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3.55/5 (sur 138 notes)

Nationalité : Inde
Né(e) à : Kerala, Inde , le 19 Janvier 1908
Mort(e) à : Beypore , le 5 Juillet 1994
Biographie :

Vaikom Muhammad Basheer (1908-1994) est né à Vaikom, au Kerala (côte sud-ouest de l'Inde). À l'adolescence, il s'échappe de chez ses parents afin de participer au mouvement de lutte pour l'Indépendance de l'Inde. Il connaît la prison pour ses positions et activités politiques, puis passe de nombreuses années à voyager à travers toute l'Inde, côtoyant sages hindous et mystiques soufis. Il est l'un des écrivains les plus importants de la littérature malayalam contemporaine. Et l'auteur de très nombreuses nouvelles et plusieurs romans courts. Le gouvernement indien lui a attribué le prestigieux prix Padmashri en 1982.

Source : http://www.zulma.fr/auteur-vaikom-muhammad-basheer-281.html
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Bibliographie de Vaikom Muhammad Basheer   (5)Voir plus

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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Tu n'as pas à te faire remarquer comme elle. Son grand-père n'avait qu'un char à boeufs ! Et toi ? Toi, tu es la fille chérie de la fille chérie d'Anamakkar ! Ton grand-père avait un éléphant, un grand mâle à défenses !
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Le sentier disparut à sa vue ; la pénombre gagnait du terrain, la colline s'était recouverte d'un manteau d'obscurité, circonscrite par un silence impressionnant. Un vol d'échassiers noirs traversait le ciel sombre, une nappe opaque engouffrait les cocotiers. Etaient-ce des volutes de brume qu'il voyait s'élever du jardin pour se dissoudre dans le ciel ? La lampe du globe terrestre s'était éteinte. Le silence profond des ténèbres engendrait un lui un sentiment d'extase. Il regardait, les yeux grand ouverts.
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Même sans en comprendre le sens, elle récitait des passages du Coran, comme le faisaient son père et sa mère, comme l'avait fait son grand-père Anamakkar. Personne ne savait ce que disait le livre. Eût-on abattu tous les arbres de la terre pour en faire des crayons, changé en encre l'eau de tous les océans, on aurait épuisé les forêts et tari les mers avant d'avoir expliqué le sens d'un seul de ses chapitres. Le Coran était un livre saint et sacré. Tout y était contenu. Personne n'en était l'auteur.
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"Kounnioupattoumma ressentait un bonheur indéfinissable, mâtiné de révolte et du désir de se venger. La perte subie était certes un grand malheur, mais elle voyait des gens, respirait l'air pur, profitait de la lumière du soleil, prenait des bains de lune, courait, sautait, chantait. Elle ne connaissait aucune chanson, mais qu'importe, elle était libre de faire ce que bon lui semblait." (Zulma - p.39)
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On sait tous que naître conduit à mourir. Je mourrai, vous mourrez, nous mourrons tous. Dans le Coran, il est écrit que toutes les âmes connaissent le goût de la mort. De la même façon, le monde sera détruit un jour. Peu importe pourquoi. Il sera détruit quand il devra l'être. Mais jusque là, nous devons nous employer à être heureux.
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Le garçon qui viendrait l'épouser, elle aurait voulu le rencontrer d'abord. Juste pour le voir. Mais elle ne s'en était ouverte à personne, car ce genre de désir n'était pas convenable de la part d'une femme musulmane.
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Par une nuit de lune, disons que c'est une histoire de fantôme. Ce qu'on entend par là, je n'ai pas l'intention de vous l'expliquer. Vous le savez très bien, tous autant que vous êtes. Les histoires de fantômes sont liées à l 'histoire des sociétés humaines. Quoique. Déjà à l'ère de la préhistoire, on devait trouver des fantômes et des histoires de fantômes...Mais bon, vous aurez compris où je veux en venir. En deux mots, je me demande si les fantômes existent vraiment.
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Par les nuits sans lune, elle se tenait debout dans la cour intérieure de la grande maison... Sa mère l'appelait à l'intérieur. Elle ne devait pas rester debout dehors. Si quelqu'un la voyait !
Qu'est-ce qu'il y a dans le ciel, Oumma ?
Des ifrites, des djinns, des diables !
... Elle rentrait dans la maison. Ce n'était pas qu'elle avait d'objection à être vue par des hommes, des anges, des djinns ou autres créatures. Mais elle était une femme musulmane, alors...
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"Les rivalités intercommunautaires, chez nous au Kerala, ne sont que des bouffées de zéphyr en comparaison de ce qui se passe dans le Nord, où un véritable typhon de haine souffle constamment et partout. Hindous, Musulmans et Sikhs s'y comportent comme des bêtes sauvages, se jettent les uns sur les autres, se déchirent à belles dents et se délectent de la mort de leur ennemi. Toute la confiance qui a pu exister un temps entre eux est détruite et leurs cultures ont devenues inconciliables. A croire que la situation n'a pas évolué d'un iota en plusieurs siècles, depuis l'époque où les querelles se réglaient dans le sang. Tueries de vaches, disputes linguistiques, tout est bon pour alimenter le feu du sacrifice que réclame l'expression de leur rivalité." (Zulma - p.195)
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"Khan était tombé amoureux de Malou, la chienne noire de Parvati. Malou était la seule beauté des environs. Khan et Malou, c’était une histoire d’amour hindou-musulmane. Malou-aime- Khan-Khan-aime-Malou. Parvati, la voisine, n’était pas opposée à cette relation. Ummusalma, l’épouse d’Abdul Aziz, non plus. Parvati réservait à Ummusalma un chiot de Malou et de Khan. Hélas, trois fois hélas, six molosses hindous surgis Dieu seul sait d’où se mirent à courtiser Malou, bien décidés à ne pas laisser ces deux-là s’aimer. Khan s’interposa. Ce fut une horrible mêlée. À eux six, ils se jetèrent sur lui et faillirent le réduire en bouillie. Khan, en bon Musulman, se battit contre les infidèles avec la dernière énergie. Malou assistait, impassible, à l’horrible bataille, tout comme Parvati et Ummusalma. Il s’agissait bel et bien d’un conflit hindou-musulman, alors comment et pour qui prendre parti ? Personne ne pipait mot. D’abord Khan mordit ses ennemis, les fit décoller de terre l’un après l’autre. Mais lorsque les chiens hindous ripostèrent en bloc, ils le catapultèrent dans les airs et plantèrent tant de crocs dans sa chair qu'il en eut le corps entier à vif et la moitié de l’oreille droite arrachée. Défait, Khan s’enfuit jusqu’à la cuisine et s’allongea tout sanglant. Dehors, les chiens hindous le défiaient en aboyant sauvagement.
Khan se tint coi.
Fiasco total. Déception sentimentale phénoménale. Que faire contre une déception sentimentale ? Rien. Khan ne fit donc rien. Plus exactement, il conçut un dégoût sans limites pour la gent féminine.
Il mordit deux femmes. Les deux mordues étaient hindoues. Agression anti-communautaire !
On frôlait l’illégalité." (Zulma - p.9-10)
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