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Critiques de Madame Nielsen (26)
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L'été infini

Un petit livre , léger, au graphisme dépouillé qui se démarque par une présentation raffinée avec sa page de garde cramoisie qui s'ouvre sur des feuillets vanille , une belle invitation à la lecture , une note de délicatesse.



Puis, dès les premières lignes, on est surpris par le style atypique : le texte apparaît en longues phrases amples tantôt coulantes tantôt bouillonnantes ,un flux sans chapitres . Ondoyant .

C'est parfois une sorte de parenthèse onirique, suspendue dans le temps, parfois une narration douce-amère parfois encore l'expression du désarroi .

La trame du récit se construit sur le thème du destin, celui d'adolescents réunis un été dans la campagne danoise .

La période estivale et le lieu engendrent une atmosphère romantique mais bien vite les côtés sombres du tableau apparaissent en toile de fond n'épargnant pas la complexité des relations : un récit qui fait figure de psychothérapie semble-t-il .



J'avoue avoir été gênée par la neutralité voulue par l'auteur quand il parle de "la fille" "le jeune garçon " "la mère"" le beau-père" etc...un détachement, une distance qui place l'autre en observateur, l'autre, le narrateur bien sûr mais aussi le lecteur .

Curieux ce récit : riche et tout empreint d'ambiguïté. Beauté et noirceur mêlées, espoirs et désarroi.



La quatrième de couverture compare ce roman à ceux de Karen Blixen ? Pour ma part, j'ai plutôt pensé à Proust ou parfois à Hervé Bazin.

Je dirais que c'est un roman dense, touffu, court mais d'une lecture parfois complexe. A mon humble avis, il devrait intéresser les lecteurs férus de psychologie :les personnages semblent tous choisis pour servir de belles études de cas.



Un livre qui provoque aussi chez moi un sentiment d'ambivalence : disons que je l'ai apprécié pour l'originalité de sa syntaxe ,pour la poésie et l'hypersensibilité sous-jacente mais moins pour le fond car je n'ai pas vraiment ressenti d'empathie pour les personnages ,un récit qui s'écoute , qui se regarde plus qu'il ne se vit .

Une lecture qui réclame de l'attention , à l'aura certaine. Elle me restera en mémoire. Et, j'ai donc été sensible aux attraits de cette nouveauté .

Je remercie "Masse critique "et les Editions Notab/lia de m'avoir permis cette découverte littéraire.
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L'été infini

« … une fille descend les marches tel un tourbillon, non pas élégante et confiante mais plutôt folâtre et haletante, dans un papillonnement de manteau et foulard et de doigts écartés…… en rougissant non pas de honte mais de vie… »

« folâtre et haletant » , papillonnant, des adjectifs qui me semblent coller à ce texte jalonné de beaux passages, qui par moments séduit et à d'autres peut être agaçant. Séduisant parce que tourbillonnant et plein de vie. Oui, il ressemble à cette fille qui descend les marches subjuguant le jeune garçon gracile qui ne s'est pas encore découvert.



Madame Nielsen ne cherche pas à délimiter, cerner et donc dénaturer en voulant comprendre, elle souhaite que seule irrigue ce texte la vie, sa fluidité, ses ombres et sa lumière, la vie qui va et vient, qui vous subjugue et vous broie…



… il éprouve encore une fois ce soulagement indicible quand quelque chose, ce qu'il y a de plus grand, ce qu'il y a de plus beau, a été possible l'espace d'un instant… p 62



J'ai eu envie parfois d'arrêter cette lecture mais les éclats de beauté fugaces surgissant au détour de ces réminiscences parfois difficiles à suivre l'ont relancée et j'ai poursuivi à la suite du jeune garçon gracile qui, lui-aussi cherche et se perd, tentant de se découvrir, traversé par de soudaines et comme évidentes fulgurances dont il doute l'instant d'après.

Un texte composé, comme l'est la vie, d'éclats de lumière et d'ombre, de violence, où l'on peut croiser le Caravage et Rembrandt aussi bien qu'Egon Schiele ou Strinberg







…. il traverse l'entrée pour pénétrer dans la pièce la plus petite, déjà transformée dans son souvenir en sa chambre à elle, la fille —et « la ferme blanche » de n'être plus un lieu inscrit dans le temps mais une pièce du récit qui succède à une multitude d'autres pièces, où toutes les choses et chaque mouvement peuvent advenir quand bon leur semble ;….. p 64



Madame Nielsen laisse monter à la surface les choses, les souvenirs, elle les laisse aussi s'évanouir sans tenter de les retenir et comme elle le dit si bien :

« le récit n'est pas « larger than life », plus vaste que la vie, il est l'unique sauvetage du temps. » p 147

Ce sauvetage m'a laissée déroutée et perplexe et pourtant j'en ai aimé bien des passages. J'ai aimé aussi le regard acéré que porte l'auteur sur son entourage et sur tout ce qui vient entraver la circulation de la vie, la vie qui se fraye un chemin coûte que coûte, la vie belle et dévastatrice qui veut être.





Merci aux éditions Noir sur Blanc et à Babelio qui m'ont offert cette lecture déconcertante.

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L'été infini

Le livre traite de la quête d'identité sexuelle à partir d'un groupe d'adolescents dans les années 1980 au Danemark.

Tous ces jeunes gens désirent devenir artistes et l'été qu'ils passent ensemble a des airs d'éternité.

Les barrières entre les personnages n'existent pas.

La personnalité de l'auteure habite le livre.

Avant de devenir Madame Nielsen, celle ci s'appelait Claus Beck-Nielsen.

Il lui aura fallu 48 ans avant de prendre sa propre identité sexuelle. Cela a dû constituer un grand tourment!

Le style d'écriture est tout à fait particulier. La troisième personne employée pour la narration donne une grande distance au récit et le place comme sur un nuage.

Les répétitions de paragraphes et de phrases ajoutent comme un refrain insistant au texte.

Je pense que ce travail peut plaire aux personnes qui arrivent à rentrer dans un style d'expression moins conventionnel que le style narratif habituel.



Merci à Babelio et aux éditions NOTAB/LIA pour m'avoir permis d'approcher une auteure que je ne connaissais pas.

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L'été infini



Tout d'abord, une impression d'asphyxie: des phrases très longues dans un déroulement continu, et très peu de paragraphes. C'est déconcertant, de même que les répétitions d'expressions, mais on s'habitue finalement assez vite.



Ensuite, autre aspect curieux, la neutralité voulue, les personnages n'ayant pas de noms, ou très peu, c'est "La fille" ou " Le jeune homme dégingandé " par exemple.Mais le narrateur extérieur intervient dans son récit, nous annonce que " l'été infini" va commencer ou se terminer, un peu à la manière d'un choeur antique.



Cet été infini, on l'attend longtemps, car les acteurs de cette histoire se mettent en place doucement, on évoque leur passé , et ils sont même projetés dans leur avenir . L'été infini au coeur du Danemark des années 80 sera celui de la passion amoureuse, artistique, des adolescents en quête d'identité. Celle notamment du jeune homme sensible pour lequel on utilise " il" ou "elle", ce qui laisse entrevoir dans ce roman au lecteur une part autobiographique . En effet, l'auteure a été en premier lieu un homme ...



J'ai été intéressée par le style atypique, les différents récits de vie si particuliers de chacun des protagonistes, cependant, je n'ai pas adhéré complètement à cette histoire, confuse et trop décousue, ni aux personnages peu attachants, peut-être justement parce qu'ils restent assez indéfinis.



En tout cas, merci à Babelio et aux éditions Noir sur Blanc, pour l'envoi de ce livre , c'est toujours enrichissant de découvrir de nouveaux horizons littėraires!
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L'été infini

Merci aux éditions NOTA/LIA et à l'opération Masse critique pour l'envoi de ce livre.



169 pages seulement mais ma première lecture fut déroutante et ardue...



Des phrases interminables, s'étalant sur plusieurs pages parfois, de nombreuses digressions, une mise en page peu aérée et très peu de signes de ponctuation, des protagonistes que l'auteure désigné rarement par leur prénom ("le jeune garçon, qui est peut-être une fille mais ne le sait pas encore", "la fille", "la mère", "les deux petits frères", "l'artiste portugais", "le garçon bien bâti", etc), ajoutez-y la quasi absence de trame, tout cela m'a demandé de la persévérance pour finir ce livre...



Mais m'étant engagé à rédiger une critique, je me suis forcé à le relire, parfois à voix haute, pour éviter de me perdre dans ces longues phrases. Cette nouvelle lecture m'a mieux armé pour ce compte-rendu, et m'a permis d'atténuer ma première impression négative sans toutefois la transformer en une appréciation élogieuse.

Dans le sous-sol d'une ferme blanche dans la campagne danoise dans les années 1960, vit une famille : la fille, sa mère, son beau-père, ses deux petits frères ainsi que son petit ami, le jeune garçon cité plus haut.

Ce dernier, des années plus tard, devenu une vieille dame, est le narrateur.

Le beau-père quitte le domicile, et son absence permet l'installation de nouveaux personnages dont un jeune artiste portugais qui deviendra l'amant de la mère.

Dans cette ambiance bohème, tous ces jeunes artistes ont des rêves, des attentes, aiment, croient en une destinée fulgurante. C'est le début de l'été infini où tout est possible.

Ce sera hélas aussi la saison des espoirs perdus, la saison où rien ne se passe.

C'est l'apparition de la maladie et de la mort.

Roman de la passion, du destin, de la mort, de la mémoire, la mélancolie est toujours perceptible.

Il y règne dans ce roman une indéniable atmosphère, je reconnais au style une musicalité certaine, mais hélas je n'y ai pas adhéré.

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L'été infini

Si vous voulez apprécier un livre, suivez ces règles :

1 - Ne pas (toujours) suivre les conseils de son entourage en matière de lecture

1bis - Ne pas accepter sans vraiment réfléchir une invitation dans le cadre d'une opération Masse critique spéciale

1ter - (corollaire de l'ignorance de la règle précédente) Devoir rédiger une critique sur le livre

2 - Ne pas présumer de la qualité du contenu à partir de la couverture et/ou du résumé éditeur

3 - Ne pas (toujours) se fier à ce que dit l'auteur dans une émission littéraire et/ou un journal et/ou un salon

3bis - Ne pas regarder la vidéo de présentation par l'auteur avant d'ouvrir le livre

4 - Ne pas lire des critiques de babéliotes avant de lire le livre



Après avoir allègrement ignoré les règles 1bis, 2, 3bis et 4 je dois me plier à la règle 1ter



J'ai lu quelque part une chronique qui parlait de prose digressive, tout en méandres. Eh bien mes clignotants ne marchaient plus et j'ai été incapable de négocier les virages.



Pour résumer, et sans jouer sur les mots/maux, je dirais : ce livre c'est du mot à maux (et je pèse mes mots/maux)…



PS - Nonobstant ce qui précède, merci à Babélio et aux éditions Noir sur Blanc : la présentation de ce livre est magnifique.

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L'été infini

L'été infini est un roman très original sur la destinée d'un groupe d'adolescents dans le Danemark des années 80.

Pour eux le temps va être comme suspendu. Tous sont en recherche de leur identité.

Le thème est intéressant mais la syntaxe très originale et non conventionnelle peut dérouter beaucoup de lecteurs.

La forme très compacte de l'écriture ne rend pas la lecture toujours aisée.

A conseiller pour les lecteurs en recherche de nouvelles formes d'écriture.
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L'été infini

Je remercie Masse Critique de Babelio, ainsi que les éditions Notabilia de m'avoir permis de lire et rédiger l'Eté Infini, de Madame Nielsen.



Découvrir la couverture d'un livre, l'ouvrir, lire ses premières pages, partir à la découverte de mots, de rythmes, d'images… pour moi, c'est le plaisir de lire, une émotion forte. Chaque livre que j'aime me transporte.



Lire l'été infini a été, pour ce qui me concerne, une tout autre expérience ; Je comprends le texte que je lis, mais pour moi, il s'agit d'un texte déroutant. Je ne parviens pas à m'habituer à sa forme, à ses phrases sans fin. Ce rythme est difficile. J'ai trouvé certaines images très belles, mais je n'ai pas pu ou su m'intéresser aux personnages – trop lointains, abstraits. Je n'ai pas compris le titre « un requiem».



Le fait de changer d'identité – de naître homme et de devenir femme (ou l'inverse) est une expérience qui doit être déroutante, très intense, très difficile. Pour autant, l'écrit d'une personne transgenre reflètera-t-il obligatoirement cette difficulté et cette quête d'identité ? Je ne le sais pas.



Je pense que l'Eté infini a eu un grand mérite : il m'a permis de réfléchir à mes choix en matière de livres, à ma façon de lire, à tout ce que j'attendais d'un livre. Par ailleurs, j'ai lu plusieurs critiques de l'Eté infini dans Babelio, et j'ai trouvé que les ressentis, les échanges autour de cet ouvrage avaient été riches et m'avaient permis d'aller plus loin dans la réflexion. Il me semble que cet ouvrage n'a laissé personne indifférent, et c'est pourquoi je donnerai une deuxième chance à l'été infini – mais pas dans l'immédiat.







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Lamento

Impossible d’entrer dans ce roman.

C’est une suite de réflexions sur ce qu’est l’amour dans le couple mais c’est surtout la complainte d’une femme dans l’attente, déçue ne pas recevoir à la hauteur de ce qu’elle donne.

L’histoire semble être une suite d’anecdotes qui diraient : « voyez comme je souffre, comme j’aime et comme je ne suis pas aimée ».

Le livre porte bien son titre : lamentations, on aurait pu ajouter « agaçantes ».

À moins que ce soit une forme de poésie à laquelle je suis restée hermétique.

J’ai trouvé cela d’un ennui terrible.

Je me suis accrochée les 65 premières pages puis j’ai terminé en diagonale.

Très, trop loin de mes centres d’intérêt.

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L'été infini

Merci à babelio pour de m'avoir adressé ce livre dont je découvre l'auteur.

L'été infini n'est pas une simple histoire, c'est aussi une musique, avec des refrains, des reprises, des nuances et des points d'orgue.

L'été infini retrace une histoire d'amour et de destin, pendant un été, le temps sera suspendu entre les protagonistes, comme cela peut arriver parfois dans la vie. Un été qui n'en finit pas.

La forme du récit ne manque pas d'originalité mais la musique ne m'a cependant pas transportée.















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L'été infini

Au tout début de L'été infini, ce qui frappe en premier lieu, c'est la langue. Elle éclate au visage du lecteur, lumineuse, sensuelle, poétique évidemment. C'est cette belle accroche qui sera nécessaire pour poursuivre la lecture de ce court objet livresque non identifié, et ses phrases de plusieurs pages.

Certains lecteurs seront peut-être décontenancés, perdus. Le secret c'est de de se laisser porter, comme dans un tourbillon. Il faut accepter de traverser plusieurs époques, plusieurs lieux, du Danemark au Portugal en passant par les États-Unis. Alors, sous nos yeux se déroulent, dans un désordre réfléchi, les destinées de plusieurs personnages, liés par le sang ou par l'amour. Puis, le narrateur rembobine, ou accélère pour revenir à ce point central qu'est ce moment de "l'été infini" où le temps n'existe plus, où les malheurs et les désillusions sont encore bien loin.

Madame Nielsel nous offre une constellation de destins où l'on découvre un quotidien magnifié et des personnages jeunes et vieux qui vivent, intensément, avant que la mort, la fatalité, ne les rattrape.

Merci aux éditions Noir sur Blanc et à Babelio pour cette belle découverte!
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L'été infini

Il y a des rencontres par le biais des livres qui se font et d'autres qui ne se font pas.



Ce livre est très bien écrit, l'écriture est belle, travaillée, ciselée, polie. Comme les pierres peuvent l'être par la mer quand elles deviennent galets ou joyaux.



Mais, et il y a un mais à la hauteur de cette envolée lyrique, il m'a manqué de la consistance, des personnages incarnés, un fil conducteur , une histoire, un brin d'aventure ou d'action.



Certes l'été est infini, mais un livre ne l'est pas ( et j'ose dire "ouf " ).

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L'été infini

Merci à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions Notabilia qui m'ont permis de découvrir ce livre !

Le titre double, "L'été infini, Un Requiem", marque déjà les deux pôles entre lesquels se situe le roman. L'été infini, c'est celui des jeunes années au moment où l'avenir s'ouvre sur tous les horizons du possible. Un été qui commence au début des années 1980 au Danemark dans la ferme blanche où vit un groupe d'adolescents avec la mère de l'un d'eux. Tous ont l'âme artiste et sont convaincus d'avoir à vivre des existences d'exception. Mais ils ont beau prolonger, étirer cet été de tous les infinis, le temps et la réalité se chargent d'en prononcer le requiem. Requiem de la jeunesse inexorablement passée, des espérances mortes, des amours avortées et des amis disparus. La trame du roman de Madame Nielsen, probablement nourrie d'autobiographie, est superbe et certaines fulgurances m'ont bouleversée.

Je n'ai cependant pas adhéré aux choix narratifs de l'auteur. Le mélange des temporalités, le refus d'identifier les personnages autrement que par leurs caractéristiques physiques, l'imbrication des histoires de chaque membre du groupe, la discordance entre l'enchaînement des évènements et l'ordre dans lequel ils sont racontés, m'ont souvent conduite à l'incompréhension. Si j'aime les structures narratives complexes et originales, j'apprécie aussi qu'elles n'oublient pas le lecteur en cours de route ! Ma lecture de ce roman s'est apparentée à la remontée d'un fleuve aux courants indomptables. Certes, l'aventure pourrait être belle... à condition de ne pas faire naufrage ! C'est un peu ce qui s'est passé pour moi : j'ai été engloutie par une forme de narration qui m'a empêchée d'en apprécier les qualités. Je le regrette d'autant plus que les très belles dernières pages, comme apaisées, comme libérées d'une sorte d'impétuosité, témoignent de la puissance qu'aurait pu avoir ce roman avec un tout petit peu plus de simplicité et avec une véritable prise en compte du lecteur.

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L'été infini

Tout d'abord, un grand merci "quand même" à Babelio pour cette découverte Masse Critique.

Je ne suis malheureusement pas du tout bonne cliente pour ce genre de livre. Je me demande d'ailleurs comment ils sélectionnent les gens pour les Masses Critiques spéciales ? Ça me paraît très aléatoire...



Pourtant, le packaging de base donnait réellement envie : un roman sur la quête d'identité sexuelle, écrit par une auteure transgenre, nordique de surcroît (j'adore la littérature nordique)... Moi, ça me bottait, comme on dit !



Bah non... Je me suis retrouvée à galérer pour essayer de m'accrocher à un roman qui réunit absolument tout ce que je déteste dans la littérature contemporaine : l'envie d'innover stylistiquement parlant parce qu'on est certainement incapable d'écrire un chef d'oeuvre d'une manière accessible à tous, et qu'il est plus facile d'essayer d'être destiné aux lecteurs "à la mode" plutôt qu'au lecteur lambda, celui qui pourtant fait vivre l'industrie littéraire !

Waouh, ma phrase fait 6 lignes... Et dire que je la trouve déjà très longue... Mais que dire de phrases faisant parfois une page entière (avec parenthèses incluses quand même) ?? Indigeste ! Même pour faire une pause pipi, on est obligé de le prendre avec soi ! Impossible de s'arrêter à un "paragraphe", ils sont quasi inexistants... (j'exagère à peine...)

De plus, le fait de ne pas nommer les personnages par des prénoms et de choisir un style extrêmement détaché du récit n'aide absolument pas à s'attacher justement à cette histoire, qui du coup n'en est pas vraiment une.



Bref, mauvaise pioche en ce qui me concerne ! J'ai détesté ce livre et j'envie ceux qui ont réussi à se mettre dedans ! Au moins, ils n'ont pas perdu leur temps.
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Lamento

Lors de la dernière masse critique, j'ai reçu ce roman danois écrit par une artiste assez impressionnante je dois l'avouer.

Et ce n'est pas le genre de lecture qu'on oublie.



Lamento se veut le récit d'une histoire d'amour, le récit du coup de foudre entre la narratrice et le père de sa fille, sa fille à qui elle raconte. Pas de faux espoirs, dès le début on sait que leur relation ne s'est pas bien terminée et que le personnage masculin va se révéler cruel et mauvais. La narration mélange les époques et les souvenirs pour tenter de se rapprocher le plus possible de leurs sentiments et de comment les choses se sont dégradées. Ce mélange peut être assez troublant par moments car on a parfois besoin d'un temps avant de comprendre où on en est. Certains souvenirs sont répétés, comme s'ils s'étaient reflétés cent fois dans le miroir brisé de leur relation.



Lamento c'est intense, c'est lyrique, il y a un réel travail sur la langue, le style, le rythme. Pour ma part j'ai eu besoin de fractionner ma lecture car c'était un peu trop intense pour moi, mais il est certain que cela restera une lecture marquante pour moi.

Je pense me renseigner un peu plus sur l'autrice par la suite.
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L'été infini

Personnage aussi troublant que les héroïnes de son roman, Madame Nielsen nous donne à contempler un temps presque arrêté où tout peut basculer. Cet été infini des années 80 est un début et déjà une fin, une lente agonie joyeuse qui mène ce petit groupe de personnages vers un destin qui ne sera pas forcément celui qu’ils attendaient.

Dans cette merveilleuse ferme danoise toute illuminée de soleil, au rythme de la nature et des cavalcades, chacun va être esquissé puis effacé pour réapparaître sous un autre angle dans un kaléidoscope extraordinaire capable de montrer les futurs possibles ou fantasmés, les aveux d’échecs comme les réussites éphémères.

Les plus jeunes sont promis à un brillant avenir dans les carrières artistiques, la mère, cavalière infatigable, règne sans partage sur ce monde étrange et fascinant où le père se rebelle sans succès pour disparaître enfin…

L’ambiguïté du propos qui laisse deviner plus qu’il ne démontre, s’évanouit dans la lumière mordorée du soleil couchant qui joue sur les êtres et la nature comme l’auteur joue avec ses personnages.

Les phrases souvent interminables et les répétitions voulues, l’usage immodéré de la technique de l’estompe, les silences autant que les paroles fortes, font de ce petit roman un ouvrage hors du commun. Entrer dans ce mirage si réel, c’est comme contempler longuement une toile d’impressionniste. On devine les points de couleurs et on saisit, par instant, un ensemble agréablement composé. C’est aussi contempler la beauté fugace d’un arc en ciel après l’orage.

J’ai aimé le livre de Madame Nielsen pour ce qu’il a d’original, fait de poésie pure et de beauté d’écriture, même si j’ai parfois été agacé par les contournements, les longueurs et redites, les paraboles, les allégories et le mysticisme parfois pesants.

Je remercie les éditions Noir sur Blanc et Babelio de m’avoir permis cette belle lecture.



Michelangelo 28/08/2017


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Lamento

Vingt ans après la fin de son histoire d’amour passionnel, la narratrice raconte à la fille issue de ce coup de foudre ce qu’a été cette relation, de la rencontre jusqu’à son terme.



Comment naît un coup de foudre, comment évolue-t-il, comment le transformer pour qu’’il passe du désir à l’amour, comment faire en sorte que cet amour dure et qu’il résiste à la vie au quotidien ? Autant de questions que se pose la narratrice au cours de ce Lamento dans lequel elle dissèque la relation qu’elle a eu avec le père de sa fille.



Ce très court roman de moins de 200 pages ne se laisse pas facilement apprivoiser. Il faut se laisser porter par la plume lyrique de Madame Nielsen, artiste totale, pour en éprouver la poésie. D’autant que l’histoire n’est pas racontée de manière chronologique et qu’il peut être facile de se perdre dans les différentes temporalités.



Mais si on accepte de sortir de sa zone de confort, on ne pourra qu’être gagné par l’émotion d’une histoire qui raconte le désir, la fusion du couple puis l’étiolement au fil du temps alors que la routine s’installe. La narratrice doit alors se rendre à l’évidence : l’amour qu’elle partage avec cet homme ne souffre pas de demi-mesure ou de tiédeur. Il doit être fulgurant ou ne pas être puisqu’il n’arrive pas à muter vers quelque chose de plus doux, de plus quotidien.



Un beau roman à découvrir.
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L'été infini

Merci à Babelio et aux éditions Noir sur Blanc de m’avoir fait parvenir ce titre de leur très belle collection Nota/blia. Je salue d’abord le travail d’édition. Outre la magnifique couverture de ce roman, j’en ai apprécié la mise en page. Ce livre m’a aussi permis de découvrir l’auteure danoise Madame Nielsen, une auteure née homme. Prolifique et reconnue dans son pays, Madame Nielsen écrit des romans, des pièces de théâtre et fait régulièrement des performances. Une auteure à multiple visage donc, tout comme l’est son roman finalement.



L’été infini est un petit livre qui déroute dans un premier temps. En effet, il n’y a pas de chapitres. Tout au plus des sauts de ligne entre les paragraphes. Il y a surtout ces très longues phrases qui courent parfois sur plusieurs pages et qui m’ont évidemment fait penser à Proust ou à Joyce. L’auteur dresse le portrait d’une famille danoise qui vit dans une sorte de manoir assez reculé. Si le beau-père taciturne et inquiétant décampe rapidement, la petite famille se regroupe autour de la figure de la mère, plutôt étrange elle aussi. Cette dernière passe ses journées sur son grand étalon à parcourir la campagne tandis que les enfants vivent leur vie au gré des rencontres.



Il ne se passe donc pas énormément de choses dans ce roman. On suit la vie de cette famille à travers les amours des uns et des autres, à travers ce qu’ils appellent leur « été infini », un temps de tous les possibles: le temps de la jeunesse, de la beauté, de l’insouciance, de l’amour. Si le début du livre m’a déroutée, je me suis fait assez rapidement à cette manière de raconter, de développer une idée en la laissant s’allonger, se tortiller, prendre des détours. Je ne pense pas me rappeler de l’histoire des personnages avec exactitude mais à l’issue de ma lecture, je garde le souvenir d’une écriture lumineuse faite d’images éclatantes et parfois à l’inverse très sombre, presque inquiétante.



L’été infini est un petit ouvrage qui vaut le détour pour sa langue et ses images très belles, une part d’onirisme teintée d’ombres…
Lien : https://carolivre.wordpress...
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L'été infini

"L'été infini" est un roman qui ne se laisse pas facilement apprivoiser. Il y a d'abord la narration éclatée entre différentes époques, différents personnages, et ensuite l'écriture, de longues phrases avec peu de ponctuation et des répétitions fréquentes. Les personnages sont désignés avec une certaine neutralité : la mère, le beau-père, la fille, le jeune garçon qui est peut-être une fille, Lars le bien bâti ..



L'histoire se déroule au Danemark, parmi un groupe d'adolescents, désirant tous devenir artistes, faire quelque chose de grand de leur vie. Mais le personnage central est celui de la mère, lumineuse et si naturelle. Les jeunes sont subjugués par sa liberté, sa beauté et son aisance ; cet été-là, elle va tomber amoureuse d'un des jeunes hommes et le suivre jusqu'à son pays, le Portugal.



Je n'aurai sans doute pas poursuivi ma lecture s'il n'y avait pas un charme mystérieux qui se dégage de l'histoire dès le départ ; une poésie, des éclairs de beauté, des fulgurances et les jeunes gens sont décrits chacun leur tour avec tendresse et compréhension, dans leurs errances et leurs tatonnements sexuels. Le doute qui est entretenu sur la réalité, les changements de lieu et d'époque donnent une impression de rêverie permanente où j'ai dérivé sans résister.



Une lecture atypique, à tenter sans trop chercher à comprendre.






Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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L'été infini

Un avis un peu mitigé sur ce premier roman de Madame Nielsen, que j'ai découvert grâce à une opération de Babelio cet été. Si je suis habituellement très sensible au style littéraire, j'avoue qu'ici c'est justement l'écriture de l'auteur qui m'a à la fois ravie et déconcertée. Le style est très poétique, parfois très beau, toutefois il m'a paru un peu alambiqué et j'avoue que j'ai vite été un peu perdue dans la lecture de ce roman. La façon dont l'auteur se distancie beaucoup avec neutralité (peut-être trop pour moi) des personnages m'a également décontenancée. Toutefois, je pense que je le relirais (ou plutôt j'essaierais de le relire !) car l'auteur propose vraiment une expérience de lecture singulière, qui peut charmer son lecteur, même si elle est un peu trop ardue.
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