Citations de Marie H-J. (283)
Voilà ce que je suis ................un élément de ce monde qui ne sait pas composer avec ce qui l entouré. Quelque chose de perdu un peu trop loin de la normalité.
Voilà ce qui le différencie tellement. Léandro, lui, il se bat.
Aucun fatalisme, jamais résigné.
J'aime quand il refuse que la vie abatte ses cartes à sa place.
Ses ailes brisées, il les a remplacées par celles qu'il a construites tout seul.
Trop séduisant dans son combat constant pour exister.
On est moins peureux quand on n’a rien à perdre.
J’ai envie de pleurer et de retourner dans le ventre de ma mère pour recommencer ma vie depuis le départ ! Ce n’est pas possible autrement, il y a dû avoir une erreur, un défaut de fabrication à un moment donné. Je soupçonne même un échange à la naissance. J’ai droit à une seconde chance, merde !
Je tressaute et me tourne vers lui.
Vers ce merveilleux visage qui me fait face.
Vers ces yeux pétillants de sensualité.
Vers ces lèvres que des dents mordillent nerveusement.
Vers ce sourire timide qu’il me tend.
Vers cet homme pétri d’appréhension, presque plus que moi.
Vers celui qui me fait ressentir tellement de choses et qui me malmène les sens sans même s’en apercevoir un instant.
Parfois, on croit se connaître, savoir ce que l’on veut et ce qui nous convient. Mais la réalité se fout de notre tronche, prend les cartes qu’on garde dans son jeu depuis des années, et mélange tout…
Oui, ce mec est tout à fait mon genre. Il a le look que j’adore et qui m’attire. Celui, typique, des hommes sans limite ni barrière, prêts à parcourir le monde sur un coup de tête, juchés sur une moto, en criant : « merde ! » au monde et à ses convenances.
La lueur apaisée brûlant au fond de ses yeux retrouve sa tourmente alors qu’il me dévisage, replaçant ses souvenirs dans le bon ordre, sans doute.
La nature, le destin, la fatalité, appelez ça comme vous voulez, se jouent de moi sans même se cacher.
Peu importe que ce soit douloureux et que je ne le désire pas. Je ne peux rien lui promettre. Ni oublier Leo, ni lui offrir ce qu’il attend.
Je crois qu’aimer ne fait plus partie de mon vocabulaire. Plus exactement, ce verbe censé être vecteur de positif et d’espoir, est passé chez moi dans la catégorie de ceux qui torturent et terrorisent.
Je promets aujourd’hui de protéger le beau pour le rendre radieux.
Ne plus jamais le laisser s’éteindre ni le réprimer.
Le temps perd ses aiguilles au milieu du bonheur et je perds mon âme au milieu de ses yeux pendant que les minutes passent trop vite et que nos corps ne se lassent pas de se retrouver.
Je suis en train de plonger dans un jeu dangereux et j’attends qu’il me repousse. Un simple clignement de paupières. Un changement dans l’expression de son regard. Qu’il repousse ma main. Qu’il me rappelle à l’ordre. Qu’il s’enfuit.
Mon corps, absolument pas d’accord avec ce mensonge, laisse un frisson le traverser. Je savoure les bras qui se resserrent autour de moi en me frictionnant doucement, pendant que mon cœur bat à tout rompre. Les mains de mon ami d’enfance caressent mes cheveux avec une tendresse qui me fait chavirer.
Je me noie dans les flammes qui animent ses rétines, dans la profondeur de son regard et dans son sourire.
Même si j’ai un doute sur mes motivations profondes. Et sur les siennes également. Outre le fait que cet homme est canon, entre nous, il y a… ce truc. Cette douceur qui s’installe et que je ne connais pas. Cette incertitude qui rend tout éphémère. Un regard furtif qui ne se reproduira jamais. Un agréable trouble qui passe sans s’éterniser. Un frisson fugace à la surface de sa peau… Tout est là, sans l’être vraiment.
Il continue pourtant de m’effleurer la peau. Puis, ses mains remontent sur mon front pour écarter les mèches collées contre ma peau. Sa paume caresse ma joue. Il me semble que ses gestes n’entrent plus dans le cadre du contrôle « médical ». C’est même relativement clair, tout comme l’atmosphère qui s’alourdit entre nous alors qu’une petite brise balaye la rive. Nos regards se heurtent, sa main caresse ma joue avec légèreté...
Ce n’est pas quand ils partent qu’il faut penser à eux. Les gens qu’on aime, il faut savoir le leur montrer. Et leur pardonner.
Chaque fois, c’est la roulette russe. Aimer, c’est plonger dans le vide. Donner, c’est risquer. Je ne me sens pas prêt.
C’est incroyable comme le vie distribue la maturité différemment selon les gens et leur vécu