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Critiques de Marsault (45)
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Macadam

Je ne connaissais pas cet auteur mais je connais Marsault, j'ai lu le livre par curiosité et par hasard, ne sachant pas trop ce que j'allais y trouver.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles de fiction , ça tombe bien, c'est mon genre préféré, la nouvelle oblige à concentrer la description des personnages et l'intrigue comme un expresso concentre les arômes du café. La comparaison ne s'arrête pas là, c'est noir, d'un noir d'encre comme les dessin de Marsault, ça tombe bien.

Attention, personnes sentimentales s'abstenir, je ne le suis pas, et pourtant la plupart des histoires m'ont émues, pour certaines beaucoup.

L'auteur écrit vraiment très bien, c'est brut, aucun mot en trop, pas de fioritures inutiles ou d'élégance factice, des mots écorchés et précis qui collent au réel jusque dans les dialogues à une vie sans trop d'espoir et à des humains souvent moches, vils et mesquins.

Cependant, une petite lumière habite ce livre, celle de l'auteur qui sait voir la petite lueur d'amour qui parvient à briller tout de même, jusque dans le choix de l'ordre des nouvelles car, finalement, la dernière fait écho à la première, deux histoire d'amour tordues dont , ce qui m'a rappelé el llano en llamas de Juan Rulfo, même style nerveux et précis, même vision de la fatalité qui s'abat sur l'homme, même souhait de terminer

J'ai adoré, un grand écrivain en devenir ou sans doute déjà né, je cours d'emblée lire le reste.
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Dernière pute avant la fin du monde

Une galerie de personnages irrévérencieux anime cette collection de récits blasphématoires. Si votre sens de l'humour est décalé, c'est une expérience jubilatoire.



Les récits et les décors adoptent une sobriété presque minimaliste, mettant en lumière le grotesque du réalisme social qui nous entoure.



Aucune leçon morale, aucune introspection. Simplement la beauté crue et la tendresse insolite de la mise en scène de notre quotidien.



S'immerger dans l'univers de Marsault équivaut à enfiler des couches d'incontinence pour senior. Un plaisir clandestin que peu savent savourer et dont on se passerait volontiers si la volonté était un peu plus présente.

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Expérience de mort imminente

Personnellement, je n'ai pas franchement accroché avec cette BD. Ce n'est pas drôle, ni beau. Plutôt franchement lourd.

Bien sûr, c'est politiquement incorrect, à la limite de l'outrance. La provocation ne suffit pas à donner du talent.

Avis personnel bien sûr, mais je ne renouvellerais pas l'expérience Papacito/Marsault.
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Dernière pute avant la fin du monde

Le seul album de Marsault que j'ai lu pour l'instant, et finalement ça ne me pousse pas à continuer à découvrir l'auteur. Dieu que c'est vulgaire, dirait ma mère qui n'est pourtant pas croyante.



Marsault développe ici des histoires courtes sans aucun filtre, exposant nombre de ses gimmicks (je connais l'auteur via les dessins qu'il met en ligne sur facebook) avec une gratuité de violence et du verbe qui est assez notable, je dois bien dire. Ça insulte, ça gueule, ça tabasse, ça vomit ... C'est présenté comme impertinent mais c'est surtout grossier et vulgaire d'abord. J'ai souvent remarqué la confusion entre les deux, mais l'impertinence contient en ses germes quelque chose de plus que la simple grossièreté : ici, rien ne ressort de cet ensemble. Pas de critique constructive (a part peut-être "c'est pas bien d'être gros"), pas de considération sur le monde (le type fait une crise de la quarantaine mais sans que la logique derrière n'intervienne) etc ...

En fait, j'ai l'impression de voir quelqu'un faussement subversif qui pense que faire le pitre de manière grossière et ajouter merde à chaque phrase fait rire. Alors oui, deux minutes, et puis Bigard à bien construit une carrière, mais à la longue ça ne reste pas. Et contrairement aux esprits de Hara-Kiri ou de Gotlib dont Marsault se revendique, il n'y a pas l'essentiel : la critique. Hara-kiri dézinguait la publicité, le capitalisme, les patrons, les bourgeois, les beaufs, Gotlib parlait de nos façons de voir les famines en Afrique, de comment la guerre ou la naissance d'un enfant nous affectent, dézinguait la bien-pensance des BD pour enfant en racontant des conneries (non grossières d'ailleurs). C'était revendiqué, ici c'est juste lourd.



Finalement, de la lecture de l'album me reste surtout les images que Marsault produit avec son trait noir léché mais pas toujours précis, et usant souvent d'artifices communs (plusieurs tics se retrouvent pages après pages, surtout sur les personnages). Les portraits qu'il propose sont déjà plus intéressant, mais mettre une kro dans les mains d'une bonne sœur qui allume une clope à un cierge, c'est certes transgressif mais pas subversif. C'est pas du Sœur Marie-Thérèse des Batignoles, quoi, ça critique pas l'institution religieuse, les dogmes ou les traditions. C'est juste un dessin avec une idée qui semble marrante. Comme les jours où l'on a un coup dans le nez et qu'on réinvente l'humour. Généralement, c'est moins drôle une fois revenu à jeun. Là, ben c'est pareil. A jeun, c'est plus pathétique qu'autre chose.

Mais pour ne pas faire juste un avis à charge, je dirais quand même que je sens que Marsault veut faire ce qu'il ne fait pas. Il y aurait moyen de parler de ces petites gens, des sales tronches, des ouvriers brisés par le travail, les putes des rues minables etc ... Il me semble qu'il aurait de quoi faire, mais il manque à tout ça une réelle volonté de dénoncer quelque chose. Juste montrer, ça ne dit rien. Et avec de la grossièreté, ça n'en fait pas une œuvre subversive. Désolé !
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Macadam

        𦨊MES SENSIBLES.....TMTC⚠



Dans sa dédicace l'auteur m'avait mis:

"Ce n'est pas du polar, mais c'est du Köping.

MACADAM c'est un savant mélange de sable pour piquer les yeux, de cailloux pour écorcher les genoux, et de goudron pour le cafard."

TOUT EST DIT. 🖤



un recueil de 13 nouvelles, Minou:

🔸TRAVIOLE 🖤🖤🖤🖤🖤

Ma.Préférée.

Le géant vert version Hulk trash.

Comment l'auteur arrive à te retourner le cerveau par rapport au début de l'histoire.

#Meurtre



�N REVENANT DE SUISSE

Jusqu'à ce que la mort les sépare.

Trop "fluide glacial" pour moi.

ça doit être celle que j'ai le moins aimé.

#VengeanceHaineEtchocolat



🔸LA BELLE MARIANNE🖤

se noyer dans un verre de Jaja.

#Alcoolisme



🔸LES DERNIERS PETALES DE BEATRICE DE CHOISY 🖤🖤

D'une tristesse.....du love et du croulant.

#SexeVieillesseEtRomeo



🔸TALIBLAND 🖤🖤🖤

Le Disney des Talibans

#HumourTresNoirEtBarbu #Licorne



🔸MOINS DE 70%

Super promo. Tout se joue aux extrémités de la planète.

C'est vrai ça ???????👀

#AVomir #OranOutang



�ILAN HEBDO🖤🖤🖤

j'ai trop ri ahah.

#OpendeChezOpenSpace #Sloggy



🔸LE BAISER🖤🖤🖤

Roméo et Juliette version latina puta et gansta

#violent #tresViolent



🔸LA BROFETTE🖤

Pas Mal auffi, même si on fe doute de la fin.

#Harcelement



🔸JACQUOT LE ROYALISTE

#PerroquetRevolutionEtConnerieHumaine



🔸LA CAVALIÈRE 🖤🖤

Le temps d'un tango. #DanseDeLalcool



� CORPS PERDUS🖤🖤

Histoire d'amour ....improbable.

#Apotemnophilie #acrotomophilie



Ya pas à dire KÖPING est associé pour toujours à la couleur NÖIR.

Si j'avais encore un léger doute sur le pessimisme de ce gars, il n'existe plus!!!

Pour lui, l'Homme est vraiment un fils de pute.



⚠ public averti ⚠

Tout le monde ne peut pas lire du Köping.



L'auteur écrit avec de l'acide, Minou.

Alors oui ça pique et grave. 

C'est violent,provocateur, brutal, hard, explosif, sombre, cruel.

Tu vas fréquenter les bas fonds de société, la laideur, le handicap, la prostitution...

Et sinon ya du BEAU dans tout ça ?

> Une légere touche d'humanité et de love, mais léger hein, pour que le NÖIR brille un peu.

Brut. Provoc. Hard.Violent..

ÇA SECOUE.

ÇA COGNE.



Ah oui, les nouvelles sont aussi illustrées par Marsault. Si tu ne le connais pas, il fait ausi dans la provoc' mais par le dessin.

Le Mix de deux est donc forcément au vitriol.

Moi qui voulait être secouée, c'est réussi.

Grand huit littéraire ici.



Vivement le prochain roman de l'auteur, sa noirceur est toujours rayonnante. 🖤



[ pourquoi j'ai attendu autant de temps pour le lire ce bouquin ?!?!]



      * A TANTÔT ~ BISOUS LES MINOUS*
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Macadam

Mattias Köping et Marsault ont longtemps fait partie des piliers des éditions Ring (avec Laurent Obertone et Papacito notamment). Aujourd’hui ils ont rejoint les éditions Magnus, créées par Laura Magné et Laurent Obertone.



Je connais Mattias Köping de nom – et de réputation –, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de me plonger dans son univers littéraire, malgré d’excellents retours… et malgré la présence de ses deux précédents romans dans mon Stock à Lire Numérique.



J’ai fait la « connaissance » de Marsault via Facebook, ses dessins qui foutent un énorme coup de pied au cul à la bien-pensance et au politiquement correct m’ont immédiatement séduit. Un esprit un tantinet provoc’ que j’ai retrouvé avec plaisir dans les albums Breum.



C’est le hasard de ma PàL qui a fait que je reste dans le monde de la nouvelle et dans le domaine du noir. Un noir aussi opaque que la couverture dessinée par Marsault.



Je vous propose un bref tour d’horizon des nouvelles composant le présent recueil. Si toutes restent résolument noires, les approches différent, parfois teintées d’humour (noir forcément), parfois inspirées fait réels, parfois même avec une pointe de tendresse, souvent brut de décoffrage. Une chose est sure, sous la plume de Mattias Köping, aussi acérée et sèche que ses intrigues, la vie est un colis piégé qui peut vous péter à la gueule à tout instant.



Avec Traviole les auteurs commencent très fort. Bébert, un géant un peu benêt apprécié de tous, va être jugé pour le meurtre sauvage de trois adolescents. Et vous savez quoi ? Je n’ai aucune honte à dire haut et fort que ces sales connards n’ont eu que ce qu’ils méritaient !



En Revenant De Suisse ne vous invite à une errance bucolique dans les montagnes helvètes. Au lieu de ça vous assisterez aux dernières vacheries d’un couple qui se déteste alors que la Faucheuse approche à grand pas.



Le Dernier Voyage De la Belle Marianne vous convie à une traversée pour le moins houleuse… à moins que.



Les Derniers Pétales De Béatrice De Choisy vous fera assister à la cruelle désillusion amoureuse de ladite Béatrice. Le grand amour ne s’achète pas sur internet, Béatrice l’apprendra à ses dépens.



Dans Talibland c’est la carte de l’absurde qui est mise en avant. Imaginez un parc d’attractions dans la banlieue de Kaboul exclusivement réservé aux talibans, cadeau des Chinois aux nouveaux maîtres de l’Afghanistan.



Avec Moins 70% ! c’est la grande consommation – voire la surconsommation – qui est copieusement égratignée, sur fond de déforestation et d’huile de palme. Nutella en prend pour son grade mais ça ne m’empêchera pas de continuer d’en manger. Il n’en reste pas moins que la méga promo qui vire à l’émeute est inspirée de faits réels qui se sont produits en janvier 2018 dans plusieurs magasins de la chaîne Intermarché.



Bilan Hebdomadaire nous plonge dans le monde de l’entreprise et ses cadences infernales. Courte mais bonne.



Direction le Salvador avec Le Baiser, mais oubliez les vacances au soleil. Les gangs font la loi et se livrent une guerre sans merci. Une réécriture musclée de Roméo & Juliette version latina.



La Broffette c’est ainsi que certains petits malins surnomment Alexandre, un agent d’entretien un peu simplet ayant un sérieux problème d’élocution. Cible de toutes les brimades sans vraiment comprendre ce qui lui arrive.



Jacot Le Royaliste est un perroquet qui répète à tout va des slogans en faveur du roi, de la noblesse ou du clergé, ce qui n’est pas vraiment bien vu par les tribunaux révolutionnaires de la Terreur. Ça pourrait prêter à rire si ce n’était une histoire vraie… dommage que le ridicule ne tue pas.



La Cavalière met le tango en avant avec un couple de danseurs qui va transcender cette danse.



Bas Les Masques ! nous renvoie à la crise sanitaire et au port du masque obligatoire.



À Corps Perdus vient clore le présent recueil. Si je vous dis apotemnophilie ou encore acrotomophilie, vous écarterez peut-être le suffixe -philie qui renvoie vers une attirance (voire amour ou passion) vers quelque chose ; bien, mais encore ? Il s’agit en fait de troubles identitaires de l’intégrité corporelle (TIIC pour les intimes). Kezako ? Lisez cette nouvelle et vous le saurez.



Un recueil noir de chez noir à ne pas mettre entre toutes les mains, le texte de Mattias Köping est souvent cru, brut de décoffrage, et l’auteur n’est pas avare en détails en tout genre. À déconseiller aux chastes oreilles… et aux adeptes de la bien-pensance.
Lien : https://amnezik666.blog/2023..
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Expérience de mort imminente

Qu'avons nous fait de nos vies ?

Et si, le jour du dernier voyage nous devions en rendre compte aux autorités célestes et en premier lieu à saint Pierre ?

Aurions-nous, le cas échéant une chance de recommencer et de corriger ce qui n'est pas allé dans nos parcours terrestres ?



Dans "Expérience de mort imminente", le nouveau méfait du tandem politiquement incorrect Papacito/Marsault, nous assistons à plusieurs parutions devant le gardien du paradis et celui-ci n'est pas là pour laisser entrer n'importe qui...



Bon, soyons clair, si vous êtes du genre à être offusqué(e) par un terme, à approuver la réécriture d'oeuvres parues au siècle dernier (parce que encore une fois, qu'il y a des mots qui blessent) tenez vous loin de cet album.

Si vous vous y risquez, vous serez obligé(e)s de faire une cure Xanax-thé vert bio et on ne sait pas si c'est très bon pour la santé (surtout le thé bio.)



Si vous avez déjà survécu émotionnellement à la lecture d'un livre de Papacito, d'une BD de Marsault, vous pourrez tenter cette expérience, quelque peu différente des oeuvres précédentes de ces deux brutes (ils ne sont pas de gauche et s'en vantent, ce qui est odieux, convenons-en.)



Une BD contondante qui sent le souffre, ou peut-être l'encens, allez savoir...
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Macadam

Premier point, j’ai retrouvé avec un immense plaisir l’écriture riche et soignée de Mattias Köping. Ce n’est un secret pour personne que « Le Manufacturier » fait partie des lectures les plus marquantes de ma vie de lectrice, et tout lecteur qui ose m’avouer ne pas l’avoir lu court le risque de m’avoir sur le dos jusqu’à ce que (mort) lecture s’ensuive !

Ici, on peut se détacher des histoires pour savourer la plume. Et celle de l’auteur est particulièrement fouillée, apportant une sophistication agréable à des récits très terre-à-terre. J’aimerais pouvoir apporter un éclairage intéressant sur les illustrations, mais je suis totalement hermétique et insensible à cette forme d’art, que Marsault m’en excuse… Je n’y ai donc prêté qu’une vague attention et laisserai le soin à de vrais connaisseurs d’en faire l’analyse !

La première nouvelle est un uppercut. Ça fait mal au bide, cette histoire, ça donne envie de hurler, avec ce sentiment d’injustice qui colle au cœur et la sensation que l’insécurité n’est plus seulement un problème des grandes villes, et qu’au-delà de ça, elle se banalise…

Ensuite, les autres nouvelles s’enchaînent et, malheureusement, il y aura moins de sentiments. Pas du tout, même…

Ça commence par une version plutôt étonnante de ce qu’on entend par : « jusqu’à ce que la mort vous sépare », qui nous a globalement paru too much mais pour le coup, nous en avons déduit que les mots de Mattias « illustraient » les dessins de Marsault ! Et à partir de là, cette impression ne m'a plus quittée. Chaque nouvelle souligne un problème sociétal. Grave, bien sûr, mais on a plutôt envie de signaler à l’auteur que ses lecteurs sont des gens réfléchis, pas totalement dépourvus d’intelligence ou de bon sens. Alors ces récits, quelque peu agressifs et moralisateurs seraient parfaitement utiles s’ils s’adressaient à qui de droit ! Hors, ceux qui pourraient en tirer des leçons ne se trouvent probablement pas dans le rang des lecteurs de Köping, peut-être même pas dans le rang des lecteurs tout court.

Dommage, car la première nouvelle avait envoyé une salve d’émotion commune qui, malheureusement, s’est essoufflée au rythme des lectures suivantes.

Petite déception, donc, mais que cela ne vous empêche pas de sauter sur le Manufacturier si ce n’est déjà fait ! (Vous n’espériez quand même pas que je lâcherai l’affaire aussi facilement ???)
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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Macadam

J’avais lu le Manufacturier puis les Démoniaques que j’ai beaucoup aimés..

J’attendais le nouveau Koping avec faim ……mais ça prend moins aux tripes…….

Déjà l’effet histoires courtes..on n’a pas le temps de tremper dans la « marinade « de l’auteur …..
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Macadam

Mattias Köping et Marsault réunis pour un recueil de nouvelles au vitriol magnifiquement illustré pour notre plus grand plaisir. Mattias nous donne un avant gout de ce qui sera surement le thème d'un prochain livre, à savoir les gang de ma Mara . Affaire à suivre.
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Sans Filtre - Intégrale

Très peu de lecteurs savent que Marsault a été jeune, à un âge où on a des idées plutôt gauchistes. Ces pages publiées dans les journaux Psikopat et Zélium furent dessinées quand l'auteur était encarté au syndicat anarchiste de la CNT.



De quoi atténuer la réputation de "facho" d'un artiste dont la couleur politique est surtout l'abstentionnisme.



En bon breton, Marsault n'aime pas les père-la-morale, qu'ils soient de gauche, de droite ou du centre. Il "breume" les homophobes tout comme les woke. Dès qu'on interdit un truc à un breton, vous êtes sûr qu'il va le faire.
Lien : http://punkcoders.free.fr
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Macadam

Je connaissais Mattias Köping au travers de son noirissime Manufacturier, mais Marsault m’était encore inconnu jusque là. Ce recueil de nouvelles était donc l’occasion idéale pour découvrir l’auteur de la série Breum. La symbiose est parfaite entre les dessins en noir et blanc de Marsault et les écrits d’un noir intense de Köping. Treize nouvelles à découvrir pour un public averti où se mêlent cynisme, humour décalé, désespoir, électrochocs pour le lecteur, amour, violence, etc... Les émotions se télescopent dans cet ouvrage, montagnes russes savamment orchestrées par les deux compères. Mais voyons cela avec quelques exemples, trois précisément.





En premier lieu avec « moins 70% », une critique acerbe de notre société de consommation, basée sur un fait réel qui avait fait scandale à l’époque. Une satire écolo-consumériste aux accents de prise de conscience sur fond de malbouffe et de disparités sociales.





Avec « le baiser », Mattias Kôping mêle amour, violence et transgression en se servant de l’ultra violence des maras (gangs) du Salvador et plus généralement d’Amérique Centrale, pour décrire un amour interdit. Mais qu’est ce que l’interdit quand les sentiments sont les plus forts. Une pincée d’extrême pauvreté et un soupçon de solidarité terminent l’assaisonnement de cette nouvelle qui aussi inéluctable que soit la fin m’a laissé un goût amer…Ver, oir y callar, se répètent quasi comme un mantra dans ce texte à vous le plaisir d’en découvrir le sens.





Le recueil se termine par « à corps perdus », un récit qui bousculera votre vision d’une partie de la population mais qui met aussi et surtout en valeur un côté humaniste décalé de l’auteur qui m’a un peu fait penser en cela à Cetro. Une petite merveille (excusez-moi pour l’expression) de baffe dans la gueule pour la bien-pensance.





J’avoue m’être laissé convaincre par l’auteur des textes pour l’achat de ce livre lorsqu’il m’a dit : « ce n’est pas du polar, mais c’est du Köping ». Après lecture, je ne peux que valider : tantôt broyé par les mots et les illustrations qui y correspondent à merveille, tantôt attaché à certains personnages, tantôt crispé face à des situations qui me révoltent. J’ai pris les coups de tabac des déferlantes dans les 40ème rugissants de l’esprit de Mattias et en même temps (mince Macron sors de ce corps) j’ai pu me poser sur les plages de sable fin des sentiments latents dans bien des textes.

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Macadam





Nous sommes prévenus d'emblée... Ce livre est destiné à un public averti.

Ça vous annonce donc la couleur...  Noire, en l'occurrence.



Il s'agit d'une série de nouvelles plus ou moins longues et assorties d'illustrations.

Des nouvelles assez actuelles. A chacune son coup de poing. Chaque texte est criant de vérité.



Ça se dévore. Certaines nouvelles m'attirent plus que d'autres bien entendu. Chacun ses goûts naturellement. La première, Traviole, me met sens dessus dessous. Elle me brise le cœur. Mais il y aura au moins un texte pour chaque  lecteur.



C'est sombre et brut de décoffrage. C'est efficace.



Je ne suis pas une adepte des nouvelles en temps normal, j'en lis peu mais ce livre et ces textes vont me rester en mémoire longtemps.



Je dois noter l'originalité, la plus value, de ce livre grâce également à ses illustrations. Les dessins sont très représentatifs de ce que nous lisons. Elles arrivent encore plus à nous plonger dans l'univers noir de l'auteur.



Alors lecteurs avertis, lisez ce livre.

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Breum, tome 1 : Attention ça va piquer

Je critique l'ensemble de la série,



On peut reprocher à Marsault de s'être compromis avec des militants lepénistes et zemmouriens pour faire du bad-buzz, alors qu'il avoue en interview qu'en vérité la politique il s'en fout, c'est juste du marketing.



Mais reste qu'il dessine bien et qu'il a de l'humour. On peut apprécier une oeuvre sans apprécier l'artiste, sinon on aimerait pas les toiles de Lautrec, Van Gogh et Dali.



Breum raconte principalement les aventures de Eugène le skinhead qui défonce tout le monde, ça ne donne pas vraiment l'image sympa de l'extrême-droite que voudrait Marine.



Certes ça joue surtout sur le running-gag, et l'auto-caricature de l'alt-right américaine qui cible deux publics, ceux qui rient au second degré, et ceux au premier. Reste qu'on rit franchement.
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Macadam

C'est sur la page d'Anaïs serial lectrice que j'ai vu ce roman, la couverture m'a beaucoup plu alors je suis allée vite l'acheter à la librairie. 

Je l'ai lu pendant mes congés du mois d'août et j'ai vraiment apprécié ces petites histoires sombres, un peu glauques et pleines d'humour noir j'adore ça. 

La première histoire est vraiment pour moi la plus puissante, ça parle de justice divine et de vengeance, parfois le Karma fait vraiment bien les choses. les actes de barbarie envers les animaux c'est vraiment inacceptable.  Face au mal le final est vraiment expéditif. 

Toutes les autres histoires parlent de sujets très différents mais se rejoignent toutes par leurs côtés punitifs et les bas fonds de l'humanité. 



Le monde change et les gens aussi, c'est en lisant ces histoires que l'on peut penser que la vie était bien mieux avant à l'époque où on pouvait sortir sans se faire agresser. On pouvait rire de tout hélas maintenant pas avec tout le monde. 

Dans ce roman on découvre divers sujets comme la vengeance, la mort, la vieillesse, le sexe, et la méchanceté qui n'a pas de limites. 

J'ai passé un moment de lecture très distrayant ce roman est vraiment sympa et réservé aux personnes qui ont encore un peu d'humour. 






Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Macadam

Un recueil de nouvelles dans lequel on retrouve la patte Köping, brillamment illustré par l'artiste Marsault. Bien que peu amatrice de ce genre littéraire mais très fan de Mattias Köping, je ne pouvais pas passer à côté.



De sa plume qui fait toujours mouche, l'auteur nous embarque et nous envoûte dès les premiers lignes. Des récits entre noirceur et lumière, violence et tendresse, d'une humanité folle... Mais l'humanité, au sens de nature humaine, brute, sombre, faible, cruelle. La puissance émotionnelle qui s'en dégage vous percute, vous heurte de plein fouet. Impossible de rester indifférent, de ne pas avoir tour à tour la larme à l'œil, le cœur au bord des lèvres, la rage au ventre... Le lecteur n'est pas épargné et ne peut sortir indemne de la lecture de ce livre. Les mots sont autant de directs et uppercuts qui l'envoient au tapis.

Même si je préfère Köping en version roman et que je l'ai trouvé un peu moins noir que dans "Les démoniaques" ou "Le manufacturier" qui sont, pour moi, des pépites du genre, j'ai beaucoup aimé!! Pari gagné pour cette paire artistique d'un rare talent !
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Macadam

Un recueil de nouvelles illustré dont l'auteur est Mattias Koping et illustré par Marsault je ne pouvais pas manqué ça.

J'aime beaucoup les livres de Köping, je ne connaissais Marsault que de réputation. Le mariage des deux ne pouvait que me charmait.



Les nouvelles ne sont pas forcément régulières, les tailles sont variables, les thèmes également, les époques aussi mais on garde un bon fil conducteur... C'est noir vraiment noir.



Les deux premières nouvelles sont vraiment selon moi les plus "fortes" du livre.



Un livre que j'ai bouffé en deux jours.











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Macadam

Je viens de terminer ce fabuleux recueil de nouvelles de Mattias Köping illustré par l'"infréquentable" Marsault. C'est bien du Köping, nous avions été prévenus mais du Köping différent.

Publier un recueil de nouvelles après deux thrillers monumentaux était un pari risqué mais les fans de auteur ne seront pas déçus par ces portraits de personnages singuliers, de dérives sociétales, des perversions souvent cachées et méconnues, de la bêtise humaine et j'en passe.

Au fil des histoires, vous passerez par tous les états : rire, chagrin, colère, dégoût et j'en passe. J'attends le prochain avec impatiente.
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Macadam

C'est un recueil de nouvelles, donc pas simple à chroniquer, surtout que c'est un nouveau style de publication pour l'auteur, si on excepte #furia dans lequel il sévit depuis le n°1.

.

On retrouve son style tranchant, décoiffant et sans filtre, qui du coup n'est à pas mettre entre toutes les mains, mais qui ravira les aficionados.

.

On retrouve 13 nouvelles, dont une ne pas emmenée plus que ça, mais pour les autres, mes attentes ont été comblées.

.

Chose surprenante, c'est que Mr Köping a également beaucoup d'humour.

📖 : "..... Le reste ne fonctionnait plus. Sous l'effort, il lâcha une série de pets douteux, son et lumière dans son pyjama, foirade en sol mineur, avec odeurs et morceaux. "

Et il y a encore moultes passages succulents du genre.

.

Pour le reste, il arrive également à toucher plein cœur nos sentiments, qui fait de ce recueil un melting-pot d'émotions, un ascenseur émotionnel digne des grands parcs d'attractions.

.

Une fois de plus, emballé par l'auteur, qui se fait trop rare chez nos amis éditeurs. Ce qu'on appelle dans les bonnes écoles de commerce, le marketing de la rareté 😉.

.

Merci à vous Mr Mattias Köping.

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Macadam

Mes prières ont été exaucées après une attente interminable Köping revient-elle un 4×4 en pleine puissance avec un recueil de nouvelles. Et attention, tout cela boosté par des dessins de l'emblématique Marsault.



Le duo enragé nous en met plein les yeux avec des textes qui nous font passer par tous les sentiments, à travers des lieux et des personnages variés. Toujours aussi prenante et addictive, cette écriture frappe les consciences à la hache avec précision et sans merci, j'ai été absolument envoûté.



Comme toutes les œuvres de Köping, on ne sort pas indemne de cette lecture, qui me l'a fait découvrir sous un autre angle plaisant avec ce format.



Et que dire de Marsault qui sublime chaque texte avec sa patte : minutieuse, violente et corrosive.



Il y a du détail, de la beauté et énormément de noirceur. J'allais oublier ma nouvelle préférée est la première: de la vengeance, un homme gentil et rustique sans oublier le petit Jack Traviole.





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