J’aurais aimé une vie plus calme, avec beaucoup moins de contraintes, et ne surtout pas finir enfermé ici à endosser un rôle que je détestais. Le costume bien serré au corps, la cravate parfaitement ajustée, j’étais une vraie vitrine de mode. Être chaque jour obligé de revêtir la panoplie du parfait employé, tiré à quatre épingles, le sourire bien dessiné et les ongles manucurés me révulsait. Alors qu’une bonne paire de baskets et un jean large, ça, c’était le confort, ça, c’était mo i !
Le temps était en adéquation avec mon humeur : gris et déprimant. Une longue semaine de labeur m’attendait.
Je me dégoûtais toujours les lendemains, mais ça ne durait jamais longtemps ; une fois remis sur pied s’envolait la culpabilité, c’était comme ça que je trompais la vie maintenant.