Dans les luttes civiles, les soldats sauf de rares exceptions, ne marchent qu'avec répugnance, par contrainte et par eau-de-vie. Ils voudraient bien être ailleurs et regardent plus volontiers derrière que devant eux. Mais une main de fer les retient esclaves et victimes d'une discipline impitoyable ; sans affection pour le pouvoir, ils n'obéissent qu'à la crainte et sont incapables de la moindre initiative. Un détachement coupé est un détachement perdu. Les chefs ne l'ignorent pas, s'inquiètent avant tout de maintenir les communications entre tous leurs corps. Cette nécessité annule une partie de leur effectif.
Sur le concept d'histoire
Or la conception d'un progrès de l'espèce humaine au cours de l'histoire est inséparable de la conception de sa progression à travers un temps homogène et vide. C'est dans la critique de cette progression que doit trouver son fondement une critique de la conception du progrès en général.