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Critiques de Autrement (53)
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Tokyo, extravagante et humaine

Donald Richie, américain, avait vécu cinquante ans à Tokyo lorsque ce livre a été publié, en janvier 2000. Avec lui, on pénètre davantage dans la culture japonaise. Ni guide de voyage, ni récit de vie introspectif, il nous relate l'histoire de la ville et nous fait percevoir ce qui fait sa singularité.



Bien sûr, on y trouvera quelques explications sur les mœurs et la mentalité japonaises. Mais la vedette ici c'est bien la ville, en perpétuelle évolution. Car les japonais aiment tout ce qui est nouveau, conservant dans leurs intérieurs une parcelle de traditions - même si le port du kimono se perd, nous dit l'auteur, le japonais moyen est bien moins rigide de mœurs qu'il n'y paraît. On apprend ainsi que Tokyo a développé un business du sexe extrêmement florissant, décomplexé, tout en restant très convenable et bienséant. Les revenus de l'industrie du sexe - dont le quart est assuré par les 3000 'love hôtels' de la capitale - sont comparables au budget de la Défense, .



Tokyo n'a donc aucun style. Tokyo est laide, pire: kitsch. Elle apparaît "dépourvue d'édifices monumentaux destinés à exprimer l'éternité". Son développement semble totalement anarchique, en cela, elle s'oppose à la ville occidentale, européenne en particulier, dont chaque "grand architecte" (Haussmann pour Paris, par exemple) se veut aménager l'espace et concevoir une architecture esthétique, figée, capable de traverser les siècles et de perpétuer sa mémoire.



Tokyo se présente donc comme une juxtaposition de villages où l'on trouve tous les services dont on a besoin, de la banque au bain public. Ce qui explique que la numérotation anarchique pour nous et le dédale labyrinthique des petites rues ne gênent en aucun cas les habitués du lieu. Ne serait-ce point, finalement, un urbanisme idéal, à l'inverse de nos métropoles au centre minutieusement préservé mais désert le soir, et aux banlieues interminables? On peut se le demander. On peut se demander aussi si un urbanisme planifié est souhaitable (cf. l'échec des villes nouvelles d'Ile-de-France). Ou s'il ne vaut pas mieux laisser ces espaces s'organiser eux-mêmes...



On peut aimer ou détester Londres, Madrid, New York... savoir quelle ville convient mieux à un être humain ne peut appeler qu'une réponse individuelle. Tokyo apparaît déconcertante aux étrangers, mais selon Donald Richie, si l'on y séjourne assez longtemps, elle finit par devenir familière, et l'on comprend que son organisation ressemble à celle de nos petites villes.

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La guerre civile russe 1917-1921. Armées pays..

Cet ouvrage offre un éclairage sur une période particulièrement complexe et sanglante de l’histoire russe qui voit s’affronter dans d’inextricables opérations militaires sur l’ensemble de cet immense territoire divers groupes . Outre les Rouges et les blancs (sous leurs différentes déclinaisons) l’auteur insiste sur les armées « vertes » issues de révoltes paysannes . Globalement l’ouvrage insiste plus sur l’aspect militaire que sur les effets sur les populations civiles qui vécurent l’enfer. Un ouvrage intéressant.
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L'ennui. Féconde mélancolie

Ouvrage trompeur.



Je n'ai pas trouvé de réponses à mes questions. L'ouvrage titre sur la mélancolie mais parle finalement très peu (et pour ne pas en dire grand chose) de l'ennui qui conduit à la dépression. Ou qui naît de la dépression. Justement, on n'en saura rien.



L'ouvrage aborde l'ennui sous sa forme douce, que tout le monde connait et la questionne sans en dire grand chose.

Les digressions sur des cas particuliers peuvent intéresser certains mais je ne les ai pas trouvées enrichissantes. En vrac : l'ennui des animaux, l'ennui du colonisateur, l'ennui de l'européen en Afrique et vice versa, l'ennui des chez les moines.



L'ouvrage peut peut être intéresser, bien que je ne vois pas qui, mais j'arrivais avec des questions peut être trop précises pour un livre qui se plait dans des divagations.
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L'art contemporain

"L’art contemporain, qu’est-ce que c’est ?" Réponse à l’infinitif, en guise de titres de chapitres : détourner, peindre, sculpter, écouter (la nature), habiter, partager, s’exposer, raconter, filmer… Pas à pas, on explore ainsi les particularités et les richesses de l’art à notre époque : les rapports entre les œuvres et le spectateur, les artistes fondateurs de l’art contemporain, de Marcel Duchamp à Nan Goldin, leurs démarches et préoccupations, les différents supports et moyens d’expression des artistes actuels (peinture, sculpture, photo, vidéo, installation…), les lieux d’expositions…



L’avis de la rédaction : Ce documentaire est un petit chef-d’œuvre : les textes sont non seulement clairs et simples, mais aussi passionnants et particulièrement intelligents, et les illustrations nombreuses et superbes.



L’avis de Marie, 12 ans : J’ai beaucoup aimé ce livre, parce que j’ai appris beaucoup de choses en le lisant. Il m’a donné envie d’aller dans les musées et dans les expositions, car maintenant j’ai l’impression que je comprendrai mieux l’art et les artistes.

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Résister. Le prix du refus

Comme dans tous les ouvrages que Gérald Cahen a dirigés aux éditions Autrement, il est question ici d'ouverture d'un concept habituel sur les horizons les plus vastes et les champs de recherche les plus variés, tout en gardant une perspective d'actualité (ici, celle du début des années 1990).



« […] un ouvrage collectif sur le thème "Résister". Résister au sens large et pas seulement au sens politique où on l'entend généralement. Dans cet esprit, il nous a paru indispensable de nous interroger sur l'art et la littérature comme forme de résistance non seulement parce qu'un livre ou une œuvre d'art sont souvent des gestes critiques qui bousculent les idées admises, renouvellent radicalement notre regard sur la société, mais surtout parce que, en créant un espace et un temps qui leur sont propres, ils se situent délibérément "ailleurs", ils résistent aux modes et aux habitudes de pensée régnantes. » (p. 118)



Cette démarche peut toujours être critiquée sur deux fronts : celui de la pertinence (par excès ou par défaut d'inclusivité), celui de la confusion, comme l'a fait Claude Simon, en réponse à la requête de participer à l'ouvrage :

« Puis-je vous dire que je crains une certaine confusion créée par le mot "résistance" et qu'il me paraît peut-être dangereux de faire déborder ce concept du vocabulaire militaire (contre un agresseur) ou politique (un oppresseur) sur le littéraire ou l'art ? Vous écrivez que ceux-ci "résistent aux modes, aux habitudes de pensée régnantes" et plus loin, inversant votre propos, vous parlez de "la résistance" que "la langue elle-même" oppose à l'écrivain.

Il me semble que tout écrivain ou artiste se soucie moins (ou même pas du tout) de résister (aux modes, etc.) que d'écrire (ou de peindre, ou de composer) pour le mieux. Je crois que toute démarche négative est, en art, condamnée à la nullité. » (in : réponse de Claude Simon p. 120)



Et l'ancrage historique de cet ouvrage se voit justement à l'importance de ce que Simon qualifie d'inversion du propos, c-à-d. la symétrie entre la résistance à quelque chose d'extérieur, et la résistance à et en soi-même. Peut-être, à cinq lustres d'écart de la première éd. du livre, ces deux côtés ne seraient-ils déjà plus traités avec le même souci de symétrie... ?



Toutefois, il demeure l'évidence que « l'on ne résiste pas de la même manière aux intempéries, au fascisme ou à la gourmandise » (p. 12), laquelle justifie une interdisciplinarité que se décline ici dans les quatre parties suivantes :

1. « Péril en la demeure » : avec une intervention sur la résistance de l'organisme aux agents pathogènes ; une sur la résistance à la thérapie en psychanalyse ; une sur les résistances, minimes ou colossales, dans la vie quotidienne ; une sur un sport, le ski, comme résistance (justement diptyque!) – dans deux textes de Sartre et de Michel Bouet – ; une formée d'un échange épistolaire entre une doctorante 'irrésistiblement' attirée par un sujet de recherche sur Proust et un professeur qui lui 'résiste' ;

2. « L'esprit qui toujours nie » : avec un article sur la résistance que les monuments opposent au temps (opposition entre visions architecturales de l'Égypte et de la Grèce antiques) ; un sur la résistance dans la création artistique, en particulier sur la question des avant-gardes ; l'un sur Victor Hugo ; le débat avec Claude Simon ;

3. « Savoir dire non » : une contribution sur l'harmonie sociale chez Émile Durkheim ; une sur Antigone comme 'anti-résistante' ; une sur la résistance et le fratricide, en partant du cas des conceptions opposées de la colonisation (américaine) de Las Casas et Francisco de Vitoria (sans oublier Sepúlveda...) ; une sur la non-violence de Gandhi et successeurs ;

4. « Faire face » : un texte sur l'histoire de la résistance huguenote en France (1572-1787) ; un très beau dialogue sur les perceptions contradictoires de l'héritage de la résistance allemande anti-nazie entre l'historiographie est- et ouest-allemande (avec quelque incursion sur la mythologie résistante française...) ; un extrait sur le sens de la transmission mémoriale pour la sœur du résistant allemand Willi Graf (de la Rose Blanche) ; enfin une conclusion sur la perte de sens de la résistance à l'heure des guerres en ex-Yougoslavie.

Moi, j'adhère à la thèse de Cahen, qu'il n'y a pas d'inversion de propos, et je suis du côté de la symétrie.
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Dimanche : Le temps suspendu

J'ai trouvé cet exemplaire de la revue "Autrement" dans une brocante et immédiatement 2 souvenirs de mes "jeunes années" sont remontés à ma mémoire. Le premier est celui des différents numéros d'"Autrement" que j'ai eu l'occasion de lire. Le deuxième est celui des dimanches de mon enfance et de mon adolescence, car je me retrouve bien dans certains des souvenirs évoqués au fil de ce numéro.

On y trouve des éléments historiques comme l'histoire du mot "dimanche" , le dimanche dans les campagnes françaises du XVIIIe siècle, la tentative de remplacer le dimanche par le décadi, les luttes pour le repos dominical ou l'évolution des rituels dans les paroisses rurales de la 2e moitié du XXe siècle.

Il y a aussi des éléments plus philosophies ou sociologiques comme les musées, le sport, la télé, les pharmacies de garde, les urgences psychiatriques ou le dimanche des enfants de divorcés.

Le tout est agrémenté de quelques nouvelles et de photographies en noir-blanc d'Anne Testut et de Robert Doisneau.

Tout cela est bien nostalgique car même si le sous-titre est "Le temps suspendu", le temps a poursuivi son cours et les dimanches eux aussi ont bien changé !
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La bibliothèque. Miroir de l'âme, mémoire du monde

Cette belle collection propose des livres documentaires qui allient des extraits d'autres ouvrages ou des articles rédigés exprès sur la thématique avec des illustrations variées dans le but d'alimenter une réflexion.

Ici les questions relatives au sujet de la bibliothèque à travers les âges et les sociétés m'a particulièrement intéressée.
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La guerre civile russe 1917-1921. Armées pays..

Confus, bavard... le mérite de l'ouvrage est au moins d'être à l'image de l'époque...
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Mémoires, Birobidjan, 1928-1996

C'est lhistoire d'une ville de Russie, à 5000 km de Moscou, qui devient en 1934 Région autonome juive (RAJ), La RAJ est uen réponse au problème du peuplement de cette zone quasi désertique et au "problème juif". La langue officielle y est le yiddish. Par contre il n'est pas autorisé de pratquer la religion juive : pas de synagogue, ... Le projet du Birobidjan est un échec, la populaiton juive n'a jamais représenté plus de 10 %de la population totale de la région. Livre instructif.
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Les 20 plus belles cartes du monde : Du XVI..

Les reproductions se succèdent, toutes plus surprenantes les unes que les autres.
Lien : https://www.lemonde.fr/scien..
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La guerre civile russe 1917-1921. Armées pays..

Jean-Jacques Marie avec La guerre civile russe 1917-1922 nous propose un ouvrage très fourni, comprenant une riche documentation.



Mais si la documentation est copieuse, on regrette vraiment l'absence totale de notes qui permettraient d'en savoir plus sur la provenance précise et chronologique des sources utilisées. On est au final comme jeté seul face à un long assemblage de citations, lâchées çà et là, qui rendent la lecture parfois (très) fastidieuse, et laissera certainement tout lecteur consciencieux sur sa faim.



Le tout début du livre rafraîchit à coup sûr la mémoire du lecteur des Dix jours qui ébranlèrent le monde de John Reed, et la suite permet d'en savoir plus sur le comportement des SR et des Mencheviks ; la nature des différentes armées blanches ; les raisons du mécontentement de la paysannerie qui donne par exemple naissance aux aventuriers des bandes armées vertes du genre de celle de Makhno ; le spectre de l'antisémitisme et des pogroms ; la guerre avec la Pologne de Pilsudski ; la révolte de Cronstadt ; le début de la NEP ; etc.



Hormis la forme donc qui s'avère assez ennuyeuse et lacunaire, sorte de longue énumération de faits sans véritable synthèse, on en apprend malgré tout vraiment beaucoup sur les divers revirements, les multiples fronts, les forces en présence et les contradictions présentes dans cette guerre civile ; le lecteur averti pouvant aisément en saisir pleinement les enjeux.



En filigrane tout au long du livre, on remarque aussi une intéressante critique du stalinisme par un rappel fréquent mais discret du dessein politique très personnel que Staline mène constamment, et qui entraînera ensuite nombre des protagonistes de la guerre civile russe à être condamnés à mort lors des procès de Moscou.



En conclusion, et malgré ses défauts évidents, cet ouvrage s'avère être véritablement très instructif tant il permet d'en savoir plus sur les – nombreuses – difficultés auxquelles le premier état ouvrier de l'histoire a dû faire face.



NB : On se doit d'avertir le lecteur qu'il aura à faire face à de nombreuses descriptions de scènes de guerre qui peuvent parfois donner le vertige tant elles sont abjectes.
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La guerre civile russe 1917-1921. Armées pays..

Ce livre écrit par un spécialiste de la période; il relate les évènements qui vont secouer la Russie après la Révolution d'Octobre. Tous les efforts se tournent vers l'économie de guerre ce qui entraîne la résistance des campagnes face aux réquisitions qui constituent des bandes vertes. Les russes blancs armés et soutenus par les puissances occidentales (Allemagne jusqu'en novembre 1918, France, Angleterre, Japon...) malgré de nombreux succès de leurs généraux (Koltchak, Wrengel, Denikine) sont finalement vaincus tant la haine des boyards et des officiers sont fortes. L'Ukraine est déjà le théâtre de nombreux combats entre l'armée rouge de Trotsky , les troupes de Makhno, les russes blancs avec de nombreuses volte-faces, des pillages généralisés, des pogroms nombreux perpétrés par les russes blancs, des massacres personne ne faisant de prisonniers, des blessés abandonnés à leur sort faute de soignants. Les accords de Brest-Litovsk rendant leur indépendance à des territoires antérieurement partie de l'empire russe sont contestés; la Pologne et la Russie se battent à propos de la limite proposée par Curzon. Des millions de morts des combats, de famine jonchent le pays, les matins révoltés de Cronstadt sont écrasés. Staline monte en puissance et Lénine propose la NEP pour sortir de la crise et calmer les esprits. Le livre s'appuie sur de nombreux témoignages d'acteurs de ces combats et nous permet de mieux comprendre cette époque de rupture.
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Atlas de la menace climatique

Cet Atlas de l’excellente collection des Editions Autrement , fait un point sur ce qui se révèle de plus en plus comme la Némésis de la civilisation humaine telle qu’elle est actuellement. Il date de 2005 mais les données principales ont peu changé , sauf dans le sens de l’aggravation : 5 parties :Le climat naturel de la Terre/Le climat, avant/Le réchauffement climatique en marche/Quel avenir ?/ La maîtrise du réchauffement climatique . Compété par des annexes intéressantes.



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Le Limousin. Terre sensible et rebelle

Bel ouvrage collectif permettant de mieux cerner l'identité discrète mais affirmée du Limousin et de ses gens.
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Odeurs. L'essence d'un sens

Livre complet, très bien documenté, passionnant. Si je n'en revenais qu'un, ce serait sûrement celui-là.
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L'Irlande : Les latins du Nord

Un documentaire très intéressant sur l'Irlande.....je me "cultive" avant d'y aller .....un jour !!



(Note de lecture sur l'AGORA en 2006)
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Des villes nommées Tokyo

Sorti en 1984, ce hors série sur TOKYO a fait l'effet d'une bombe pour tous les fans du japon, on découvrait les premiers mangas, cette façon de vivre dans des tous petits intérieurs et la frénésie de cette ville dédiée au travail, au commerce avec ses différents quartiers.
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Alexandrie, 1860-1960

Intéressant comme toujours avec Autrement
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L'écoute. Résonances des rencontres

[L'écoute - Résonances des rencontres | Collectif, Eric Galam (dir.)]



Eric Galam, chargé de la direction de l'ouvrage, a la double casquette de médecin généraliste et de psychothérapeute, comme il l'indique dans le long chapitre final qu'il se réserve, sur des cas parmi ses patients et respectives modalités de son écoute.

Dans l'ordre les aspects traités et formes d'écoutes spécifiques abordées sont :

1. Variétés ("infinie palette") des facettes et des intensités d'écoutes, selon les situations et les individus ; en particulier les "différents niveaux d'écoute" en interaction et va-et-vient permanent que sont "l'écoute-identité, l'écoute-relation, l'écoute-compréhension".

2. Approfondissement de cette théorisation par les apports des travaux du célèbre psychothérapeute américain Carl Rogers, en particulier eu égard aux concepts de l' "approche centrée sur la personne", la "congruence" (l'écoute de soi-même), les mécanismes de l' "écoute active" dans un but d'aide de l'autre à s'exprimer.

3. L'écoute et la technique, notamment les modifications de l'écoute par l'avènement du téléphone.

4. L'écoute du conte (et son élaboration par une conteuse professionnelle)

5. Les écoutes musicales à l'époque de la tripartition : concert - radio- collection de musique enregistrée (CD etc.)

6. L'écoute dans la pensée biblique (entretien avec le rabbin Gilles Bernheim)

7. L'écoute en milieu judiciaire (et le rôle de traduction de l'avocat)

8. L'écoute psychanalytique

9. Poèmes

10. L'écoute (et la manipulation) des "professionnels de la communication" (notamment en entreprise et en politique)

11. Ecoutes médicales (v. supra).



Cit. (tirée du ch. 8, comme par hasard...) et répondant exactement à mes propres questionnements du moment :



"Nous cherchons cet humain dans l'autre. Bien sûr, c'est par la parole et par l'écoute que nous le cherchons. Mais une idéologie de l'écoute pernicieuse peut s'installer lorsqu'elle est abusive : ne pas se parler est dramatique mais, à l'inverse, nous pouvons noyer l'autre sous un flot de paroles qui servent à supporter notre angoisse ou à nous justifier, mais qui ne sont pas des paroles vraies, rares, celles qui permettent à l'autre de constituer en lui un lien et de se sentir unifié. Il peut y avoir des paroles intrusives, assourdissantes. L'écoute suppose de la discrétion." (p. 145)



J'ai pris en main cet ouvrage parce que (comme certains l'auront remarqué) j'aime bien cette collection ; parce que j'y trouve souvent un maximum d'ouverture sur les sujets éponymes ; parce que je vais devoir me pencher studieusement sur l'écoute et sur Rogers. Il me semble cependant que cette fois je n'ai pas trouvé assez de théorisation (hormis les 2 premiers ch., qui eux, sans doute par souci d'équité dans le plan, ont été trop denses et pas assez développés), et surtout que le choix de présenter des écoutes spécifiques n'a peut-être pas été le plus heureux du point de vue de l'ouverture maximum - pour moi un peu de philosophie et plus de littérature et surtout beaucoup plus de psychanalyse et de théorie psychothérapeutique (je ne parle pas que de l'écoute thérapeutique, évidemment, mais de l'interprétation que ces disciplines donnent de l'écoute en général) auraient été les bienvenus.

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Respecte-moi ! Civilité et incivilité

Une petite fiction racontant un moment désagréable de la vie d'une collégienne qui subit toutes sortes de bousculades dans le bus suivie par un certains nombres de réflexions sur le thème du respect et de la politesse : définitions, loi, recours, vie sociale, différences, us et coutumes, rapports d'autorité,...

Un livre intéressant pour travailler sur le sujet du respect avec des élèves (je dirais du CM1 à la 5e).
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