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3.31/5 (sur 196 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1976
Biographie :

Sonia Kronlund est une journaliste française née en 1976, qui anime et produit depuis plus de 10 ans l'émission Les pieds sur terre, de 13h30 à 14h sur France Culture.
Normalienne et agrégée de lettres, Sonia Kronlund a collaboré à l'écriture de nombreux scénarios, réalisé des documentaires et dirigé plusieurs collections pour la télévision.
Après un bref passage aux Cahiers du cinéma, elle entre à la radio en 1995 sur France Inter. Elle produit, depuis 2002, l'émission quotidienne de documentaires Les Pieds sur Terre sur France Culture. Pour ARTE et France Culture, elle tourne plusieurs films et documentaires sonores sur l'Iran et l'Afghanistan, pays qu'elle parcourt depuis une quinzaine d’années.
En 2012, elle publie chez Actes Sud un recueil de récits "Nouvelles du réel". Son premier long métrage en tant que réalisatrice, "Nothingwood", a été sélectionné par la Quinzaine des réalisateurs à Cannes et a été récompensé par les Étoiles de La Scam en 2018. Elle vient de terminer un deuxième long métrage documentaire," L'homme aux mille visages".
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Source : SCAM
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« L'homme aux mille visages » de Sonia Kronlund lu par Florence Loiret Caille l Livre audio


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les raisons pour lesquelles nous mentons varient grandement, que ce soit pour le bien d'autrui, pour ne pas blesser, éviter les conflits, ou au contraire tirer un avantage de l'autre, dissimuler une faute, une erreur. Mais la plupart du temps, nous mentons pour plaire, combler notre misère, faire exister en une ou deux phrases magiques la personne désirable que nous aimerions être.
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p. 55 ce qui est sûr, par contre, c’est que ce genre d’expérience n’aide pas. Elles laissent des marques, détruisent l’estime de soi, et fabriquent une sorte de matrice. Le risque que les victimes récidivent, si on peut dire, qu’elles se retrouvent piégées dans le même schéma victimaire est décuplé par le premier traumatisme. Nous glissons dans cette peau comme dans un gant. L’habitude est l’autre nom de cette posture : elle s’incruste salement, comme un squatteur indésirable, un parasite. C’est ce que les psychologues appellent la « revictimisation ». […] Des théories cognitives et comportementales expliquent notamment que la sidération et la peur d’être blessé réduisent notre capacité à nous protéger. C’est une piste intéressante qui s’appliquerait assez bien aux femmes escroquées et trompées.
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p.41 les raisons pour lesquelles nous menton, varient grandement, que ce soit pour le bien d’autrui, pour ne pas le blesser, éviter les conflits, ou au contraire tirer un avantage de l’autre, dissimuler une faute, une erreur.
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p. 158 Mais pourquoi n’a-t-il pas douté ? Au fondement du langage, il y a cette convention tacite qui implique que nous disons tous a priori la vérité. Tant qu’il n’y a pas de raison d’en douter, pourquoi ne pas y adhérer ?
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Marcin Magdón avait une grosse voiture
et un petit ventre.
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C’est un moment dont Marianne garde un bon souvenir. En réécoutant la conversation, elle continue à se rappeler un moment de bonheur simple et joyeux. Même si elle sait maintenant que tout ça est une mise en scène et qu’il n’y avait personne au bout du fil, elle a été heureuse à ce moment-là et ce sentiment agréable traverse les années, sans être entaché de fausseté ou duperie. Elle-même en est surprise. Cette évocation m’interroge : comment cette émotion peut-elle rester intacte dans sa mémoire, pourquoi sa perception est-elle inchangée alors qu’elle repose sur une illusion ? Le plaisir, la joie, la colère, la tristesse sont-ils entièrement indépendants du vrai et du faux ?

Bien sûr, lorsque je lis Anne Karénine ou que je regarde Une femme sous influence, je sais bien que rien de tout cela n’a existé, et pourtant je suis triste, je pleure, je suis émue. Même si son objet est fictionnel, l’émotion est bien réelle. La vérité n’entre donc pas en compte.
Peut-être faudrait-il seulement parler d’émotions justes, d’émotions appropriées par opposition à celles qui seraient bidons, sans rapport avec leur objet ou déplacées.
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Les hommes que j'ai aimés étaient souvent malhonnêtes, menteurs, manipulateurs. Ça me désespère mais ça doit être mon genre. Cette étrange attirance m'a suivie dans mon travail. Je me suis beaucoup intéressée aux baratineurs, bonimenteurs et autres charlatans. C'est pourquoi lorsque Marianne m'a contactée et que j'ai découvert l'histoire de Ricardo, elle s'est imposée à moi comme un nouvel objet à l'intérieur d'une quête personnelle sinueuse et sans fin. D'ailleurs, je pense que si je n'ai pas croisé la route de cet homme, si je ne figure pas dans la liste de ses victimes, c'est un simple hasard. (p. 12)
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Elle cherche à se remémorer avec précision la psychologie des sœurs imaginaires, la date de la mort de la mère, les traitements qu’elle a eus, les faits, les lieux, la façon dont les événements se sont enchaînés. Elle pourrait balayer tout ça, sachant que ça n’a jamais existé, erase, mais non.
Comme on reconstitue un crime, elle insiste pour donner une version minutieuse de ce qu’elle a cru vivre et somme toute vécu.

Et ce n’est pas seulement pour qu’on la croie, ou pour donner à voir l’étendue de l’imposture. Elle y tient. Ce sont les souvenirs de son ancien avenir
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Mais c’est ainsi que j’ai mis un terme définitif à toute une partie de ma vie et que j’ai cessé d’avoir peur. Je me suis sans doute radicalisée, peut-être ridiculisée, mais je me sens moins seule depuis que je suis seule.
P135
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Les autres l'indifféraient, à peine existaient-ils.
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