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3.41/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Puget-Théniers , le 8/02/1805
Mort(e) à : Paris , le 1/01/1881
Biographie :

Louis Auguste Blanqui dit l’Enfermé, né le 8 février 1805 à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) et décédé le 1er janvier 1881 à Paris, inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 91), était un révolutionnaire républicain socialiste français, souvent associé à tort aux socialistes utopiques. Il s’est battu pour des idées neuves à son époque notamment pour le suffrage universel (Un homme, une voix), pour l'égalité homme/femme, la suppression du travail des enfants etc. Il doit son surnom l’Enfermé au fait qu'il passa la plus grande partie de son existence (près de 37 années !…) en prison. Il est à l'origine du blanquisme. Louis Auguste Blanqui, communiste, a un frère, Adolphe Blanqui, théoricien et économiste libéral, favorable au libre-échange et au désengagement de l'État de l'économie.

Source : Wikipédia
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Auguste Blanqui
Oui, Messieurs, c'est la guerre entre les riches et les pauvres : les riches l'ont voulu ainsi ; ils sont en effet les agresseurs. Seulement ils considèrent comme une action néfaste le fait que les pauvres opposent une résistance. Ils diraient volontiers, en parlant du peuple : cet animal est si féroce qu'il se défend quand il est attaqué.
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Auguste Blanqui

1834 : QUI FAIT LA SOUPE DOIT LA MANGER
La richesse naît de l'intelligence et du travail , l'âme et la vie de l'humanité . Mais ces deux forces ne peuvent agir qu'à l'aide d'un élément passif , le sol , Qu'elles mettent en oeuvre par leurs efforts combinés . Il semble donc que cet Instrument indispensable devrait appartenir à tous les hommes . Il n'en est rien . Des individus se sont emparés par ruse ou par violence de la terre commune et s'en déclarant les possesseurs , ils ont établi par des lois qu'elle serait leur propriété .
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Dans les luttes civiles, les soldats sauf de rares exceptions, ne marchent qu'avec répugnance, par contrainte et par eau-de-vie. Ils voudraient bien être ailleurs et regardent plus volontiers derrière que devant eux. Mais une main de fer les retient esclaves et victimes d'une discipline impitoyable ; sans affection pour le pouvoir, ils n'obéissent qu'à la crainte et sont incapables de la moindre initiative. Un détachement coupé est un détachement perdu. Les chefs ne l'ignorent pas, s'inquiètent avant tout de maintenir les communications entre tous leurs corps. Cette nécessité annule une partie de leur effectif.
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Sur le concept d'histoire
Or la conception d'un progrès de l'espèce humaine au cours de l'histoire est inséparable de la conception de sa progression à travers un temps homogène et vide. C'est dans la critique de cette progression que doit trouver son fondement une critique de la conception du progrès en général.
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Quant à la matière chaotique, elle n’aurait pas dû reparaître au XIXe siècle.
Il n’a jamais existé, il n’existera jamais l’ombre d’un chaos nulle part. L’organisation
de l’univers est de toute éternité. Elle n’a jamais varié d’un cheveu, ni
fait relâche d’une seconde. Il n’y a point de chaos, même sur ces champs de
bataille où des milliards d’étoiles se heurtent et s’embrasent durant une série
de siècles, pour refaire des vivants avec les morts. La loi de l’attraction préside
à ces refontes foudroyantes, avec autant de rigueur qu’aux plus paisibles
évolutions de la lune.
Ces cataclysmes sont rares dans tous les cantons de l’univers, car les
naissances ne sauraient excéder les décès dans l’état civil de l’infini, et ses
habitants jouissent d’une très belle longévité. L’étendue, libre sur leur route,
est plus que suffisante pour leur existence, et l’heure de la mort arrive longtemps
avant la fin de la traversée.. L’infini n’est pauvre ni de temps ni
d’espace. Il en distribue à ses peuples une juste et large proportion. Nous
ignorons le temps accordé, mais on peut se former quelque idée de l’espace
par la distance des étoiles, nos voisines.
L’intervalle minimum qui nous en sépare est de dix mille milliards de
lieues, un abîme. N’est-ce point là une voie magnifique, et assez spacieuse
pour y cheminer en toute sécurité ? Notre soleil a ses flancs assurés. Sa sphère
d’activité doit toucher sans doute celle des attractions les plus proches. Il n’y a
point de champs neutres pour la gravitation. Ici, les données nous manquent.
Nous connaissons notre entourage. Il serait intéressant de déterminer ceux de
ces foyers lumineux dont les sphères d’attraction sont limitrophes de la nôtre,
et de les ranger autour d’elle, comme on enferme un boulet entre d’autres
boulets. Notre domaine dans l’univers se trouverait ainsi cadastré. La chose
est impossible, sinon elle serait déjà faite. Malheureusement on ne va pas
mesurer de parallaxes à bord de Jupiter ou de Saturne.
Notre soleil marche, c’est incontestable d’après son mouvement de rotation.
Il circule de conserve avec des milliers, et peut-être des millions d’étoiles
qui nous enveloppent et sont de notre armée. Il voyage depuis les siècles, et
nous ignorons son itinéraire passé, présent et futur. La période historique de
l’humanité date déjà de six mille ans. On observait en Égypte dès ces temps
reculés. Sauf un déplacement des constellations zodiacales, dû à la précession
des équinoxes, aucun changement n’a été constaté dans l’aspect du ciel. En six
mille ans, notre système aurait pu faire du chemin dans une direction
quelconque.
Six mille ans, c’est pour un marcheur médiocre comme notre globe, le cinquième
de la route jusqu’à Sirius. Pas un indice, rien. Le rapprochement vers
la constellation d’Hercule reste une hypothèse. Nous sommes figés sur place,
les étoiles aussi. Et cependant, nous sommes en route avec elles vers le même but. Elles sont nos contemporaines, nos compagnes de voyage, et de là vient peut-être leur apparente immobilité : nous avançons ensemble. Le chemin sera long, le temps aussi, jusqu’à l’heure des vieillesses, puis des morts, et enfin des résurrections. Mais ce temps et ce chemin devant l’infini, c’est un tout
petit point, et pas un millième de seconde. Entre l’étoile et l’éphémère l’éternité
ne distingue pas. Que sont ces milliards de soleils se succédant à travers
les siècles et l’espace ? Une pluie d’étincelles. Cette pluie féconde l’univers.
C’est pourquoi le renouvellement des mondes par le choc et la volatilisation
des étoiles trépassées, s’accomplit à toute minute dans les champs de
l’infini. Innombrables et rares à la fois sont ces conflagrations gigantesques,
selon que l’on considère l’univers ou une seule de ses régions. Quel autre
moyeu pourrait y suppléer pour le maintien de la vie générale ? Les
nébuleuses-comètes sont des fantômes, les nébulosités stellaires, colligées on
ne sait comment, sont des chimères. Il n’y a rien dans l’étendue que les astres,
petits et gros, enfants, adultes ou morts, et toute leur existence est à jour.
Enfants, ce sont les nébuleuses volatilisées ; adultes, ce sont les étoiles et leurs
planètes ; mortes, ce sont leurs cadavres ténébreux.
La chaleur, la lumière, le mouvement, sont des forces de la matière, et non
la matière elle-même L’attraction qui précipite dans une course incessante tant
de milliards de globes, n’y pourrait ajouter un atome, mais elle est la grande
force fécondatrice, la force inépuisable que nulle prodigalité n’entame, puisqu’elle
est la propriété commune et permanente des corps C’est elle qui met
en branle toute la mécanique céleste, et lance les mondes dans leurs pérégrinations
sans fin. Elle est assez riche pour fournir à la revivification des astres
le mouvement que le choc transforme en chaleur.
Ces rencontres de cadavres sidéraux qui se heurtent jusqu’à résurrection,
sembleraient volontiers un trouble de l’ordre. – Un trouble ! Mais
qu’adviendrait-il si les vieux soleils morts, avec leurs chapelets de planètes
défuntes, continuaient indéfiniment leur procession funèbre, allongée chaque
nuit par de nouvelles funérailles ? Toutes ces sources de lumière et de vie qui
brillent au firmament s’éteindraient l’une après l’autre, comme les lampions
d’une illumination. La nuit éternelle se ferait sur l’univers.
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... Le peuple, c'est-à-dire l'ensemble de ceux qui travaillent,
comment est-il traité par les lois ? Il est traité en esclave... Le sort du prolétaire est semblable à celui du serf et du nègre ; sa vie n'est qu'un long tissu de misères, de fatigues et de souffrances.
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Dans les luttes civiles, les soldats sauf de rares exceptions, ne marchent qu'avec répugnance, par contrainte et par eau-de-vie. Ils voudraient bien être ailleurs et regardent plus volontiers derrière que devant eux. Mais une main de fer les retient esclaves et victimes d'une discipline impitoyable ; sans affection pour le pouvoir, ils n'obéissent qu'à la crainte et sont incapables de la moindre initiative. Un détachement coupé est un détachement perdu. Les chefs ne l'ignorent pas, s'inquiètent avant tout de maintenir les communications entre tous leurs corps. Cette nécessité annule une partie de leur effectif.
Dans les rangs populaires, rien de semblable. Là on se bat pour une idée. Là on ne trouve que des volontaires, et leur mobile est l'enthousiasme, non la peur. Supérieurs à l'adversaire par le dévouement, ils le sont bien plus encore par l'intelligence. Ils l'emportent sur lui dans l'ordre moral et même physique, par la conviction, la vigueur, la fertilité des ressources, la vivacité de corps et d'esprit, ils ont la tête et le cœur. Nulle troupe au monde n'égale ces hommes d'élite.
Que leur manque-t-il donc pour vaincre ? Il leur manque l'unité et l'ensemble qui fécondent, en les faisant concourir au même but, toutes ces qualités que l'isolement frappe d'impuissance. Il leur manque l'organisation. Sans elle, aucune chance. L'organisation, c'est la victoire; l'éparpillement, c'est la mort.
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Et puis, jusqu’ici, le passé pour nous représentait la barbarie, et l’avenir
signifiait progrès, science, bonheur, illusion ! Ce passé a vu sur tous nos
globes-sosies les plus brillantes civilisations disparaître, sans laisser une trace,
et elles disparaîtront encore sans en laisser davantage. L’avenir reverra sur des
milliards de terres les ignorances, les sottises, les cruautés de nos vieux âges !
A l’heure présente, la vie entière de notre planète, depuis la naissance
jusqu’à la mort, se détaille, jour par jour, sur des myriades d’astres-frères,
avec tous ses crimes et ses malheurs. Ce que nous appelons le progrès est
claquemuré sur chaque terre, et s’évanouit avec elle. Toujours et partout, dans
le camp terrestre, le même drame, le même décor, sur la même scène étroite,
une humanité bruyante, infatuée de sa grandeur, se croyant l’univers et vivant
dans sa prison comme dans une immensité, pour sombrer bientôt avec le globe
qui a porté dans le plus profond dédain, le fardeau de son orgueil. Même
monotonie, même immobilisme dans les astres étrangers. L’univers se répète
sans fin et piaffe sur place. L’éternité joue imperturbablement dans l’infini les
mêmes représentations.
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Le catholicisme est le tombeau de l'intelligence, de la pensée, du cerveau ; le protestantisme, le tombeau de la conscience, du sentiment, du coeur."
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L'idée de Dieu et les religions sont source et maintien de l'ignorance, de l'abrutissement, par conséquent de l'esclavage et de la misère.
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