Dalaï-Lama

Chacun de nous est le centre de son propre univers. Nous déterminons l'est, l'ouest, le nord, le sud, tout comme ce qui est le haut et le bas, autant de données établies en fonction du lieu où nous nous trouvons. Nous concevons le moi comme étant la structure fondamentale grâce à laquelle nous comprenons l'intégralité de l'existence à laquelle nous nous relions.

Or il semble que nous ne prêtions pas suffisamment attention au développement et à l'entretien d'un esprit humain compatissant.

l'affection et la compassion quant à elles sont essentielles à notre survie.

Le jour suivant, à propos du préliminaire de la bodhichitta, le dalaï-lama donna un enseignement sur la compassion et sur la bodhichitta qui devint particulièrement émouvant lorsqu’il parla de manière très personnelle de la valeur et des bienfaits de la bodhichitta et pleura quelques instants.

Le succès ou l'échec de l'humanité future dépend avant tout de la volonté et de la détermination de la génération actuelle.

Fréquemment, au lieu de prendre l’initiative, les gens attendent de l’autre qu’il fasse le premier pas. J’estime qu’ils ont tort . (p. 75)

tous les êtres sensibles ont le droit de mener une existence paisible. En fait, tous les êtres vivants éprouvent les mêmes douleurs et de satisfaction, aussi ont-ils tous le même droit d’exister.

Quand seul l’argent compte, on se fiche de la planète et des conséquences de nos actes. Certains utilisent même leur pouvoir politique et économique pour freiner les progrès des sciences environnementales, qui constituent un obstacle à leur profits.

Vous devez maîtriser le mental, le soustraire aux interférences pour arriver à prendre une décision. Savoir analyser et savoir se concentrer sont deux méthodes indispensables pour découvrir sa vraie nature. L'analyse et la méditation sont nécessaires pour tout développement spirituel, quelle que soit votre situation de départ. Ils permettent d'atteindre les niveaux de conscience souhaités qui vont de la volonté d'avoir un meilleur futur à la conviction que la loi de causalité des actes (karma) existe, pour trouver ainsi la volonté de s'affranchir du cercle de la souffrance appelé cycle d'existence, afin de pratiquer l'amour et la compassion, jusqu'à la prise de conscience de la vrai nature des êtres et des choses.
(8- Fixer son esprit)

En fait, nous sommes surtout des animaux sociaux. Sans amitié entre les hommes, sans le sourire humain, la vie devient déplorable ; la solitude, insupportable. Cette interdépendance des êtres humains est une loi naturelle – au sens où, pour vivre, nous dépendons naturellement les uns des autres.

Si nos habitudes et notre vie entière dépendent uniquement d'objets matériels, nous resterons toujours frustrés, c'est là une conséquence inévitable. Et si nous continuons ainsi aveuglément, sans jamais prendre conscience de ce que nous faisons, peu importe le nombre de biens que nous pourrons accumuler, notre esprit ne sera jamais satisfait.

La conséquence de ce manque de contentement, au niveau de la société entière, ce sont les dégâts considérables que nous avons infligés à notre environnement naturel.

Ironiquement, c'est justement notre grande faculté d'intelligence qui explique pour beaucoup notre souffrance. Les animaux vivent dans l'instant et n'éprouvent principalement que le plaisir et la souffrance émanant des conditions sensorielles.

Par contre, nous autres êtres humains pensons toujours à mille concepts, nous avons la mémoire pleine de souvenirs susceptibles de nous perturber, et les peurs et les attentes liées à l'avenir nous hantent et nous angoissent à l'infini. Il suffit d'y réfléchir un instant pour voir à quel point c'est vrai.

Ceci explique pourquoi des gens qui ont « tout ce qu'il faut pour être heureux » et une situation parfaite sont néanmoins dans la confusion, déprimés, voire dépressifs. […]

Il est toutefois possible de renverser la situation. Si l'on parvient à découvrir au sein même de notre esprit un sentiment de bien-être, de contentement et de satisfaction, notre esprit sera en paix même si les conditions extérieures ne sont pas idéales et nous causent un désagrément physique.

Une étude qu'Elke (Weber) connait sans doute montre que les gens les plus sensible au changement climatique sont celles qui ont un jardin. Les mutations se produisent sous leurs yeux. Peut être que si tout le monde cultivait son jardin, il prendrait conscience du bouleversement en cours. (p40)

Il est très important que lorsque nous éduquons les cerveaux des enfants, nous ne négligeons pas l'éducation de leurs coeurs.

La variété des individus appelle une variété de religions. Le but de la religion, c'est le bienfait des gens, et je pense que, si nous n'avions qu'une seule religion, passé un certain temps elle cesserait d'être bénéfique. Supposez un restaurant où l'on ne serve qu'un plat unique - tous les jours, à tous les repas -, au bout d'un moment, ce restaurant ne recevrait plus beaucoup de clients. Les gens ayant tous des goûts différents, ils ont besoin de nourritures variées. De la même manière, les religions visent à nourrir l'esprit humain. Et je pense que nous pouvons apprendre à célébrer cette diversité des religions et à en apprécier profondément la variété. A partir de là, certains jugeront le judaïsme, le christianisme ou l'islam les plus efficaces à leurs yeux. C'est pourquoi nous devons apprécier à leur juste valeur toutes les grandes traditions religieuses de la planète.

Nous avons la responsabilité morale de faire naître cette conscience chez les gens, et en ce sens, j’apprécie les efforts de tous les intervenants ici présents, en particulier les scientifiques.

Les traditions contemplatives, dans toutes les religions, accordent une grande importance à l’exploration du monde intérieur tant au niveau de l’expérience que de la conscience ; l’un de mes buts dans ces discussions a ainsi été de sonder l’interprétation scientifique de domaines tels que la pensée, l’émotion et l’expérience subjective.

Les causes et les effets, les agents et les actions, le bien et le mal existent d’une manière conventionnelle : en réalité, ils sont les productions conditionnées.

D’une manière générale, être exposé à la peur, la colère, l’anxiété, de manière prolongée, va altérer notre esprit et notre capacité à l’amour altruiste.

Notre nature humaine est d’avantage prédisposée à l’altruisme.

Transformer son comportement vis-à-vis du monde extérieur grâce à un effort soutenu n'aide pas seulement à effacer les mauvaises habitudes: cela permet aussi de modifier les attitudes et les sentiments sous-jacents. La science a démontré que non seulement les attitudes et les traits de caractère déterminent le comportement (une idée communément admise), mais aussi qu'à l'inverse notre comportement peut influencer nos attitudes. Les chercheurs ont découvert que, même artificiellement provoqués, un sourire ou un froncement de sourcils induisent les émotions correspondantes, colère ou bonheur. Cela laisse entendre que le simple fait d'exécuter les choses machinalement, de répéter un comportement positif, induira un changement intérieur.