Lettre d'une inconnue - La ruelle au clair de lune

“Lettre d'une inconnue” c'est la lettre d'une femme envoyée à un homme qu'elle a aimé en silence depuis l'âge de 13 ans.
C'est une lettre laissée comme un testament à un homme qui n'a jamais su qui elle était et pire que tout, la lettre d'une femme à un homme qui malgré quelques brèves relations ne l'a jamais reconnue…
L'écriture dense fait naître, fait vivre de nombreuses émotions: la joie et la peine, l'amour et surtout la passion…C'est aussi une lettre qui dévoile un secret et une lettre du pardon.
La fin de cette nouvelle est belle et dure à la fois. Elle est attendue mais reste surprenante.

“La ruelle au clair de lune” est une courte nouvelle qui raconte l'histoire d'un homme qui se perd dans les rues d'un petit port français. Il tombe par hasard sur une auberge où l'une des femmes , une prostituée , humilie un homme qui s'avère être son époux avare.
L'ambiance y est dérangeante, et austère. le lieu de la scène principale laisse place à notre imagination. Stephan Zweig en fait une telle description qu'on s'y croirait.
Un commerce dans un piteuse état, où traîne une population peu fréquentable. il y a deux hommes: notre narrateur, entré par mégarde, et qui se demande ce qu'il fait là; l'autre, personnage humilié, et rabroué, amoureux transi qui se laisse rabaisser par celle qu'il aime.
Le premier assiste à cette scène, et ce sent mal à l'aise….tout comme nous, lecteur, impuissant face à cette injustice. Et puis par la suite nous apprenons la vérité sur cet homme humilié…..qui va aller jusqu'au bout de sa passion…destructrice.
En lisant ces deux nouvelles j'ai été impressionnée par l'écriture de Zweig, toute la passion qui s'y joue et la poésie de ses textes.
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Ce petit livre regroupe deux nouvelles dont la principale est Lettre d'une inconnue. Un écrivain rentre de voyage et trouve, dans son courrier, la lettre d'une femme qui lui avoue l'avoir toujours aimé depuis de nombreuses années, sans que jamais il ne le soupçonne. Depuis la première fois où elle a posé ses yeux sur lui à l'âge de treize ans, elle n'a cessé d'éprouver une passion dévorante pour cet homme qui ne l'a jamais vraiment regardée.
La deuxième nouvelle, La ruelle au clair de lune, traite aussi de l'amour malheureux. le narrateur, en voyage, se perd dans les ruelles d'une ville et entre dans un établissement où il paie un verre à une des femmes qui y travaillent. Il assiste alors à une scène cruelle quand un homme misérable arrive, se laissant malmener et insulter par la femme.

La Lettre d'une inconnue commence par cette phrase dramatique « Mon enfant est mort la nuit dernière ». La correspondante, dans toute sa souffrance d'avoir perdu son enfant, ne trouve d'autre soulagement que d'écrire à l'homme qu'elle aime depuis qu'elle a 13 ans et qu'il a emménagé dans l'appartement en face du sien. Elle n'a alors cessé de l'épier mais lui ne l'a jamais vraiment remarquée. Stefan Zweig n'a pas son pareil pour décrire la passion amoureuse, celle qui fait perdre la tête et pousse ceux qu'elle atteint aux actes les plus fous. Comme dans Vingt-quatre heures de la vie d'une femme ou dans la nouvelle suivante, on assiste à des passions malheureuses ou non réciproques.

Mais pour la deuxième fois de suite, malgré une lecture fluide et le fait que je reconnaisse les plus grandes qualités aux textes de Stefan Zweig, je suis loin d'éprouver le fanatisme que je rencontre généralement chez ses lecteurs. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, j'ai beaucoup aimé ma lecture, la prose de l'auteur est empreinte d'un style subtil et d'un vocabulaire riche et maitrisé. Mais ce qui coince avec moi est mon manque total d'empathie pour ces personnages qui commettent des actes passionnés. Je n'éprouve aucune sympathie pour eux ni aucune émotion par rapport à ce qui leur arrive. Cette femme m'est apparue tellement pathétique dans ses choix.
Je n'ai guère davantage compris le comportement des protagonistes de la deuxième nouvelle.

Une écriture magnifique mais des personnages qui me restent étrangers.
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