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3.74/5 (sur 89 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 12/01/1951
Biographie :

Gérard Lecas est un écrivain de roman policier, un traducteur et un scénariste français.

Après une formation scientifique (Classes préparatoires aux grandes Écoles à Saint-Nazaire, puis Nantes), il étudie à l’École Nationale de Cinéma Louis Lumière, option son, et devient ingénieur du son pour le cinéma et la télévision.
Il a exercé diverses activités dans le domaine de la prise de son, disque, télévision, puis enfin cinéma.

Il écrit son premier roman, "L’Ennemi public n°2" en 1981 qui est publié à la Série noire en 1982. Après trois autres parutions dans cette collection, il publie chez Denoël un recueil de nouvelles intitulé "La Vie hors-champ" consacrés au monde de l’audiovisuel. En 1998, il écrit "Satanique ta mère" pour la collection Le Poulpe puis s’essaie à la science-fiction avec "Cosmic Blues" en 1999.

En 2001, il entame un autre pan de sa carrière en travaillant en tant que scénariste pour plusieurs séries françaises (La Crim', Commissaire Cordier ou Central Nuit). Après treize années d’interruption, il revient en 2012 à l’écriture avec "Le Corps de la ville endormie", publié dans la collection Rivages/Noir, suivit la même année de deux romans pour la jeunesse publiés chez Scrineo.

Son roman "L’Ennemi public n°2" est adapté à la télévision pour la série télévisée "Série noire" en 1984.

En marge de l’écriture, Gérard Lecas a traduit plusieurs romans de l’italien au français pour les éditions Gallimard, Le Masque et Rivages.

En 2017, il publie, avec Michaëla Watteaux, chez City Éditions le roman policier "Dark Web" sous le pseudonyme de Mia Leksson, un ouvrage précédemment édité sous forme numérique chez Librinova sous le titre "Écrans meurtriers".

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Bibliographie de Gérard Lecas   (29)Voir plus

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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
page 38 - La route du Golan
[...] - Attends-nous ici, m'a fait Antoine.
La troupe s'est enfoncée à l'intérieur du campement, me laissant complètement seul. Je me suis assis sur une grosse pierre plate. Il n'y avait pas un brin d'air au fond de la cuvette et le soleil s'acharnait sur les innocents. J'ai ôté ma chemise pour me couvrir la tête. Un caillou a roulé derrière moi, j'ai fait volte-face un peu brusquement. C'était la petite fille de tout à l'heure. Elle s'est immobilisée, à une distance raisonnable.
- Bonjour, j'ai dit bêtement, puis hello !
Elle n'a pas bougé, la crainte équilibrait la curiosité. Elle devait avoir six ans, ou sept, elle portait une tunique brune assez grossière, taillée d'une seule pièce et tombant jusqu'aux chevilles. Ses cheveux noirs très épais recouvraient le col de son vêtement. Je lui ai souri, elle me fixait toujours avec une attention farouche, elle était née avec les gènes de la peur. J'ai pris dans ma poche une pièce de monnaie pour la poser dans le creux de ma main, j'ai refermé mon poing et quand j'ai à nouveau écarté les doigts, la pièce avait disparu. Sa bouche s'est ouverte, c'était comme l'image d'une fleur éclose en accéléré, j'ai marché vers elle, touché son oreille d'un geste très rapide et la pièce de monnaie a refait son apparition. Ses yeux se sont encore agrandis, elle a porté la main sur le côté de sa tête, quelques secondes ont fondu sous le soleil, puis la petite fille a renoncé à comprendre et une lueur est passée dans son regard d'enfant confrontée au merveilleux. Une esquisse de sourire a fait trembler ses lèvres, j'ai modelé son visage du bout des phalanges et le dessin du sourire a pris forme. Je me suis frappé la poitrine, accroupi pour être à sa hauteur.
- Philippe ... Moi, Philippe ... Toi ?
J'ai pointé le doigt sur elle et formulé encore deux fois ma question. J'ai vu briller ses dents, elle a baissé la tête avec une expression craintive et ravie en même temps, puis elle a murmuré un mot que je n'ai pas compris.
- Comment ?
- Zora, ai-je entendu cette fois-ci.
- Zora, j'ai répété ... Philippe, Zora. [...]
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Je ne suis pas surpris. Qand la vérité est enfouie sous la merde, on ne trouve personne pour agiter le récipient
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Il était dix-sept heures quand ils parvinrent au camp de Rivesaltes, plus précisément nommé camp Joftre. Au-dessus de l'entrée, une large bannière annonçait : « Bienvenue aux harkis », « Bienvenue, tu parles », commenta Molinari. Un véhicule de gendarmerie mobile était stationné devant un bâtiment dont on devinait par les panneaux affichés sur le mur extérieur qu'il avait quelque chose à voir avec I'administration du camp. Au-delà, le regard se perdait sur des alignements de constructions basses, grises et mormes et plus loin encore, on apercevait des rangées de tentes dressées dans une toile grossière, tandis que tout au fond du décor l'horizon se refermait sur les premiers contreforts des Pyrenées. Le vent qui avait poussé leur véhicule durant toute la fin du trajet venait maintenant buter contre le front des deux flics, un étau puissant et continu, serré sur le crâne. Molinari se se passa la main sur le visage, comme pour en chasser cette sensation.
"Putain, ça doit rendre fou, ce zef."
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- Six fois neuf ? Répète son père, impitoyable.
Six fois neuf… Le cerveau de Felix fonctionne à plein régime, mais tous ces chiffres l’embrouillent, six fois neuf, ça doit faire plus que soixante, forcément. Il cerne vaguement la zone où doit se trouver la bonne réponse et lance au hasard :
- Cinquante-quatre.
La mâchoire de son père reste décrochée tandis qu’il fixe son fils d’un air abruti.
- Ah, tu vois ! s’exclame sa mère, il les connaît, ses tables !
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« Raconte-moi tout…
- J’ai besoin de te faire confiance, Georges, tu comprends ce que je veux dire ? Je sais ce que tu es devenu, tu t’es mis avec Defferre, tu traites des affaires avec la ville. Je ne te juge pas, et je ne t’oblige pas à te compromettre pour moi… »
Il l’observa quelques instants, le visage fermé, et elle eut le sentiment qu’il réfléchissait intensément, puis un sourire se posa sur ses lèvres tandis qu’il tendait la main pour prendre la sienne.
« En souvenir du bon vieux temps… les meilleures années de ma vie. »
Et des souvenirs communs, ils en avaient, la Résistance, les FTP et après les FFI quand ils s’étaient tous réunis. Avec Alexandre et Jeanne, ça avait commencé en 41, pour organiser le transit de tous ceux qui devaient quitter la France, les aviateurs anglais, les Juifs, les opposants divers… Georges Valladon avait prêté son appartement pour héberger les clandestins… Après, en 42, ils s’étaient mis à distribuer France d’abord, le journal de Tillon.
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- Ou alors, il y a encore une autre piste, étant donné tout ce qui se passe en ce moment.
- C'est-à-dire ?
- OAS. »
II vit à l'expression d' Azzara qu'il n'avait pas envisagé I'hypothèse.
« IIs ont besoin de fric, poursuivit le policier, là-bas ils sont dans une impasse, ils doivent se réorganiser sur le continent. IIs sont clandestins, ils préparent des attentats contre le Général., il va falloir financer tout ça...
- On m'a dit que tu étais en Algérie l'année dernière, qu'est-ce que tu es allé foutre chez les barbouzes ? »
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à Marseille où débarquent des centaines de milliers de réfugiés. L’accueil de la ville, d’abord compatissant, tourne vite à l’hostilité.
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Limongi reconnut la silhouette corpulente d’Edmond Pisanu qui pilotait l’engin, debout à l’arrière. Là encore, ils ne perdirent pas un instant en palabres ; Limongi, d’un signe, signifia que tout se déroulait comme prévu. Ils transbordèrent vingt colis, la capacité maxi du hors-bord, qui pointa aussitôt vers la plage. Là-bas, la marchandise serait débarquée, puis le hors-bord reviendrait trois fois pour se livrer à la même opération. Et c’est ainsi que les choses se passèrent, sous le regard attentif de Limongi. Il embarqua au dernier voyage après avoir glissé au capitaine une enveloppe en kraft qu’il avait conservée sous sa chemise, serrée dans sa ceinture. Le chalutier repartit aussitôt. Limongi songea qu’à l’avenir, si des opérations similaires devaient se répéter, il serait peut-être plus prudent d’investir dans leur propre moyen de transport. Il allait soumettre l’idée à monsieur Marcel…
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PORTRAIT A LA SUZANNE



" Marthe Valladon. Quarante-deux ans, un mètre soixante-trois, soixante kilos, brune, cheveux longs frisés. Nom de jeune fille Simonetta, origine Sicile. Une peau mate, lisse comme de l’ivoire. Sensuelle. Patronne de bar. Horaires : vingt-deux heures quatre heures du mat’. Le Richmond, c’était le nom du bar. Elle avait fait l’ouverture, comme d’habitude, établi la liste des boissons à remonter de la cave. Champagne, bières, cognac, whisky. Pastis, évidemment. Surveillé la tenue des filles. Entraîneuses mais pas putes. La pute, ça pourrait être elle, jupe en lamé très échancrée, décolleté en limite de territoire, lèvres rouges. Mais elle n’était pas à vendre. Ou alors très cher. De toute façon, André Valladon, son homme et propriétaire des lieux, avait mis une option à vie. "





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"Je suis flic, brigade criminelle, je sais pas si t'avais remarqué, je suis pas boulanger, mon domaine, c'est pas les croissants au beurre, c'est justement les macchabées, à quoi est-ce que tu t'attendais ?"
Elle secoua la tête d'un air égaré et sa lèvre se mit à trembler.
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