Ce qui avait provoqué l'étonnement si sympathique Goethe, au cours de son premier voyage en Italie, cette faculté des populations méridionales de ne pas chercher sans cesse les buts matériels ou métaphysiques de la vie, mais de se réjouir de cette vie pour elle-même, d'une manière paisible et souvent paresseuse, on le retrouve ici avec gratitude.
Pour bien comprendre une ville, une œuvre d'art, un homme, il faut connaître son passé, l'histoire de sa vie et son évolution. Aussi, dans chaque ville inconnue que je visite, je vais d'abord aux fondations sur lesquelles elle est érigée, afin de déduire l'aujourd'hui d'hier.
Je découvris contre toute attente l'ordre et la netteté architecturale d'un urbanisme tout à fait personnel, de la hardiesse et de la grandeur dans toutes les nouveautés, en même temps qu'une culture ancienne, préservée avec un bonheur tout spécial par la distance. Il y avait là de la couleur et du mouvement, l’œil étonné ne se lassait pas de regarder, et où que portât le regard, c'était pour sa félicité.
Quand on décrit le présent du Brésil, c'est déjà, sans le savoir, du passé qu'on parle. C'est seulement en ayant déjà son avenir en vue qu'on lui donne son véritable sens.
Mon vieux penchant de flâneur est devenu un vice à Rio
Je voulu y passer l’été, car on n’apprend à connaître un pays ou une ville que par ses extrêmes: on ne connaît bien la Russie que sous la neige, et Londres dans le brouillard.
Je ne cesse de m’étonner de la confusion et de l’insuffisance des idées à propos de ce pays,
chez des hommes même cultivés et prenant intérêt à la politique,
alors que le Brésil est sans aucun doute, destiné à être un facteur des plus importants dans le développement ultérieur de notre monde.