Scott McCloud parle de son roman graphique "Le sculpteur".
Partie 1
Le sculpteur du futur aime la beauté brisée.
Enfin, tu croyais vraiment qu'il y a une sorte d'artomètre suprême dans le ciel qui sépare le bon grain de l'ivraie ?
-Les musées se battront pour exposer vos œuvres. Quel événement artistique ce sera !
-Hum...Je n'ose pas vous demander la différence entre "événement artistique" et "art" tout court.
-3 à 6 millions de dollars net.
-Putain
Chaque minute est un océan... Profites-en... Profite de chaque minute.
La conscience ne peut concevoir sa propre absence. Pas sans une petite aide.
- Il y a une différence entre un Kandinsky et un... un porte manteau. Et même si personne voyait la différence, il y en aurait une. Toujours. Une différence.
- Ouais... le porte-manteau a l'avantage de servir à quelque chose.
- Ta gueule.
Hommes d’affaire, serveurs, chauffeurs de taxi…aucune importance. Tous sont secrètement danseur, comédien, écrivain, peintre…Nous sommes un million à avoir ce même rêve de créer, de toucher, de rester dans les mémoires.
- On était des mauvais juifs. Enfin, mauvais comme un plat de nouilles chinoises sautées. Mais on célébrait toutes les fêtes.
- Nous aussi. De ma mère et de mon père...
- Je ne saisis pas. Si tu n'as pas de respect pour leur choix... qu'est-ce que ça peut te faire de savoir ce qu'ils pensent?
Eh bien vas-y... Dis moi que tout va bien se passer.
Même si ce n'est pas le cas. Même si c'est des conneries vas-y.