Cora Reilly

homme d'âge moyen était assis dans un coin qui contenait une table et une chaise ainsi qu'une télévision. Deux pistolets étaient dans son étui. Il s'est redressé quand il a vu Luca, puis il m'a repéré et ses yeux se sont agrandis.
"Ma femme", a dit Luca avec un soupçon d'avertissement et le regard de l'homme s'est détourné de moi. Luca a posé une main sur le bas de mon dos et m'a guidé vers une autre porte qui menait à un immense hall. Il y avait un ring de boxe, toutes sortes de machines d'exercice, des mannequins pour l'entraînement au combat et au couteau, et un coin avec des tapis où quelques hommes s'entraînaient. J'étais la seule femme.

Luca a fait une grimace. "Nos vestiaires sont réservés aux hommes. Nous n'avons pas l'habitude de recevoir des visiteurs féminins."
"Je sais que tu veilleras à ce que personne ne me voie nue."
"Tu parles que je le ferai."


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Souvent, il regrette qu'elle ait un jour été à lui, parce qu'il est plus facile de vivre sans quelque chose qu'on n'a jamais eu, parce qu'on ignore ce qu'on rate.

Le chemin qui s'étendait devant nous était un chemin de ténèbres, une vie de sang, de mort et de danger, un avenir où je devais toujours surveiller mes arrières, où je savais que chaque jour pouvait être le dernier de Luca, où je craignais qu'un jour je doive le regarder recevoir une injection mortelle. Mais c'était mon monde et Luca était mon homme, et je suivrais ce chemin avec lui jusqu'au bout.


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"Les émotions ne sont pas une faiblesse."
"Si, elles le sont. Les ennemis visent toujours là où ils peuvent vous blesser le plus."

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Il a aussi été loyal envers Falcone. Il aurait même donné sa vie pour lui, car Growl ne s’est jamais soucié de vivre ou de mourir. Désormais, il veut vivre. Pourtant, il donnerait volontiers sa vie pour Cara, pour qu’elle soit heureuse.

"Je vais bien", ai-je répété parce qu'il semblait avoir besoin de l'entendre. Il n'a rien dit pendant un long moment avant de s'agenouiller soudainement devant moi et de presser son visage contre mon ventre. "J'aurais pu te perdre il y a deux jours."
J'ai frissonné. "Mais tu ne l'as pas fait."
Il a levé les yeux vers moi. "Pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi as-tu pris une balle pour moi ?"
"Tu ne sais vraiment pas pourquoi ?" J'ai chuchoté.
Il est devenu très calme, mais n'a rien dit.
"Je t'aime, Luca." Je savais que dire tout haut était un
risque, mais j'avais cru mourir il y a quelques jours, alors ce n'était rien.
Luca a approché son visage du mien et a caressé mes joues. "Tu m'aimes." Il l'a dit comme si je lui avais dit que le ciel était vert, ou que le soleil tournait autour de la terre, ou que le feu était froid au toucher. Comme si ce que j'avais dit n'avait pas de sens, comme si ça ne correspondait pas à sa vision du monde. "Tu ne devrais pas m'aimer, Aria. Je ne suis pas quelqu'un qui devrait être aimé. Les gens me craignent, ils me détestent, ils me respectent, ils m'admirent, mais ils ne m'aiment pas. Je suis un tueur. Je suis douée pour tuer. Meilleur sans doute qu'à n'importe quoi d'autre, et je ne le regrette pas. Putain, parfois j'y prends même plaisir. C'est un homme que vous voulez aimer ?"
"Ce n'est pas une question de désir, Luca. Ce n'est pas comme si je pouvais choisir d'arrêter de t'aimer."
Il hocha la tête, comme si cela expliquait beaucoup de choses. "Et tu détestes m'aimer. Je me souviens que tu l'as déjà dit."
"Non. Plus maintenant. Je sais que tu n'es pas un homme bon. Je l'ai toujours su, et je m'en fiche.

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Je caresse ses cicatrices, me demandant quelle histoire se cache derrière chacune d'elles. Je veux toutes les connaître, je veux comprendre Luca, cicatrice par cicatrice, comme une puzzle.
-Aria-

Il y a peu de bonnes choses dans notre monde, Luca, et si tu en trouves une, tu t'y accroches de toutes tes forces.
Tu est l'une de ces bonnes choses dans ma vie.
-Aria-

Les mots du jour de mon mariage ont surgi dans mon esprit. "Naître dans notre monde signifie naître avec du sang sur les mains. À chaque respiration, le péché est gravé plus profondément dans notre peau."
"Vous n'avez pas le choix. Il n'y a aucun moyen d'échapper à notre monde. Tu n'as pas eu le choix de m'épouser non plus. Si tu avais laissé cette balle me tuer, tu aurais au moins échappé à notre mariage."
"Il y a peu de bonnes choses dans notre monde, Luca, et si tu en trouves une, tu t'y accroches de toutes tes forces. Tu es l'une de ces bonnes choses dans ma vie."
"Je ne suis pas bon", dit Luca presque désespérément.
"Tu n'es pas un homme bon, non. Mais tu es bon pour moi. Je me sens en sécurité dans tes bras. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais même pas pourquoi je t'aime, mais je t'aime, et ça ne changera pas."
Luca a fermé les yeux, l'air presque résigné. "L'amour est un risque dans notre monde, et une faiblesse qu'un Capo ne peut se permettre."
"Je sais", ai-je dit alors que ma gorge se nouait.
Les yeux de Luca se sont ouverts, féroces et brûlants d'émotion. "Mais je m'en fiche parce que t'aimer est la seule chose pure dans ma vie."



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Même si je voulais encore m'enfuir, je ne le pourrais pas. Mon coeur lui appartient, bien qu'il n'ait pas de cœur à me donner en retour.
-Aria-