Citations de Marie H-J. (278)
Je pourrais déplacer des montagnes, dérober la lune à la nuit, changer le sens du vent, que sais-je encore ? Je resterai toujours ce môme qui a eu si peur. Qui a cru qu’il ne reverrait jamais les siens. Qui a côtoyé de si près le désespoir qu’il l’a laissé ramper sous sa peau et le transformer.
Cet homme fait vibrer la musique. Il n’est pas juste un musicien. Je le sens en lui. Il dégage cette aura de ceux qui ne subissent pas leur passion, mais qui la bâtissent, qui maîtrisent.
J’ai appris quelque chose de la vie. Même si chaque jour semble aussi long qu’une éternité, finalement chacun se termine pour laisser place à un autre. Petit bout par petit bout, notre existence avance, que nous le voulions ou non.
La musique. Mon amie, celle qui m'a sauvé, me pénètre par tous les pores et je la laisse prendre toute la place. Effacer les traces qui me recouvrent l'âme. Chambouler mon cœur.
Marlone : Mais je n’ai rien lancé du tout ! J’ai simplement un rencard avec le père d’un gamin !
Valentin : Une réunion parent-profs version porno en quelque sorte ! Avec « observations orales ».
Marlone : N’importe quoi !
Dorian : Valentin je t’adore ! MDR !
Milan : T’as acheté des capotes ?
Marlone : Bon, OK. Je vous emmerde. La prochaine fois, vous pouvez rêver pour avoir la moindre info ! Je vous laisse, il arrive.
Valentin : OK, bonne baise !
Milan : Et n’oublie jamais, mon ami, la levrette c’est la vie !
Dorian : À vos gaules… Prêts… Tirez !!!!!!
Marlone : Bande de cons !
Nos lèvres écrivent une mélodie dont nos cœurs sont les uniques métronomes.
Il n'y a rien de plus beau que des iris bruns, presque noirs, si sombres que j'ai l'impression de toucher l'infini lorsque je me prends à plonger dans leur abyme.
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Ce qui nous tue nous rend invincible. Et ce qui nous caresse nous rend simplement humain.
Sous la pluie battante, nous nous embrassons furieusement, nous nous embrassons comme si nous avions passé des mois à chercher notre souffle, ignorant que c’était l’autre qui le possédait.
C’est si… cette nuit ressemble tellement à un adieu qu’elle m’en déchire l’âme. Tout en me promettant l’infini… le bonheur si fragile qui ne dure jamais de toute manière.
L'espace d'une minute, peut-être une seconde, ou même moins, il me rend mon souffle, m'apprend à respirer comme jamais. Juste comme ça. En un regard.
Pendant un court moment, je me suis laissé planer dans son univers. J’ai cru, volontairement et sans remord, que je pouvais m’installer confortablement à son niveau, à ses côtes, et savourer chaque instant sans me préoccuper de la suite ou même de la réalité. La chute n’en est que plus rude et douloureuse. Après mon méfait de cette nuit, il va me jeter comme une sombre merde. Ou, peut-être que je devrais récupérer le peu de fierté et d’orgueil qu’il me reste pour partir de moi-même, la tête haute.
Ce matin mon corps a retranscrit bien trop clairement ce que mon cœur pensait de lui.
Ce matin, j’ai eu envie sans commune mesure de tout envoyer paître, habitudes, amitié, et tout ce qui entre dans le package, pour le supplier de me montrer.
Me montrer ce que cela représente d’être embrassé, sans qu’aucune substance en jeu pour brouiller les pistes, être touché, d’occuper la place de moitié dans la vie de Jake.
Oui, ce matin, mon cerveau a grésillé une fois de trop et a dangereusement frôlé les limites que je n’imaginais même pas m’être imposées.
Notre lien, j'y tiens plus qu'à ma propre vie. Je mettrai tout en œuvre pour le protéger, même de nous si nécessaire.
Cet homme représente à mes yeux le symbole que tout est possible, que les rêves ne servent pas qu'à agrémenter les nuits.
Chacun ses priorités, et lui, clairement, représente la mienne. Absolue et non négociable.
Plus de limites, sauf celle de la violence la plus absolue qui crépite si fort en moi qu’elle me fait du bien. J’aime exploser pour tout détruire. Soulagement malsain et terrifiant qui me stimule et m’affame encore davantage. Je sens que j’en veux plus. Qu’il doit payer, mourir, hurler sa douleur…
Je ne sais plus. Je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus celui qui sommeille en moi. Je ne sais plus ce que je dois faire.
Plus rien.
La haine, que je rencontre pour la première fois réellement, me paraît si étrange. Aussi nauséabonde que stimulante. Douloureuse aussi, et satisfaisante. Une autre forme de paix que je ne soupçonnais même pas. La paix sale et froide. Désagréable et fulgurante.
Il m’a eu, et le fait de m’en rendre compte ne fait qu’aggraver ma rage. Elle gronde en moi, et a pris les commandes de mon être tout entier. Je la déteste. Elle me calcine l’intérieur. Me transcende presque. Sournoise et implacable. Terrifiante.