Citations de Gabriel C. (39)
Elle se prépara psychologiquement à trouver du crachat ou de la morve dans sa nourriture mais ce fut tout autre chose.
Le voyage parut une éternité pour tout le monde.
Tina est grande. Elle, elle est d’une taille qui passe inaperçue. Son amie est blonde (une couleur de blé, comme elle aime à le répéter), Mia, c’est plutôt un blond sale (comme les autres aiment à le préciser).
- Tu comprends pourquoi je ne voulais plus la voir ?
- Oui, je comprends mon amour. Je comprends tout à présent, répondit-elle.
Elle serra plus fort l’homme de sa vie et se dit qu’elle attendrait les prochaines vagues plus sereinement.
À cette pensée, elle sourit.
[…] l’aile D. «D» comme Dangereux, précisa le Docteur Diane.
Elles en vinrent à parler du professeur Durand.
« La peur gagne Mia. Elle voudrait pouvoir partir mais sincèrement elle est fascinée par le récit de son amie. C’est de la folie mais ça ressemble à une folie hypnotique »
Ses iris n’étaient plus de cette couleur qui l’avait envoûtée auparavant mais d’un brun-rouge profond, un ocre sombre.
Elle avait été anéantie. Plus de famille, plus personne sur qui compter. Lorsqu’elle était entrée dans la police, personne pour la féliciter ou la prendre dans ses bras. Orpheline, c’était le mot qui la définissait. Ce qu’elle pouvait haïr ce terme.
La jeune femme sentit une pointe au cœur. Elle était déçue que l’homme qu’elle venait de rencontrer puisse être marié. Il y avait donc une femme dans sa vie. Pourtant, la petite cabane n’avait aucune touche féminine. Peut-être s’agissait-il simplement d’un endroit où il allait se ressourcer ? Elle se reprit. Elle n’était pas là pour faire dans le sentimentalisme et les coups de foudre, très peu pour elle.
C’était impressionnant. Une telle similitude était impossible surtout que Marcus n’avait pas lu la lettre que le capitaine lui avait tendue puisqu’ils avaient assisté au petit manège dans le chalet.
Il avait des yeux incroyables. Elle n’aurait su dire s’ils étaient bleus ou gris, un mélange des deux peut-être. Mais elle ne pouvait détacher son regard du sien. Des frissons la parcoururent et elle sentit son estomac se nouer. Il lui sembla que le monde autour d’elle s’était paralysé. Il n’y avait plus rien sauf cet homme avec ce regard qui la transperçait tout entière.
Nous ne sommes plus au XIXe siècle et nous n’habitons pas les quartiers de Londres. Notre bonhomme s’est simplement adapté à son environnement. Mais si tu veux que je sois vraiment honnête avec toi, un nouveau meurtre va avoir lieu dans très peu de temps et la victime ou plutôt les victimes auront des prénoms se rapprochant d’Élisabeth et de Catherine.
L’écriture est pareille. Pour nous, néophytes, nous dirions qu’il s’agit de la même personne qui a écrit les deux lettres. Je te rassure, elle ne l’est certainement pas. Mais le tueur a dû travailler des heures et des heures pour arriver à un tel résultat. Je reste persuadé qu’il se sent investi d’une mission. Il s’imagine être peut-être la réincarnation du fameux tueur.
Jeune fille, cette appellation la fit sourire. Pouvait-on encore l’appeler « jeune fille » ? Elle avait dépassé la trentaine et largement mais ce terme la mettait tout en émoi. Elle reprit ses esprits et attendit la suite, comme une gamine s’impatientant de connaître la suite de l’histoire que son père lui lit le soir avant de s’endormir.
De curieux, il passa d’intéressé pour finir par être excité comme un gamin de quinze ans devant une jolie fille aux formes généreuses.
Elle n’était pas spécialement attrayante mais elle avait l’avantage d’être plus au calme. On y trouvait une grande baie vitrée donnant une vue assez large sur la ville. Un énorme bureau submergé de paperasse dont des documents importants masquaient une partie des photos de famille que le capitaine avait pris soin de placer en face de lui lorsqu’il était assis. Un semblant de vie familiale, se dit la jeune femme.
Il avait un visage anguleux, des yeux très noirs aussi sombres que sa peau et une coupe très courte. La cicatrice qui barrait sa joue du côté droit lui donnait un air encore plus menaçant.
Il était réputé violent, agressif avec les filles qu’ils géraient. Il n’avait aucune pitié et n’hésitait pas à coller une bonne raclée à quiconque se dressait devant lui. La jeune inspectrice connaissait ce genre d’hommes. Il était de ceux qui ne supportaient pas être rabaissés par une femme. Elle se dit qu’il y avait peut-être une carte à jouer.
Le problème était qu’il s’agissait d’une soirée très privée. Les vieux porcs qui étaient présents nous ont fait boire et nous ont droguées à notre insu. Ils ont abusé de ma sœur et de moi toute la nuit. Ils nous ont violées chacun leur tour. Parfois ils étaient plusieurs sur l’une de nous deux, nous faisant subir les pires sévices. L’autre devait regarder sachant ce qui l’attendait. Le supplice dura des heures sans interruption. Quand le cauchemar fut terminé, nous n’arrivions plus à marcher pour regagner notre taudis. La douleur et la honte nous avaient brisées.
Quelque chose ne tournait pas rond dans le comportement de cette fille, quelque chose n’allait pas. Elle semblait détachée, sans vraiment se rendre compte de la gravité des faits. Oui, elle était à côté de ses pompes, pensa Kim.