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Citations sur La Peur (132)

Je la serrai davantage, elle s’abandonna. Faibles, sans résistance, ses épaules retombèrent sur moi comme une vague chaude qui déferle. Je la tenais tout contre moi, à présent, et je pouvais respirer la chaleur de sa peau et l’odeur moite de ses cheveux.
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J’avais le devoir de dédommager cet inconnu de la terreur que je lui avais causée ; je lui devais un salaire pour m’avoir appris, à son insu, un métier que j’ignorais ; j’étais son débiteur.
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Car un voleur ne l’est qu’au moment précis de son vol, et non un ou deux mois plus tard quand il répond devant les juges de son méfait ; de même le poète n’est essentiellement poète qu’à l’instant où il crée et non quand il récite ses œuvres devant le microphone, quelques années plus tard. L’artiste n’est artiste que pendant la création, le coupable n’est vraiment coupable qu’à l’instant du délit.
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Elle avait encore un peu mal, audedans, mais c’était une souffrance pleine de promesses, cuisante et plaisante à la fois, comme des blessures qui brûlent avant de se cicatriser pour toujours.
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Puis, il fut pris dans le mouvement de la rue qui l’entraîna comme le courant une feuille tombée, qui vacille, résiste et tourbillonne, mais finit par se laisser emporter à la dérive.
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Et, se mêlant à la crainte du danger, elle ressentait une étrange fascination, une envie de se battre terriblement exaltante, comme lorsqu’on passe les doigts sur la lame froide d’un poignard ou qu’on regarde dans la gueule d’un revolver, dans cet étui noir où se tapit la mort.
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Il y a derrière chaque fenêtre, chaque vitrine, chaque rideau, chaque pot de fleurs, deux yeux qui vous épient ; tout à votre bonheur, vous flânez par les rues, solitaire et sans vous croire surveillé, et vous êtes environné d’espions bénévoles. La curiosité tend tout autour de notre existence un réseau aux mille mailles fines et sans cesse renouvelé.
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Car il faut au pickpocket, je le compris déjà au bout de vingt minutes d’observation, la rapidité du chirurgien qui fait une suture au cœur – la perte d’une seconde décisive est fatale ; et pourtant, avant une telle opération, le patient a été soigneusement chloroformé ; il ne peut ni bouger, ni se défendre. Au contraire, la main prompte et légère du voleur à la tire doit frôler un corps aux sens en éveil ; et les hommes sont particulièrement chatouilleux à l’endroit de leur portefeuille. Pendant qu’il accomplit son vol, alors que rapide comme l’éclair il allonge la main, en cet instant pathétique entre tous il lui faut aussi garder le contrôle de ses nerfs et des muscles de son visage ; il lui faut prendre un air indifférent, presque ennuyé. Il ne peut pas trahir son émotion ; ce n’est pas comme l’assassin dont les yeux reflètent la férocité tandis que son couteau s’abat. Le pickpocket, lui, au moment où il avance la main, doit poser sur sa victime un regard calme, bienveillant, et, après l’avoir bousculée, lui adresser humblement un « Pardon, monsieur » de sa voix la plus naturelle.
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L’artiste n’est artiste que pendant la création, le coupable n’est vraiment coupable qu’à l’instant du délit.
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Avait-on le droit de punir un crime que le temps avait déjà permis d’expier ?
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