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Critiques de André de Lorde (16)
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Les drames célèbres du Grand-Guignol

Une petite chapelle gothique au fond d'une étroite impasse s'ouvrant sur la rue Chaptal, c'était le théâtre du Grand-Guignol, à Paris.

Il arriva plus d'une fois qu'une spectatrice s'évanouît, que certains sortissent avant le dénouement parce qu'il ne pouvait plus supporter l'horreur de la représentation.

La légende, ou la publicité, prétendait qu'une infirmière se trouvait dans la salle !

"Les drames célèbres du Grand-Guignol" est un recueil paru en 1924.

Il contient trois pièces, trois drames en trois actes :

- "Le chateau de la mort lente", qui a été représenté le 28 octobre 1918.

Un certain Hermann, un de ces sales allemands qui infestent la contrée, propose un "coup" au mexicain Enrique Hernandez, et à sa soeur Lola.

Au val noir, au nord de la sierra, tout au bout de la vallée, se trouve une demeure splendide : "le chateau".

C'est la demeure du docteur York, une maison de santé pour millionnaires.

Vient d'y arriver, Mrs Hammersly, la veuve du roi du charbon, qui possède des bijoux à ne pas le croire.

On parle d'un collier serti de perles et de diamants qui ne la quitte jamais et qui vaut des sommes folles ...

- "La grande épouvante", qui a été représenté le 20 octobre 1916.

Un médecin égyptien, le docteur Tâni, s'est installé à Londres depuis quelques mois.

Il habite une maison extraordinaire, et s'y livre à d'étranges expériences.

Il a à son service, Storâh, un bandit, un hypnotiseur, un sinistre individu.

Derrière les portes de cette maison, derrière les portes de la nuit, il y a un mystère qu'on ne doit pas tenter de découvrir.

Il mène à la lumière ou bien à l'épouvante ...

- "Le laboratoire des hallucinations", qui a été représenté le 11 avril 1916.

Le docteur Goritz, sur la voie de grandes découvertes, est venu s'installer à la campagne, loin de la curiosité, à l'abri des regards.

Sa jeune femme, Sonia, vit, au milieu des malades, dans cette maison de santé que les paysans des alentours appellent "la maison de la douleur".

Heureusement que Mr de Mora, un séduisant archéologue, se propose de la distraire de son profond ennui ...

Ces trois pièces sont signées André de Lorde et Henri Bauche.

Elles sont très caractéristiques du style "Grand-Guignol" qu'ont su créer les plus grands : André de Lorde, bien sûr, mais aussi Pierre Chaine, Maurice Level, Oscar Méténier, Octave Mirbeau, Max Maurey, Claude Farrère, Lucien Descaves, Gaston Leroux et bien d'autres belles plumes ...

Ce recueil, "Les drames célèbres du Grand-Guignol" est un livre devenu rare.

Il se lit avec un grand plaisir, pourtant mêlé de frissons.

Et, pour prolonger ce plaisir, pourquoi ne pas se plonger dans le fabuleux "théâtre des peurs de la belle époque" d'Agnès Pierron, paru, en 1995, dans la collection "Bouquins" des éditions Robert Laffont ?

Pourquoi ? Par Peur !

Allons ! ... un peu de courage ... une infirmière est dans la salle ...
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Contes du Grand Guignol

C'est bien connu, le Prince de la Terreur aime à se mettre en scène !

Tout ou presque, dans ses frasques maléfiques semble être avant tout affaire de décorum et de tromperies.

C'est acté, le Prince de la Terreur est une créature de Théâtre !

Et, la scène qu'il a investi, celle que de tout temps il a préféré est celle du Grand-Guignol ...

Pourtant, le "Prince de la Terreur", c'est aussi et surtout le surnom donné à un homme discret et charmant, André de Lorde, dont l'oeuvre est aujourd'hui quelque peu oubliée mais pourtant encore très prisée par les amateurs du genre.

André de Lorde fût l'âme du Théâtre du Grand-Guignol.

Aujourd'hui, on peut redécouvrir ses pièces dans quelques vieux livres introuvables et hors de prix, dans plusieurs des numéros d'époque de la Petite Illustration Théâtrale, et surtout dans le livre d'Agnès Pierron : "le Grand-Guignol, le théâtre des peurs de la Belle-Epoque" paru en 1995 dans la collection "Bouquins" chez Robert Laffont.

Mais l'oeuvre d'André de Lorde n'est pas que de théâtre.

Ce livre paru en 1993 en est la preuve.

Il contient toutes les histoires extraordinaires écrites par le "Prince de la Terreur" ...

C'est une sorte d'Intégrale de quarante-deux nouvelles en un peu plus de cinq cents pages.

Mais ne réduire ces nouvelles qu'à la terreur et à l'angoisse serait très réducteur.

André de Lorde fait ici plus oeuvre de fin psychologue que d'épouvantail.

Bien sûr, certaines histoires sont horribles, effrayantes, sordides même parfois.

Mais l'ensemble affiche pourtant une moralité sans faille.

Partout, ici, le malheur s'abat sur l'adultère !

André de Lorde use d'une plume qui s'inscrit dans la plus fine des littératures.

Certains portraits de femmes sont splendides.

Certaines histoires sont magnifiques.

Elles ont peu vieilli, et affichent une modernité étonnante.

Que voulez-vous, le talent n'a pas d'âge !

Le mot d'André de Lorde est aussi souvent malicieux, parfois même un peu moqueur, envers l'establishment surtout.

Dans "la dernière affaire du policier Poirel", il présente par exemple un jeune juge d'instruction, tout frais émoulu du Quartier Latin, qui avait su, par la politique et les salons, opérer les transformations rapides qui font d'un jeune licencié en droit un magistrat d'aspect sérieux et de dignité professionnelle enviable.

Le seul défaut que l'on pourrait trouver à ces "contes du Grand-Guignol", serait leur brièveté.

C'est souvent trop court.

La lectrice, le lecteur n'a qu'à peine le temps de s'installer dans le récit, et d'en savourer tout le suspens, que déjà l'épilogue s'annonce.

Quelques pages, c'est trop peu pour le plaisir d'un frisson !

Mais c'est assez pour saisir l'âme humaine dans toute sa complexité et son ambiguïté.

C'est assez our savourer à nouveau pleinement cette littérature d'un genre peuplé de criminels, de fous, de damnés de la vie, de spectres mais aussi d'amour, de magnifiques portraits, et surtout teinté d'une certaine poésie et d'un féminisme certain ...

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La Galerie des monstres

Il paraîtrait que le Prince des Ténèbres eût fait constamment trois sortes de rêves :

Où il devenait la victime de brimades au service militaire ...

Où il montait sur l'échafaud ...

Où il aurait cherché désespéremment, dans tous ses tiroirs, le manuscrit d'une pièce de théâtre qu'il venait d'achever ...

Curieux !

Plus curieux encore, il paraîtrait que le Prince des Ténèbres n'eût été qu'un "petit homme replet, souple, gracieux dans ses mouvements, rasé de près, le teint rose, des yeux pleins de malice derrière des lunettes à branches d'or".

Pourtant, il a entrouvert les portes de l'enfer et de la folie ...

André de Lorde était l'âme du Grand-Guignol, le théâtre des peurs de la Belle-Epoque.

En 1927, il nous avait offert, rédigée avec Albert Dubeux, une magnifique anthologie des "Maîtres de la peur".

En 1928, un an plus tard, il nous propose de pénétrer dans "La galerie des monstres".

Mais ce livre, s'il contient quelques belles histoires à faire frémir tante Agathe, est plutôt conçu comme un long monologue fait de souvenirs, de réflexions et de pensées vagabondes.

Et le croiriez-vous ?

Le prince des Ténèbres est un brave homme paisible, un dramaturge habile et malicieux, un écrivain délicieux.

Cet ouvrage est un livre pittoresque et précieux.

Un livre fort moral, ma foi !

C'est un livre d'écrivain qui parle de Littérature, qui prend le point de vue du dramaturge, qui explique la collaboration dans l'écriture du théâtre, qui défend le roman populaire, qui, déjà, regrette le manque d'imagination de son époque, et, qui salue les femmes d'artistes, les femmes artistes.

Cet ouvrage est précieux, parce qu'entre fantaisies et réalités, entre délires et bon-sens, il nous dévoile la personnalité d'un homme de théâtre audacieux et novateur.

Au manuscrit sont d'ailleurs ajouté cinq portraits croisés :

- "L'homme qui fait peur" d'Albert Sorel ...

- "La folie au théâtre" par Gilbert Ballet ...

- "Le prince de la terreur" d'Alfred Binet ...

- "Le théâtre d'André de Lorde" par Edmond Locard ...

- "La peur au théâtre" d'André Antoine ...

Au fond, en écrivant les pages de "La galerie des monstres", André de Lorde n'a fait que poursuivre sous une autre forme l'oeuvre à laquelle, en dépit de tout et de tous, il s'est toujours consacré ... porter la lumière dans les recoins de notre âme ...



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Les maîtres de la peur

"Les maîtres de la peur" est un de ces livres dont le papier, au fil du temps, a jauni imperceptiblement mais qui cependant, discrètement, presque secrètement, est devenu rare et précieux.

Ce livre est une anthologie brillante réalisée, en 1927, par André de Lorde et Albert Dubeux.

Il est dédié à la reine de toute les épouvantes : notre imagination.

André de Lorde, "le prince de la terreur", signe "les mystères de la peur", une préface intelligente sur la place de l'angoisse dans notre littérature et notre théâtre.

Car il existe toute une littérature de la peur ... Qui pourrait s'en étonner ?

Le sentiment de terreur a toujours existé et chaque siècle a imprimé dans ses belles-lettres la trace de son épouvante.

André de Lorde et Albert Dubeux sont allés puiser, au fil des siècles, dans l'oeuvre des plus grands :

Dante, bien sûr mais aussi Hoffmann, Balzac, Barbey d'Aurevilly, Dickens, Dostoievsky, Hugo, Maupassant, Merimée, Poe, Stevenson, Sue, Villiers de l'IIsle-Adam, Zola , Dorgelès, Doyle, Ewers, Farrère, Kessel, Kipling, Leroux, Wells ...

Ici d'épouvante, il est bien question.

Elle prend de nombreux visages.

Qu'elle soit issue de la plus fantastique ou de la plus banale des circonstances, qu'elle jaillisse d'une sanglante tranchée, d'un bois ténébreux ou d'une sombre cave, la peur est la compagne inséparable de notre existence.

Chacun de nous garde au plus profond de lui-même un goût secret pour les émotions violentes.

Dans la littérature, comme dans la vie, nous raffolons de la peur quand elle ne s'accompagne d'aucune conséquence.

Les auteurs sont présentés, de manière sobre et concise mais de façon à éclairer leur talent et l'extrait de texte présenté.

Une bibliographie non exhaustive est ajoutée.

Certains des textes sont des classiques comme "l'homme et la pieuvre" de Victor Hugo, "la malédiction des Baskerville" de Sire Arthur Conan Doyle ou "le puits et le pendule" d'Edar Poe.

La plupart sont de belles découvertes.

L'anthologie se referme sur un clin d'oeil, celui que fait Paul Reboux "à la manière de ..." à André de Lorde avec "le docteur Coaltar", un court pastiche de son théâtre de l'horreur.

"Les maîtres de la peur" est une précieuse anthologie qui, aujourd'hui, est devenue rare.

Si par bonheur, les dieux de la littérature ou la main heureuse d'un bouquiniste, la plaçaient sur votre chemin dans une vieille caisse, sur une étagère poussiéreuse ... alors, ne manquez pas cet heureux rendez-vous ...

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Napoléonette

A peine eurent-ils fini la lecture du roman de Mme la comtesse de Martel - Gyp pour la littérature - qu'andré de Lorde et Jean Marsèle décidèrent d'en faire une pièce de Théâtre.

"Napoléonette" est une pièce historique romanesque, anecdotique et rapide.

Elle a été, en mai 1919, représentée pour la première fois, sur la scène du théâtre Sarah-Bernardt.

Son prologue se passe dans une clairière du bois de Bossut, pendant la bataille de Waterloo, le 18 juin 1815.

Le colonel de Sérignan, s'y est fait mortellement hacher de deux ou trois coups de sabre.

Soldat dans l'âme, il meurt sans regret, si ce n'est celui de laisser seul derrière lui le petit lancier Léo, son unique enfant.

Le maréchal de Moncey fait au mourant le serment de veiller sur l'enfant.

Mais il ignore que le jeune Léo est en réalité Mlle Napoléonette, la filleule du premier consul et de Mme Bonaparte ...

L'histoire du genre n'a pas retenu dans sa mémoire cette pièce de théâtre.

Je l'avais moi-même oubliée presque aussitôt l'avoir lue.

C'est une petite friandise, agréable, mais qui dégage au final peu de goût.

Le ton est gai et ironique.

Loin du théâtre terrifiant qu'il a créé au théâtre du Grand-Guignol, André de Lorde épargne ici les nerfs du spectateur et du lecteur.

La pièce est gaie, et de bonne tenue.

Elle est "tout-public".

Mais son intérêt est mince.

Et elle se rattache à un genre de mélodrame qui, aujourd'hui, est devenu vieillot et daté, presque ridicule même ...
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Au téléphone

"Au Téléphone" est une courte pièce de théâtre en deux actes écrite, à quatre mains, par André de Lorde en collaboration avec Charles Folley.

Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, le 27 novembre 1901, sur la scène du théâtre Antoine.

Le rideau se lève, une première fois, découvrant le salon du château de la Chesnaye.

Marex, un homme d'affaires en costume de voyage, quittant sa femme Marthe et son jeune fils Pierre, s'apprête à partir.

En vingt minutes, il doit être à la gare de Servon pour attraper le rapide de Paris.

Si, demain, il manque son rendez-vous avec Muller, l'affaire, fichue, lui coutera dix mille francs ...

Le pays, en ce mois de septembre, est triste, humide, incommode pour tout.

Il fait un temps horrible.

Les communications sont impossibles.

Heureusement, entre la cheminée et la rampe d'escalier, un appareil téléphonique a été installé !

Il est relié à Luxeuil. C'était indispensable pour les affaires.

Lorsque le rideau se lève pour la seconde fois, Marex s'est arrêté, pour le diner, chez les Rivoire, à Vitré ...

Ce court morceau de scène, d''où suinte angoisse et désespoir, est étonnamment moderne.

Il est rapide mais le suspens est habilement entretenu.

André de Lorde, le "prince de la terreur", le dramaturge du Grand-Guignol, est passé maître dans l'art de faire souffler le vent de la peur sur une scène de théâtre.

L'écriture est élégante mais efficace.

Quelques années plus tard, Charles Foley collaborera à nouveau avec André de Lorde pour écrire "la nuit rouge", un drame en un acte donné au théâtre de la Nouvelle-Comédie, puis "un concert chez les fous", une pièce en deux actes qui sera jouée sur la scène du "Grand-Guignol".

Le téléphone est une belle invention mais il peut aussi sonner pour annoncer l'épouvante d'une femme qui entend des grincements, des bruits sourds derrière la porte qui donne sur le parc ! ...



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Le theatre de la peur - tome premier

"Le théâtre de la peur" est le troisième recueil de pièces jouées du théâtre d'André de Lorde.

Il est paru en 1919 aux éditions "Eugène Figuière" de la place de l'Odéon à Paris.

C'est un précieux volume qui, aujourd'hui, est devenu rare, presque introuvable.

Il contient la retranscription de trois excellents morceaux de scène :

- "L’horrible expérience", qui parle de l'intervention électrique dans la réanimation ...

- "Baraterie", qui est une infâme machination ...

- "L'acquittée", qui parle de l'expertise psychiatrique élément de justice ...

Aucune préface ne pourrait mieux présenter au public la personnalité si originale d'André de Lorde que cette étude, signée par le psychologue français Alfred Binet*, qui ouvre le volume.

Les auteurs qui font peur seraient des croquemitaines !

Certes non.

Et le savant de conclure que si André de Lorde n'avait pas conservé des impressions douloureuses de son enfance, il ne nous aurait pas donné un théâtre dont le caractère est si original et si puissant.



"L'horrible expérience" est un drame en deux actes écrit en collaboration avec Alfred Binet.

Il a été joué pour la première fois au théâtre du Grand-Guignol le 29 novembre 1909.

Le docteur Charrier s'est retiré à la campagne pour être un peu tranquille pendant l'été et, loin du rythme effréné de la vie parisienne, pouvoir continuer, dans son laboratoire de travail, des expériences sur une dynamo de son invention avec laquelle il lutte contre la mort.

En compagnie de son gendre, le docteur Jean Demare, il y reçoit un curieux petit homme, bourreau de son état, qui lui annonce l'execution prochaine d'un chemineau qui a tué une femme pour la violer.

Lorsque le téléphone sonne, messager d'une tragique nouvelle, une voix lointaine annonce que la voiture de Jeanne Charrier s'est renversée dans la descente du Pecq.

La fille du docteur, morte, semble comme évanouie dans l'herbe ...



"Baraterie" est un morceau de scène en deux actes écrit en collaboration avec Masson-Forestier.

Il a été représenté, pour la première fois, au théâtre du Grand-Guignol, le 10 mai 1906.

L'armateur Le Hertel de Nantes a mauvaise réputation.

"Le gladiateur", un transport de 42 membres d'équipage semble attendre vainement un capitaine pour appareiller.

Il devra transporter de lourdes machines vers le Brésil.

Il est assuré pour douze cent mille francs mais l'assureur, comme le cordier, attend le paiement des factures.

La situation semble sans issue ...

Mais justement, la fille d'une vieille amie d'enfance présente son mari, le capitaine de la Ferté qui cherche, à tout prix, un embarquement ...



"L'acquitté" est un drame en un acte

A la cour d'assises d'une grande ville de province, on juge la femme Ménard l'étrangleuse.

Elle est accusée d'avoir étouffé une petite fille de six ans chez un architecte là où elle était gouvernante.

Un illustre avocat, maître Henri-Robert, assure la défense de l'accusée.

Il n'y a pas de preuves.

On ne trouve à ses actes aucun mobile explicable, ni d'intérêt, ni passionnel.

L'acquittement ne semble pas faire de doute !

Pourtant, depuis deux ans, par trois fois, la femme Ménard s'est placée comme gouvernante dans des maisons bourgeoises où il y avait des enfants, et chaque fois - quelques jours après son arrivée - les enfants sont morts de mort subite.

Si ce n'est qu'une coïncidence, elle est terriblement impressionnante ...



* Directeur du laboratoire de psychologie physiologique à la Sorbonne et collaborateur occasionnel d'André de Lorde dans l'écriture de quelques unes de ses pièces : "l'homme mystérieux", "l'obsession", "une leçon à la Salpêtrière", "l'horrible expérience", "les invisibles", "crime dans une maison de fous" ...
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Pour jouer la comédie de salon : Guide pratiq..

Vous voulez monter une comédie chez vous. Comment allez-vous vous y prendre ?

Impossible de s'improviser metteur en scène, directeur ou acteur de théâtre !

Au début du vingtième siècle, le cinéma n'avait encore pas volé la vedette au théâtre et autour de ce dernier se cristallisaient toujours toutes les discussions et les passions.

Chaque soir, qu'il pleuve, qu'il vente, une longue file de spectateurs s'étirait devant les guichets des théâtres parisiens.

Et non seulement on voulait voir jouer, mais on voulait aussi jouer soi-même.

En 1908, On avait déjà beaucoup écrit sur le théâtre sous toutes ses formes, mais jamais, ou si peu, sur ce théâtre de société, alors très à la mode, qui est l'ancêtre de notre théâtre amateur.

Un homme, bibliothécaire à l'arsenal, a donc décidé de rédiger une sorte de mémento :

- "Pour jouer la comédie de salon, guide pratique du comédien mondain".

Cet homme, André de Lorde, est un auteur dramatique talentueux mais un peu particulier.

Surnommé le prince de la terreur, il est le dramaturge du célèbre "théâtre du Grand-Guignol", le théâtre des peurs de la belle époque.

Mais il est aussi un romancier et un critique avisé à qui l'on doit de nombreux ouvrages tels que "la parodie au théâtre", "petite physiologie théâtrale" et surtout "les mois dramatiques" qui sont de précieux recueils de commentaires sur la scène de son époque.

Que nécessite la représentation, chez soi, du moindre petit acte ?

- Le choix de la pièce,

- la distribution des rôles,

- la méthode pour les apprendre,

- les répétitions,

- la mise en scène,

- la construction, même sommaire, d'une scène

- le maquillage, l'habillement et cent autres réponses à des questions importantes ...

"Pour jouer la comédie de salon" est un guide un peu désuet mais efficace.

Il regorge d'indispensables méthodes et de judicieux conseils pour l'amateur.

La diction, le geste, l'intonation, les accessoires, le maquillage, les costumes ... les sujets abordés sont nombreux et détaillés.

Le XVIIIème chapitre, consacré à l'argot de théâtre, est à lui-seul, un irremplaçable objet d'intérêt.

"Pour jouer la comédie de salon" est un précieux document sur le Théâtre.

Son auteur, à aucun moment, n'y fait de la toile* ! ...



* "Faire de la toile" c'est oublier le texte de la pièce et raconter tout ce qui vous passe par la tête pour gagner du temps et attendre que le souffleur envoie le mot exact.
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Frissons

Les 18 nouvelles ici réunies, ont pour thème commun la peur.

Pas ou peu d'éléments surnaturels, la peur est celle de la mort, qu'elle soit naturelle, ou provoquée.



Meurtres, suicides, maladies, drames, sont les pivots de ces textes.

La fatalité, l'esprit criminel, parfois la sottise sont en cause dans ces nouvelles, qui vont du mélodrame, au récit criminel en passant par le récit "d'épouvante".



Macabre est le maître mot, et rien d'étonnant à cela, quand on sait qu'André de Lorde fut un des auteurs vedettes du Grand Guignol.



Grandguignolesques ces nouvelles le sont au sens strict du terme, macabre donc, volontiers violentes et excessives !



Le style de l'auteur est cependant maîtrisé, suranné bien sûr, mais ni pesant, ni pédant. De Lorde, privilégiait l'efficacité et l'ambiance, et il sait en quelques lignes, planter un décor, créer une atmosphère.



Je regrette seulement que l'éditeur ne propose pas de préface ou de note biographique.

Une bibliographie des textes aurait été la bienvenue également.
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La folie au théâtre : L'homme mystérieux. La pe..

"La folie au théâtre" est un des quelques recueils*, rares et précieux, qui reprennent les principales pièces écrites pour le théâtre par le "prince de la terreur, André de Lorde, le célèbre dramaturge du Grand-Guignol.

L'ouvrage contient trois excellents morceaux de scène : "l'homme mystérieux", "la petite Roque" et "les invisibles".

Il a été édité, en 1913, par les éditions "Fontemoing et Cie" de Paris.

Sa préface est signée par l'aliéniste neurologue Gilbert Ballet, professeur de clinique psychiatrique à la faculté et membre de l'Académie de Médecine.

Ce dernier nous rappelle que depuis toujours la folie a séduit les auteurs dramatiques.

Puis médecin, il parle en médecin de l'oeuvre dramatique d'André de Lorde.

Il dit de "l'homme mystérieux" qu'il est un tableau saisissant de vérité.

Et, qu'à elle seule, cette pièce suffirait à légitimer le bon et grand renom que s'est acquis André de Lorde.

Dernière petite note avant le premier lever de rideau, "Au pays de la folie", est un judicieux éclaircissement donné par l'auteur à son propos, en même temps qu'une précieuse anecdote de sa collaboration avec Alfred Binet .



"L'homme mystérieux" est une pièce en trois actes écrite en collaboration avec Alfred Binet.

Elle a été représentée, pour la première fois, au théâtre Sarah-Bernardt, le 3 novembre 1910.

Raymond Bercier est devenu fou.

On a envoyé, pendant la nuit, deux infirmiers qui se sont emparés de lui par surprise, l'ont ligoté, mis dans une voiture et, fouette cocher !, l'ont conduit à l'asile de Saint-Léger.

Il a suffi d'une demande d'internement.

Louise, sa femme, ainsi que Mme Dubois, sa mère, l'a signée.

Raymond Bercier est devenu fou.

Il s'était associé avec Lionel, son frère, pour prendre la direction de la prospère maison de commerce dont Mme Dubois, depuis la mort de son mari, ne voulait plus s'occuper.

Au conseil de famille, lorsque Louise, la femme de Raymond, parle de ses angoisses, du danger de mort qui l'a menacée et la menacent encore, Lionel ne répond que par des questions d'argent.

Un "fou" dans la famille, cela peut être très gênant pour les affaires.

Contre l'avis des médecins, il veut le retour de son frère.

Pourtant celui-ci semble souffrir d'un délire compliqué, obscur et dangereux ...



"La petite Roque" est un drame en trois actes inspiré de la nouvelle de Guy de Maupassant.

Il a été écrit par André de Lorde en collaboration avec Pierre Chaine.

Il a été représenté, pour la première fois, sur la scène du théâtre de l'Ambigu, le 2 octobre 1911.

Dans un petit hameau de Normandie, près du Havre, le facteur Médéric, bouleversé, vient annoncer au maire de la ville, qu'il vient de trouver, au bord du bois de la Brindille, le corps de la petite Marie Roque.

Elle a été violée et étranglée ...



"Les invisibles" est un tableau dramatique en un acte écrit en collaboration avec Alfred Binet.

Il a été représenté, pour la première fois, au théâtre de l'Ambigu, le 31 octobre 1912.

La scène se passe à l'asile de Saint-Yves dans le Nord.

Dans un lit, une vieille agonise.

A côté d'elle, Mme Guéroult, assise sur son lit, prépare un paquet.

Et dans un troisième lit, à gauche, la petite Buisson chante doucement.

Elle devient parfois très violente.

Elle parle tout haut, toute seule.

Elle est avec les "invisibles" ...



* "le théâtre d'épouvante", "la folie au théâtre", "Le théâtre de la peur", "Le théâtre de la mort" et "Les drames mystérieux".





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Les plus belles histoires de peur

Cet ouvrage, paru en 1942, est un cri d'horreur poussé à travers la littérature. C'est un recueil de nouvelles. Il se compose de textes très courts, dont certains sont inédits mais tous signés par de grandes et prestigieuses plumes françaises.

Claude Aveline, dès les premières pages, donne le ton et nous raconte la rencontre d'une jeune fille avec son destin, elle qui ne pensait qu'à rendre visite au couple Simonneau, les bons amis de ses parents....

Une plante rare et un mari couard s'invitent à la fête, puis Colette, la grande Colette elle-même, nous offre, peut-être, le seul moment de répit qui ne soit ni d'angoisse, ni de peur et où le frisson libérateur ne provient que de la grâce du remord soulagé.

Luc Durtain, l'immense écrivain "en voyage", nous raconte comment une nuit passée dans un château en forêt d'Argonne a transformé Pierre Despinais, jeune héritier falot et insignifiant en grand importateur de bois du nord, en homme accompli et en collectionneur avisé de peinture moderne.

Claude Farrere, de l'académie française, nous emmène dans une chambre au fond d'un faubourg toulonnais où un homme, reclus et terrorisé, écrit sur son chat nommé Kara Kédi. Ce qui signifie, en turc, chat noir....

Charles Foley s'inspire de la pièce de théâtre qu'il a écrite avec André de Lorde pour le théâtre du "Grand-Guignol" afin de nous offrir "au Téléphone" qui s'avère être un petit récit tout bonnement glacial et terrifiant.

André de Lorde est aussi de la partie avec "Figures de cire", l'histoire tragique d'un jeune homme qui, à la suite d'un pari, décide de passer la nuit au musée de cire de la foire de Montmartre.

Roger Vercel, avec "Ces deux lettres" nous offre un conte : celui de Louis Ramart, un enfant , sauvé mystérieusement de la noyade et à qui il est proposé de devenir un génie durant treize ans avant de devoir payer la dette ainsi contractée...

Au final ce recueil contient une vingtaine (22) de nouvelles signées par de grands noms tels que Colette, Pierre Véry, Roger Vercel, Maurice Renard, Pierre Mac Orlan, Jean Cassou, Pierre Mille et Jean de la Hire.

Les textes sont excellents et extraits, lorsqu'ils ne sont pas inédits, parmi les meilleurs ouvrages des auteurs choisis.

Il s'agit là de grande littérature, originale, atypique et réellement élégante, effrayante et surprenante.

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L'illustration Théatrale - Terre d'épouvante/Mo..

"Terre d'épouvante", la première des deux pièces présentées dans ce numéro de "L’illustration Théâtrale", est un court morceau en trois tableaux écrit par André de Lorde, l'auteur principal du théâtre du "Grand-Guignol" et par Eugène Morel, l'inventeur de la bibliothèque publique moderne.

Représentée pour la première fois en 1907 au théâtre Antoine, c'est une pièce de circonstance. Elle évoque l'éruption de la montagne Pelée qui, en 1902, entraina la destruction de la ville de St Pierre et provoqua quelques 30000 victimes.

La catastrophe en est le sujet, l'intrigue et le dénouement. Trois fois le rideau se lève sur des personnages nouveaux, et trois fois la catastrophe apparaît sous un aspect et des effets divers".

Au premier acte, Roussel, le gouverneur de l'île, accueille Jeanne sa fille, de retour de métropole, et ses deux petits enfants, Pierre et Lucie, qu'il ne connaît pas. Tout à la joie des retrouvailles, il a du mal à se soucier des élections qui se préparent.

Pourtant le volcan, dont l'explosion est tout d'abord possible, puis probable et enfin certaine, se charge de le rappeler à sa fonction dont il assumera , courageusement, tous les périls...

Au deuxième acte le rideau se lève sur un soupirail, sous un escalier de pierre. Ce sont les prisons de la ville où s'entassent quelques prisonniers qui, abrutis par une chaleur soudaine et anormale, somnolent au son de la musique de Ti'Robin qui chante en s'accompagnant de son banjo.

En dessous d'eux, dans une cellule s'enfonçant dans les entrailles de la terre, Spirido, un assassin, attend son exécution...

Au troisième acte, la tragédie est consommée. Le décor n'est que désolation. Le sol n'est plus qu'un amas de cendres d'où émergent des choses informes, quelques barres de fer tordues, le tronc calciné d'un cocotier, un pan de mur de la terrasse du jardin du gouverneur. A son retour, celui-ci cherche ses enfants...

Il s'agit là d'une pièce poignante, sans vaine littérature, avec seulement les mots qu'il fallait pour évoquer ce cataclysme. Les deux auteurs, avec ce texte, ont su rendre palpable l'angoisse, la chaleur, la peur et la tragédie.

"Monsieur Codomat" la deuxième pièce du recueil est une pièce légère de Tristan Bernard.

Il s'agit d'une comédie que se jouent, par appât du gain, plusieurs personnages dont monsieur Codomat le gérant de l'immeuble, Henri La Fauvette un riche héritier amant de Clothilde et fiancé de Francine la fille de Codomat....

L'imbroglio est total et ne mènerait au vaudeville s'il n'était empêché par la forme très littéraire des dialogues et l'humour étincelant et sarcastique de Tristan Bernard.

Ce sont, donc, deux pièces très différentes que contient cet excellent numéro de "l'illustration théâtrale" paru en novembre 1907. Elles sont, aujourd'hui encore, deux morceaux importants d'un Théâtre vivant et talentueux dont la lecture procure beaucoup de plaisir.

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Théâtre d'Epouvante. Une leçon à la Salpétrière, L'ob..

André de Lorde aurait voulu être comédien. Mais en ce début du vingtième siècle, un homme petit est inimaginable pour jouer la tragédie. Il se lance, alors, dans une carrière d'auteur dramatique.

Aussi célèbre qu'Edmond de Goncourt, qu'Alphonse Daudet et qu' Alexandre Dumas, il écrira environ 150 pièces et quelques romans.

Il fait jouer ses comédies dans les théâtres à la mode et ses drames macabres au théâtre "du rire et de l'épouvante", le Grand-Guignol dont il sera l'un des des auteurs les plus prolifiques.

Ce recueil, "Théâtre d'épouvante", édité en 1909, chez "Fasquelle Editeur", reprend quelques unes de ses créations horrifiques les plus fameuses dont "Une leçon à la Salpêtrière", "L'obsession", "La dormeuse", "Au rat mort", "Cabinet 6", "Le système du docteur Goudron et du professeur Plume", "la dernière torture" et "Sur la dalle".

"Une leçon à la Salpêtrière" est une courte pièce en un acte, présentée en 1908. Une jeune fille, paralysée d'un bras depuis une opération manquée retrouve l'interne responsable et lui projette de l'acide au visage. Alors qu'il souffre horriblement, ses confrères l'utilisent comme cobaye...

"Le système du docteur Goudron et du professeur Plume" est un drame en un acte. Présentée sur scène en 1903, il est inspiré de la nouvelle éponyme d' Edgar Allan Poe.

Deux journalistes visitent un asile. Ils sont reçus par le docteur Goudron, entouré de personnes bizarres. On comprend, vite, qu'il s'agit en fait, de déments qui se sont emparés de l'hôpital après avoir tué le directeur...

"La dernière torture" est un drame en un acte, co-écrit avec Eugène Morel, l'inventeur de la bibliothèque publique du vingtième siècle.

Il se déroule, en Chine, durant la révolte des Boxers. Des français assiégés dans le consulat entendent la clameur des ennemis qui arrivent. Le consul, ne voulant pas que sa fille malade tombe entre leurs mains, la tue. Il comprend trop tard que les cris étaient poussés par les troupes alliées qui arrivaient à leur secours....

Ces petites pièces, très courtes, ne sont pas à mettre dans toutes les mains et ne témoignent pas toujours du meilleur goût mais elles sont significatives de ce théâtre du "Grand-Guignol" qui mettait en scène toutes les peurs et les interrogations de ce début de siècle.

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Contes du Grand Guignol

Ce maître, méconnu de nos jour, du théâtre de l'épouvante était aussi un fameux écrivain!... Ses histoires sont effrayantes, terrifiantes et angoissantes.

Un régal, que mon père m'avait fait goûter voici une trentaine d'années, sous la forme d'un recueil de nouvelles de cet auteur, illustré par le talentueux Gus Bofa...

La parution de ce fort volume, en 1993, fut un nouveau régal pour moi et les lecteurs amateurs de terreur.
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Cauchemars

Les américains s'en sont inspirés pour leurs "pulps", comics aux titres évocateurs que "le gardien de la crypte"...

André de Lordes offrait une sainte trouille et une pétoche infinie à ses lecteurs!

Âmes sensibles s'abstenir.
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Mon curé chez les pauvres

"Mon curé chez les pauvres" est l'adaptation, sur scène, du roman de Clément Vautel.

André de Lorde et Pierre Chaine avaient, déjà, réalisé, pour ce même théâtre Sarah-Bernhardt, en 1928, une première adaptation de "Mon curé chez les riches" qui connut un énorme succès.

Ce deuxième opus n'est pas une suite même si l'on y retrouve le légendaire abbé Pellegrin, curé de Sableuse, et quelques-uns des mêmes personnages.

La pièce est découpée, construite et agencée de main de maître.

On ne présente plus ses deux créateurs, hommes de théâtre adroits :

André de Lorde est l'auteur prolifique et talentueux qui fut un des piliers du théâtre du rire et de l'horreur, la scène du Grand-Guignol, au début du vingtième siècle.

Pierre Chaine est, aussi, un auteur dramatique, mais c'est par "Les mémoires d'un rat", une vision satirique de la vie dans les tranchées au début de la première guerre mondiale, qu'il deviendra célèbre.

"Mon curé chez les pauvres" est une pièce habile, drôle et amusante.

Elle démarre comme une comédie, s'égare un moment dans la pièce historique avant de finir comme un drame policier.

Les auteurs se moquent un peu de tout. Pourtant la satire, pleine de verve et de bonne humeur, s'exerce surtout contre les communistes...ce qui n'est pas sans nous rappeler un autre curé, italien celui-ci !

L'abbé Pellegrin, accompagné de sa servante, de son chien, de son rude bon sens et de son langage fleuri nous entraîne avec lui dans une suite de rebondissements jusqu'au Vatican même, où mystifié par des aventuriers, il sera reçu par le Pape lui-même.

Les aventures de ce bon abbé Pellegrin sont devenues aujourd'hui un peu désuètes. Elles sont faites parfois d'un humour un peu facile. Mais elles conservent pourtant un charme indéniable. Et cette pièce, que nous offre ce numéro de "La Petite Illustration" réserve à ses lecteurs beaucoup de plaisir et un peu de nostalgie.
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