— Tu sais, les gens réagissent différemment quand quelqu’un leur brise le cœur. Certains pansent leurs blessures et se sauvent. D’autres gardent leurs distances et se cachent.
— De quel côté es-tu ?
— Aucun des deux. J’ai choisi de me battre pour ma liberté.
M’aimer est un chemin à sens unique, ma chérie. Tu ne pourras jamais revenir en arrière. Tu ne pourras jamais tomber amoureuse ou quoi que ce soit d’autre. C’est permanent et c’est pour la vie.
Je fais toujours passer le négatif avant le positif parce que le positif déçoit.
On dit qu'il ne faut pas longtemps pour que notre vie change du tout au tout.
Un instant.
Une seconde.
Et c'est terminé.
J'aurais dû le savoir. Si j'avais su, j'aurais fait les choses différemment.
Peut-être que j'aurais tourné les talons.
Peut-être que mon histoire ne se serait pas terminée de la manière dont elle s'est terminée.
Le truc avec les "peut-être" ? C'est qu'ils sont inutiles.
« 𝐓𝐮 𝐦’𝐚𝐬 𝐝𝐞𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞́ 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐣’𝐞𝐧 𝐚𝐮𝐫𝐚𝐢𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐢 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐭𝐨𝐢. 𝐋𝐚 𝐫𝐞́𝐩𝐨𝐧𝐬𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬. 𝐉𝐞 𝐧’𝐞𝐧 𝐚𝐮𝐫𝐚𝐢𝐬 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐢 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐭𝐨𝐢, 𝐋𝐞𝐧𝐨𝐜𝐡𝐤𝐚. »
L'obscurité n'est pas effrayante, ce qui se cache à l'intérieur l'est. Et en ce moment, cette obscurité est remplie de la présence silencieuse mais mortelle d'Adrian.
À moins d'être entrainés à mentir, les gens se trahissent. Le frottement d'un nez ou d'une nuque, la bougeotte, ou le fait de détourner le regard. La raison est que le mensonge ne vient pas naturellement et demande beaucoup d'énergie, donc la plupart de l'oxygène du sang se dirige vers le cerveau, laissant le reste des membres engourdis ou froids. C'est pourquoi tu as plié les doigts.
Depuis que j’ai appris que Lia était enceinte, je me suis renseigné sur la grossesse et l’accouchement plus que sur toute autre chose dans ma vie. Je suis donc parfaitement au courant des complications possibles. J’ai peut-être été un peu obsessionnel à ce sujet, à tel point que Lia m’a dit un jour que j’en savais plus qu’elle.
C'est comme tomber du haut d'une falaise. On ne devrait pas en tirer du plaisir, parce que quand on touche le fond, on est mort. Mais là, tout de suite ? Je ne pense pas à l'atterrissage. Je suis suspendue dans le vide. Au-delà de la peur et des entraves que je me suis imposées, il y a ce frisson, cette excitation. L'inconnu.
Il lève la main, ramène mes cheveux en arrière, et passe son pouce le long de ma lèvre inférieure.
-On naît monstre.
Il se penche pour me la mordre puis murmures, des mots sombres.
-En grandissant, on le nie ou on l’embrasse complètement, mais ça ne change pas ce que l’on est.