Away We Go, Bande-annonce
- Des rennes? j'avais la voix abîmée, grave.
Il a acquiescé en fermant les yeux.
- Combien en avez-vous? Je ne savais pas pourquoi je m'y intéressais.
- Entre deux et douze mille.
J'ai marmonné quelque chose sur le faut que c'était impressionnant;
- je peux vous confier un secret. a-t-il dit.
J'ai hoché la tête gravement, impatiente d'entendre son secret.
- On ne demande pas à un Sami combien de rennes il possède.
C'est comme si je vous demandais combien d'argent vous aviez à la banque.
Une Espagnole assise à l’avant du minibus, dont tu as noté qu’elle s’appelait Paloma, cherche une bonne chanson à la radio. Elle finit par abandonner, introduit un CD, et tu entends s’élever la voix d’Aretha Franklin :
Looking out on the morning rain
I used to feel so uninspired
And when I knew I had to face another day
Lord, it made me feel so tired
Quand arrive le refrain, elle coupe précipitamment le son, et les femmes dans le minibus se taisent pour écouter tous les hommes reprendre à l’unisson : « You make me feel like a natural woman. » Paloma se retourne et t’adresse, à toi, la femme la plus proche du siège sur lequel elle est assise, un large sourire. Tu ris.
Vous les Américains. Vous pensez toujours que tout est lié à vous. Que tout - bon ou mauvais - vient de vous....
Je lui ai dit que j'allais en Laponie.
- Quelle région?
- En Laponie finlandaise; Vers Inari.
- Tu vas voir des Samis. Ils sont comme vos, comment on appelle les gens qui portent des plumes? Les Indiens?
- Les Amérindiens
Dans mon guide de voyage, j'avais lu que les Samis avaient été victimes de discrimination et n'étaient devenus citoyens finlandais, suédois ou norvégiens que depuis une génération.
We are thirteen, almost fourteen, and these streets of Sea Cliff are ours. We walk these streets to our school perched high over the Pacific and we run these streets to the beaches, which are cold, windswept, full of fishermen and freaks. We know these wide streets and how they slope, how they curve toward the shore, and we know their houses. We know the towering brick house where the magician Carter the Great lived; he had a theater inside and his dining-room table rose up through a trapdoor. We know that Paul Kantner from Jefferson Starship lived or maybe still does live in the house with the long swing that hangs above the ocean. We know that the swing was for China, the daughter he had with Grace Slick. China was born the same year we were, and whenever we pass the house we look for China on the swing. We know the imposing salmon-colored house that had a party at which masked robbers appeared; when a female guest wouldn’t relinquish her ring, they cut off her finger. We know where our school tennis instructor lives (dark blue tudor decorated with cobwebs every Halloween), where the school’s dean of admissions lives (white house with black gate)— both are women, both are wives. We know where the doctors and lawyers live, and where the multi-generation San Franciscans live, the kind of people whose family names are associated with mansions and hotels in other parts of the city. And most important, because we are thirteen and attend an all-girls’ school, we know where the boys live.
« En te basant sur ton expérience de la ville aux heures de pointe, et à n’importe quelle heure d’ailleurs, tu te dis qu’ils pourraient tourner cette scène d’embouteillage dans n’importe quelle rue de Casablanca. »
p. 148
C’est le terme, comme tu l’as déjà appris au cours de ta brève carrière de doublure, pour désigner un problème : « Un imprévu est survenu. »
p. 148
« Dehors, il y a de vastes champs de tournesols, leurs têtes jaune doré levées comme des périscopes au-dessus d’un océan de vert. »
p. 240
Ma mère nous faisait apprendre à ma sœur Freddie et moi un poème par semaine. Elle était consternée que ce ne soit pas le cas à l'école.