"Mon curé chez les pauvres" est l'adaptation, sur scène, du roman de Clément Vautel.
André de Lorde et Pierre Chaine avaient, déjà, réalisé, pour ce même théâtre Sarah-Bernhardt, en 1928, une première adaptation de "Mon curé chez les riches" qui connut un énorme succès.
Ce deuxième opus n'est pas une suite même si l'on y retrouve le légendaire abbé Pellegrin, curé de Sableuse, et quelques-uns des mêmes personnages.
La pièce est découpée, construite et agencée de main de maître.
On ne présente plus ses deux créateurs, hommes de théâtre adroits :
André de Lorde est l'auteur prolifique et talentueux qui fut un des piliers du théâtre du rire et de l'horreur, la scène du Grand-Guignol, au début du vingtième siècle.
Pierre Chaine est, aussi, un auteur dramatique, mais c'est par "Les mémoires d'un rat", une vision satirique de la vie dans les tranchées au début de la première guerre mondiale, qu'il deviendra célèbre.
"Mon curé chez les pauvres" est une pièce habile, drôle et amusante.
Elle démarre comme une comédie, s'égare un moment dans la pièce historique avant de finir comme un drame policier.
Les auteurs se moquent un peu de tout. Pourtant la satire, pleine de verve et de bonne humeur, s'exerce surtout contre les communistes...ce qui n'est pas sans nous rappeler un autre curé, italien celui-ci !
L'abbé Pellegrin, accompagné de sa servante, de son chien, de son rude bon sens et de son langage fleuri nous entraîne avec lui dans une suite de rebondissements jusqu'au Vatican même, où mystifié par des aventuriers, il sera reçu par le Pape lui-même.
Les aventures de ce bon abbé Pellegrin sont devenues aujourd'hui un peu désuètes. Elles sont faites parfois d'un humour un peu facile. Mais elles conservent pourtant un charme indéniable. Et cette pièce, que nous offre ce numéro de "La Petite Illustration" réserve à ses lecteurs beaucoup de plaisir et un peu de nostalgie.
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Le jardin de la cure à Sableuse. A gauche, l'église du village, vue par côté, avec une porte donnant directement de l'église sur le jardin. A droite, premier plan, l'entrée du presbytère, derrière lequel le jardin continue. Sur la droite de la scène, un puits.
Au fond, le jardin est séparé d'une route par un mur bas surmonté d'une petite grille. Au milieu de la scène, une grille à double battant donne du jardin sur la route.
Au lointain, sur une colline, on aperçoit le château de Cousinet.
Fauteuils, chaises et table de jardin. Un banc à gauche.
Trois heures de l'après-midi, en été.
Au lever du rideau, Valérie est au puits et tire un seau avec beaucoup de mal.....
(lever de rideau de la pièce extraite de "La Petite Illustration" n° 269 parue en novembre 1930)
"Mon curé chez les riches" d'André de Lorde et Pierre Chaine.