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3.89/5 (sur 67 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , 1976
Biographie :

Benoît Reiss a étudié la littérature à Lyon puis à Paris. Il a vécu plusieurs années au Japon.

Il a publié chez Cheyne éditeur son premier livre, "L’Ombre de la fable", en 2004, puis "Compagnie de Joseph Tassël", en 2009.

Il est également auteur d'un recueil de contes, "Aux origines du monde" (Albin Michel, 2004), d'un roman, "Une nuit de Nata" (éditions Esperluete, 2016) et d'un recueil de poèmes, "Gestes Courts" (Éclats d'encre, 2012).

Il habite maintenant non loin de Lyon.

son site : http://benoitreiss.blogspot.fr/#!/

Source : http://www.cheyne-editeur.com
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Interprétation libre par Christophe, Chloé et Manu à la Gare Saint Sauveur du roman L'Anglais Volant de Benoit Reiss, Quidam Editeur.


Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Maintenant le ciel était clair, quelques étoiles apparaissaient entre les pins. Elles scintillaient d’une force qu’il n’avait jamais vue, elles scintillaient comme si elles avaient mal.
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Il est un veilleur : c’est lui qui garde l’appartement quand sa mère est absente, c’est lui qui se lève la nuit, qui sort de sa chambre et entre dans le salon. Il n’y a personne dans l’appartement, il n’y a que lui. Il est un veilleur.
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Une grande maison blanche aux volets et à la porte bleus, une maison bercée par l'eau. Les fenêtres dans leur chambre seraient des hublots. Le soir, ils verraient les arbres de la rive et la lune dans leur cadre rond. Quand ils en auraient assez, ils détacheraient leur maison et la laisseraient suivre le courant. Ils iraient aussi loin qu'ils voudraient, ils changeraient de ville, changeraient de pays. Ils auraient de longs bâtons pour conduire leur maison et pour rattraper la rive quand ils voudraient, de grands bâtons pour s'amarrer ailleurs, cette fois à l'écart des villes, sous la haute frondaison d'un arbre, au coude du fleuve, à un endroit d'où personne ne pourrait les voir. Ou sur une île nue où il n'y aurait qu'eux et les chemins inventés des étoiles au-dessus de leurs têtes.
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Conte de l'Oiseau bleu (Vosges et Pays messin)

Noé après avoir lâché la colombe prit l’Oiseau bleu (martin-pêcheur) et lui dit :

— Toi qui connais les eaux, tu auras moins peur, pars aussi, vas voir si la terre reparaît.

L'Oiseau bleu partit, bien avant le jour ; à ce moment s'éleva sur les eaux un si grand vent, que pour ne pas être précipité et submergé dans l’onde, il prit son essor vers le ciel. Il vola avec une rapidité extraordinaire, ne s'étant pas servi de ses ailes depuis bien longtemps ; aussi, arriva-t-il bientôt dans le bleu du firmament où il n'hésita pas à s'enfoncer. De gris qu'il était auparavant, son plumage se colora de bleu céleste.

Arrivé à une grande hauteur, il vit le soleil qui se levait bien loin au-dessous de lui ; une invincible curiosité le poussa à aller considérer cet astre de près ; il dirigea donc son vol de ce côté ; plus il approchait du soleil, plus la chaleur devenait vive ; bientôt même les plumes de son ventre commencèrent à roussir et à prendre feu. Il abandonna son entreprise et revint précipitamment s'éteindre dans les eaux qui couvraient la terre. Après s'être plongé à plusieurs reprises dans l'onde rafraîchissante, il se souvint de sa mission, mais il eut beau regarder de tout côté, l'arche avait disparu.

En effet, pendant l'absence de l'Oiseau bleu, la colombe était revenue avec une branche de chêne, puis l'arche poussée par ce grand vent que Dieu avait suscité exprès, avait touché terre, et Noé, sorti de cette demeure flottante, l'avait démolie pour en faire une maison et des étables. L'Oiseau bleu, ne voyant plus rien sur les eaux se mit à pousser des cris aigus et à appeler Noé.

Aujourd'hui encore, on le voit cherchant le long des rives, s'il ne retrouvera pas l'arche ou quelques-uns de ses débris. Il a conservé jusqu'à nos jours sur la partie supérieure de son corps le plumage bleu de ciel qu'il a acquis dans le firmament, et son ventre est encore tout roussi par suite de l'imprudence qu'il a eue d'approcher du soleil.
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Mon père se tait
et cela fait grandir une route
s'allonger une voie devant
peuplée de fleurs et de fantômes
que je peux embrasser dans mon propre silence.
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Les gens croient que les fleurs et les plantes dorment en hiver mais ce n’est pas vrai : en hiver, les fleurs et les plantes mènent une vie intense.
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Le premier jour, on a laissé l’Anglais sur la Grand Place avec son barda défait. Parce qu’on avait des choses à faire, de menus travaux, de la cuisine, du ménage, du rangement, des choses de tous les jours, on lui a tourné le dos. En peu de temps on n’y a plus vraiment pensé, une heure à peine et on était déjà habitué à lui, à ses gesticulations, à son babil. C’est bien ce qui a été le plus extraordinaire lors de cette journée car, en effet, qu’y a-t-il de plus extraordinaire que la survenue d’un Anglais, chargé d’un sac haut comme un mur d’école municipale, sorti va savoir d’où, de la forêt, pas de route, d’un Anglais qui porte une table de salon dans son sac, qui fait des pas de danse sur la Grand Place, qui articule sans discontinuer une langue qu’on ne comprend pas, oui, qu’y a-t-il de plus extraordinaire que cela sinon le fait qu’on l’ait oublié si vite, à peine a-t-on tourné les talons qu’on n’y a plus pensé, il aurait pu être un personnage inventé, tiré d’un livre, un personnage de conte, un ogre, un minotaure, qu’on l’aurait oublié aussi vite. Mais lui était réel.
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L'homme dans la lune
(Bigorre)

On sait que la prescription d'observer les sabbats et les fêtes fut autrefois plus étroite qu'elle ne l’est aujourd'hui. Or, il y avait, il y a bien longtemps, un homme qui travaillait tous les jours, sans se reposer les jours fériés. Dieu s'en offensa et lui dit :
— Je te pardonne quant au passé ; mais dorénavant ne travaille que les jours qui sont licites.
Cet homme n'écouta point la parole de Dieu, et il recommença à travailler, sans égard pour les temps consacrés. Il était en faute pour la troisième fois, portant sur son dos un fagot d'épines, quand Dieu lui apparut et lui dit :
— Que t'avais-je dit ? Respecte les jours fériés... Suspends ton travail ces jours-là... Mais tu ne m'as point obéi... Or, à présent, je vais te punir et te retirer de la surface de la terre. Je t'exilerai à ton choix, dans le soleil ou dans la lune. Et l'homme répondit :
— Que dois-je faire ? Choisirai-je, à présent que je dois quitter la terre, d'habiter dans le soleil ou d'habiter dans la lune ?
Dieu vint à son secours, lui disant :
— Le soleil, c'est un feu ardent, et la lune, c'est la glace.
— Or, dit l'homme après avoir réfléchi un moment, la chaleur du soleil me fait peur, et puisqu'il faut choisir, j'aime mieux aller dans la lune.
— Soit, dit le Bon Dieu. Et il l'y transporta. Parce qu'on était dans le mois de février, cet homme s'appela Février : parce qu'il n'a point voulu se reposer, cet homme n'aura plus de repos dans l'astre qui marche toujours.
Il n'est point difficile de l'y apercevoir, chargé de son fagot d'épines. Son ombre est à la surface ; il est au fond, derrière son ombre.
Mais on ne l'y voit pas en tous temps ; car la lune est d'abord invisible elle-même, puis elle paraît, elle grandit, et bientôt, de sa face immense, elle regarde les hommes ; puis elle décroît. A ce moment, ainsi que dans son accroissement, l'ombre se manifeste, le prisonnier révèle son châtiment à la terre. Et le châtiment durera. Mais quand le monde aura pris fin, quand tomberont les étoiles, relevé de sa pénitence, Février reprendra, avec son nom d'homme, la liberté des cieux.
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Il est un veilleur : c’est lui qui garde l’appartement quand sa mère est absente, c’est lui qui se lève la nuit, qui sort de sa chambre et entre dans le salon. Il n’y a personne dans l’appartement, il n’y a que lui. Il est un veilleur.
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Maintenant le ciel était clair, quelques étoiles apparaissaient entre les pins. Elles scintillaient d’une force qu’il n’avait jamais vue, elles scintillaient comme si elles avaient mal.
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