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3.9/5 (sur 54 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 30/05/1934
Mort(e) à : Paris , le 05/12/2021
Biographie :

Michel Rouche est un historien français, professeur émérite des universités, spécialiste de l'histoire de la Gaule entre l'Empire romain et le Moyen Âge. Marié, il est père de quatre enfants.

Reçu à l'agrégation d'histoire en 1959, il est devenu docteur des Lettres en 1976. Il a enseigné à l'Université Charles-de-Gaulle - Lille III de 1969 à 1989, puis à l'Université de Paris IV - Sorbonne, comme professeur d'université. Il a été maître de conférences à l'Institut catholique de Paris. Ses recherches portent sur la fin de l'Antiquité et l'implantation des royaumes "barbares" au Haut Moyen Âge, notamment le royaume wisigoth.
Le professeur Rouche est à l'origine du colloque international d'histoire de 1996 qui s'est tenu à Reims pour la commémoration du baptême de Clovis. À cette occasion, le pape Jean-Paul II a pu rencontrer et dialoguer avec les historiens, chercheurs, scientifiques réunis autour de la question. Les actes du colloque en deux volumes sont parus et font déjà date. Michel Rouche a aussi participé à la rédaction du film Clovis et son temps de Jacques Barsac.
Par ailleurs catholique convaincu, Michel Rouche anime l'Institut de la Famille, qui relève de l'école cathédrale, émanation du diocèse de Paris.
Bibliographie[modifier]
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Source : Amazon- Le Monde
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Michel Rouche ouvre le nouveau cycle "Les grandes voix" avec une conférence intitulée "Violence et structures archaïques du Haut Moyen Âge : perspectives girardiennes".


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
(Vème siècle)
L'opposition entre grands écrivains et moines est en effet profonde. Ceux qui assument les plus hautes charges administratives, tout en écrivant discours et panégyriques à l'empereur, sont souvent encore de croyance païenne, tel l'historien Zosime ou le poète Claudien. Leur religion de la culture les met en porte à faux avec les écrivains chrétiens que l'on appelle les Pères de l’Église et tout particulièrement les partisans des moines qui vantent la docte ignorance et méprisent les belles-lettres.
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Ainsi, la Gaule, faute de troupes romaines assez nombreuses, était devenue un billard à quatre bandes, l'une aux Wisigoths, les autres aux Burgondes, aux bagaudes et aux Francs. Aetius y jouait d'un bord à l'autre, soit avec des Huns, soit avec des Alains, pour empêcher chacun de s'étendre. Ce jeu subtil qui consistait, à l'inverse de celui de Théodose, à utiliser le Barbare le plus sauvage contre le Germanique romanisable, avait ses limites.
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L’État (romain) fournissait des rations alimentaires fixes à chaque soldat, mais ne lui versait que la moitié des sommes nécessaires à l'achat des armes qui sortaient de ses propres manufactures et de son uniforme produit par les ateliers officiels de tissage. Ainsi s'explique la charité faite par saint Martin au pauvre qui grelottait de froid à la porte d'Amiens: il ne pouvait lui donner que la moitié de son manteau. L'autre moitié appartenait au service d'intendance.
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Au milieu de l'effondrement menaçant, en 459, l'un des derniers empereurs énergiques, Majorien, alla jusqu'à rétablir une mesure ancienne: tout mari qui surprenait sa femme en état supinateur avec son amant pouvait les tuer à condition que ce soit d'un seul coup d'épée ! Outre la monstruosité juridique qu'est en droit romain le fait de se faire justice soi-même, cette mesure désespérée prouve combien on imputait aux femmes les causes de la dépopulation.
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Dès 437, Genséric entreprit d'amener de force au christianisme arien tous les Romains d'Afrique. L'ambiguïté n'était pas de mise avec les Vandales.
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L’option de la monarchie élective impliquait le refus d’une légitimité fondée sur le « droit du sang » germanique. Dans le climat isidorien du VIIe siècle, les érudits ecclésiastiques hispaniques, bons connaisseurs de la Sainte Écriture, développèrent pour le monarque « élu » une légitimité de caractère sacral. Les rois d’Israël, oints du Seigneur, allaient constituer le précédent qui alimenta leur inspiration. Et de fait, le canon 75 du IVe Concile de Tolède incorpore deux textes vétérotestamentaires qui parlent des rois comme de christs – d’oints du Seigneur. L’onction fut, effectivement, le rite religieux capable de conférer la sacralité à la personne du monarque.

Ainsi, un siècle avant que Pépin le Bref, le premier roi franc dépourvu du charisme du sang mérovingien, ne se fasse conférer l’onction, et que ses fils Carloman et Charles la reçoivent avec lui, l’Espagne wisigothique, devenue constitutionnellement une monarchie élective, institua en pratique l’onction de ses rois, dépourvus de la légitimité du sang.
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Constantin fit aussi réunir en 325 à Nicée un concile pour juger des idées d'Arius. Ce prêtre égyptien considérait qu'à l'intérieur de la Trinité le Fils, Jésus-Christ, était postérieur et inférieur à Dieu le Père: celui-ci l'avait créé de toutes pièces. Il niait ainsi l'égalité des personnes divines, augmentait la part de l'humanité du Christ aux dépens de sa divinité. Le concile de Nicée condamna ces idées comme hérétiques, excommunia et exila Arius, tout en proclamant dans le Credo que le Fils est "engendré, non pas créé, de même nature que le Père".
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Les Romains ne comprenaient rien à ces mouvements. Ils croyaient avoir complètement écrasés plusieurs peuples, massacré leurs hommes, emmené leurs femmes et leurs enfants en esclavage, et voici que, quelques années plus tard, le même groupe réapparaissait ! Ils avaient l'impression que la Germanie était un inépuisable réservoir d'hommes. En fait, il avait suffi de regrouper d'anciennes parentèles dispersées du même peuple, d'adopter des hommes faisant partie de populations locales pour repartir de nouveau à l'assaut.
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Au contraire de l'Orient, jamais attaqué en profondeur, la Gaule, lors de la paix du IVe siècle, garda toujours en mémoire, marqués sur son sol, les ravages des pillages du IIIe siècle.
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Après ce tour d'horizon des mondes barbares, on aura remarqué leurs divisions et leurs oppositions malgré leur faible nombre. Les Burgondes détestent les Alamans, les Thuringiens, les Francs ; les Vandales ne supportent pas les Goths, sans parler de bien d'autres peuples qui n'intéressèrent pas la Gaule.
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