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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout commence par la constatation simple du fait que : « Des choses qui existent, les unes dépendent de nous, les autres ne dépendent pas de nous », avec la précision suivante que dépend de nous, tout ce qui est effet de notre activité – comme l'impulsion, le désir, l'aversion – par opposition au corps, à la propriété, à la considération… qui ne dépendent pas de nous.

Un manuel, au sens grec du terme Enkheiridion : ce que l'on garde sous la main ; pour un usage quotidien.

Pas de grande théorie, ici, « simplement » un condensé de la pensée stoïcienne qui mène au bonheur et à la sagesse dans la mesure où elle est une aide à la démarche qui consiste à apprendre à distinguer ce qui dépend de soi de ce qui n'en dépend pas : appréhender la fatalité telle qu'elle est afin de se trouver dans la position d' être indifférent aux événements extérieurs qui ne dépendent pas de soi, et d'agir au mieux dans les domaines qui dépendent de soi.

Un petit opuscule dont Arien de Nicomède, un de ses disciples, fit l'un des huit livres de son recueil de la pensée d'Epictète.
Un manuel pratique, qui dans l'édition en ma possession (Editions d'art Edouard Pelletan Helleu et Sergent de 1920, exemplaire N° 1518), est complété par : « Entretien de Pascal avec M. de Saci, sur Epictète et Montaigne, d'après le récit de Nicolas Fontaine (1655) », de moindre intérêt à mon goût…

Un livre, qu'en tant que bibliophile, on est (je suis) heureux de posséder…
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Ce manuel de philosphie active stoique très prisé des amateurs faisait la part belle à Marc Aurel , empereur , dans l'édition précédante .
Je voudrai attirer l'attention sur le texte de ce receuil dont l'auteur n'est pas moins brillant que l'Auguste empereur .

Epictète , esclave ( d'humble extraction ) d'un affranchi de Neron .
Son maître à en croire Diogène laèrce était cruel .
Consideront cette anecdote :
Le maître pour punir Epictète , lui place la jambe dans un instrument de torture . L'esclave lui sourit et il lui dit : " attention tu vas la casser " . Et la jambe cassa et Epictete de rajouter : ne t'avais-je pas dit que tu allais la casser ? "

Il sera acheté par un homme genereux qui finnancera sa formation philosophique . Bannit de la ville éternelle , il enseignera malgré tout , la jeunesse de Rome , mais en Grèce autour de sa pauvre demeure. Aussi pauvre domus , qu'il devint riche .

Epictete est le philosophe de la liberté . de la vraie liberté , car il traitait de la liberté des gens enchaînés que nous sommes tous .

La liberté se tient dans le jugement que nous portons sur nos chaînes .
Sa pensée est pragmatique et très concrète . Elle s'attache aux questions en premier lieu . Car l'examen du réel prime sur l'idée subjective que l'on se fait des chaînes et de la liberté .

Epictete un homme libre, c'est un esclave libre .

Je lui ai attribué cette épitaphe : Epictete invictus : Epictete l'invaincu .
La pensée de l'auteur repose sur l'idée que le monde est bon à defaut d'être juste .

Pour mesurer ce texte à sa juste valeur , deux choses :
Les mots sont faussement simples .
C'est la pensée d'un homme qui à triomphé des traitements les plus abjectes .
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Je l'ai découvert grâce à Onfray et pas par lors des année lycée en 1979. Ce philosophe est à lire lorsqu'on s'intéresse aux questions plus qu'aux réponses, à la vie plus qu'au processus.
Avec Marc Aurèle, il a été l'un de mes compagnons de chevet pendant de nombreuses années, surtout lorsque je perdais pied, il me ramener sur le concret !
Un philosophe de l'expérience, du vécu avant d'être un styliste !
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Parcouru il y a une dizaine d'années lors d'un stage managérial qui s'appuyait sur des auteurs antiques, je me suis récemment régalée à la relecture de ce  manuel intemporel ...

La première phrase en dit long : 

"Il y a des choses qui dépendent de nous ; il y en a d'autres qui n'en dépendent pas.Ce qui dépend de nous, ce sont nos jugements, nos tendances, nos désirs, nos aversions : en un mot, toutes les oeuvres qui nous appartiennent.Ce qui ne dépend pas de nous, c'est notre corps, c'est la richesse, la célébrité, le pouvoir ; en un mot, toutes les choses qui ne nous appartiennent pas."   
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Un petit livre, une des bases de la culture philosophique, qui permet de prendre du recul, de réfléchir sur soi-même, sur le monde et de se situer en cette période de zapping et de jugements rapides et à l'emporte pièce dans un temps long, intemporel.
Transcrit par Arrien puisqu'Epictète enseigna mais n'écrivit rien. Base de la pensée stoïcienne. Il faut différencier ce qui dépend de nous (nos jugements, notre vie intérieure, notre raison qui nous permet de maîtriser nos désirs et nos impulsions) de ce qui n'en dépend pas (richesses, corps, ce qui vient de l'extérieur ou des autres comme leurs jugements).
Si on ne désire que ce qui est à notre portée, si on ne s'attache pas à ce qui ne dépend pas de nous, à ce qui est éphémère, si nous travaillons nos jugements négatifs pour les modifier par la réflexion, nous serons heureux.
L'homme se différencie de l'animal par le logos, la raison dont il doit user pour ne pas subir les événements. La philosophie stoïcienne paraît ainsi bien moins déterministe que la façon dont on l'a présentée. Il ne s'agit pas seulement d'accepter son sort passivement mais de modifier notre représentation des choses, négatives en particulier et de ne s'attacher qu'à des choses qui dépendent de nous. En gros, revoir ses priorités. Bon, il faut reconnaître que ce que propose Epictète est parfois difficile mais sa lecture invite au moins à la réflexion.
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Deuxième plongée pour moi dans l' univers des stoïciens.
Après les Pensées de Marc- Aurèle me voilà dans la découverte de l' enseignement stoïcien par notre bon vieux Epictete.
Toujours aussi intéressant et toujours aussi applicable.
Et c' est facile à lire en plus.
Attention c' est pas Martine a la plage non plus mais cet ouvrage est vraiment a la portée de tous.

A lire et à méditer.
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Epictète n'est pas l'inventeur du stoïcisme. Il en est toutefois le représentant le plus célèbre et le plus influent. Pourtant, tout comme Socrate, Epictète n'a pas laissé de textes écrits de sa main. le Manuel (étymologiquement : livre qu'on garde à la main, portatif et indispensable) est un abrégé de ses Entretiens qui furent écrits par l'un de ses disciples, Flavius Arrien. À quoi l'exceptionnelle renommée de Epictète tient-elle dans un tel contexte ? Tout d'abord, il faut savoir que la doctrine stoïcienne, qui s'étend sur six siècles - du IV e avant J.-C. au II e ap. J.-C. avec l'empereur Marc-Aurèle (121-180) - a concerné une grande partie du bassin méditerranéen, influença les penseurs et les philosophes les plus éminents, jusqu'à Pascal et Descartes qui s'en inspirent partiellement tout en le critiquant. D'autre part, Epictète, tout comme Socrate à nouveau, offre l'image d'une unité exceptionnelle entre un enseignement théorique (il ne faut pas tenter d'entraver l'ordre du réel) et un style de vie qu'il est parvenu à incarner avec une force d'âme exemplaire. En un certain sens, Epictète est le philosophe par excellence. Dans le langage courant, « être philosophe », cela signifie être courageux, humble et réfléchi, comme un stoïcien : par exemple comme le fut Epictète. Epictète est né esclave à Hiérapolis en Phrygie vers l'an 50. Tout jeune encore, il fut déporté et vendu à Rome à un certain Hépaphrodite, lui-même ancien esclave affranchi de Néron. Parvenu jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir, celui-ci fut à la fois un courtisan servile et un maître brutal. Selon la légende, il frappa un jour Epictète si violemment qu'il lui brisa la jambe. le futur philosophe encaissa sans sourciller (« tu vois, tu y es parvenu » aurait-il seulement commenté !). Cette anecdote donne un aperçu du caractère bien trempé de cet esclave peu banal qui, affranchi à son tour, ouvrit sa propre école dans sa modeste cabane d'Epire et devint, jusqu'à la fin de ses jours, prédicateur moral.
De ses anciens maîtres, Epictète reprend les grandes lignes d'une doctrine pourtant à première vue sévère, car elle est axée essentiellement sur une morale « ascétique » (qui prône l'ascèse, c'est-à-dire la maîtrise des désirs et le contrôle de soi). Pour tous les stoïciens, le monde est soumis à une rationalité intangible devant laquelle nous ne pouvons que nous incliner. Notre existence est comparable à une pièce de théâtre, mais nous n'avons pas choisi le rôle qui nous est imparti. Ce rôle, celui d'un prince parfois, d'un esclave plus couramment, nous devons l'assumer et l'incarner avec le plus de conviction possible. le stoïcisme cependant n'est pas un « fatalisme » ni une forme de résignation. Epictète pense que chacun d'entre nous peut coopérer activement et joyeusement à l'ordre des choses à condition de n'attacher d'importance qu'à ce qui compte vraiment, à savoir ce qui dépend de notre volonté. le partage entre « ce qui dépend de nous » et « ce qui n'en dépend pas » est donc la clef du bonheur. Car, pour Epictète comme pour tous les stoïciens, l'homme est fait pour être heureux. Et même si les événements qui nous sont extérieurs, par définition, ne dépendent pas de nous, toutes nos pensées et nos états d'âme sont en notre pouvoir. Il nous appartient donc d'orienter notre vie avec intelligence et courage, de telle sorte qu'aucune circonstance accidentelle ne puisse nous affecter durablement.
Constitué d'une suite de maximes, restituant des échanges spontanés et improvisés, le Manuel n'est pas vraiment structuré.
La partie I expose le coeur de la doctrine, à savoir la différence entre «ce qui dépend de nous» et «ce qui n'en dépend pas». Les parties III et IV portent sur le bon usage de nos représentations. Les parties VII à XIV évoquent le destin et montrent que la liberté n'implique pas une révolte contre l'ordre du monde, tout au contraire. de la partie XV à la fin (partie LIII), Epictète explique comment et pourquoi le philosophe peut se libérer de la souffrance et de la peur de la mort. de ce point de vue il se rapproche des Dieux : « l'homme se divinise en adhérant à l'ordre du monde » (XV).
Lien : http://lenuki69.over-blog.fr..
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Quelle meilleure preuve qu'une école philosophique s'adresse à tous les hommes, quelle que soit leur condition, que de voir parmi ses plus éminents membre des empereurs comme des esclaves ? Épictète appartient à la seconde catégorie, et montre dans cet ouvrage très accessible à quel point le stoïcisme est aussi une philosophie pratique, et permet même aux moins bien lotis d'entre les hommes de mener une vie heureuse.
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Le "Manuel" d'Epictète est un recueil de pensées du célèbre philosophe grec qui infuença les premiers chrétiens ( Saint Nil en fit une adaptation ) , les moines bénédictins ( la règle de Saint Benoît en est tout imprégnée ) et même Pascal . Comme Socrate , Epictète n'a rien écrit lui-même . Son enseignement était uniquement oral . C'est son disciple Flavius Arrien qui , se servant de ses notes , a d'abord écrit " les Entretiens d'Epictète" soit 8 volumes dont il ne reste que 4 , puis a résumé le tout dans ce petit livre . le Reader's Digest n'a rien inventé !
Ce philosophe était au départ un esclave de par son origine familiale . Son maître , charmé par son intelligence exceptionnelle , l'affranchit ce qui lui permit de faire "profession de philosophe" . Il eut de très nombreux disciples . Il appliquait ses principes stoïciens au pied de la lettre , vivait sans femme , sans enfants , dans une toute petite maison sans aucun confort avec un grabat et une lampe à huile . Il était si pauvre qu'il ne fermait jamais sa porte car les voleurs n'auraient rien eu à prendre !
Son austérité , son mépris de la douleur et sa rigueur morale sont restés célèbres . "Supporte et abstiens-toi" dit-il .
Ses principes , exposés avec une grande clarté , sont faciles à comprendre , mais bien durs à mettre en pratique surtout à notre époque de matérialisme et d'hédonisme . Avec lui , on nage dans l'héroîcité des vertus , le tout emprunt de fatalisme et d'une recherche d'absolu par la maîtrise de l'intellect et des passions .
" Ce qui trouble les hommes , dit-il , ce ne sont pas les choses , mais les jugements qu'ils portent sur les choses ".
"Veuille que les choses arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux ".
" C'est un signe d'incapacité mentale que de constamment s'occuper de ce qui concerne le corps , comme de donner trop de temps à la gymnastique , au manger , au boire (...) , aux choses de l'amour".
" Signes de celui qui progresse : il ne blâme personne , il ne loue personne , il n'accuse personne , il ne dit rien de lui-même comme de quelqu'un d'importance ou qui sait quelque chose ".
Un très grand texte .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Épictète présente dans cette oeuvre des concepts clés du stoïcisme. En effet, le Manuel est un guide pratique pour devenir libre intérieurement. Pour vivre heureux, il est nécessaire d'apprendre à distinguer ce qui dépend de nous de ce qui ne dépend pas de nous, de savoir se montrer indifférent face aux circonstances extérieures et de se développer intérieurement par la recherche de la vertu. Épictète nous présente une philosophie basée sur des idées et une mise en application de ces idées dans la vie de tous les jours faisant du stoïcisme une philosophie de la liberté intérieure, de la maîtrise de soi et de l'acceptation.
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