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Citations de Abû-Nuwâs (22)


J'ai quitté les filles pour les garçons
et, pour le vin vieux, j'ai laissé l'eau claire.
Loin du droit chemin, j'ai pris sans façon
celui du péché, car je le préfère.
J'ai coupé les rênes et sans remords
j'ai enlevé la bride avec le mors.
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Ô mes amis, puisse mon infortune
vous servir de leçon ! N'offrez pas de festin
de noce, car vite au chagrin
le bonheur fera place. Le mariage est une
éternelle prison pour nos mésaventures.
Restez-donc loin des femmes, et masturbez-vous !
Il n'est rien de meilleur ici-bas, après tout.
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Dis-moi : « voilà du vin ! », en me versant à boire.
Mais surtout, que ce soit en public et notoire.
Ce n’est qu’à jeun que je sens que j’ai tort.
Je n’ai gagné qu’en étant ivre-mort.
Proclame haut le nom de celui que tu aimes,
car il n’est rien de bon dans les plaisirs cachés.
ألا فاسقني خمراً وقل هي الخمر ولا تسقني سراً إذا أمكن الجهر
فما العيش إلا سكرة بعد سكرة فإن طال هذا عندها قصر الدهر
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Ce que les pantalons ont caché se révèle.
Tout est visible. Rince-toi l'œil à loisir.
Tu vois une croupe, un dos mince et svelte
et rien ne pourrait gâcher ton plaisir
On se chuchote des formules pieuses...
Dieu, que le bain est chose délicieuse !
Même quand, venant avec leurs serviettes
Les garçons de bain ont troublé la fête.
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De bon matin, un faon gracieux me sert à boire.
Sa voix est douce, propre à combler tous les vœux.
Ses deux accroche-cœurs sur ses tempes se cabrent.
Toutes les séductions me guettent dans ses yeux.
C'est un Persan chrétien, moulé dans sa tunique,
qui laisse à découvert son cou plein de fraîcheur.
Il est si élégant, d'une beauté unique
qu'on changerait de foi — sinon de Créateur —
pour ses beaux yeux. Si je ne craignais pas, Seigneur,
d'être persécuté par un clerc tyrannique,
je me convertirais, en tout bien tout honneur.
Mais je sais bien qu'il n'est qu'un Islâm véridique...
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Ibrâhim an-Nazzâm nous tient
de vrais propos blasphématoires.
Il me surpasse en athéisme
et son hérésie est notoire.
Lui dit-on : « Que bois-tu ? » Il répond : « Dans mon verre ! »
Lui dit-on : « Qu'aimes-tu ? » Il répond : « Par-derrière ! »
— « Et que délaisses-tu ? » Réponse : « La prière ! »
On lui dit : « Que crains-tu ? » Il dit : « Rien que la mer ! »
On lui dit : « Que dis-tu ? » Il dit : « Ce qui est mal ! »
Puisse Dieu le brûler dans le feu infernal.
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 Abû-Nuwâs
Le billet doux


À mon avis, seul un jeune homme au cœur de glace
oserait déchirer le papier de ma lettre.
Les feuilles de papier ont, dans mon coeur, la place
que l’ouïe et la vue occupent dans ma tête.
Que meure le papier, avec lui les amants
mourraient, soit de chagrin, soit de mélancolie.
Si le suprême Imâm me fait assez puissant,
l’ennemi du papier devra perdre la vie.
Oui, je lui donnerai, au réveil, un breuvage
mortel, auquel jamais buveur n’a survécu.
Quelle étrange conduite ! Une fois qu’il l’a lu,
par désespoir il va détruire mon message.
Tu es fou ! Que t’importe, à toi, son contenu,
puisque j’aime l’auteur de ce marivaudage ?
À quoi bon, si ses doigts ont fini leur ouvrage
et le roseau et l’encre aussi, bien entendu.
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Dis-moi : « Voilà du vin ! », en me versant à boire.
Mais surtout, que ce soit en public et notoire.
Ce n'est qu'à jeun que je sens que j'ai tort.
Je n'ai gagné qu'en étant ivre-mort.
Proclame haut le nom de celui que tu aimes,
car il n’est rien de bon dans les plaisirs cachés.
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La religion d’Abu-Nuwas

Cinq fois par jour je fais pieusement mes prières.
Docile, je confesse l’Unité de Dieu.
Je fais mes ablutions lorsqu’il me faut les faire.
Je ne repousse pas l’humble nécessiteux.
Une fois l’an, j’observe tout un mois de jeûne.
Je me tiens à distance de tous les faux dieux.
Il est vrai, cependant, que point ne suis bégueule
et que j’accepte un verre quand il est en jeu.
J’arrose de vin pur la bonne viande
de chevreaux et cabris gras et pleins de saveur,
avec œufs et vinaigre et des légumes tendres,
souverains contre la migraine du buveur.
Et quand un gibier passe à ma portée,
Je me jette dessus comme un loup affamé.
Mais je laisse à l’Enfer l’hérétique portée
des Shiites, pour qu’ils y brûlent à jamais.

أصلي الصلاة الخمس في حين وقتها وأشهد بالتوحيد لله خاضعا
وأحسن غسلي إن ركبت جنابة وإن جاءني المسكين لم أك مانعا
وإني وإن حانت من الكاسِ دعوة إلى بيعة الساقي أجبت مسارعا
وأشربها صرفاً على جنب ماعز وجدي كثير الشحم أصبح راضعا
وجواذب حوّاري ولوز وسكر وما زال للخمار ذلك نافعا
وأجعل تخليط الروافض كلهم لنفخة بختيشوع في النار طائعا
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Susciter l'amour et la volupté
Jouir des plaisirs délectables
De la vie est plus hardi et plus respectable
qu'être un intolérant et un lapideur patenté
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Vin clairet de jarre,
Soleil de nuit noire,
Larme à la paupière,
Vin du Paradis!
Au soleil d'antan,
D'un jaune safran,
Pupille persan
Qu'en geôle on a mis!
J'ai vu un barbare
Venu d'un village.
Il frappa la jarre:
d'un seul coup s'y prit.
Lors jaillit le vin:
De face il nous vient.
En jarre il devient
Épuisé, vieilli.
Il répand l'odeur
De l'absinthe en fleur,
Pour les francs-buveurs,
Au ciel obscurci.
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J’ai quitté les filles pour les garçons

et pour le vin vieux, j’ai laissé l’eau claire.

Loin du droit chemin, j’ai pris sans façon

celui du péché, car je le préfère.

J’ai coupé les rênes et sans remords

j’ai enlevé la bride avec le mors.

Je meurs d’amour pour lui, en tout point accompli

et qui se perd en entendant de la musique.

Mes yeux ne quittent pas son aimable physique,

sans que je m’émerveille à le voir si joli.

Sa taille est un roseau, sa face est une lune

et de sa joue en feu ruisselle la beauté.

Je meurs d’amour pour toi, mais garde mon secret :

Le lien qui nous unit est une corde sûre.

Que de temps il fallut, pour te créer, aux anges !

Tant pis pour les envieux : je chante ta louange.

Ce que les pantalons ont caché se révèle.

Tout est visible.

Rince toi l’oeil à loisir.

Tu vois une croupe, un dos mince et svelte

Et rien ne pourrait gâcher ton plaisir.

On se chuchote des formules pieuses…

Dieu que le bain est chose délicieuse !

Même quand, venant avec leurs serviettes,

Les garçons de bain ont troublé la fête.


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Fi des banalités en bloc !
Vive l'amour ! Il te faut boire.
Bois le vin clair comme œil de coq,
d'une gazelle blanche et noire !
Le vin d'or a des reflets bleus.
Son allégresse est sans rivale.
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 Abû-Nuwâs
La garçonne


Je suis frappé d’amour pour la belle garçonne,
pour ses accroche-cœurs en forme de scorpion.
Sa taille, droite et mince telle une colonne,
est bien prise dans sa tunique à boutons.
Aussi bien que de fille de garçon.
Car c’est ainsi que ma maîtresse est ma garçonne
et que ma vie est dans ses mains à l’abandon.
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 Abû-Nuwâs
Entre la vie et la mort


Voici le poème d’un mort,
écrit de la main d’un vivant,
qui, entre la vie et la mort,
a tant souffert des coups du sort
qu’il ne lui reste plus qu’un corps
presque invisible, mais présent.
Si tu voulais me reconnaître,
pas une lettre de ma lettre
ne t’aiderait à me trouver.
Mais il suffirait que tu fasses
battre tes cils, pour me sauver
et que mon mal enfin s’efface.
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Hommage au diable

Toi dont l’œil est sorcier, ô Destin endormi !
Le mystère des cœurs pour toi est sans secret.
Il te suffit de voir pour percer, par magie,
et rendre clair ce qui était discret.
Ton pouvoir fait surgir les secrètes pensées :
ce que tu fixes du regard devient connu.
Qu’y a-t-il entre nous, toi qui m’as dépecé
et qui m’as recouvert, toi, Destin, qui es nu?
Tu te venges de moi sans raison et me tues ;
comme un sacrifice agréable au Seigneur.
… Et maintenant, buveurs, rendons hommage au diable,
toute la nuit dont un moine annonce la fin.
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Loin des yeux, loin du cœur

Je souffre d'un amour qui n'est pas réciproque
Et j’ai dû m’endurcir
Contre une passion dont certes tu te moques
Mais qui me fait souffrir.
Tu m’as abandonné et je ne puis t’atteindre
Dans ma grande douleur.
Je n’ai aucun moyen d’arriver à te joindre :
Loin des yeux, loin du cœur.

Qu’as-tu fait de ta jeunesse ?

Le néant rampe en moi, et je meurs membre à membre,
Car chaque instant passé a prélevé sa part.
Ma jeunesse m’a fui, sans rien vouloir entendre :
L’obéissance à Dieu ne m’était qu’une hart.
Qu’ai-je donc fait, dis-moi de ma jeunesse tendre,
Consacrée au plaisir, chaque jour, chaque nuit ?
Tous les méfaits possibles, je les ai commis.
Pardonne-moi mon Dieu ! Je t’écoute et je tremble.

Quintette du vin

Vin clairet de jarre,
Soleil de nuit noire,
Larme à la paupière,
Vin du Paradis.

Au soleil d’antan,
D’un jaune safran,
Pupille persan
Qu’en geôle on a mis.

La trace d’un baiser

Toi qui effaces mon baiser,
Tu t’étais pourtant laissé faire…
As-tu pris peur – je me demande –
Que ton maître te réprimande ?
Mais un baiser laisse une trace
Qui montre bien que l’on embrasse.
Sais-tu ce qu’il te reste à faire ?
Rien d’autre qu’à recommencer.
En voilà une belle affaire !
Reviens donc te faire embrasser !
Car je n’ai plus sur ta joue ronde,
Que ce baiser qui vagabonde.



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Buvons au passé, aux beaux jours !
Qu'ils reviennent et durent jusqu'au Dernier Jour !
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Proclame haut le nom de celui que tu aimes, car il ,'est rien de bon dans les plaisirs cachés.
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 Abû-Nuwâs
L’accroche-cœur


Ses deux accroche-cœurs se cambraient sur ses tempes :
Et sa robe de soie était ouverte, et ample.
Il est comme un diamant,
qui réveille les cœurs, excite le désir.
Si un jour il t’invite,
n’hésite pas, tout est facile pour lui
et son esprit habite
le beau corps lumineux qui luit,
comme nuage au vent.
Imaginerait-on que, quelque part, existe
un autre être vivant
dont la beauté puisse être sa réplique ?

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