Citations de Dalaï-Lama (553)
J'ignore la haine. j'y suis parvenu grâce à une pratique progressive, ce n'est pas arrivé du jour au lendemain.
Ce processus de transformation est très pénible. Comment change t'on ? Nous savons que nous devons vivre différemment. Nous sommes très bien informés de la crise actuelle, pourtant nous ne faisons rien. Alors comment procéder ?
Aujourd’hui, alors que science et technologie ont atteint un développement extrêmement avancé, nous sommes sans cesse agités par des préoccupations mondaines. Dans une telle période, il est essentiel que nous, qui suivons le Bouddha, développions foi en ses enseignements sur la base d’une compréhension authentique.
Après avoir considéré l’importance de l’entraînement de l’esprit, nous pourrions nous soucier de ce qu’est l’esprit. Si vous le leur demandez, la plupart des gens se grattent la tête puis désignent leur cerveau. C’est en partie vrai, parce que nous parlons plus précisément de l’esprit humain. L’esprit humain n’existe pas indépendamment du corps humain.
On peut se passer de religion, mais personne ne peut se dispenser de compassion et d’amour.
Le désarmement extérieur passe par le désarmement intérieur. Si l’individu ne devient pas pacifique, une société qui est la somme de ces individus ne le deviendra jamais.
Il faut apprendre
à distinguer, l'important
du superflu, et au bout de
la voie, trouver le bonheur
et la sérénité.
Notre discours n'est pas un profession de foi. Nous partageons simplement ce que deux amis, venus de deux mondes très différents, ont appris et observé au cours de leur longue existence.
Dans la vie matérielle, nous prenons la peine de repérer les substances ou les produits utiles, et nous nous débarrassons de ce qui est nocif. De même, l'esprit renferme des milliers de pensées ou d' "états d'esprit" différents. Il en est de très utiles : il faut s'en servir et les entretenir. D'autres sont négatifs : il faut essayer de les résorber.
Oui, on peut changer le monde. Si chaque individu s’efforce de faire le bien autour de lui, si les dirigeants œuvrent pour la paix et la sauvegarde de l’environnement, alors le monde aura un autre visage. La clé de tout changement figure en nous-mêmes : nous détenons le potentiel d’amour susceptible d’embellir notre jardin, notre pays et même notre planète.
Apprendre à donner commence par renoncer à meurtrir les autres. Ce faisant vous renoncez aussi à vous nuire, car faire du mal aux autres, c’est se blesser d’abord soi-même.
On m'a parfois demandé si nous suivions avec passion les tentatives britanniques d'ascension de l'Everest. Que répondre à cela ? Les Tibétains ont trop de grands cols à franchir pour souhaiter grimper plus haut qu'il ne faut. (p.74)
Laissez-moi conclure par un appel. À tous ceux qui, comme moi, croient en quelque chose, ont embrassé une religion, je demande cela. Obéissez aux injonctions de votre propre foi. Voyagez jusqu'à l'essence de l'enseignement religieux qui est le vôtre : la bonté fondamentale du cœur humain.
Nous avons tous une responsabilité spéciale et des efforts à produire pour créer un monde meilleur car le progrès matériel seul est, à l'évidence, incapable de donner naissance à une société humaine plus épanouie. Partager universellement le sens de notre responsabilité envers cette planète et tout ce qui y vit est une démarche gagnante, personne ne peut y perdre. (p.22)
[…] si l'on voulait résumer l'enseignement du Bouddha en un seul mot, on dirait que c'est l'interdépendance universelle, dont la non-violence n'est qu'une conséquence naturelle : puisque nous sommes tous dépendants les uns des autres et que tous les êtres désirent comme nous-même être heureux et ne pas souffrir, mes bonheurs et mes malheurs personnels sont indissociablement liés à ceux des autres. Cette non-violence n'est pas assimilable à une faiblesse ou une passivité. C'est le choix délibéré de l'altruisme dans toutes nos pensées et tous nos actes, de sorte qu'il devient inconcevable de nuire sciemment à autrui.
J'ai l'impression que les médias prêtent beaucoup trop attention à l'aspect négatif des activités humaines, ce qui donne au public l'impression que la nature humaine tout entière est négative.
Mon impression est qu'historiquement les intellectuels français ont toujours fait preuve d'un raisonnement global, d'une vision universelle et ouverte sur le monde. Les plus brillants sont de grands esprits rebelles, au sens critique aiguisé, tels que nous en avons besoin au XXI° siècle, parce qu'il faut aujourd'hui tordre le cou aux idéologies du vieux monde qui nous ont fait beaucoup de mal.
Vous aurez parfois du mal à choisir entre violence et non-violence. N'oubliez pas que d'une motivation négative résulte toujours une action blessante ou destructrice, même si les formes et l'apparence en sont aimables. Inversement, si votre motivation est sincère et altruiste, elle produira une action non-violente et bénéfique. Seule une compassion éclairée peut justifier que vous utilisiez la force en dernier recours.
"Quand vous aidez quelqu'un, ne vous contentez pas de résoudre ses problèmes immédiats en lui donnant de l'argent, par exemple. Donnez-lui aussi les moyens de résoudre ses problèmes lui-même."
Le Bouddha lui-même donna les mêmes droits aux femmes et aux hommes, et prodigua exactement les mêmes enseignements aux bhikshus et aux bhikshunis [moines et nonnes]. C'estpourquoi j'ai toujours insisté pour que les moines et les nonnes aient la même éducation religieuse et jai même récemment nommé une nonne à la tête de l'un des plus importants de nos monastères bouddhistes...
Entretien pour Le Monde des Religions n°84 (07-08/2017)
La compassion et la générosité doivent s'accompagner de détachement. Attendre de ces deux attitudes quelque chose en retour s'apparente à du commerce. Si le propriétaire d'un restaurant est tout sourire avec ses clients, ce n'est pas parce qu'il les aime véritablement mais parce qu'il veut augmenter son chiffre d'affaires. On ne doit pas non plus aimer les êtres et les aider parce que l'on trouve tel ou tel d'entre eux sympathique, mais parce qu'on voit que tous les êtres, peu importe que nous les considérions comme amis ou ennemis, désirent le bonheur et ont le droit de le trouver.
Enseignements oraux donnés à Schvenedingen en Allemagne, 1998