Citations de Marc Aurèle (731)
XXXIV. - Quels plaisirs ont goûtés les brigands, les débauchés, les parricides, les tyrans ?
XII. - Si tu avais en même temps une marâtre et une mère, tu aurais des soins pour la première, mais c'est pourtant vers ta mère que tu ferais un retour assidu. Il en est de même en ce moment pour toi, de la cour et de la philosophie. Reviens souvent à celle-ci et repose-toi en elle, car c'est par elle que les tracas de celle-là te semblent supportables, et que tu deviens toi-même parmi eux supportable.
XXXVI. -
- Mais l'homme heureux, c'est celui qui s'est attribué à lui-même un bon lot, et un bon lot, ce sont de bonnes orientations d'âme, de bonnes tendances, de bonnes actions.
XXXIII. - Bientôt, tu ne seras plus que cendre ou squelette, un nom et pas même un nom; et le nom n'est qu'un bruit, un écho. Les choses qui, dans la vie, sont les plus estimées ne sont que vide, pourriture, insignifiance, roquets qui se mordent, enfants qui se chamaillent, qui rient, et qui pleurent aussitôt après.
[...]
Qu'y-a-t-il donc encore qui te retienne ici-bas
[...]
Que faire alors ?
[...]
Quoi d'autre que d'honorer et de bénir les Dieux, de faire du bien aux hommes, de les supporter et de ne pas les prendre en aversion. Et aussi de te souvenir que tout ce que tu vois à portée de ta chair et de ton faible souffle, n'est ni à toi, ni dépendant de toi.
XXXI. - Comment t'es-tu jusqu'à ce jour comporté avec les Dieux, avec tes parents, tes frères, ta femme, tes enfants, tes maîtres, tes gouverneurs, tes amis, tes familiers, tes serviteurs ? T'es-tu envers tous conduit jusqu'à ce jour selon ce principe: "Ne faire de mal à personne et n'en point dire" ?
Rappelle-toi aussi par où tu as passé et ce qu'il t'a été possible d'endurer; que l'histoire de ta vie est désormais finie, et ta mission remplie; combien de beaux exemples tu as montrés; combien de plaisirs et de douleurs tu as supportés; combien d'honneurs tu as négligés; envers combien d'ingrats tu as été bienveillant !
XXVIII. - T'emportes-tu contre celui qui sent le bouc ? T'emportes-tu contre celui qui a l'haleine forte ? Que veux-tu qu'il y fasse ? Il a cette bouche; il a ces aisselles, et il est inévitable que de telles dispositions fassent naître de telles exhalaisons.
[...]
; fais-le comprendre ; avertis-le. S'il entend, tu le guériras. Nul besoin de colère. Ni tragédien, ni courtisane.
XVI. - [...] Qu'est-ce donc qui peut nous guider ? Une seule et unique chose : la philosophie. Et la philosophie consiste en ceci : à veiller à ce que le génie qui est en nous reste sans outrage et sans dommage, et soit au-dessus des plaisirs et des peines; à ce qu'il ne fasse rien au hasard, ni par mensonge ni par faux-semblant; à ce qu'il ne s'attache point à ce que les autres font ou ne font pas.
XI. - [...] Mais, comment ce qui ne rend pas l'homme pire pourrait-il rendre pire la vie de l'homme ? [...] Or, la mort et la vie, la gloire et l'obscurité, la douleur et le plaisir, la richesse et la pauvreté, toutes ces choses échoient également aux bons et aux méchants, sans être par elle-mêmes ni belles ni laides. Elles ne sont donc ni des biens ni des maux.
VI. - Injurie-toi, injurie-toi, ô mon âme ! Tu n'auras plus l'occasion de t'honorer toi-même. Brève, en effet, est la vie pour chacun. La tienne est presque achevée, et tu n'as pas de respect pour toi-même, car tu mets ton bonheur dans les âmes des autres.
XV. - De Maximus : être maître de soi et ne pas se laisser entraîner par rien ; la bonne humeur en toutes circonstances, même dans les maladies ; l'heureux mélange, dans le caractère, de douceur et de gravité, l'accomplissement sans difficulté de toutes les tâches qui se présentaient ; [...] être bienfaisant, magnanime et loyal
18- Craint-on de changer ? Mais rien ne peut-elle se produire, sinon par changement ? Quoi de plus cher et de plus familier à la nature universelle ? Toi-même, peux-tu prendre un bain chaud, sans du bois ne subisse un changement ? Peux-tu te nourrir, que tes aliments ne subissent un changement ? Une seule autre action utile peut-elle s’accomplir qui n’exige un changement ? Ne vois-tu donc pas que ton propre changement est un fait semblable nécessaire à la nature universelle ?
Livre VII
Corps, âme, intelligence : au corps les sensations, à l’âme les élans volontaires, à l’intelligence les doctrines.
Pénètre dans l'âme qui dirige chacun et laisse tout autre pénétrer dans ton âme à toi.
Combien est ridicule et étrange l’homme qui s’étonne de quoi que ce soit qui arrive en la vie
En somme, voici la seule chose qui ait du prix: c'est de passer sa vie dans la sincérité et la justice, tout en voulant du bien aux menteurs et aux injustes.
Une excellente manière de te défendre d'eux, c'est d'éviter de leur ressembler.
Je suis souvent étonné de voir combien chacun s'aime lui-même plus que tout et pourtant tienne moins compte de son propre jugement sur lui même que celui des autres. (page 113)
Alexandre de Macédoine et son muletier une fois morts, en sont réduits au même point. Ou bien ils ont été repris dans les raisons génératrices du monde, ou bien ils ont été pareillement dispersés dans les atomes. (VI, 24)
Envers les animaux sans raison, et, en général, envers les choses et les objets qui tombent sous les sens, uses-en comme un être doué de raison vis-à-vis d'être qui en sont dépourvus, magnanimement et libéralement. (VI, 23)
Celui qui aime la gloire met son propre bonheur dans les émotions d'un autre; celui qui aime le plaisir, dans ses propres penchants; mais l'homme intelligent, dans sa propre conduite.