Citations de Marc Aurèle (705)
Les hommes étant faits les uns pour les autres, instruis-les ou supporte-les.
VIII, 59
"Le meilleur moyen de te défendre d'eux, c'est de ne pas leur ressembler"
Et souviens-toi encore que chacun ne vit que le présent, cet infiniment petit. Le reste, ou bien est déjà vécu, ou bien est incertain. Minime est donc l'instant que chacun vit, minime le coin où vit, minime aussi la plus longue gloire posthume. Et encore celle-ci n'existe-t-elle que par relais de pygmées, qui mourront à peine nés, qui ne se connaissent pas eux-mêmes, ni encore moins l'homme mort depuis longtemps.
Regardes au-dedans de toi. C'est au-dedans de toi qu'est la source du bien, intarissable pourvu que tu fouilles toujours.
L'âme de l'homme se couvre d'ignominie avant tout lorsqu'elle devient, autant qu'il est possible, un abcès, une tumeur maladive sur l'harmonie du monde.
La perfection morale consiste et ceci: à passer chaque jour comme si c'était le dernier, à éviter l'agitation, la torpeur, la dissimulation.
Quand tu devrais vivre trois fois mille ans, et même autant de fois dix mille ans, souviens-toi pourtant que nul ne perd une vie autre que celle qu'il vit, et qu'il ne vit pas une vie autre que celle qu'il perd. Par là, la vie la plus longue revient à la vie la plus courte...
Voir le présent, c'est vvoir tout, et tout ce qui a toujours été, et tout ce qui sera à l'infini. Car en toutes choses il y a identité d'origine et de forme
À toute douleur, aie cette pensée à ta portée : cela n'est pas honteux, cela ne lèse point l'intelligence qui te gouverne, car celle-ci, ni en tant que raisonnable, ni en tant que sociable, ne saurait être corrompue par la douleur.
[…] chacun ne vit que le moment présent et ne perd que l’instant.
Épictète.
Une excellente manière de te défendre d'eux, c'est d'éviter de leur ressembler.
Il y a comme une grossièreté et quelque dépravation à dire : « J’ai préféré me comporter franchement avec toi. » Homme, que fais-tu ? Il ne faut pas commencer par affirmer cela. La chose d’elle-même le déclarera. Elle doit être écrite sur ton front ; ta voix doit aussitôt l’exprimer ; tes yeux doivent aussitôt la montrer, à l’instar de l’aimé qui tonnait aussitôt, dans le regard de ses amants, tout ce qu’ils éprouvent.
Qu'il s'agisse de la fin ou du commencement de la vie, ou de la manière de la passer, la nature a toujours un but, comme celui qui lance une balle. Pour la balle, en effet, le bien est-il de monter ? Le mal est-il de redescendre et à la fin de retomber ? Pour la bulle d'eau, le bien est-il d'être gonflée ? Le mal, de crever ? Le même raisonnement vaut pour la lampe.
Essaie de les persuader... Si, toutefois, quelqu'un a recours à la force pour te contrecarrer, passe à l'aménité et à la sérénité, sers-toi de cet obstacle pour une autre vertu, et souviens-toi que tu ne te portais pas sans réserve à l'action et que tu ne visais pas des choses impossibles. Que voulais-tu donc ? Faire un effort en ce sens. Cet effort, tu l'as fait, et les choses auxquelles nous nous appliquons finissent par arriver
Tout me convient de ce qui te convient, ô Monde ! Rien pour moi n’est prématuré ni tardif, de ce qui est pour toi de temps opportun. Tout est fruit pour moi de ce que produisent tes saisons, ô nature ! Tout vient de toi, tout réside en toi, tout retourne en toi. - Livre IV, paragraphe XXIII
Combien de temps encore différeras - tu de te juger digne de ce qu'il y a de meilleur, et de respecter tout ce que décide la raison ? Tu as reçu les maximes envers lesquelles il fallait s'engager,et tu t'es engagé.
Quel maître attends - tu encore pour lui confier le soin de ton amendement ? Tu n'es plus un jeune homme, mais un homme fait. Si maintenant tu te négliges et deviens nonchalant,si tu ajoutes toujours les délais aux délais, si tu renvoies d'un jour à l'autre le soin d'être attentif à toi - même, tu oublieras que tu n'avances pas, et tu continueras à vivre et à mourir comme un homme vulgaire.
Souviens-toi d'ailleurs, pour tout motif de chagrin, d'user de ce dogme : ceci n'est pas une malchance, c'est une chance de le supporter avec courage.
Écoulements et transformations renouvellent constamment le monde, de même que le déroulement ininterrompu du temps amène sans cesse à une nouvelle éternité.
Le matin, quand tu as de la peine à te réveiller, dis-toi : je me réveille pour mon travail d'homme.
Chaque homme ne vit que le moment présent, et ne perd que cet unique instant.