parfois, car je suis vraiment nulle en mathématiques ou en physique par exemple, mais ça reste quand même compréhensible si on veut bien s'y consacrer.

J'ai appris beaucoup de choses durant cette lecture. J'ai été vraiment étonnée de voir le nombre de suicides ou alors de meurtres.
Étonnée aussi de voir que certains scientifiques se vouent corps et âmes à leurs recherches pour finalement se faire piquer leurs idées, voir même, alors qu'ils avaient trouvé la vérité, se voir museler par un État qui ne veut pas entendre parler de progression scientifique dans tel ou tel domaine car ça ne s'accorde pas avec leurs idéaux...
On en vient presque à trouver le suicide quasi normal vu tout ce qu'ils ont pu vivre !

Pour ma part j'ai lu ce livre d'une traite car chaque destin raconté est assez court à lire et le ton employé plutôt divertissant. Une bonne lecture !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Sur soixante-neuf cas d'homicides dont les dates sont connues, nous constatons d'abord que les accidents mortels dus à des activités scientifiques ou techniques, se produisent une fois sur quatre au mois d'avril (vacances de Pâques) et plus d'une fois sur deux dans les mois de juillet, août et septembre (vacances d'été). Les passionnés de sciences et de techniques sont en effet souvent incapables de s'arrêter, et prennent ainsi le risque de s'épuiser au travail jusqu'à ce qu'une distraction fatale les soustraie à la tendre affection de leurs proches. C'est l'occasion de rappeler que, légalement, les congés payés doivent servir exclusivement à se reposer. (393)
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C'est que dans le système soviétique, le chercheur préoccupé par la sécurité fait pratiquement figure de dissident, car l'idée qu'un problème puisse survenir dans un système globalement parfait équivaut à remettre en cause cette perfection, un état d'esprit proprement inexplicable et relevant exclusivement de la psychiatrie.
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[Jérôme] Cadran affiche une telle conviction dans la pertinence de l'astrologie qu'il ira jusqu'à publier l'horoscope de Jésus-Christ, une audace encore inégalée qui lui vaudra de se voir arrêté le 6 octobre 1570, sur l'ordre du Saint-Office, traduit devant un tribunal de l'Inquisition et inculpé d'hérésie.
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La consommation capitaliste impose un mouvement de réduction des désirs par la régularité de la satisfaction des besoins artificiels, qui restent besoins sans jamais avoir été désirs. (Guy Debord)
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page 325:

"Malgré une méthodologie rigoureuse peaufinée depuis des siècles, malgré des procédures de vérifications redondantes, malgré la rationalité de ses développements théoriques et l'objectivité de ses observations, sous un régime dogmatique et totalitaire, la science reste potentiellement sujette à une dérive criminelle d'une ampleur inimaginable".
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Videos de Pierre Zweiacker (2) Voir plusAjouter une vidéo
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Bande-annonce de «Appelons-la Cosmos !» aux Éditions Edilivre
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