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Citations de Vaikom Muhammad Basheer (38)


Tu n'as pas à te faire remarquer comme elle. Son grand-père n'avait qu'un char à boeufs ! Et toi ? Toi, tu es la fille chérie de la fille chérie d'Anamakkar ! Ton grand-père avait un éléphant, un grand mâle à défenses !
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On sait tous que naître conduit à mourir. Je mourrai, vous mourrez, nous mourrons tous. Dans le Coran, il est écrit que toutes les âmes connaissent le goût de la mort. De la même façon, le monde sera détruit un jour. Peu importe pourquoi. Il sera détruit quand il devra l'être. Mais jusque là, nous devons nous employer à être heureux.
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Le sentier disparut à sa vue ; la pénombre gagnait du terrain, la colline s'était recouverte d'un manteau d'obscurité, circonscrite par un silence impressionnant. Un vol d'échassiers noirs traversait le ciel sombre, une nappe opaque engouffrait les cocotiers. Etaient-ce des volutes de brume qu'il voyait s'élever du jardin pour se dissoudre dans le ciel ? La lampe du globe terrestre s'était éteinte. Le silence profond des ténèbres engendrait un lui un sentiment d'extase. Il regardait, les yeux grand ouverts.
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"Kounnioupattoumma ressentait un bonheur indéfinissable, mâtiné de révolte et du désir de se venger. La perte subie était certes un grand malheur, mais elle voyait des gens, respirait l'air pur, profitait de la lumière du soleil, prenait des bains de lune, courait, sautait, chantait. Elle ne connaissait aucune chanson, mais qu'importe, elle était libre de faire ce que bon lui semblait." (Zulma - p.39)
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Même sans en comprendre le sens, elle récitait des passages du Coran, comme le faisaient son père et sa mère, comme l'avait fait son grand-père Anamakkar. Personne ne savait ce que disait le livre. Eût-on abattu tous les arbres de la terre pour en faire des crayons, changé en encre l'eau de tous les océans, on aurait épuisé les forêts et tari les mers avant d'avoir expliqué le sens d'un seul de ses chapitres. Le Coran était un livre saint et sacré. Tout y était contenu. Personne n'en était l'auteur.
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Le garçon qui viendrait l'épouser, elle aurait voulu le rencontrer d'abord. Juste pour le voir. Mais elle ne s'en était ouverte à personne, car ce genre de désir n'était pas convenable de la part d'une femme musulmane.
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Par une nuit de lune, disons que c'est une histoire de fantôme. Ce qu'on entend par là, je n'ai pas l'intention de vous l'expliquer. Vous le savez très bien, tous autant que vous êtes. Les histoires de fantômes sont liées à l 'histoire des sociétés humaines. Quoique. Déjà à l'ère de la préhistoire, on devait trouver des fantômes et des histoires de fantômes...Mais bon, vous aurez compris où je veux en venir. En deux mots, je me demande si les fantômes existent vraiment.
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Par les nuits sans lune, elle se tenait debout dans la cour intérieure de la grande maison... Sa mère l'appelait à l'intérieur. Elle ne devait pas rester debout dehors. Si quelqu'un la voyait !
Qu'est-ce qu'il y a dans le ciel, Oumma ?
Des ifrites, des djinns, des diables !
... Elle rentrait dans la maison. Ce n'était pas qu'elle avait d'objection à être vue par des hommes, des anges, des djinns ou autres créatures. Mais elle était une femme musulmane, alors...
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- Est-ce que les musulmans ne doivent pas se distinguer des kafirs ?
- Bien sûr que si, dit AÏsha. Le kafir marche sur ses deux pieds, donc le musulman doit marcher sur les mains.
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Tant de gens croyaient en la singularité originelle des musulmans. C'était comme ça. On ne s'interrogeait pas. On croyait tout ce qu'on entendait.
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Leur passé, leur présent, leur avenir, étaient détruits, en miettes. Pourtant le monde n'avait subi aucun changement, la rivière et la berge sablonneuse brillaient au clair de lune, des gens se baignaient dans le courant, d'autres se prélassaient en groupes sur le sable, riaient en se racontant les nouvelles du jour. Le monde n'avait pas changé, mais la vie de Vattan Atima, de son épouse et de sa fille était anéantie.
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Au début, le mariage lui était apparu comme une perspective amusante. Elle allait pouvoir chiquer le bétel, devenir une maîtresse de maison aux lèvres rouges. Elle porterait des halqat en or aux oreilles. Elle partirait pour le pèlerinage du Hadj avec Oumma et Bapa. Enfin...pourvu que le garçon qui s'apprêtait à l'épouser le veuille bien.
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- La voie publique n'est pas faite pour que les gens s'y soulagent, mais pour qu'ils y marchent. Il ne faut pas la salir, ni la rendre malodorante.
- Mais alors, pour les gens comme nous, où est la solution?
- Ils n'ont qu'à installer des toilettes dans leur maison. Ca ne coûte presque rien. Quelques palmes de cocotiers tressées, une demi-douzaine de piquets et quelques longueurs de corde. Avec une bêche et une pelle, c'est l'affaire d'une heure de travail, et plus de problème pendant toute une année.
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« Le lendemain, Kounnioupattoumma fit part de ses doutes à Aïsha, qui réagit en riant. C'était le propre de l'ignorance, selon elle, que de mener à toujours plus d'ignorance. La connaissance suivait le même processus de croissance. De plus, en augmentant, elle permettait à l'esprit de retenir ce qui était bon et de rejeter le reste. »
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"Les rivalités intercommunautaires, chez nous au Kerala, ne sont que des bouffées de zéphyr en comparaison de ce qui se passe dans le Nord, où un véritable typhon de haine souffle constamment et partout. Hindous, Musulmans et Sikhs s'y comportent comme des bêtes sauvages, se jettent les uns sur les autres, se déchirent à belles dents et se délectent de la mort de leur ennemi. Toute la confiance qui a pu exister un temps entre eux est détruite et leurs cultures ont devenues inconciliables. A croire que la situation n'a pas évolué d'un iota en plusieurs siècles, depuis l'époque où les querelles se réglaient dans le sang. Tueries de vaches, disputes linguistiques, tout est bon pour alimenter le feu du sacrifice que réclame l'expression de leur rivalité." (Zulma - p.195)
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Il n'yavait ni sang, ni larmes sur le mur, mais il aurait tout aussi bien pu receler une âme, tant il avait vu et entendu de choses.
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Des cieux ou de la terre, il n'y aura plus trace. Tout sera réduit en poussière flottant dans l'espace, dans le vide sans limite... Et à la fin, seul demeurera Rabb-al-'Alamîn, qui demandera alors :
- Où sont passés les grands de ce monde, si fiers de leur personne, qui s'écriaient "moi ! moi!" ?
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Il lui semblait que ces événements remontaient à plus de mille ans. D'ailleurs c'était un peu vrai, car le temps de l'enfance était loin et depuis lors beaucoup de choses avaient eu lieu. Kounnioupattoumma ne pouvait se remémorer cet épisode sans sourire. C'était la vie, ni plus ni moins, une chose étonnante de bout en bout, dont on ne pouvait jamais connaître le sens. Ce qui arrive dépasse l'entendement de chacun. Alors que faire ? Eclater en sanglots ou respirer, s'ouvrir, éclater de rire ? De toute évidence, rire vaut cent fois mieux que pleurer, non? Donc, en y repensant, elle souriait.
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- Patoumma, mon trésor, tu es la fille chérie de la fille chérie d'Anamakkar, le noble Makkar à l'éléphant. Ton grand-père avait un éléphant, un grand mâle à défenses !
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[...] la femme qu'il épousera devra savoir faire beaucoup de choses : raser les cheveux et la barbe, danser, laver, chanter, dessiner; s'occuper des enfants, cuisiner, il faudra qu'elle sache préparer le riz biryani, crêpes vapeur et viande, riz au ghî, galettes de blé, ragoût, sauce aux légumes, sambar, currys de légumes, de courge, au petit-lait, avec ou sans coco râpé, sauce au tamarin, chips croustillantes, riz ou vermicelle au lait sucré, tous les plats et boissons imaginables. Il faudra aussi qu'elle aime la littérature. Et qu'elle sache creuser la terre, la transporter, fabriquer des clôtures de bambou et de palmes, répartir de l'engrais au pied des arbres et des plantes. La fille exceptionnelle qui possède toutes ces qualités, c'est elle qu'il doit épouser [...]
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