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La Retirada. Souvenirs de l'exil
Liste créée par Pecosa le 11/09/2015
108 livres. Thèmes et genres : camps de concentration , camps de prisonniers , camps d'internement , france , guerre mondiale

80EME ANNIVERSAIRE DE LA RETIRADA

La Retirada, la retraite, est l'exode des réfugiés espagnols de la guerre civile. Suite à la chute de la Seconde République, environ 450 000 personnes, hommes, femmes, enfants, franchissent la frontière franco-espagnole en février 1939.

Internement, groupes de travailleurs étrangers, légion étrangère, déportation, résistance...

Voir aussi ma liste Camp de Gurs ainsi que la liste d'artemisfolowette intitulée Le Camp Joffre à Rivesaltes.



1. L'Exil des républicains espagnols en France
Geneviève Dreyfus-Armand
4.00★ (28)

Pendant et après la Guerre civile (1936-1939), conflit particulièrement meurtrier, des centaines de milliers d'Espagnols - hommes, femmes et enfants - franchirent les Pyrénées et cherchèrent refuge en France. Plus du tiers d'entre eux devait y demeurer. Geneviève Dreyfus-Armand retrace dans cet ouvrage novateur le long chemin parcouru par les combattants républicains depuis leur arrivée sur le sol français - souvent dans des camps d'internement jusqu'à la mort de Franco en 1975 et leur installation parfois définitive sur cette terre d'accueil. Restituant les étapes de ce qui fut une grande aventure humaine, elle évoque le combat mené par les partisans de la République, loin de leur pays, dans une France parfois hostile. Combat pour la liberté qui dut attendre plus de trente ans pour trouver son accomplissement.
2. Autrement. Série Monde (1989) Tome 88 : Les camps sur la plage
Emile Temime
4.00★ (7)

La Guerre civile de 1936-1939 a provoqué un exode massif de la population espagnole. Près d'un demi-million de personnes ont franchi la frontière pyrénéenne. Plusieurs centaines de milliers d'hommes et de femmes ont été ainsi parqués, à partir de février 1939, dans les camps du sud de la France et des centres d'hébergement improvisés dans tout le pays. Les conditions très dures qui leur sont imposées, la longue attente dans les camps d'internement qui incitera un grand nombre d'entre eux à retourner en Espagne ont laissé des traces durables, sans doute avivées par le sentiment très aigu chez les survivants d'avoir été oubliés de tous, même lorsqu'ils ont combattu par la suite pour la libération de la France. Le souvenir des désillusions et des souffrances subies reste présent, à plus d'un demi-siècle d'intervalle, chez ceux-là même - et ils sont plus de 100 000 en 1945 - qui se sont installés sur le territoire français. Épisode certes limité dans le temps, mais qui ne s'est pas encore effacé dans les mémoires et qui ressurgit à chaque instant dans l'écrit et dans la parole...
3. Exil : Témoignages sur la guerre d'Espagne, les camps et la résistance au franquisme
Progreso Marin
4.25★ (11)

La guerre d'Espagne , l'exil , la résistance ..... Ce livre de mémoire et d'actualité donne la parole aux anonymes qui ont lutté presque à mains nues contre le fascisme . Au fil des témoignages , l'espoir que la liberté finit toujours pas s'imposer éclaire ces pages , parfois sombres , d'une lumière réconfortante . " C'en est trop ; vraiment l'on se rend compte des horreurs qu'engendrent la guerre et ses terribles conséquences . Est-ce possible qu'au XXe siècle pareil carnage se produise , que pareilles atrocités soient permises . Le c?ur éclate de contempler un si lamentable spectacle et des larmes silencieuses coulent dans bien des yeux " : Joseph Noëli , maire de Prats-de-Mollo , en 1939 . " Les enfants , dans la cour de la prison , étaient en culotte avec un drap et une petite couverture . Ils devaient rester là toute la journée , même s'ils pleuraient , tu ne pouvais les prendre . Moi , j'étais toujours punie parce que dès que j'entendais pleurer des enfants , je m'échappais , ne serait-ce que pour les bercer un peu . Je me souviens d'Alfredo , il était très beau . sa mère était enfermée dans une chambre pour qu'elle ne prenne pas son enfant .Tu voyais la mère pleurer à la fenêtre , l'enfant pleurer dans la cour , et moi pleurant de rage contre les fonctionnaires . La prison des mères est le pire que tu puisses imaginer ". Petra Cuevas , emprisonnée en Espagne .
5. L'exil des enfants de la guerre d'Espagne (1936-1939)
Emilia Labajos Perez
Entre 1936 et 1939, la guerre civile d'Espagne a provoqué l'évacuation forcée de plus de trente mille enfants, qui avaient entre quatre et quatorze ans. Ils furent accueillis en Belgique, en U.R.S.S., au Mexique, en France, en Angleterre... Autant deroutes, autant de chemins d'espoir qui les ont amenés vers un nouveau destin, une nouvelle vie. L'auteur, une de ces " niños de la guerra " nous conte en toute simplicité ses souvenirs de petitefille et son périple durant les premiers temps du conflit, son dépaysement en Espagne même, en Catalogne, son accueil final en Belgique et ses années d'enfance passées dans ce pays. Dix ans plus tard, elle retrouve avec désenchantement une Espagnequ'elle ne reconnaît plus. Elle joint à son propre témoignage celui d'autres compagnons et compagnes de route qui, comme elle, refusent que ce qui fut pour eux un véritable exil tombe à jamais dans l'oubli.
6. De la chute de Barcelone à la Retirada
Eric Forcada
5.00★ (5)

Le 28 janvier 1939, le photojournaliste Robert Capa passe la frontière, suivant le flot de réfugiés républicains espagnols déferlant sur le Roussillon. Il retrouve au Perthus son confrère David Seymour-Chim ainsi que les correspondants de guerre et envoyés spéciaux des grands tirages français et internationaux présents pour couvrir la Retirada. Barcelone vient de tomber aux mains des fascistes. Le monde a les yeux braqués sur cette catastrophe humanitaire. Perpignan devient alors le centre névralgique de la presse mondiale. Depuis le Studio Chauvin, relai local de l'agence américaine World Wilde Photo for the New York Times, articles et clichés sont envoyés aux rédactions. Cet ouvrage donne à lire l'itinéraire des photoreporters couvrant ces moments clefs de l'histoire depuis la chute de Barcelone jusqu'à la Retirada et l'ouverture des camps sur les plages du Roussillon. Les photographies inédites de Capa, Seymour-Chim, Chauvin, ici rassemblées, retracent ces quinze jours décisifs qui ont mené à la première défaite du camp démocratique face aux forces franquistes
7. Février 1939 : La Retirada dans l'objectif de Manuel Moros
Grégory Tuban
4.00★ (3)

28 janvier 1939. Barcelone est tombée aux mains des troupes franquistes et la poche de Catalogne s'effondre. Les autorités françaises ouvrent la frontière de Cerbère à Bourg Madame afin de laisser pénétrer les civils et les blessés puis les miliciens, lors d'un exode jusqu'alors sans équivalent dans l'histoire occidentale du XXe siècle. Les Pyrénées-Orientales verront passer, jusqu'à la mi-février, près d'un demi-million de réfugiés. Manuel Moros, artiste peintre franco-colombien, installé à Collioure, quitte alors son atelier, armé de son appareil photo, pour aller au plus près de l'exode. De la frontière de Cerbère au camp d'Argelès, il va ainsi arpenter cette route du bord de mer où passeront quelque 150 000 personnes. Le reportage de Manuel Moros constitue un témoignage exceptionnel, resté jusqu'à présent inédit. Le journaliste et historien Grégory Tuban, auteur des "Séquestrés de Collioure", a reconstitué dans ce catalogue le puzzle d'un travail dispersé, victime des aléas de l'histoire et soumis aux vicissitudes de la vie de son auteur. En parallèle, ce livre retrace l'oeuvre du peintre méconnu que fut Manuel Moros.
10. La France des camps : L'Internement, 1938-1946
Denis Peschanski
Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les 'indésirables étrangers' dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auquxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes. Un épisode crucial de l'histoire de la France en guerre est là retracé, face aux simplifications des reconstructions mémorielles dans sa diversité, sa complexité : son exacte réalité.
11. Les miradors de Vichy
Laurette Alexis-Monet
À l'heure où il n'est plus possible d'ignorer que l'Etat français fut le fourrier zélé du nazisme, il était indispensable de rappeler à l'opinion publique l'existence des camps de concentration français. Le 2 août 1942, à la demande de la CIMADE, organisme protestant d'aide aux personnes déplacées, Laurette Monet, étudiante de 19 ans, rejoint Récébédou, en Haute-Garonne, " un camp de regroupement " comme Gurs, Le Vernet, Saint-Cyprien, Rivesaltes... où le régime de Vichy enferme ceux qu'il qualifie d'indésirables. Là, puis à Nexon, en Haute-Vienne, d'octobre 1942 à juillet 1943 - quand la CIMADE ne sera plus tolérée dans les camps -, elle plonge dans un univers effrayant dont personne alors ne parle. Dans des baraques aux planches disjointes, cernées de barbelés et de miradors, surveillés par des gardiens en armes, s'entassent et croupissent des hommes, des femmes, démunis de tout, des enfants aussi... Coupables d'être juifs, antifascistes allemands, républicains espagnols, gitans, opposants au nouvel ordre européen, ils ont été traqués par la police française. Ils meurent chaque jour de froid, de faim, de maladie, quand ils ne sont pas, comme juifs et gitans, condamnés à la déportation. Décrivant la détresse de ceux qu'elle a aimés et aidés, Laurette Monet montre, parallèlement, l'inconscience des gardiens et des personnels administratif et médical qui, en obéissant aveuglément aux ordres de Vichy, ne voyaient plus des êtres humains dans ces prisonniers qu'ils parquaient ou convoyaient dans les trains de la mort. Témoin de cette barbarie dont nul, aujourd'hui, ne se veut comptable, Laurette Monet, pathétique et véhémente, parle, non pour crier vengeance, mais pour empêcher que le silence et l'oubli servent de marchepied à de nouveaux crimes.
12. Camps d'étrangers
Grégory Tuban
4.00★ (15)

Au début de l'année 1939, la guerre d'Espagne touche à sa fin. Après la rupture du front de Catalogne, près d'un demi-million de réfugiés venus d'Espagne entrent en France par les Pyrénées-Orientales en à peine deux semaines. Ils sont officiers et soldats de l'armée républicaine, brigadistes, paysans, ouvriers, intellectuels et artistes, espagnols ou internationaux. A leur arrivée, ils sont placés dans des camps du sud de la France où ils sont identifiés et comptabilisés par les services de la Sûreté nationale. Derrière les barbelés de la plage à Argelès-sur-Mer, au camp disciplinaire "spécial" de Collioure, dans les baraques du camp du Vernet, s'entassent les réfugiés de cet exode massif que l'on appelle la Retirada. Ils sont les premiers étrangers à subir collectivement des mesures coercitives de contrôle, d'internement et d'exclusion. Ils sont les "indésirables". Cet ouvrage analyse le rôle trop peu connu de la IIIe République et des services de police dans l'établissement et le maintien des camps, qui seront repris par le régime de Vichy. Grâce à des archives inédites, l'auteur retrace et détaille le parcours de nombre de ces réfugiés, ces "espagnols rouges" dont plus de l0000 furent déportés en Allemagne.
13. Ecrire l'Exil (la retirada vue par des jeunes des Pyrénées orientales)
Réseau Canopé
5.00★ (2)

Cet ouvrage est disponible au CDDP des P.O. Il regroupe l'ensemble des nouvelles écrites par les élèves tout au long de l'année scolaire et ce dans trois langues : français, catalan et castillan. C'est l'occasion pour toute une génération de jeunes de découvrir et de s'interroger sur cette période qui a marqué l'histoire de notre département des Pyrénées Orientales. Vous prendrez sans doute plaisir à lire ces jeunes qui se penchent sur une problématique toujours d'actualité 70 ans après : l'exil !
14. Odyssee por la liberte - les camps de prisonniers espagnols 1939-1945
Marie-Claude Rafaneau-Boj
5.00★ (3)

"L'Espagne n'est plus l'Espagne,dit tristement le poete Miguel Hernandez, les larmes aux yeux. C'est une fosse commune, un cimetiere immense, tout rouge et bombarde. C'est ainsi que l'ont voulu les barbares." Fuyant la guerre civile, 500 000 Espagnols deferlent sur la France, pour y trouver refuge... Terre d'asile, la France reste fidele a la tradition. Mais le pays d'accueil prend vite l'aspect d'un pays concentrationnaire. Ciel, mer, sable, fil de fer barbele, troupes coloniales allaient etre desormais l'horizon de ces refugies, la souffrance et l'humiliation leur pain quotidien... Cinquante ans plus tard, qui s'en souvient? Personne, ou presque. Il est alors urgent de leur rendre justice...
15. Révolutionnaires Réfugiés & Résistants
Frederica Montseny
4.50★ (6)

Fuyant Franco, des centaines de milliers de républicains espagnols arrivent en France à l’hiver 1939, dans un dénuement total. Parqués dans des camps, dans le froid et des conditions effroyables, ils témoignent dans ce livre de ce qu’ils y ont vécu, vu et de comment ils ont survécu. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, nombreux sont ceux qui participent à la lutte contre le nazisme, gardant toujours l’espoir en un monde meilleur. Ce livre est issu du travail de mémoire entrepris par Federica Montseny pour transcrire ce qu’a été la vie des réfugiés espagnols – des sans-grade – depuis les camps d’internement du sud de la France et d’Afrique du Nord jusqu’à leur engagement dans la Résistance. Federica Montseny fut une des figures de la CNT espagnole pendant la révolution de 1936 et la guerre civile puis, après, en exil. Propagandiste infatigable, oratrice hors pair et chroniqueuse acérée, elle écrira de nombreux ouvrages : Cien días de la vida de una mujer (1949), Crónicas de CNT (1974), El éxodo anarquista (1977), Cuatro mujeres (1978), Mis primeros cuarenta años (1987).
17. Camps du mepris : des chemins de l'exil a ceux de la resistance, 1939-1945 : 500
René Grando
4.50★ (9)

Février-mars 1939. Un demi-million de réfugiés espagnols déferlent sur la frontière française et submergent le Roussillon. C?est l?un des plus grands exodes des temps modernes. Parqués dans des camps dans tout le midi de la France et malgré la dureté de l'accueil, les Républicains espagnols seront les premiers à choisir le parti de la résistance aux nazis. Un livre pour ne pas oublier.
18. Un camp d'internement en plein Paris
Louis Poulhès
4.50★ (4)

Qui soupçonne que "la piscine", le siège de la DGSE mis à l'écran par Le bureau des légendes, fut un camp d'internement pendant la Guerre, au même titre que Drancy mais en plein Paris ? Pourtant Patick Modiano l'évoque dans Dora Bruder. Les Tourelles fut le seul camp intra muros. Cet ouvrage se propose de retracer le cadre où ont vécu des milliers d'hommes et de femmes : "indésirables" étrangers ou Français, Juifs, communistes et politiques, repris de justice de droit commun ou internés pour motifs économiques, réfractaires au Service du Travail Obligatoire. Il se propose aussi de faire connaitre les noms, et parfois les biographies, de quelques-uns d'entre eux. Pour que derrière les hauts murs qui l'entourent encore aujourd'hui, ce lieu ne soit pas "une zone de vide et d'oubli" comme le craignait l'écrivain en 1996. Une véritable enquête historique nous mène à travers les viciscitudes de la guerre et les drames humains, des moments les plus cocasses aux plus poignants.
25. J'étais deuxième classe dans l'armée républicaine espagnole (1936 - 1945)
Lluis Montagut
4.00★ (5)

Lluis Montagut était catalan. Son histoire, terrible et exemplaire, est celle de centaines de milliers d'Espagnols. Rien ne le destinait à être un porte-parole, si ce n'est justement sa conviction d'être un homme simple parmi tant d'autres et de devoir témoigner. Il s'agit du récit quotidien d'une réalité assumée avec une lucidité, une tranquillité et souvent un humour qui sont bien plus que l'héroïsme. La réalité de ce qu'a pu être pour un homme du peuple, avant toute option politique, la République espagnole, revit dans ce livre. Mobilisé en 1938, Lluis Montagut décrit l'armée républicaine, mélange incroyable de soldats de l'an II, de commissaires politiques lucides et généreux et d'officiers valeureux ou défaitistes. Évacué en France en 1939, il a connu l'horreur des camps de concentration français, l'invasion et l'occupation allemandes, les brimades vichyssoises à l'encontre des exilés, la lutte contre le nazisme. FTP, il a fait partie de la brigade de combattants républicains espagnols qui, en 1945, la France libérée, sont partis pour traverser les Pyrénées et libérer leur propre pays.
28. Ulysse Dans la Boue
Jaume Grau
C’est un écho des camps français qui nous parvient avec ces feuillets que Jaume Grau a rédigés de 1939 jusqu’en 1944. Des camps qui enferment tout d’abord les in-utiles : mutilés, blessés, gueules cassées de la Guerre d’Espagne, suivis bientôt d’autres in-désirables : Gitans, puis Allemands, Polonais, Russes, Hongrois, Italiens, Grecs et Belges, juifs pour la plupart. Jaume Grau va inlassablement écrire, sur des bouts de papier recyclés, durant les cinq ans de sa détention et dresser le portrait de la société des camps. L’auteur, à la santé fragile, voit son internement sur le sol français se prolonger ; il est sans cesse déplacé de camp en camp : neuf convois de trasladados le transfèreront d’Argelès à Bram, Montolieu, Récébédou, Nexon, puis du Centre surveillé pour Inaptes de Séreilhac à l’isolement du Château de Tombebouc. L’écriture est sa planche de salut. C’est dans l’incurie des camps que ses textes rédigés clandestinement nous plongent. Véritable chronique de la faim tenace, de la perte de poids, parfois fatale, ses notes éparses, articles, correspondance ou récits brefs, nous font découvrir le tragique mais aussi l’absurdité et le grotesque des situations. Maitre reconnu de l’espéranto, une pratique qui sera à son tour censurée dans les camps, c’est grâce à la reconnaissance de ses élèves qu’il survit et grâce aux réseaux de solidarité qui vont tenter d’apporter à ces hommes un peu d’humanité dans un monde qui a assurément perdu la raison.
30. Manuscrit corbeau
Max Aub
3.54★ (38)

" Tout donne à penser que j'appartiens à la plus illustre famille corvine. Si mon extraordinaire destin n'en faisait foi, mon physique le prouverait [...] Ma destinée m'a conduit à découvrir et à observer des régions déjà vues sans doute par mes semblables, mais jamais comprises par eux. C'est là ce qui me pousse à prendre la plume [...] Mes premiers souvenirs coïncident avec l'époque de mes relations avec les bipèdes, mais dans le tréfonds de ma mémoire est resté gravé, commencement de ma vie et de mes hauts faits, le souvenir d'une très longue chute du haut des cieux. [...] Tous les faits rapportés ici le sont par ma volonté, parce qu'ils se sont ainsi passés. [...] J'aurais pu donner plus d'agrément au récit, au préjudice de l'authenticité ; mais, en ce qui me concerne, l'exactitude, les fiches, la méthode sont ma raison d'être. On est érudit, ou on ne l'est pas. " Tel est le dessein du corbeau qui, sous la plume de Max Aub - interné au camp du Vernet (Ariège) puis déporté dans le Sud algérien entre 1940 et 1942, nous livre une peinture hallucinante de l'univers concentrationnaire.
33. Sables d'exil
Andrée Bachoud
Soixante-dix ans après la Retirada, ce livre bouscule l'histoire des camps français telle qu'on la connaît. Il traite en effet de l'internement des républicains espagnols, lors de la Seconde Guerre mondiale, en Afrique du Nord. Durant la guerre d'Espagne, au fur et à mesure de l'avancée des troupes franquistes et surtout lors de la chute de la Catalogne en février 1939, on estime que près de 500 000 républicains se réfugièrent en France. Beaucoup d'entre eux furent placés dans des camps d'internement. En mars 1939, les derniers à fuir, par les ports du Levant (entre 10 000 et 30 000), gagnèrent l'Afrique du Nord. La plupart furent internés dans des camps, souvent tout aussi rudimentaires et inhumains que ceux de métropole ; certains y moururent. 2 500 réfugiés environ durent intégrer les Groupements de travailleurs étrangers, principalement sur les chantiers du Méditerranée-Niger, chimérique projet colonial de chemin de fer transsaharien, remis à l'honneur par Pétain, mais qui ne dépassera guère Colomb-Béchar. D'autres eurent la possibilité d'émigrer vers des pays amis. D'autres enfin purent se déplacer en toute liberté. Des situations fort diverses qui s'expliquent par le statut très particulier de l'Empire sous Vichy. Sables d'exil, livre collectif d'historiens et d'hispanistes, réunit autour des cahiers inédits d'Antonio Blanca, interné à Boghari, des études qui retracent, depuis Alicante jusqu'à Oran, Alger, Djelfa, Bou Arta ou Colomb-Béchar, les parcours variés des exilés républicains espagnols au Maghreb, spécialement en Algérie. Ouvrage pionnier, il éclaire une page obscure de notre histoire et constitue un complément indispensable à la bibliographie générale sur les camps d'internement français durant la Seconde Guerre mondiale.
39. L'essai en Espagne à l'épreuve de l'exil et de la dictature : La malle et la boussole
Ricardo Tejada
ssu d'un travail universitaire, ce livre foisonnant offre tout d'abord une belle analyse sur la nature et le fonctionnement de ce genre hybride qu'est l'essai pour proposer ensuite, dans le cadre de l'Espagne franquiste, un schéma de compréhension historique de son évolution entre 1939 et 1975, en s'appuyant sur les très riches essais écrits par l'exil républicain espagnol et les intellectuels restés sur place. Étant donné la contre-modernité du premier franquisme, puis le compromis établi entre dictature et développement économique propre à la dernière époque de ce régime, l'essai espagnol connaît des rapports différents à la temporalité et à la modernité. Les changements de ce dernier éclairent les changements de la société et vice-versa, tandis que l'on débat de catégories comme anachronisme et contre-temps et que se détachent des marqueurs comme révolution, démocratie, utopie, espérance. Avec l'ouvrage de Ricardo Tejada, le lecteur se familiarisera tant avec le genre de l'essai en général, littéraire et philosophique, qu'avec un aspect méconnu de l'histoire culturelle de l'Espagne.
40. Les Vaincus
Xavier Benguerel
4.00★ (8)

Ils tremblent de froid, de faim, d'humiliation et de rage... La guerre d'Espagne perdue, "le flot sombre des vaincus" traverse la frontière par les brèches du relief pyrénéen et, là "où il ne croyait rencontrer que la générosité française" (Aragon), il trouve les camps et les gendarmes. Xavier Benguerel connut cet exode massif et brutal en février 1939. Comme les 450 000 autres réfugiés, il éprouva lui-même l'affaissement des âmes. Il a tiré de cette expérience un roman supérieurement rythmé par le sentiment de l'absurde dans un univers glacé par la tramontane et par l'angoisse. Dans la débandade, on suit des intellectuels hantés par la question de la responsabilité personnelle. Derrière les barbelés de la plage de Saint-Cyprien, la masse des anonymes croupit et gronde. "Roman vrai" sur cet événement mal connu, l'oeuvre de Benguerel est aussi, par sa réflexion et son écriture acérées, un miroir sur la grande question, toujours actuelle, des "hommes déplacés".
42. Mémoires non égarées de la Retirada
Sofia Medinilla
Ce numéro 6 des Cahiers du CRILAUP donne la parole aux victimes, descendants et héritiers de l'exil républicain afin de dévoiler certains points méconnus et les plus critiques de l'exil républicain espagnol de 1939 (connu aussi sous le nom de la "Retirada"). Les témoignages exposés dans ce sixième numéro permettent d'éclaircir certains points jusque-là non abordés, ou faiblement, ce qui a pour conséquence de mettre quelque peu sous rature les blancs encore persistants de cette partie de l'histoire de l'Espagne de la France, du Mexique et de l'Afrique du Nord. Il s'agit d'un travail en deux parties. La première partie est consacrée aux approches théoriques et la deuxième aux témoignages des quatre générations victimes de l'exil républicain. Les témoignages rappellent des vécus et en même temps les faits objectifs liés à la fin de la guerre civile espagnole, puis peu à peu, nous abordons l'ensemble des événements passés, les objectifs et conséquences de certaines activités humaines, l'attitude de certains héritiers face à leur héritage traumatique, parfois méconnu et/ou oublié... Les témoignages mettent l'accent sur des points très précis et nous prouvent que tout ce qui se rapporte à la révolution espagnole (1931-1939) baigne dans une lumière insolite, à cause de l'absence ou du refus de sa reconnaissance officielle. Ces témoignages nous ont permis de faire un bilan de l'héritage actuel de cette partie de l'histoire du XXe siècle qui affecte encore actuellement des milliers de descendants. Par voie de conséquence, les séquelles perdurent et les cicatrices sont toujours très profondes.
48. Journal d'un réfugié Catalan
Roc d'Almenara
4.50★ (4)

Le "Journal d'un réfugié catalan" retrace le parcours en France d'un exilé catalan après la Guerre civile espagnole. Interné d'abord dans le camp d'Argelès en février 1939, le narrateur parvint à s'échapper et traversa la France en passant par Perpignan, Toulouse, Paris et la Dordogne, avant d'être conduit, sept mois plus tard dans le camp d'internement de Saint-Cyprien. C'est vraisemblablement dans ce camp qu'il rédigea son journal. Ce texte, traduit pour la première fois en français, constitue un témoignage précis et non dénué d'humour sur les difficultés rencontrées par les Républicains catalans et espagnols à leur arrivée en France.
49. Diario de un fotógrafo: Bram, 1939
Agusti Centelles
Un día de 1986, Sergi Centelles estaba buscando documentos familiares cuando encontró dos libretas en el escritorio de su padre, muerto el año anterior. Sólo pudo leer las dos primeras páginas. Tuvieron que pasar algunos años hasta que se enfrentó de nuevo a la lectura de aquellos cuadernos encabezados por la frase «A mi hijo Sergi y a los que puedan venir posteriormente»...Enero, 1939. Ante el avance las tropas franquistas, miles de republicanos emprenden el camino del exilio. Uno de ellos, cargado con varias cámaras y una maleta llena de negativos, es el genial fotoperiodista Agustí Centelles (1909-1985). El 5 de febrero, Centelles cruza la frontera de Francia y es detenido. Conducido al campo de Argelès sur Mer, pasó en marzo al campo de concentración de Bram hasta septiembre de 1939. Consciente de la importancia histórica y humana de su experiencia, el gran fotógrafo y periodista -comparable a los legendarios Capa, Seymour o Taro- plasmó esta trágica aventura en un diario íntimo donde narró la vida cotidiana de su internamiento, las noticias que recibía del final de la Guerra Civil y los temores por el destino de amigos y familiares atrapados en la nueva y terrible España del victorioso Franco.Diario de un fotógrafo es un documento inédito, imprescindible, un testimonio humano esencial que permite contemplar el final de la guerra desde la óptica de un fotoperiodista, un hombre que, gracias a sus magníficas instantáneas nos ha permitido sentir la guerra de un modo diferente.
51. Le camp de Gurs, 1939-1945
Claude Laharie
4.33★ (16)

Sur les collines du Béarn, un camp. Les internés : d'abord les combattants de l'Armée républicaine espagnole, plus tard, sous Vichy, des résistants français, des Juifs allemends, autrichiens, polonais, plustard encore, des réfugiés espagnols et même des Français coupables de collaboration. Avant que l'oubli n'enfouissse les vestiges de Gurs, l'auteur, Claude Laharie, agrégé d'histoire, a mené ses recherches à Gurs, Pau, Bayonne, Paris, Bonn ou Tel Aviv. Historien, il montre les effets de l'antisémitisme de Vichy. Béarnais d'adoption, il invite ses compatriotes à réfléchir sur ce que depuis aurante auns on a voulu qu'ils ignorent. 60000 hommes, femmes et enfants ont été enfermés sur Gurs. 1067 y sont morts. Pour beaucoup ce séjour en Béarn a précédé un depart pour Auschwitz. Sans retour. Un document d'histoire de la Deuxième Guerre Mondiale. Pour une prise de conscience.
52. Sales baraques. Gurs, un camp français 1940-1942
Marie Theulot
4.00★ (6)

Qui dit «camp» et «Deuxième Guerre mondiale» pense immédiatement Allemagne, Est, territoires lointains. Pourtant, en France aussi, des camps «d'accueil» ont existé, où l'être humain a dévoilé toutes ses facettes. Des lieux où l'on a été enfermé injustement. Où l'on est mort. D'où l'on est parti vers la mort. Dans ce contexte, certains ont su réagir pour apporter tout le soulagement possible à leurs frères et s?urs en humanité. «Sales baraques», c'est l'histoire des hommes et femmes enfermés à Gurs dans les Pyrénées-Atlantiques. C'est aussi celle d'une Jeanne Merle d'Aubigné, d'une Madeleine Barot ou d'un Charles Cadier, que leur foi a empêchés de rester sans réaction. C'est un roman, certes, mais qui nous rapproche de la vérité historique.
53. Exodes, exils et internements dans les Basses-Pyrénées (1936-1945)
Laurent Jalabert
Situé le long de la frontière occidentale de l'Espagne, le département des Basses-Pyrénées, soumis à l'exode massif des Espagnols fuyant la guerre civile, connaît dès 1936 l ouverture d'un camp de réfugiés dans la petite commune de Gurs. Le camp reste en fonction tout au long de la guerre et se transforme en lieu d'internement : indésirables étrangers ou politiques, juifs, résistants, collaborateurs, prisonniers de guerre allemands... s'y succéderont dans les pires conditions. Tout au long de ces « années sombres », le Béarn comme le Pays basque se remplissent de maisons d'arrêts, camps de prisonniers, camps de travail, camps de réfugiés, lieux d'assignations à résidence récemment redécouverts par l'historiographie (le plus important étant le camp du Polo à Bayonne, réservé aux prisonniers de guerre issus des colonies). Ces internements ne sont que l'une des formes de contrôle qui s'exercent surtout contre les populations juives, particulièrement surveillés aux frontières et autour de la ligne de démarcation, mais aussi sur des lieux d'assignation à résidence en zone libre ou dans la zone occupée, notamment à Bayonne où la communauté est importante. Ce livre qui reprend une partie des communications de la journée d'études du 30 novembre 2012 qui s'est tenue à l'Université de Pau, revient sur ces phénomènes d exodes ou d'internements dans leurs diversités.
57. Républicains espagnols en Midi-Pyrénées
José Jornet
4.00★ (4)

Depuis longtemps, l'Espagne habite aussi chez nous. Comme disait Nougaro, elle "pousse un peu sa corne" sur ces terres occitanes qui ont accueilli, en février 1939, les réfugiés politiques arrivés en masse après la défaite du camp républicain. En nous choisissant comme deuxième patrie, ces femmes et ces hommes ont durablement marqué notre région du sceau de leur personnalité et de leur engagement. C'est tout naturellement que cet ouvrage leur est dédié afin qu'ils y trouvent le portrait fidèle, département par département, de leur exil, de leur réhabilitation, de leur intégration. Car si l'histoire de la Guerre Civile espagnole a donné lieu a un nombre important d'études, il n'en va pas de même de l'exil - celui du dedans comme celui du dehors. Pour la première fois réunis, au coude à coude, historiens, journalistes, militants, témoins de la première heure - comme Serge Ravanel - nous donnent une chronique ouverte, critique et personnelle de ce qui reste un événement majeur de l'histoire du XXe siècle. L'exode républicain de 1939, qui devait se retrouver dans la Résistance française, était une préfiguration de la deuxième guerre mondiale et des déplacements massifs de population civile. La région Midi-Pyrénées rend l'hommage qui leur est dû aux femmes et aux hommes qui ont lutté parfois jusqu'à la mort pour que vivent les valeurs républicaines.
58. Les Feux du Perthus : Journal de l'exode espagnol
Alvaro de Orriols
4.67★ (11)

Espagne, janvier 1939. La République vit ses dernières heures et la guerre civile touche à sa fin. Aidées par les armées allemandes et italiennes, les troupes rebelles du général Franco battent définitivement l'armée républicaine espagnole sur le front de l'Est et se dirigent vers Barcelone. Un demi-million de civils et militaires, craignant la répression du futur régime totalitaire, fuient la Catalogne via les Pyrénées pour rejoindre la France. Cet exode, aussi massif qu'inattendu, se révèle être un véritable chemin de croix pour ces milliers de gens. Parmi eux, un écrivain célèbre, Alvaro de Orriols, tente de sauver sa famille de ce naufrage collectif. Tout au long de son périple l'écrivain nous retrace, avec un talent de conteur et de dessinateur sans précédent, l'histoire de La Retirada, cette faillite d'un pays tout entier, mais aussi celle de son oeuvre, perdue à jamais entre Barcelone et la France.
60. Paul Senn, un photographe suisse dans la Guerre d'Espagne
Michel Lefebvre
4.50★ (5)

Catalogue de l'exposition "Un photographe suisse dans la guerre d?Espagne" au Mémorial du camp de Rivesaltes.
63. Saint-Cyprien, plage...
Manuel Andujar
Manuel Andújar, l’une des figures de la diaspora républicaine de 1939, raconte ici la première épreuve de son exil : le camp d’internement français de Saint-Cyprien sur la côte du Roussillon. Ces feuillets crayonnés entre février et avril 1942 constituent le premier ouvrage de celui qui deviendra romancier. La frontière franchie, les vaincus de la guerre civile espagnole se retrouvent enfermés derrière les barbelés, par dizaines de milliers, sous l’œil des gardes mobiles et des tirailleurs sénégalais dépêchés sur les lieux, comme des bêtes, avec pour tout lit le sable, pour toute boisson une eau saumâtre et pour toutes latrines les vagues. Sous l’offense, le jeune Andújar écrit, sur ses genoux, la rage au cœur, un réquisitoire contre cette “France hors la France”. L’on ne trouve, dans cet ouvrage, que peu de données historiques. Le but poursuivi n’est pas d’écrire l’histoire du camp de Saint-Cyprien, même pas celle d’un secteur précis, mais d’appréhender l’effet dévastateur de la concentration et l’effort de résistance des concentrés au processus de « dé-personnalisation » qu’induit le système.
64. Rivesaltes : Un camp en France
Alain Monnier
3.75★ (11)

Créé en 1938, le camp de Rivesaltes a d'abord "hébergé" des Républicains espagnols, puis des tziganes et des juifs, ensuite des prisonniers allemands, enfin des harkis. Pourtant, l'auteur s'attache surtout aux années 1941-1942: non parce qu'il ignore la souffrance des autres "hôtes" du camp, mais parce que, né à quelques dizaines de kilomètres, il n'a jamais, de toute son enfance, entendu parler des juifs partis de Rivesaltes vers Drancy, puis Auschwitz. C'est à l'âge adulte qu'il découvre fortuitement les lieux et cette vérité. Ainsi, au fil des images surgies des vestiges du camp, pensant aux victimes, il nous donne à partager sa quête intime d'une mémoire si difficile à appréhender: " Il suffirait d'un froissement du temps pour qu'ils arrivent un à un, avec leur manteau usé, leurs chaussures en lambeaux, raccommodées avec des herbes séchées. Cette petite fille aux cheveux noirs et courts continue à avancer sur son chemin, elle s'efface soudain, emportée par une bourrasque plus forte. Tout est désert. Cette fillette est pourtant là. Je la sens. Elle est dans ce lieu."
65. Rivesaltes, le camp de la France de 1939 à nos jours
Nicolas Lebourg
4.00★ (7)

Le « camp de Rivesaltes » représente sept décennies de mise à l'écart des populations indésirables. Bâti sur la commune de Rivesaltes en Roussillon, le camp militaire Joffre à été un lieu de regroupement de ceux dont ni l'État ni la société ne souhaitaient qu'ils soient libres de leurs mouvements. Réfugiés espagnols, Européens juifs, collaborateurs, prisonniers de guerre allemands, harkis, immigrés clandestins, etc. sont autant de groupes divers s'étant succédés sur ce site, jusqu'au déménagement en 2007 du Centre de Rétention Administrative. La succession des occupations correspond à des adaptations conjoncturelles. Mais elle renvoie aussi à une structure tant géopolitique que sociale. Le camp de Rivesaltes est un carrefour européen de 1939 à 1948, méditerranéen de 1952 à 2007. Il est temps de rendre à ce lieu confus des mémoires françaises la réalité de son histoire. À n'en pas douter les camps de Rivesaltes forment une unité. Rivesaltes c'est le camp de la France. Historiens de l'Université de Perpignan-Via Domitia, Nicolas Lebourg et Abderamen Moumen ont effectué les recherches archivistiques relatives à l'histoire du camp dans le cadre de la mise en place du projet de mémorial du camp de Rivesaltes. Ils synthétisent ici l'histoire du lieu, mais portent également une réflexion critique sur le rapport entre histoire et mémoires.
66. Camp de Rivesaltes, Lieu de Souffrance
Flore
Les deux séries photographiques présentées dans ce livre, accompagnées d'un texte de l'historien Denis Peschanski, ont été réalisées sur une période de deux ans par l'artiste FLORE sur le Camp de Rivesaltes. Loin du photo-reportage, ce travail engagé tente de laisser une trace sensible des événements passés dans ce camp souvent oublié de l'histoire. FLORE utilise ici l'art comme instrument de mémoire, ce qui est sa manière de se positionner face au «faisceau de ténèbres qui provient de son temps», comme dit Giorgio Agamben. Elle a écrit à propos de ce travail : «J'ai embrassé toutes les peines, toutes les souffrances vécues dans ce camp et dans ces autres camps dont il ne reste presque pas de traces, sinon celles laissées dans les mémoires, et je les ai réunies dans mon c½ur. Ce livre est né de la nécessité de cet accordage, d'un glissement de l'émotion violente, quasiment physique, vers la maturité d'une peine pleinement assumée et exprimée grâce à l'art, si j'ose dire"". FLORE "
67. Les Poupées de Rivesaltes
Serge Pey
4.75★ (9)

Ce recueil s?ancre dans l?histoire tragique de l?emprisonnement au début de la seconde guerre mondiale de près d?un demi-millions de réfugiés espagnols dans des camps de concentration français. Ces camps sont au centre de la correspondance solaire entre Serge Pey et Joan Jordà qui conjugue les raisons d?un engagement avec la joie grave du désespoir, la poésie et l?art avec l?insurrection. Les Poupées de Rivesaltes égraine sur 65 « lames » le traitement que les soldats français ont fait subir aux réfugiés espagnols qui fuyaient la dictature. C?est aussi l?affirmation d?un art poétique qui prône la libération de la liberté.
68. Mes jeunes années
Maria Bell Lloch
4.50★ (3)

Dans l'enthousiasme de l'arrivée de la République espagnole, le père de Maria est élu maire du village dans une liste de la gauche catalaniste. A partir de ce moment, la vie de la famille sera étroitement liée aux événements qui vont se succéder : la guerre civile, l'exode et les camps de concentration en France. Arrive le mois d'octobre 1934 avec la montée du fascisme. Son père est emprisonné. Puis les choses vont se précipiter. La victoire de Front Populaire, en février 1936, ne sera pas accepté par la droite. La guerre pointe à l'horizon et, tel un violent orage d'été, éclate en juillet 1936. L'avance des troupes franquistes oblige Maria et sa famille à entamer une longue marche vers la frontière française durant laquelle, ils vont subir les mitraillages des avions franquistes et les bombardements. Dès l'arrivée en France, le désespoir prend la place de toutes les espérances accumulées. Tout d'abord la séparation des familles : les hommes d'un côté, les femmes et les enfants de l'autre. Ensuite une longue errance dans les camps pendant trente-deux mois jusqu'à la réunion de toute la famille à Mollans, dans la Drôme provençale
70. Femmes en exil, mères des camps : Elisabeth Eidenbenz et la Maternité Suisse d'Elne (1939-1944)
Tristan Castanier i Palau
4.17★ (11)

L'histoire de la Maternité Suisse d'Elne de 1939 à 1944 est une histoire de femmes et d'enfants. Celle du millier de pensionnaires accueillis à Elne dans les Pyrénées-Orientales, majoritairement espagnols, défenseurs de la République, apatrides, Juifs, communistes, victimes de guerre plongés dans le même contexte dramatique mais portant chacun la singularité de leur origine et de leur parcours. Celle aussi d'Elisabeth Eidenbenz, à travers son cheminement personnel, ses responsabilités de directrice, sa façon de gérer le château et le personnel qu'elle emploie. Comprendre leur vécu c'est saisir de l'intérieur la réalité de la guerre. Ils sont aux premières lignes des grands mouvements d'exode, entre La Retirada et les vagues de réfugiés du Nord de l'Europe. La Maternité Suisse d'Elne se situe au carrefour de la rencontre entre des femmes réfugiées et des femmes engagées dans le conflit mondial sous la bannière de l'aide humanitaire. Figures de femmes actrices de l'histoire qui se retrouvent en un lieu singulier : un établissement spécialisé réservé aux mères en couches, enclave de paix aux portes des camps du Sud de la France : Argelès, Rivesaltes, Ours... Figures de femmes qui surgissent du passé pour s'inscrire aujourd'hui dans la mémoire collective, point focal de tous les tourments et du principal espoir, transmettre malgré tout la vie.
73. Couiza-Montazels 1939. Le camp oublié des Espagnoles
Georges Chaluleau
Couiza, un camp de concentration discret, qui n’a pas fait et ne fait pas parler de lui. Ou presque. À la différence des autres camps de réfugiés espagnols, celui de Couiza-Montazels qui ouvre début février 1939 dans le département de l'Aude, voisin des Pyrénées-Orientales, est composé exclusivement de femmes et d'enfants de moins de 15 ans. C'est le plus misérable de tous les camps installés dans ce département. Le fait que des femmes l'occupent n'est pas étranger aux dures conditions de vie transformant un lieu d'accueil en forteresse ; une ancienne usine à chapeaux désaffectée constituée d'immenses salles, dépourvues du confort minimum : litières en paille les premières semaines, 6 robinets d'eau en plein air pour la toilette, 6 trous en guise de WC pour une population de plusieurs centaines de personnes. Un détachement de gendarmes en armes assure nuit et jour la garde de l'usine transformée en prison, ce qui fera dire à l’historien Bernard Salques, lors d’un colloque tenu à Carcassonne : « Couiza est un lieu fermé dans les deux sens, de l'intérieur vers l'extérieur, et de l'extérieur vers l'intérieur ». L'objectif de ce récit est de fixer la mémoire d'une époque au plus près de la vérité des faits et des témoignages sur le fonctionnement d'un lieu de vie censé abriter des personnes fragilisées par leurs conditions d'exilés. Des femmes et des enfants emportés dans les remous de l'histoire, fuyant leur pays en guerre, menacées de mort pour certaines d'entre-elles, à l'avenir incertain pour toutes. La complicité des pouvoirs publics qui ont inspiré et souvent couvert les dysfonctionnements, inhérents pour une part à l'imprévisibilité des événements sans précédent entraînant des exactions identifiées pour certaines, ne fait aucun doute.
75. Justine, une oubliée de Rieucros
Françoise Seuzaret-Barry
3.00★ (2)

1938, la guerre menace... Justine, tout juste 20 ans, ouvrière à la mine d'asphalte, a sa vie toute tracée dans son village situé au pied des Cévennes. Mais cette existence toute simple, dans cet environnement familier et rassurant, sera bouleversée. Un monde inconnu, désespérément clos s'ouvrira devant elle, univers de femmes et d'enfants oubliés de tous ou le plus souvent méprisés par ceux qui en sont proches. Cependant, au milieu de ce «village» cosmopolite, Justine nouera des amitiés solides avec des femmes remarquables qui lutteront sans cesse pour le respect de leur liberté de penser. Elle en sortira grandie mais aussi meurtrie, révoltée, avec des marques profondes qu'elle tentera d'estomper pour ne conserver en mémoire que les quelques moments de pur bonheur qui devraient l'aider à survivre. Un roman fort empreint d'histoire... C'est à la suite des décrets-lois promulgués en 1938 par Daladier que le premier centre de rassemblement pour «les étrangers indésirables» est créé sur un terrain du Grand Séminaire de Mende. Et ce n'est qu'en février 1942 qu'il sera définitivement vidé des femmes et des enfants qui y étaient alors internés... «Le camp de Rieucros restera un exemple de honte pour son mépris des droits de l'homme.» Guy Saleil (Président du comité local du Souvenir Français de Mende).
77. L'agonie de la France
Manuel Chaves Nogales
4.00★ (12)

Je rajoute cette référence que j'ai bon espoir de lire un jour.
78. Journal de guerre (suivi de) Journal du métèque 1939-1942
Jean Malaquais
3.94★ (23)

Merci Steka pour la citation. Les écrivains français qui ont traversé la guerre (la dernière, s'entend) sont restés dans l'ensemble remarquablement silencieux sur tout ce qui touchait d'un peu près aux déplaisantes réalités de l'époque. Il n'est que de lire la plupart des journaux intimes signés par les grands noms de la littérature d'alors pour le constater, non sans effarement. Rien de tel avec Jean Malaquais (prix Th. Renaudot 1939 pour les Javanais, qui le firent comparer à Céline : un Céline de gauche, et même d'extrême gauche). Juif venu de Varsovie par les mauvais chemins, apatride jusqu'à ce que la République s'avise, à l'été 39, qu'il pourrait faire aussi bien qu'un autre son poids de chair à canon, il n'a jamais pris de gants pour manipuler la matière, souvent peu ragoûtante, dont se bâtit l'Histoire. Son Journal de guerre (août 39- juillet 40), publié en français à New York en 1943, sera vite mis sous le boisseau. Quant au Journal du métèque qui lui fait suite, et qui évoque la survie d'un coupe traqué dans la France du Maréchal, il trouvera le moyen de rester indédit jusqu'à ce jour. Douce France ... Tout citoyen de ladite se devrait pourtant de lire ces pages, où l'on tire sans tricher un portrait d'époque de son cher et vieux pays. Et dans quel style ! On n'oubliera pas de sitôt cette " traversée de la France " que s'offrent en juin 40, en pleine débâcle, le prisonnier Malaquais et son copain Kaldor, qui ont réussi à filer à la barbe de leurs gardes vert-de-gris. Une radiographie sans bavures du corps national. Pas joli-joli, mais instructif. Et annonçant de tristes suites - dont nous n'avons peut-être pas vu le bout.
79. Le triangle bleu
Manuel Razola
4.00★ (5)

Un tiers de siècle après sa publication par Pierre Nora chez Gallimard, Triangle bleu - le triangle des républicains espagnols et des anciens des Brigades internationales à Mauthausen - apporte, sur leur survie et leurs combats pour rester des hommes, des informations qu'on ne trouve nulle part ailleurs et auxquelles il n'y a rien à changer. L'édition de 1969 s'est heurtée à une conspiration du silence voulue par les institutions communistes, mais qui se trouva relayée par les médias ... Sans doute dérangeait-elle les idées admises : à la fois une hagiographie du martyre de la déportation qui tendait à s'établir en réponse aux offensives des négationnistes, mais aussi les prudences dues au sentiment de l'incommunicabilité de ce qui nous avait permis de survivre, sentiment qui allait plutôt s'aggravant. A force qu'on nous demande, avec sous-entendus : comment avez-vous donc fait pour en revenir ? bien des nôtres en avaient conclu que tout n'était pas bon à dire. Les témoins de Triangle bleu ne s'embarrassaient pas de précautions. Leur survie était une infraction à toutes les règles. Ils avaient payé cher le droit de dire ce qu'ils étaient. Triangle bleu met en lumière que, si le nazisme est le seul régime à porter l'opprobre de l'Holocauste, si la généralisation de sa sauvagerie contre les déportés a sans doute été peu égalée, les atteintes à la dignité de l'homme dans le système de ses camps ne lui ont pas été, hélas, particulières. En 1969, la France ne voulait pas regarder ce passé. Aujourd'hui, du procès Papon à la torture en Algérie, les nouvelles générations entendent en revanche faire la lumière. Triangle bleu leur apporte certaines pistes de réflexion.
80. Lettres des camps de concentration
Vives I Clave
Jeune intellectuel républicain, Pere Vives i Clavé (Barcelone, 1910-Mauthausen, 1941), rejoint la France en 1939, après la chute de Barcelone aux mains des franquistes. Pris dans le flot de l'exode (la retirada), il connaît les camps d'internement sur les plages françaises : Argelès-sur-Mer, Agde, Saint-Cyprien. Intégré à la 109e Compagnie de travailleurs étrangers qui le conduit en Lorraine il est fait prisonnier lors de l'invasion allemande. Après une tentative d'évasion vers la Suisse, son périple se termine à Mauthausen où, épuisé, il est achevé d'une injection d'essence au coeur. Il disparaît donc en pleine jeunesse, sans pouvoir réaliser l'oeuvre littéraire pour laquelle il montrait d'évidentes aptitudes. Il laisse deux séries de lettres écrites en captivité : celles qu'il adressa, à Roissy-en-Brie, au grand écrivain et poète catalan Agusti Bartra (Barcelone, 1908-Tarrasa, 1982) et celles qu'il envoya à sa famille restée à Barcelone. Les premières sont un hymne à l'amitié et à la littérature. Les autres témoignent de son amour filial et fraternel. L'ensemble, pièce éminente de l'important corpus espagnol de la littérature des camps, constitue un document de tout premier plan sur l'internement français. Les dernières correspondances, écrites sur des Postkarten de l'administration allemande, n'ont que quelques lignes : après le 22 juin 1941, sa voix s'éteint soudainement.
82. Le Roman des Glières : La résistance des républicains espagnols au plateau des Glières - Les maquis espagnols en Haute-Savoie, 1941-1944
Michel Reynaud (II)
3.50★ (5)

Dans ce livre, les auteurs se sont efforcés de traiter la place importante prise par les républicains espagnols dans le maquis du plateau des Glières, en Haute-Savoie. Jamais un ouvrage particulier n'a été consacré à leur action, toujours évoquée, jamais expliquée. Après avoir livré une guerre fratricide de trois longues années sur leur sol natal, les républicains espagnols arrivent en Haute-Savoie. Deux compagnies de travailleurs espagnols, affectés aux travaux des routes et à l'assèchement des terrains, vont petit à petit s'égailler dans la nature. Ils vont aller clandestinement s'installer, avec des conditions de vie très rudes, dans les chalets de montagne pour échapper à la déportation en Allemagne. Ils vont y rencontrer les maquisards français de la première heure, et une grande solidarité va se forger pour continuer à combattre le fascisme. Ces hommes aguerris vont mettre leurs connaissances au service de la Résistance. Ils vont conquérir les c?urs et l'amitié de leurs compagnons, jusqu'aux chefs du 27e BCA, qui leur accorderont une entière confiance. Ces "rouges espagnols" vont prendre une place incontournable et participeront aux combats les plus rudes. Leur aura est grande, puisque Tom Morel, le chef du maquis du plateau, décidera, le 30 janvier 1944, de monter avec cent vingt hommes sur le plateau pour y réceptionner les parachutages d'armes de Londres ; parmi eux, cinquante-six maquisards républicains espagnols. C'est l'histoire de ces hommes exilés et amoureux de liberté que les auteurs vous livrent ici. En complément de tous les ouvrages qui ont pu s'écrire sur le maquis des Glières, il manquait cet hommage aux républicains espagnols, c'est chose faite. Ainsi la Haute-Savoie rend hommage à ses fils qui l'ont délivrée et qu'elle a adoptés.
83. La Nueve - Les Républicains espagnols qui ont libéré Paris
Paco Roca
4.20★ (147)

A travers les souvenirs d'un espagnol exilé républicain en France, Paco Roca reconstitue l'histoire de la Nueve ou Neuvième compagnie. Un remarquable album sur ces héros oubliés qui ont pourtant libéré Paris en 1944. La majorité des hommes qui composaient la Nueve avaient moins de vingt ans lorsqu'ils prirent les armes, en 1936, pour défendre la République espagnole: les survivants ne les déposeraient que huit ans plus tard après s'être illustrés sur le sol africain et avoir libéré Paris dans la nuit du 24 août 1944. Ils étaient convaincus de reprendre la lutte contre le franquisme. Avec de l'aide qui ne viendra jamais.
84. La Nueve
Evelyn Mesquida
4.30★ (22)

Voici les héros magnifiques d'une page d'histoire occultée : les soldats de la Nueve. Selon les manuels d'histoire, la libération de Paris a commencé le 25 août 1944, quand la fameuse 2e DB du général Leclerc a pénétré dans la capitale par la porte d'Orléans. En réalité, Leclerc a lancé l'offensive dès le 24 août en donnant l'ordre au capitaine Dronne, chef de la 9e compagnie, d'entrer sans délai dans Paris. L'officier, passant par la porte d'Italie, a foncé sur le centre de la ville à la tête de deux sections de cette 9e compagnie appelée la Nueve. Le premier véhicule de la Nueve est arrivé place de l'Hôtelde-Ville le 24 août 1944 peu après 20 heures, "heure allemande". Le soldat Amado Granell - le premier libérateur de Paris ! - en est descendu pour être aussitôt reçu, à l'intérieur de la mairie, par Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance, successeur de Jean Moulin. Comme 146 des 160 hommes de la Nueve, Granell était... un républicain espagnol ! Le 26 août, de Gaulle descendra les Champs-Élysées escorté et protégé par quatre véhicules de la Nueve. Amado Granell et sa voiture blindée ouvriront le défilé. Rescapés de la guerre civile contre Franco, engagés dans l'armée de la France libre, les républicains espagnols de la Nueve libéreront ensuite l'Alsace et la Lorraine, se battront en Allemagne. Sur les 146 qui avaient débarqué en Normandie, seuls 16 d'entre eux seront encore là pour pénétrer - les premiers ! - dans le nid d'aigle d'Hitler, à Berchtesgaden. Evelyn Mesquida rend justice à ces héros oubliés de la liberté. Elle donne la parole à ceux qui ont survécu.
86. Passeurs d'espoir
Guillaume Goutte
HISTORIQUEMODIFIERLIRE Si la victoire des troupes de Franco en 1939 pousse des centaines de milliers d'antifascistes espagnols à l'exil, elle ne sonne pas pour autant la fin de la guerre. Dans les rangs anti-franquistes, nombreux sont ceux qui entendent poursuivre ce conflit qui ne pourra trouver une fin qu'après l'anéantissement du régime. Pendant près de quatre décennies, les anarchistes espagnols seront le fer de lance de cette lutte antifasciste. Qu'il s'agisse de saboter les intérêts franquistes, d'appeler le peuple espagnol à la résistance ou de venir en aide aux victimes de l'implacable répression du régime, ils traverseront la frontière pyrénéenne, avec l'espoir de mettre un terme à la dictature. Acteurs parmi d'autres de cette page de l'histoire, les passeurs, bien que souvent oubliés, joueront un rôle clé. À travers les témoignages et les archives, ce livre entend restituer l'organisation des réseaux de passage clandestins mis en place par le Mouvement libertaire espagnol (MLE) entre 1939 et 1975.
87. L'Espagne passion française
Geneviève Dreyfus-Armand
4.50★ (11)

Au début des années 1930, tandis que l'Espagne proclame la République, tous les regards français se tournent au-delà des Pyrénées. Et, en 1936, lorsque le pays sombre dans la guerre civile, c'est la France entière qui retient son souffle. Intellectuels, artistes, partis politiques, opinion publique, se divisent et s'enflamment. En 1939, l'arrivée de plus de 450 000 hommes, femmes et enfants qui fuient la dictature fasciste, bouscule un pays qui ne sait pas comment les accueillir. Malgré, les camps et l'exil, les Républicains espagnols s'engagent aux côtés des Français dans la Résistance. Dans les années 1950, les Espagnols deviennent une composante importante de la société française. Tandis que les Français découvrent les plages espagnoles et le tourisme de masse, la mobilisation contre le franquisme ne faiblit pas.
90. La Retirada : Exode et exil des républicains d'Espagne
Josep Bartolí
4.31★ (67)

La Retirada de 1939, l'Exode des républicains espagnols vaincus, parqués dans des camps (Argelès, Prats...) à leur arrivée en France racontée par des dessins, d'une force incroyable, de Josep Bartoli, témoin et acteur de ce drame, grand artiste et ami de Frida Kahlo. En contrepoint le photographe Georges Bartoli, son neveu, interrogé par Laurence Garcia nous livre, pour les 70 ans de la Retirada, son témoignage sur la dure condition des exilés espagnols jusqu'à la fin du franquisme.
91. Le labyrinthe magique, tome 4 : Campo francés
Max Aub
3.83★ (6)

Ce quatrième volet du Labyrinthe magique est une parenthèse au sein du cycle puisqu’il relate l’exode puis l’internement en France, en 1939 et 1940, des populations civiles et militaires restées fidèles à la République. « En vingt-trois jours de traversée, de Casablanca à Veracruz, en septembre 1942, j’ai écrit Campo francés. {…} Les événements et les scènes sont authentiques et ce sont, je crois, les premiers mémoires écrits selon cette technique », relève Max Aub dans l’introduction à la première édition de Campo francés en 1965. Technique qui mobilise toutes les ressources des médias (cinéma, journaux, radio) et son art des dialogues pour témoigner à chaud de la catastrophe vécue par le camp des vaincus à l’issue de la guerre civile espagnole.
92. Le labyrinthe magique, tome 6 : Campo de los almendros
Max Aub
5.00★ (8)

Ce sixième et dernier volet du cycle romanesque « Le Labyrinthe magique » est le récit des derniers jours de la guerre civile espagnole. Dans Campo de los almendros, nous assistons à la défaite de l’armée républicaine, à la déroute de milliers de personnes, plus ou moins compromises, qui craignent pour leur vie. Cette épopée est relatée en deux grands moments : entre le 12 et le 31 mars 1939 où, cherchant à fuir l’avancée des troupes franquistes, des familles entières se replient sur le port d’Alicante ; ils attendent des bateaux anglais et français qui n’arriveront pas. Le port d’Alicante est un piège qui se referme sur cette population en fuite et la mer se transforme en muraille.
93. L'ange de la Retirada
Serguei Dounovetz
3.14★ (31)

Victoria est une adolescente de 17 ans d?origine Espagnole qui vit à Béziers. Très proche de ses racines, elle passe le plus clair de son temps de loisirs à la Colonie Espagnole, une très ancienne association installée dans un immeuble de la vieille ville. Elle y pratique la peinture, la danse flamenco et toutes sortes d?activités avec des jeunes gens de son âge. Parmi ses amis, il y a Adrian, qui n?est pas indifférent à sa beauté un peu sauvage. Victoria est une rêveuse et souvent son esprit par ailleurs. Elle songe à toutes ces générations d?Espagnols qui sont passées à la Colonie depuis sa création en 1889, les premiers ouvriers agricoles à l?époque de l?épidémie de phylloxéra et des guerres Carlistes, les nombreux réfugiés de la guerre civile, issus de la retirada, jusqu?aux dernières générations qui ont fui le franquisme et la famine. Elle imagine les soldats Allemands, pendant l?occupation, qui jettent les livres de la petite bibliothèque par la fenêtre pour les brûler ensuite dans la cour. Elle voit le drapeau nazi à croix gammée flotter sur la façade de l?immeuble de la Colonie Espagnole
94. Winnipeg. El barco de Neruda.
Laura Martel
4.00★ (3)

La retirada à travers les yeux d'une petite fille.
95. Un figuier venu d'ailleurs : La Retirada
Michèle Bayar
3.70★ (18)

Jordi ne veut plus entendre sa vieille tante Azucena radoter sur l'exode espagnol de 1939. " La Retirada " ne le concerne pas. La seule guerre qu'il tolère, c'est celle qu'il mène contre Mortyfer sur sa console vidéo. Jusqu'au moment où, malgré lui, il se trouve plongé dans le passé des siens. Pour sortir de ce cauchemar, il devra admettre qu'il est l'héritier d'un exil, d'un enracinement et du rêve d'une société plus juste.
96. Au-delà des barbelés
Bruno Nunez
3.00★ (4)

Benjamin est en vacances chez ses grands-parents lorsqu'il tombe par hasard dans le grenier de son grand-père sur un vieux livre vert. En le feuilletant, les pages s'illuminent et l'ouvrage plonge le garçon dans un passé lointain, en 1942. Benjamin revêt ainsi l'apparence de Fédérico, un garçon espagnol qui vit avec sa mère et des compatriotes dans le camp d'internement français de Gurs. A la recherche de compréhension et d'un moyen de retourner parmi les siens, Benjamin va faire la connaissance de Blanche, une jeune républicaine espagnole ayant fui la dictature du général Franco. Il rencontrera également Mathias, un camarade de Fédérico qui sera son guide dans le camp et Sarah une enfant juive fraichement débarquée dans le camp. Pris de compassion pour Sarah et son histoire, Benjamin va tout mettre en ?uvre, avec la complicité de Blanche et d'un gardien au grand c?ur, pour sauver la jeune petite juive et ses parents du sort qui les attend : la déportation. Des aventures qui seront aussi pour le garçon un moyen d'en apprendre davantage dur ses propres origines. Le texte est suivi d'une courte partie documentaire reprenant des photographies du camp, des personnages et d'un court dossier pédagogique. Ce roman s'adresse prioritairement au public 9-12 ans
98. Les enfants d'Elisabeth
Hélène Legrais
4.12★ (114)

De 1939 à 1944, à la maternité d'Elne, dans les Pyrénées-Orientales, le combat exceptionnel d'une jeune bénévole suisse pour sauver des enfants d'une mort certaine... A partir de 1939, des réfugiées espagnoles, juives et tziganes sont parquées dans des camps d'internement où les conditions de vie sont effroyables. Pour celles qui sont enceintes, l'angoisse de perdre leur enfant est un pas de plus vers l'horreur. Volontaire du Secours suisse aux enfants, Elisabeth Eidenbenz arpente inlassablement ces " prisons à ciel ouvert " pour accueillir les femmes épuisées à Elne, dans une maternité de fortune qu'elle a créée. Là, loin du chaos ambiant, ses protégées peuvent accoucher décemment. Arrive Teresa, rebelle espagnole meurtrie par l'exode. Entre la future mère et la jeune Suissesse se noue une amitié profonde. Comment quelques femmes, toutes dévouées à l'action d'Elisabeth, vont-elles cinq années durant faire de cet endroit un havre de paix et de résistance malgré la menace nazie ? Un roman poignant et généreux, fondé sur une histoire vraie, qui éveille les consciences quand solidarité et engagement sont plus que jamais des mots d'actualité.
100. Les cahiers de Justo Garcia
Andrés Trapiello
4.03★ (58)

Pour ceux qui perdent une guerre, la fin des combats n'est que le début de nouvelles épreuves, peut-être plus terribles encore. Lorsque Justo Garcia commence son journal, l'issue de la guerre civile ne fait aucun doute et son détachement, comme le reste de l'armée républicaine, est en déroute. Pour lui et des milliers d'Espagnols, le seul espoir de survie est désormais de fuir, vers la France d'abord, puis le Mexique. La faim, la saleté, la peur, le mépris, l'exil, Justo Garcia raconte jour après jour la débâcle, où seuls l'amitié et l'amour rencontrés en chemin lui permettent de conserver foi en l'humanité.
102. Dernière frontière
Bruno Arpaia
3.56★ (22)

Très beau roman!
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