AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Printemps au Prater (suivi de) La scarlatine (20)

Et brusquement, n'y tenant plus, il demanda poliment si elle l'autorisait à faire quelques pas en sa compagnie. Il ne donna aucun motif pour la pure et simple raison que, en dépit de tous ses efforts, aucun argument valable ne s'était présenté à son esprit.
Elle-même, bien qu'il eût longtemps atermoyé, se trouva surprise au moment critique où la question fut posée. Devait-elle acquiescer? Pourquoi pas? Surtout ne pas commencer à envisager l'issue de cette histoire. Puisqu'elle avait déjà revêtu le costume, elle tiendrait également le rôle; elle aussi, pour une fois, comme une fille de la bourgeoisie, elle irait au Prater avec son soupirant Peut-être même que ce serait amusant.
Elle résolut donc d'accepter et déclara qu'elle le remerciait, mais il valait mieux qu'il ne l'accompagne pas, parce que pour lui ce serait du temps perdu. La fin de la phrase voulait dire oui.
C'est ce qu'il comprit aussitôt et il marcha à ses côtés.
Commenter  J’apprécie          50
Printemps au Prater !
Ces mots étaient pour ainsi dire inscrits dans l'air, tout le monde sentait le profond enchantement alentour et tous deux avaient aussi senti éclore dans leur poitrine cette sensation de floraison multiple. Bras dessus, bras dessous, les couples d'amoureux traversaient les vastes prairies qui ne délimitait aucune barrière, rayonnants de bonheur ; et les enfants, qui ne connaissaient pas encore cette forme de bonheur, étaient pris d'un élan singulier qui les poussait à sauter, à danser et à pousser des cris de joie qui allaient se perdre au loin dans le vent et dans les arbres.
Le printemps au Prater faisait une glorieuse couronne à tous les gens heureux, libérés de la contrainte du travail.
Commenter  J’apprécie          40
Son amour en était resté au stade de la simple langueur qui admire de loin avec circonscription pour se perdre dans des poèmes et des rêves.
Commenter  J’apprécie          40
Comme le temps passait lentement! L'aiguille sur le cadran de bois de la vieille horloge avançait de façon tout à fait imperceptible. Et il sentait, toujours plus menaçante, la peur du soir, l'angoisse, enfantine, inexplicable, de la solitude dans cette chambre étrangère, une nostalgie violente qu'il ne pouvait nier plus longtemps. Il était tout seul dans cette ville gigantesque où battaient des millions de coeurs et personne ne lui parlait hormis cette pluie qui clapotait, sarcastique, personne ne lui prêtait attention, ne le regardait, lui qui luttait contre les larmes et les sanglots, honteux d'être pareil à un enfant, incapable d'échapper à cette inquiétude tapie derrière l'obscurité et qui le fixait, impitoyable, de son regard d'acier. Jamais il n'avait autant souhaité le réconfort d'une parole humaine.
Commenter  J’apprécie          270
Au-dessus des arbres la voûte des cieux si bleue, si étincelante, si pure, faisait penser à un saphir. Et le soleil dardait la magnificence de ses rayons dorés sur la splendeur impérissable et sans pareille de sa création : le printemps au Prater.
Commenter  J’apprécie          300
Ni l’un ni l’autre ne s’étaient rendu compte que le charme avait lentement tissé sa toile autour de leurs âmes ; peu à peu une chaleureuse intimité s’était mêlée à leurs joyeuses plaisanteries – tel un hôte inattendu et néanmoins bienvenu. Ils étaient devenus amis.
Commenter  J’apprécie          70
Et voici que tous les souvenirs, toutes les images ressurgissaient, auréolés d’une lumière dorée par son humeur joyeuse, elle se remémora son premier amour, non pas par une volonté délibérée de morosité comme quelque chose qu’on n’aime pas évoquer, mais comme un évènement qu’on voudrait tant revivre encore une fois, cet amour qu’on donne, qu’on ne vend pas…
Commenter  J’apprécie          30
Un silence profond envahit la pièce ; le cœur serré, ils étaient remplis de la solennité de l’instant et l’on n’entendait rien d’autre que, dehors, sous les fenêtres, la voix forte et irrité de la grande ville étrangère qui continuait de gronder sans relâche, indifférente à la vie et à la mort.
Commenter  J’apprécie          100
Tous ses souvenirs s’envolèrent avec ce baiser, c’était le premier qu’elle n’eût jamais reçu. Le jeu auquel elle avait voulu se livrer avec le jeune homme était devenu la vie même, l’émotion même.
Commenter  J’apprécie          110
Pour Lise, ce Prater-là était une contrée de sa jeunesse qu’elle retrouvait, qu’elle redécouvrait. Depuis longtemps elle ne connaissait plus que l’allée principale avec son fier cortège de voitures, son élégance et sa noblesse, mais en ce moment tout la ravissait ici, elle était comme une petite fille qu’on emmène dans un magasin de jouets et qui tend une main avide vers chaque objet.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (193) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le joueur d'échec de Zweig

    Quel est le nom du champion du monde d'échecs ?

    Santovik
    Czentovick
    Czentovic
    Zenovic

    9 questions
    1892 lecteurs ont répondu
    Thème : Le Joueur d'échecs de Stefan ZweigCréer un quiz sur ce livre

    {* *}