Citations de JackZak (43)
Je balayais de ma vue cette atrocité qui sonnait comme une normalité. Lille Sud n’est plus ce qu’il était…
Un constat ; l’espèce humaine peut accomplir des choses merveilleuses, comme elle peut se comporter comme la pire des vermines.
Est-ce que tout ceci est notre châtiment divin ? Parfois, j’ai envie de croire à nouveau en Dieu. Juste pour lui demander pardon.
Pardon…
Un constat ; l’espèce humaine peut accomplir des choses merveilleuses, comme elle peut se comporter comme la pire des vermines.
Le crâne de cette pauvre femme qui gisait une heure plus tôt avait volé en éclat. La projection des fragments osseux, de sang, de cervelle et de touffes de cheveux m’indiquait que le tireur était posté à l’est. Fusil de précision, un tir parfait. Ce n’était pas un amateur. Ainsi-il avait mis fin aux souffrances de cette pauvre âme. À moins qu’il ne s’agisse pour lui que d’un jeu… J’ai vu tellement d’horreur, en si peu de temps…
Mes yeux parcoururent sa jupe qui laissait deviner de belles hanches, avant de se perdre sur sa taille, fine et droite et ils finirent leur course sur son décolleté. Le bord de son chemisier blanc laissait apparaître la dentelle de son soutien-gorge. À quelques centimètres de moi, cette vision me rendait extatique ; toute mon attention semblait aspirée par le « V » que ses deux seins dessinaient.
Nathan : Tête à tête (Extrait de "Les morsures du passé")
Nathan traversa le hall de l’hôtel, cigarette à la bouche, suivi de près par Eulalie, visiblement contrariée.
Le barman, deux Steri-Strip barrant la naissance de son nez, baissa les yeux à leur approche.
Nathan esquissa un rictus malfaisant en le voyant fuir du regard. Il faut dire qu’il y était allé un peu fort hier en l’empoignant par-dessus le bar pour lui coller un coup de tête dont il ne s’était pas relevé tout de suite.
Certes, il avait bu plus que de raison, mais ce foutu barman aurait dû rester à sa place et garder ses airs hautains pour sa femme et sa putain, s’il en avait.
D'un tempérament impulsif, Nathan faisait souvent pleuvoir les gnons avant d’entamer la conversation. Ni un médiateur, ni négociateur, c’était un homme d’action dopé à l’adrénaline lorsque l’occasion s'en présentait.
C’est ce qui lui avait valu la place qu’il occupait aujourd’hui, même s’il commençait à se faire royalement chier dans cette région qu’il qualifiait de repère à ploucs.
Tu peux crever la gueule ouverte, tant que tu ne te vides pas sur mon tapis.
-Nathan-
J'ai cru bon de t'appeler. Ce cadavre ne rentre décidément pas dans mon coffre, même en kit Ikéa.
-Moka-
En se reconstruisant, elle avait appris à être une personne forte et autonome. Elle s’était ouverte au monde comme une belle fleur immergeant d’un champ de ronces. Et même si elle était devenue un peu excentrique, je préférais de loin la Christiane épanouie qui se tenait face à moi.
Le contact avec sa peau était agréable et me réchauffait l’âme. Elle brisa ce lien pour se saisir de sa mallette, et m’invita à sortir de la chambre pour gagner le rez-de-chaussée. Tobby se précipita dans le couloir et dévala les escaliers quatre à quatre.
Dans cette posture, ses fesses étaient comprimées contre le tissu de son pantalon, ce qui me laissait rêveur. Je l’imaginai un bref instant dans son plus simple appareil, à quatre pattes devant moi, ses hanches bien dessinées terminant leur courbe sur son postérieur généreusement arrondi. Je secouai la tête pour chasser ces idées et détournai le regard de ce corps.
Mon corps avait besoin de son remontant, et ce n’était pas le moment d’avoir une faiblesse devant les forces de l’ordre. J’eus juste le temps de me servir un whisky avec un fond de café, de prendre mes petites pilules du bonheur dans ma pochette et de me frotter énergiquement les dents avec une quantité déraisonnable de dentifrice, avant que le carillon de la maison et les aboiements de Tobby se fassent entendre. Ils étaient déjà sur les lieux.
Je progressais à l’aveugle sur le fil tranchant du rasoir. Je ne pouvais en parler à personne pour le momen t ; ça provoquerait une crise cardiaque à ma mère, et donnerait des balles au fusil de Sophie qui n’hésiterait pas un instant à me tirer entre les omoplates. Je posai mon regard sur Tobby. J’avais besoin de me changer les idées. — Tu as fai m ? Ou i ? Allez, vien s ! Je me levai, m’étirai à en faire craquer mes vertèbres et me traînai en direction de la cuisine après m’être couvert le bassin d’un plaid négligemment abandonné sur le canapé. J’avais cette impression de revivre des séquences similaires, jour après jour. J’allais finir par user le sol et les semelles de mes chaussures à effectuer ces allers-retours incessants entre les différentes pièces, tel un chien traçant un sillon dans l’herbe en empruntant instinctivement un chemin identique.
La sensation de plénitude s’était diffusée dans tout mon corps et ne semblait plus vouloir en partir. J’étais un homme nouveau, j’étais un papa.
Choisir un métier pour vivre, et non un métier dont on aimerait vivre. La réalité semblait me rattraper soudainement. J’avais peur de me tromper. J’avais peur de l’avenir. Je me sentais au pied du mur. Était-ce ça mûrir ? Savoir agir pour le bien du plus grand nombre ? Ne pas être égoïste, au risque de réprimer ses désirs. Tout se bousculait encore une fois dans ma pauvre tête.
Après avoir retourné le problème dans tous les sens des heures durant, en évitant soigneusement de croiser mon patron dans les couloirs de l’agence, je dus prendre une décision.
Bon… J’accepte, j’assume. Je vais le signer son putain de CDI.
Les enfants se mirent tous à pleurer à chaudes larmes. Les lions, pourtant si féroces, en laissèrent s’échapper quelques grosses lorsqu’ils se détournèrent de moi.
Quel homme peut se moquer de faire perdre de l’argent à quelques-uns pour en enrichir d’autres ? Comment peut-on trouver facilement le sommeil quand on s’est planté sur un investissement qui a provoqué la fonte du capital de nos clients ? Quelle indélicatesse de leur annoncer que la bourse a été capricieuse et qu’il ne reste de leurs économies que le néant.
J'étais déraisonnablement doué pour vendre absolument n’importe quoi à n’importe qui et pour en dégager des profits colossaux. Mais une fois dans l’intimité, lorsque l’alcool que j’ingurgitais avec mes compères ne suffisait plus à me détendre, je devenais parfois imbuvable avec ma famille…
Les gémissements de Sophie se firent de plus en plus rapprochés, son corps tout entier se contractait. Elle était sur le point de craquer sous le plaisir qui atteignait son paroxysme. Je sentis la jouissance monter le long de ma verge, excité comme un jeune puceau. D’un geste rapide, j’emprisonnai sa gorge. J’y exerçais une légère pression pour lui procurer encore plus de sensations et la dominer complètement. Elle voulait jouir comme jamais, j’allais lui donner ce qu’elle désirait : une baise sauvage !
J’étais envahi de sensations indescriptibles qui me transportèrent immédiatement dans le monde des plaisirs. La chaleur de sa muqueuse humide comprimée contre ma verge provoquait en moi une déferlante de bonheur, au point de me raidir la nuque et de crisper mes mâchoires. Un torrent de puissance coulait en moi, et ce corps nu, déposé devant moi, s’offrait comme autant de mets exquis à consommer sans retenue. Je pris d’abord le temps de m’imprégner de chacune de ces délicieuses sensations, exécutant mon va-et-vient avec lenteur. Nos regards ne se quittaient plus, mon visage à peine à quelques centimètres du sien, nos âmes résonnaient de concert.
J’avais eu beaucoup de chance que ma femme me voue un amour incommensurable. Sans celui-ci, elle n’aurait jamais réussi à oublier mes faux pas. Néanmoins, malgré toutes ces bonnes intentions, la blessure que je lui avais infligée était si profonde que nous avions perdu notre belle complicité.