Interview en live avec Samir Dahmani pour parler de son albbum Quand arrive laube nautique dans la série Korean night stories chez La Boîte à Bulles
J'ai compris que l'excès de lumière de la journée nous cache des trésors que seule la nuit révèle.
Le mal du pays est avant tout un mal de soi et on se sent dépaysé justement à l'endroit où l'on ne se retrouve plus.
Tout ceux qui ne voient que le jour sont comme ça. Il pensent que la nuit est effrayante parce qu’ils y a des gens qui ne leur ressemblent pas, parce qu’on voit moins bien.
J'avais l'étrange impression que, tout au log de ma vie, je n'avais fait que copier les autres. Et de n'être plus personne, aujourd'hui. Comme un spectre.
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En fait, c'est pas les gens qui ont changé, c'est moi qui suis devenue différente. Tu crois que si l'on oublie qui on est on peut redevenir celle qu'on a été ?
Je me dis qu'il y a les gens d'un côté et moi de l'autre. On n'est plus dans le même monde...
Dès que je me retrouve seule, mes pensées reviennent immédiatement à mes inquiétudes.
On s'est revues une fois et je sentais bien qu'on n'avait plus les mêmes préoccupations... On était devenues différentes...
Cette année, le jour du bac, il a fait très froid. C'est même ce jour-là que les premières neiges de l'année sont tombées ... Les premiers flocons marquent clairement un changement important dans une année. Tout comme le bac peut le faire dans votre vie.
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La nuit n'a aucune valeur. La preuve, on compte presque toujours en jours et rarement en nuit. Personnellement, je vois mieux la nuit que le jour. J'ai compris que l'excès de lumière de la journée nous cache des trésors que seule la nuit révèle.
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