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Biographie :

Madame Nielsen est une auteure et dramaturge danoise née homme en 1963. Jusqu’en 2001 il était Claus Beck-Nielsen, puis est mort sous cette identité pour renaître sous les traits de Madame Nielsen en 2011. Nommée deux fois au Prix de littérature du Conseil nordique, en 2006 et 2014, elle fait régulièrement des performances à travers l’Europe et a créé un groupe de musique.

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Madame Nielsen présente son roman L'été infini - Rentrée littéraire 2017


Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
...chez l'occulte "artiste capillaire", un nabot barbu et enrobé..... Le jour ne perce pas ces lieux, l'obscurité règne pièce après pièce après pièce, toutes croulantes sous le poids des livres et de la poussièreet des objets occultes, tandis qu'à l'autre bout se trouve une cuisine ... qui rappelle le laboratoire alchimique du maniaque Strinberg à Paris avec ses cornues frémissantes et bouillonnantes et fumantes, ......
Et, très tard dans la nuit, lorsque les vins capiteux ont fait leur effet, il les convainc de couper une mèche la plus large et la plus longue possible de leurs cheveux pour ensuite les nouer ensemble, celle du jeune garçon gracile avec celle de la fille, plus tard celle de la mère avec celle de l'artiste portugais, et les transformer en des colliers et bracelets et boucles d'oreille aussi magiques que magnifiques, qu'ils porteront chacun comme des talismans dans une promesse d'amour qui est également une malédiction (semblable à la guerre qui donne vie à l'Histoire mais n'est que mortelle pour l'humanité). p 74
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Et, pendant ce temps, au cimetière, le garçon jadis si bien bâti gît sous trois cuillerées de terre dans son cercueil au fond de la fosse. Ici, la voix peut se poser et trouver le repos, dans la mort, qui est le centre de gravité vers lequel elle n'a cessé d'être attirée et autour duquel elle a enlacé ses lignes: Tu es né de la terre, tu retourneras à la terre, tu te relèveras en mots de la terre.
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... elle ne pardonnait rien à personne, la douleur et le chagrin étaient dissimulés au creux d'un ici et maintenant. qui chez elle durait bien plus qu'un instant et se déversait dans un monde illimité par lequel elle se laissait engloutir, avec lequel elle fusionnait, qu'elle habitait entièrement, qu'elle était pleinement de la même manière qu'elle était sa chambre capharnaüm et son existence individuelle au cours de "l'été infini" à la ferme blanche, comme s'il n'y avait que ça et rien d'autre, comme s'il ne fallait plus compter sur l'arrivée de l'avenir, ce que la plupart des gens qui faisaient sa connaissance trouvaient charmant et enviable... p 56-57
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« … le riz et le curry, cette collision entre d’une part les grains de riz blancs et presque crayeux, non, blancs comme la chair de la morue sur le blanc de l’assiette, oui, la mer du Nord, l’océan, les abysses glacés et inconnus, la dernière tache blanche du globe à onze kilomètres sous la surface des mers, et d’autre part le jaune intense du curry, sa flamboyante flavescence, semblable à la poussière brûlante du désert, pareille au noyau incandescent d’une planète » p 90
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Lorsqu'il pénètre dans la chambre d'hôpital, ils sont déjà là pour la plupart, pas tous, pas "l'été infini" dans sa totalité qui serait réuni une dernière fois, pas encore, pour cela nous attendons le bouquet final...
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Vient le printemps puis l'été, "l'été infini" comme ils disent, ils l'évoquent ainsi à croire qu'ils l'invoquent, "l'été infini" à croire que le langage et non les hommes crée le monde, ces hommes qui ne peuvent exister sans langage.
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Ses mouvements sont fluides et assurés, et non des tentatives pour être quelqu'un; il est, tout simplement, et il est une incarnation lucide de la fierté que, sans l'avoir jusque -là rencontrée, on reconnaît comme étant celle qu'un pays ou sans doute plutôt une culture peut avoir.
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En réalité tout est mouvement, transformation, rien n’est immobile, dans la vie que nous vivons quelque chose d’extrêmement lent, de quasi imperceptible, commence peu à peu à avoir lieu et ne cesse d’avoir lieu, bien longtemps avant que l’on ne se rencontre, et même après, dans le coup de foudre, même là, au-delà du temps, dans un autre monde, et plus tard, lorsque le coup de foudre n’est plus, et que l’amour attend, attend, attend, même là-bas, dans la nuit … ça a commencé à se produire, et ça s’est produit, et ça a continué à se produire, et ça continue toujours à se produire.
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Ils demeurèrent le reste de la soirée et toute la nuit dans le grand salon, devant l'âtre vide, froid, sombre. Il ne fallu guère de temps au cadet puis à l'aîné des deux petits frères pour s'endormir et poser leur tête sur chacune des cuisses de la mère. Lorsque la fille demanda à une unique occasion la permission d'aller aux toilettes, le beau-père introduisit la clé dans la serrure et déverrouilla la porte, non sans indiquer à la mère que si elle aussi voulait y aller c'était maintenant, mais celle-ci secouant la tête pour seule réponse, il reverrouilla la porte et suivit sa belle-fille jusqu'à la plus proche des seize salles de bains munies de toilettes où il fit le planton devant la porte, d'ailleurs davantage avec l'allure d'un factionnaire armé ou du portier d'une discothèque post-soviétique, et, lorsqu'elle en ressortit il la laissa le précéder jusqu'au grand salon dont à nouveau il déverrouilla et reverrouilla la porte pour ensuite glisser la clé dans sa poche.
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« […] comme une épiphanie, un faisceau de lumière éblouissante, la mère, sa silhouette aristocratique, ses longs membres gracieux, ses os puissants, ses cheveux qu’elle teint couleur ivoire, une toison lisse qui lui tombe au bas des reins, l’étalon qu’elle monte l’été dans ces vapeurs de l’aube flottant sur les champs […] »
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