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3.94/5 (sur 142 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 30/08/1946
Biographie :

Né en 1946, Jean Marc Bloch entre en 1970 dans la police après des études de droit. De gardien de la paix à Montreuil sous bois, il devient inspecteur à Paris avant de rejoindre en 1974 l’école des commissaires de St Cyr au mont d’or (Rhône). Par la suite, il gravira un à un les échelons de la hiérarchie. En 1989 il rejoint l’ « antigang », expérience marquée entre autres par la traque des membres présumés d’Action Directe. En 1998 il est nommé au poste de chef d’état major de la Police Judiciaire parisienne, qu’il quittera en 1999 pour celui de directeur régional du SRPJ de Versailles qu’il occupera jusqu’ a son départ en retraite. La dernière affaire qu’il eu à traiter avant son départ fut l’affaire non résolue de la disparition Estelle Mouzin, en janvier 2003.

Source : France Inter
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Qui mieux qu?un commissaire pour nous parler d?enquêtes criminelles ? de la découverte d?un corps à la résolution d?une affaire, des premières pistes aux dernières preuves ? Jean-Marc Bloch, qui a dirigé la BRI, la BRB, l?état-major de la police judiciaire et le SRPJ de Versailles, et Rémi Champseix, conseiller éditorial des émissions « Non élucidé » et « Indices », se livrent à cet exercice haletant. Ils nous font pénétrer dans les coulisses de la police et de la gendarmerie, recouper les indices, remonter des filières criminelles ou encore recueillir des témoignages, jusqu?à l?arrestation d?un coupable et sa condamnation. Ici, rien n?est inventé. Tout est vrai. Ces noms devenus tristement célèbres étaient d?abord ceux d?anonymes, de personnes comme nous, à la vie ordinaire. Nous sommes en plein fait-divers.

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Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
Je constatai aussi que l'ouverture de la police aux femmes avait une conséquence imprévue: quand elles étaient présentes, les hommes de l'équipe étaient aussitôt moins alcoolisés, moins brutaux et moins grossiers ... excellent bénéfice collatéral.
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Effectivement, l’information ravit les enquêteurs. Car cet ADN, en attendant de confondre le coupable, allait d’abord leur servir de référence pour disculper tous les innocents dont le code génétique ne matchait pas avec celui du tueur.
Avant tout, il fut envoyé dare-dare au FNAEG, le fameux Fichier national automatisé des empreintes génétiques qui répertorie les ADN de toutes les personnes placées un jour en garde à vue pour un crime ou un délit. Malheureusement, celui du meurtrier de Mathilde Croguennec n’y était pas fiché.

Dans les jours qui suivirent, l’IGNA mit en place une organisation exceptionnelle pour comparer l’empreinte génétique du tueur à celle de tous les hommes qui avaient été interrogés depuis la découverte du corps. Le petit ami de Mathilde, Cédric, fut le premier à être mis hors de cause. Ce fut ensuite le cas du Polonais retrouvé couvert de sang en train de se faire un fix et du type qui avait avoué le viol d’une autre jeune fille pendant le teknival.

Puis furent examinés les ADN prélevés sur tous les teufeurs contrôlés par les gendarmes à la sortie du teknival et qui avaient un passé judiciaire pour agression sexuelle, violences ou trafic de stupéfiants. Malheureusement, ces centaines de comparaisons ne débouchèrent sur rien : aucun profil génétique ne matchait avec celui du meurtrier.
L’enquête avait beau avancer, elle ne donnait rien.
— Qu’est-ce que vous comptez faire ? demanda le général Albanda au colonel Delpierre.

C’était l’heure du débrief quotidien. Quelques jours après le meurtre, le PC d’enquête avait quitté la cantine de l’école de Carnoët pour se replier sur les bureaux de la section de recherches de Rennes. Là, le colonel avait créé une cellule d’enquête, baptisée « Homicide 22 », qui regroupait douze enquêteurs uniquement consacrés à cette affaire. Douze, c’est beaucoup dans une section de recherches d’une cinquantaine d’hommes, et ça prouve à quel point les gendarmes étaient déterminés à mettre le paquet. Et vu la tête de certains le matin, le colonel Delpierre savait que, comme lui, ils dormaient mal, ressassant l’enquête à longueur de nuit.

— Mon général, on a besoin de savoir ce que Mathilde a fait avant sa mort, et notamment qui elle a rencontré. J’en ai parlé avec le juge d’instruction et il valide mon idée, même si elle paraît… démesurée.
— Ah ! Et de quoi s’agit-il ?
— Il s’agit d’envoyer des réquisitions à tous les opérateurs téléphoniques, en leur demandant de nous transmettre la liste de toutes les communications – appels ou SMS – qui ont borné sur le secteur pendant le teknival. Ensuite, on épluche toutes celles qui, de près ou de loin, ont concerné Mathilde ou ses proches.
— Vous avez une idée du nombre de communications que ça peut représenter ?
— D’après nos estimations…
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A dix ans, on est encore une enfant. La maturité de certaines pourrait faire croire qu'elles sont plus âgées, pourtant les pensées restent à construire.
Derrière les apparences, elles sont fragiles, pas très sûres d'elles. Mais elles peuvent aussi être résistantes malgré leur jeunesse. Faire de leurs angoisse une force
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L’histoire commence le mercredi 13 juillet 2011 à Lorient. Dans la matinée, deux amis quittaient le port du Morbihan à bord de leur petit voilier, le
Rainbow II
. Cela faisait quelques jours qu’ils cabotaient le long de la côte. Ils avaient dormi à Lorient et mettaient le cap sur l’île de Groix, où ils prévoyaient de passer la nuit après avoir assisté au feu d’artifice du 14 Juillet. À bord, ils avaient embarqué l’avitaillement nécessaire pour la journée : sauciflard et blanc sec.
Le ciel était bleu foncé, la glacière aussi, et une fois la grand-voile hissée, le bateau glissait gentiment en s’éloignant de la côte. Soudain, vers 12 h 15, l’un des deux plaisanciers aperçut un objet qui flottait à une quinzaine de mètres à l’avant de l’étrave.

— Hé, Henri, regarde ! Y a un gros truc qui flotte là-bas ! Fais gaffe de pas aller taper dedans ! J’arrive pas à voir si c’est un tronc d’arbre… ou bien un tonneau ?…
— Où ça ?… Ah oui, c’est gros, dis donc ! Mais j’vois pas bien c’que c’est… Attends, je vais mettre un coup de moteur pour se rapprocher.
Quelques secondes plus tard, le voilier ralentissait non loin de l’objet flottant non identifié.
— Ben… c’est une valise ! Putain, elle est énorme ! Mais qu’est-ce qu’une valise fout là ?
— Et surtout, qu’est-ce qu’il y a dedans ?
— Du pognon ! T’imagines le truc ! Des trafiquants de drogue voient les gardes-côtes arriver, ils flippent et ils balancent tout leur pognon par-dessus bord ! Combien ça peut contenir une valise comme ça ? Deux millions ? Vingt ? Cent ? Attends… si c’est des liasses de 100 euros, une liasse, ça fait ça d’épaisseur…
— Par contre, si on tombe sur 50 kilos de drogue, on aura l’air fin ! Regarde : y a des cordages autour de la valise ! Je vais m’approcher encore, essaie de l’attraper…
L’homme se mit à plat ventre et, dès qu’il fut suffisamment près, il empoigna un cordage d’une main ferme.
— Mfff… J’peux pas la tirer… Elle pèse un âne mort !
— Attends, la lâche pas, je vais chercher une gaffe !

Après beaucoup d’efforts, les deux hommes comprirent qu’ils ne parviendraient jamais à hisser la valise sur le pont tellement elle était lourde. Ils parvinrent tout de même à l’arrimer au bastingage et à la soulever d’une trentaine de centimètres hors de l’eau. Ils découvrirent alors que des disques d’haltères étaient attachés aux cordages qui encerclaient le mystérieux bagage.
— Tu m’étonnes qu’elle est lourde ! Ils l’ont lestée. Ah, merde ! Y a un cadenas à chiffres. Passe-moi le couteau de plongée qui est là-bas. Je vais l’ouvrir, ta valise au trésor.
L’homme planta la pointe du couteau dans la toile noire et y fit une entaille d’une quinzaine de centimètres. Puis il glissa sa main à l’intérieur et agrippa quelque chose d’un peu gluant qu’il tira hors de la toile…
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- Chef ! cria Carry en entrant soudain dans le bureau une feuille de papier à la main c'est lui ! c'est lui, chef !
- quoi, c'est lui ?
La jeune gardienne de la paix était toute rouge et essoufflée d'avoir couru dans le couloir. Elle était tellement excitée qu'elle balbutiait.
- son A... son AD...N... C'est lui !

p.91
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— Sur ce coup, on n’a pas de chance, mon général ! Je n’ai jamais connu de conditions aussi mauvaises pour retrouver des indices intéressants autour d’un corps ! Non seulement on est en extérieur, dans une forêt de quatre hectares très humide, mais en plus ça fait trois jours que cette zone sert de toilettes improvisées pour les teufeurs ! Résultat : l’endroit est jonché d’excréments, de papier hygiénique, de préservatifs et j’en passe. Et pour l’enquête, on est obligé de tout ramasser ! Autrement dit, ça fait des centaines de prélèvements… les experts en ADN vont vite saturer ! Et puis relever des empreintes de pas dans un tel endroit n’aurait aucun sens !

— Et malgré tout ça, vous avez trouvé des choses intéressantes ?

— Oui, heureusement ! Le pantalon de la jeune fille était à côté d’elle avec la culotte à l’intérieur. Il était couvert de sang, donc il a été retiré après les coups de couteau. Et il était complètement retroussé, comme s’il avait été retiré violemment par le ou les agresseurs. Le crime sexuel semble fort probable, mais il faudra attendre l’autopsie pour le confirmer. On a aussi un trousseau de clés, qui était accroché à un passant du pantalon, et un emballage de préservatif taché de sang, ...
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Les policiers ont cette manière particulière de vouloir paraître forts quand ils sont en fait fragiles. On finit par les croire insensibles et protégés de tout. Mais ils sont comme tout le monde : une sensibilité ne se construit pas sur des événements heureux.

Jean-François Pasques - Qu'est ce que je vais bien pouvoir dire aux enfants ?
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La majeure partie des victimes sont donc découvertes chez elles ou dans la rue, mais il y a, bien sûr, des exceptions. Je me rappelle, par exemple, ce cadavre d’un homme noir, sans papiers, qui avait été découvert au pied d’un arbre, dans une forêt de la région parisienne. Son corps disloqué et les branches cassées au-dessus de lui prouvaient qu’il était tombé de l’arbre, mais que faisait-il là-haut ? En fouillant sur place, y compris dans l’arbre, nous ne trouvions rien d’éclairant. Mais quand un avion est passé très bas au-dessus de nos têtes, en sortant son train d’atterrissage pour aller se poser sur le tarmac de Roissy tout proche, nous avons compris : le pauvre hère avait voyagé clandestinement, depuis son pays d’Afrique, en se planquant dans le logement des roues d’un avion. Et quand l’avion avait sorti son train d’atterrissage, le malheureux était tombé.
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— Ben… c’est une valise ! Putain, elle est énorme ! Mais qu’est-ce qu’une valise fout là ?
— Et surtout, qu’est-ce qu’il y a dedans ?
— Du pognon ! T’imagines le truc ! Des trafiquants de drogue voient les gardes-côtes arriver, ils flippent et ils balancent tout leur pognon par-dessus bord ! Combien ça peut contenir une valise comme ça ? Deux millions ? Vingt ? Cent ? Attends… si c’est des liasses de 100 euros, une liasse, ça fait ça d’épaisseur…
— Par contre, si on tombe sur 50 kilos de drogue, on aura l’air fin ! Regarde : y a des cordages autour de la valise ! Je vais m’approcher encore, essaie de l’attraper…
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Une heure plus tard, le petit bois était entouré par des centaines de mètres de rubalise de plastique jaune marquée « GENDARMERIE NATIONALE – ZONE INTERDITE ».

Au centre de ce périmètre gisait le cadavre d’une jeune fille assez grande, brune aux cheveux bouclés, apparemment âgée d’une vingtaine d’années. Elle était couchée sur le dos, les jambes écartées, et le bas de son corps, entièrement nu, laissait apparaître son sexe. Son T-shirt était relevé et, outre sa poitrine nue, on voyait clairement qu’elle avait été lardée de coups de couteau dans le thorax. Elle avait aussi la gorge profondément tranchée.
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