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Critiques de Phicil (72)
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Le grand voyage de Rameau

Beaucoup d'originalité dans cette bande dessinée qui voyage entre le fantastique et le réalisme à propos des travers de la société humaine et de toutes les inutilités qui l'encombrent.



Ce voyage de l'héroïne, Rameau, se fait à dos de truite, de carpe, de canard, de cygne, de chat et de chien, au fil de la Tamise et à travers les rues et parcs de Londres vers la fin du XIXe siècle. Rameau fait partie du petit peuple de la forêt, elle est vraiment miniature, elle a envie de beaux vêtements et d'objets de luxe qu'elle va découvrir à Londres. Elle est accompagnée d'un vieil homme aveugle, magicien à ses heures, guidé par une grenouille, et ce trio va s'adjoindre une chenille qui deviendra papillon.



Ce petit peuple pratiquement invisible grâce à sa taille va rencontrer bien du monde dans la capitale, quelquefois dans les rêves de célébrités, telles que la reine Victoria, Oscar Wilde, ou, plus réaliste, Jack l'Eventreur.



Cette petite fable sympathique porte une morale sur la vanité des richesses et des biens matériels, elle n'est pas du tout décalée au XXIe siècle.



Les dessins sont très élaborés avec de grandes planches de la nature, des quartiers de Londres, des trains et d'autres plus petites qui valorisent très bien les différentes situations. Je retiens particulièrement le vol avec atterrissage en piqué du colvert, le refus du cygne d'aller jusqu'aux eaux malororantes de la capitale, les prouesses acrobatiques du chat et du chien.



Un beau voyage que celui de Rameau, empreint d'humanité.



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Le grand voyage de Rameau

Le pays des Mille Feuilles vit paisiblement dans les bois des Costwolds, auprès des chênes et des champignons, suivant la voie imperturbable du destin et loin de l'agitation. Mais, il y a de cela fort longtemps, quelques jeunes refusèrent de participer aux activités communes et, fascinés par les géants, se rendirent dans la « Ville Monstre ». Ils y rapportèrent quelques objets, aussi improbables qu'inutiles. Si les vieux ne voyaient guère l'intérêt d'un tel voyage, tous fêtèrent leur retour. L'un des jeunes, Brindille, les invita à se rapprocher des petites pierres noires qu'il avait ramenées. Alors qu'il approchait une torche, une énorme explosion les surprit tous. Tristement, ils découvrirent que sept membres de la communauté y perdirent la vie. Aussi, fût-il décidé que plus personne n'aurait le droit de sortir de la forêt sans l'autorisation du Conseil. Tous promirent... Mais, un jour, la jeune Rameau, obligée par l'un des vieux d'aller chercher des champignons, se rapproche de la lisière et se rend sur la voie de chemin de fer. Là, elle récupère une grande image représentant une femme magnifiquement habillée. Alors qu'elle veut retourner dans la forêt, elle se fait repérer par un guetteur. Un procès a lieu et le verdict est sans appel pour Rameau : elle est exclue de la communauté des Mille Feuilles, vivra en exil et ne pourra réintégrer la forêt seulement si elle découvre pourquoi les géants qu'elle aime tant ont le cœur malade et font le mal autour d'eux...



Rameau, jeune rebelle intrépide qui en a marre des règles de la communauté, voit le verdict de son procès comme une aubaine et non une punition. Elle se réjouit de découvrir de plus près les géants et la Ville Monstre, autrement dit les Humains et Londres. Si ce voyage loin des siens la ravit, elle est loin de s'imaginer ce qui l'attend. C'est accompagnée d'un vieil ermite aveugle, Vieille Branche, et de sa grenouille qu'elle va s'aventurer dans les rues de Londres sous l'époque Victorienne. Ce conte initiatique, d'une richesse et d'une originalité incroyables, séduit aussitôt de par son scénario riche, dense, aux moult messages véhiculés (notamment via la sagesse de Vieille Branche), et de par son graphisme singulier et un brin magique. L'air de rien, Phicil nous livre une réflexion sur l'homme, sur sa consommation, son mode de vie. C'est aussi l'occasion de rencontrer des personnages connus qui ont façonné l'Angleterre, tels Oscar Wilde, William Morris, la Reine Victoria ou encore Jack l'Éventreur. Graphiquement, Phicil nous régale avec ses petits personnages au gros nez, ses planches variées, ses magnifiques décors travaillés et riches.

Une magnifique épopée...
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La France sur le pouce

Olivier Courtois menait une vie convenable et qui lui plaisait. Un boulot, une compagne, une voiture et des rêves. Mais, après une rupture et une démission, il a hésité à poursuivre le même parcours. Et s'il existait un autre itinéraire ? C'est ce dernier qu'il a emprunté. À presque 40 ans, il décide de partir, de quitter Lyon et de se lancer dans une nouvelle carrière : autostoppeur. Aussi s'échappe-t-il de sa ville, en car pour cette fois, et se retrouve-t-il sur une petite route de campagne, le sac sur le dos, attendant qu'une voiture s'arrête. En voilà une qui arrive. Hop ! le pouce en l'air et le voyage peut commencer...



Envie de prolonger les vacances ? Voir du pays ? Faire des rencontres tour à tour étonnantes, touchantes, insaisissables ou remarquables ? Alors, faites comme Olivier Courtois: munissez-vous d'un bon sac à dos et levez le pouce ! De Lyon à Bourgoin-Jallieu en passant par Chaumont, Charleville-Mézières, Quimper, La Rochelle, Albi ou encore Marseille, il va parcourir la campagne française en compagnie de conducteurs qu'il côtoiera pour certains, 5 minutes, pour d'autres, quelques heures. À l'abri dans leur véhicule, ces derniers se confieront à Olivier, évoquant leurs soucis, leurs désarrois, la vie en général. Des discussions qui l'amèneront à se questionner sur sa propre vie et ce qu'il souhaite en faire. La mise en scène est originale : à chaque ville, une rencontre, décrite sur une dizaine de pages. Graphiquement, le trait de Phicil est détaillé et léger et le dessinateur nous offre de très belles planches, notamment les paysages de la presqu'île de Crozon, le côte d'Opale ou encore les rues d'Albi.

Un périple étonnant et une aventure humaine exaltante...
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La France sur le pouce

Il a eu le déclic, le gars.

Même plusieurs.

Tous de trop.

Une rupture et une démission dans la foulée, le voilà qui sillonne désormais l'hexagone en long, en large et en travers.

Armé de ses seuls pouces (et là je parle uniquement de la main, bien plus pratique pour l'auto-stop, enfin crois-je), Olivier Courtois décide d'échapper à un monde codifié qui ne lui convient plus.

Besoin d'ailleurs.

De nouveaux paysages.

De nouvelles têtes.

De temps à soi, tout simplement.



Une ville, une rencontre.

C'est aussi basique que ça.

Et la simplicité, ça a du bon.

Olivier nous embarque dans son sac à dos, nous invitant par là même à la flânerie et à l'introspection.

Qui suis-je, où vais-je, dans quel état j'erre ?



Le coup de crayon est aussi sympa que le projet ce qui ne veut rien dire, en soi, mais pour moi ça veut dire beaucoup.

S'il ne joue pas du piano debout, bien trop encombrant dans un tel périple malgré des roulettes à la praticité éprouvée, le bonhomme se veut réceptacle de fragments de vie, d'émotions vives distillées ça et là au gré de ses pérégrinations hexagonales.



Une errance pour mieux se retrouver.

Et si le bonheur n'avait tout simplement pas de plan de carrière...
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Le grand voyage de Rameau

L’objet-livre annonce la couleur, cossu comme un salon victorien : format majestueux, couverture opulente avec des motifs dignes des tapisseries d’époque, titre imprimé en relief doré et dans le médaillon central, la petite Rameau et le chat Scotty sur fond de gravure londonienne…



Le prologue plante un décor de racines et de feuilles, de mousses et de champignons où l’on découvre l’existence du peuple des Mille Feuilles, communauté inséparable d’êtres minuscules mi-humains, mi-souris, fidèles au « grand tout », au collectif, à la famille. Une harmonie organique à mille lieux du monde des humains qui s’entassent dans la « Ville monstre » de Londres - un monde aussi effrayant que fascinant, dont les Mille Feuilles font le serment de se tenir à bonne distance. Jusqu’au jour où la jeune Rameau, qui rêve de liberté, de rubans et de belles étoffes, franchit la lisière du bois. Condamnée à s’exiler pour découvrir ces humains qui l’attirent tant, elle amorce un incroyable périple initiatique à travers l’Angleterre victorienne…



Toute la famille est sous le charme de ce mélange de rebondissements et de cascades, de dialogues tour à tour drôles et piquants, et de clins d’œil à l’époque victorienne, de Lewis Caroll à Beatrix Potter en passant par Oscar Wilde et Jack l’Éventreur. À hauteur de Mille Feuilles, on descend la Tamise à dos de poisson, on survole le Château de Windsor à dos de canard, et on pose un regard neuf sur les travers des humains qui, hier comme aujourd’hui, oppriment leurs semblables, méprisent les animaux et se laissent obnubiler par les sirènes consuméristes… lorsqu’ils ne crèvent pas de faim.



Les graphismes (extrait via le lien ci-dessous) mêlent avec bonheur des clins d’œil aux gravures et peintures de l’époque à un trait malicieux qui tire parfois sur le grotesque – ils peuvent faire penser à ceux de Claude Ponti (les arbres), de Gustave Doré (le décor) ou encore de Pef (le nez des Mille-feuilles !). Tenir cette qualité et un tel souci du détail sur 200 pages, cela force l’admiration.



Cette BD captive et divertit, mais elle n’en pose pas moins d’excellentes questions sur l’opposition très actuelle qui est faite entre liberté et solidarité, mais aussi sur le coût de notre « babiolite aiguë ». Une belle réussite !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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La France sur le pouce

Sa compagne et lui se sont séparés, et dans la foulée, il a perdu son boulot. Une bonne raison pour changer de vie et faire quelque chose de fou : visiter la France en auto-stop.

Ca pourrait être une suite de galères, cela s’avérera plutôt une multitude de rencontres aussi diverses que variées.

Cette bande dessinée nous raconte les jours et les nuits que l’auteur a passé sur les routes, dans des voitures et parfois même chez des inconnus généreux et accueillants, à écouter des bribes de vies improbables et qui pourtant reflètent ce qu’est la France.

Une bande dessinée très optimiste, qui montre ce que la vie peut apporter de meilleur mais qui révèle aussi les désespoirs individuels.
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La France sur le pouce

Je n'ai fait qu'une seule fois de l'auto-stop...avec mon frère. Lors d'une promenade nous avions été surpris par une très grosse averse. Et nous étions sur une route peu passante. Heureusement, une voiture a fini par s'arrêter et a pu nous déposer au parking où nous avions garé notre voiture. Sur cet épisode je me suis reconnue dans les aventure d'Olivier.



Mais sinon, je ne suis pas assez aventurière pour faire ce qu'il a fait. Décider presque sur un coup de tête de partir faire un tour de France en auto-stop.



Le dessin est agréable, même si ce style de trait n'est pas mon préféré.



On parcourt donc la France, de villages en villes moyennes et on écoute les gens raconter leurs joies ou leurs galères. Et Olivier lui cherche à faire le point sur sa propre vie.



Amateurs d'auto-stop ? Ce roman graphique pourrait vous rappeler des souvenirs !
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Le grand voyage de Rameau

Tu veux voyager dans le temps ? Remonter la Tamise et visiter Londres à l’ère victorienne ? Rencontrer Beatrix Potter, Oscar Wilde ou… Jack l’éventreur ?

Rien de plus facile : accompagne Rameau et Vieille Branche, tous deux du petit peuple, entre korrigan et gnome à la Pratchett. Elle, c’est une petite fille, fascinée par les belles robes victoriennes d’une page de journal. Lui est un vieux sage aveugle, guidé par une rainette (Vous la connaissez celle du monsieur qui arrive chez le médecin avec une grenouille collée sur la tête?)

Toi aussi, choisis ton moyen de transport : carpe, canard, chat…

Le scénario est très intelligemment construit. Les personnages sont charmants, les dialogues pleins d’humour mignon.

Le canard : "- Bah voyons, c’est le château de Windsor ! Le château de notre très chère reine !

Rameau : - C’est la reine des canards ?"

J’ai surtout été émerveillée par la magnifique qualité des dessins, des décors champêtres, des beaux quartiers de Londres comme des bas-fonds.

Une lecture très agréable, un très bel album.



Challenge Bande dessinée 2023

LC thématique septembre 2023 : "Première rencontre"
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La France sur le pouce

Un vrai bon moment avec la France sur le pouce, les dessins sont sublimes, et le personnage attachant. J'ai bien aimé ce voyage à travers la France, par les petites routes et campagnes bien de chez nous.

L'histoire aussi est bien tenue, après avoir tout perdu ou presque, se contenter d'un sac à dos et de bonnes godasses, notre héros décide donc de changer de vie. En faisant de l'auto-stop, c'est toujours une aventure et des découvertes des plus anodines au plus farfelues. Un beau panorama de notre France sociale en somme.

Vivre au jour le jour sans se soucier du lendemain ni d'hier d'ailleurs, n'est ce pas déjà le début d'une bonne thérapie pour se remettre d'une farandole de malheurs. Il a bien le temps de réfléchir à la question notre personnage, et philosopher sur le sens de sa vie pour l'heure il suit les routes en faisant le tour de la France, pour revenir au point de départ. Le mot est dit : départ ! un nouveau départ, et non point arrivée ! il est temps de repartir ! A vous de découvrir cette joyeuse et très belle BD qui donne envie de prendre son sac.
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Le grand voyage de Rameau

La première chose qu’on constate, c’est que le livre est déjà un bel objet, grand format, très épais, 200 pages, dorure en gaufrage sur la couverture. Les illustrations sont grandes, avec certaines inspirations de l’art de la fin du XIXe siècle. C’est une histoire de farfadets ou de lutins à queue de rat, qui vivent dans la forêt anglaise vers 1888. Rameau est bannie de sa tribu, et part réaliser une quête dans le monde des humains, dans la ville de Londres. Quête merveilleuse dans l’Angleterre Victorienne, voilà un programme alléchant. Mais c’est le risque, en mettant la barre trop haut, c’est que le récit n’atteigne pas les attentes. Nous allons rencontrer dans cette histoire plusieurs personnages réels qui vont participer à cette quête, La Reine Victoria, Beatrix Potter, William Morris, Oscar Wilde, Jack The Ripper, et l’on va découvrir quelques endroits emblématiques du Londres de cette époque. Mais voilà, on ne s’attarde pas vraiment sur tout ça, on ne fait que les survoler comme dans un guide touristique, je n’y ai trouvé le moindre intérêt dans ces rencontres. Si l’histoire est belle et sympathique, elle reste assez simple, trop superficielle pour les acteurs qu’elle y fait intervenir, et même pour la ville qu’elle veut nous raconter, et finalement loin de ses ambitions. j’en attendais beaucoup plus.
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Le grand voyage de Rameau

Cette bande dessinée est à la fois un conte philosophique et une balade dans londre à l'époque victorienne. Certaines planches sont très travaillées, s'appuyant parfois sur des tableaux de peintres comme Monet, mais les personnages ne sont pas beaux... j'ai dû mal intégrée la morale pour oser un tel jugement car la beauté doit avant tout être intérieure,n'est-ce pas !? Tout comme le graphisme,le texte inclue des citations de poètes et écrivains ce qui est un clin d'œil plutôt agréable. J'ai également découvert des personnalités que je ne connaissais pas ,tout ceci rend donc cet album intéressant. Cependant ce n'est pas du tout l'enthousiasme. L'histoire est un peu " facile" et sans surprise. Rameau est une jeune fille du peuple des bois,genre de petite korrigan qui aspire à la vie des " géants" et après avoir enfreint un interdit fondamentale dans sa tribu,se retrouve,en effet, envoyée chez les humains . Elle ne pourra revenir dans sa communauté que si elle trouve la réponse au comportement étrange de ces géants...nous autres humains sommes donc mis à jour dans nos viscissitudes,au point de rendre la raison à cette ado avide du paraitre au début de l'histoire. On s'y attendait et je trouve que l'album manquée d'humour...cela reste cependant un " bel objet".
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Zen, méditations d'un canard égoïste

Canard est venu tenter de se reposer lors d'une retraite. Il a vu une annonce dans bronzage magazine. Mais au lieu de farniente sur la plage, il trouve la pluie et des exercices de méditation où chacun doit rester de longues minutes face à un mur.



Pour ne rien arranger, Jean ne supporte pas vraiment ses compagnons qu'il trouve trop bruyants...



Mais le maître commence à introduire des récits d'histoires des grands maîtres comme Bouddha. Ils vont au fur et à mesure accompagner le canard dans ses pensées jusqu'à le faire évoluer...



Une excellente bd pour tous les âges. Les dessins sont beaux et l'histoire instructive nous délivre des messages sur le lâcher prise mais surtout sur l'écoute des autres.



A partager !
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Le grand voyage de Rameau

Rameau est une petite créature humanoïde de la forêt qui rêve de découvrir le monde des géants. Le monde des géants, c'est nous, les humains. Malheureusement pour elle, dans sa communauté, il est formellement interdit de sortir de la forêt pour entrer en contact avec ces créatures qui n'inspirent guère confiance.



Ce qui m'a tout de suite attirée dans ce roman, graphique jeunesse, ce sont les illustrations. Il y a un style et une utilisation des couleurs que j'aime beaucoup, des décors envoutants et une multitude de détails à regarder. J'adore.

L'histoire, quant à elle, est un voyage initiatique où le fantasme devra se confronter à la réalité. Où il faudra faire des choix pour avancer, pour s'en sortir, pour définir son avenir, ce qui est juste de faire ou non. C'est une chouette histoire, parfois sombre, parfois drôle, à conseiller à partir de 10/11 ans.
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Le grand voyage de Rameau

Juste après avoir terminé le superbe Journaux troublés de Sébastien Perez et Marco Mazzoni, j’ai reçu Le grand voyage de Rameau paru également dans la collection Métamorphose des éditions Soleil. Personnellement, j’adore cette collection, les livres sont magnifiques et l’on voit qu’est apporté un soin particulier à chaque titre, que ce soit avec une bande de toile, un pelliculage ou de petits détails qui me donnent systématiquement envie de serrer les livres de cette collection dans mes bras, de les avoir dans ma bibliothèque pour les ressortir de temps en temps afin de les regarder avec des yeux enamouré. C’est comme cela que j’ai acheté Histoires de fantômes du Japon illustré par Benjamin Lacombe – je n’ai simplement pas pu résister.



Sans surprise, la couverture du Grand voyage de Rameau est superbe, et j’étais très pressée de me plonger dedans. De prime abord, je n’ai pas accroché avec le dessin de Phicil, certains de ses petits personnages m’ont mise aussi mal à l’aise que les dessins de Claude Ponti ou de Fred, l’auteur de Philémon. Mais on voit peu ces petits personnages et le reste est surtout très mignon – contrairement à du Ponti ou du Fred. Et puis j’étais à fond dans l’histoire et Rameau est mignonnette. Et Rainette aussi.



Rameau vit dans le bois des Mille Feuilles avec son peuple haut comme une pomme. Un grand drame est arrivé bien des années auparavant et personne n’a le droit de franchir les frontières du bois, de s’aventurer chez les Grands – les humains. Rameau se fait prendre de l’autre côté de la frontière du bois et le conseil des sages décide de la bannir – tant qu’elle n’aura pas compris pourquoi le cœur des Grands est malade, elle ne pourra pas revenir – Vieille Branche, l’ermite et Rainette la rainette vont accompagner Rameau dans ce grand voyage.



Ce qui est vraiment chouette dans cette histoire, c’est que Rameau, Vieille Branche et Rainette vont croiser des personnages ayant marqué l’Angleterre victorienne : la Reine, Oscar Wilde, Beatrix Potter et même Jack l’Éventreur…



Cette bande dessinée est vraiment très jolie, l’histoire assez féerique, poétique et un peu sombre aussi. Encore une chouette publication chez Métamorphose.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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La France sur le pouce

Olivier a décidé, suite à une rupture, de prendre la route, et de sillonner la France. Il ne va pas le faire nu et culotté, mais va recourir à une méthode plus traditionnelle, quoiqu'un peu tombée en désuétude: l'auto-stop. Cet album est le récit de son parcours, et surtout, de ses rencontres. Car elles sont nombreuses, et parfois étonnantes. Surprenant aussi comme les gens se confient aisément à un routard qu'ils connaissent à peine. Peut-être qu'Olivier, en tant que journaliste, sait s'y prendre pour susciter les confidences. Ou peut-être tout simplement qu'il offre une oreille attentive...

Cet album m'a plu pour ces rencontres, pour ses dessins superbes, pour la simplicité des histoires et leur authenticité. De très belles tranches de vie...
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Le grand voyage de Rameau

Le petit peuple des Mille Feuilles vie dans un bois à l'écart des hommes car un terrible tragédie a eu lieu à cause de leurs inventions. Il est depuis lors interdit de sortir du bois et d'avoir un contact avec eux.

Rameau, jeune fille intrépide, n'entend pas qu'on lui dicte sa conduite et puis elle aime les robes des humaines. Alors qu'elle est prise en flagrant délit de désobéissance, elle est exclut de sa communauté. Si elle veut un jour revenir elle va devoir découvrir pourquoi le coeur des hommes est malade.

C'est accompagné de Vieille branche et de sa grenouille qu'ils partent pour Londres. Un voyage au cœur de la capitale anglaise leur réserve beaucoup de péripéties et croise la route de personnages illustres de l'Histoire.



Cette bd de plus de 200 pages offre un constat désolant sur la nature humaine et malgré ses recherches Rameau ne peut donner de réponse à sa quête.
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Le grand voyage de Rameau

Un voyage initiatique à la fois réussi au niveau du scénario et des illustrations ! Nous embarquons aux côtés de Rameau dans une Angleterre victorienne, en partant des confins de la campagne anglaise pour arriver en plein cœur de Londres, ville sombre et sale, peuplée d'humains aux attitudes étranges. Un dépaysement pour la jeune Rameau qui va dans un premier temps s'émerveiller de ces choses magnifiques qu'elle ne connaît pas : les bijoux, les habits, les maisons. Mais qui déchantera peu à peu lorsqu'elle verra l'autre visage des hommes qui vivent dans la misère, font le mal autour d'eux, et qui sont atteints de babiolite aiguë qui les poussent à consommer toujours plus. Au détour de sa traversée elle rencontrera de nombreuses personnalités qui ont marqué l'Histoire. Une belle échappée, qui nous fait réfléchir sur la condition humaine.
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La France sur le pouce

Après Ralentir, la mode actuelle est à la bd qui nous incite à tout plaquer pour vagabonder sur les routes de France et partir à l'écoute des autres. Je sais bien qu'il y en a qui pensent que cela nous ferait certainement le plus grand bien mais non. En l'occurrence, nous avons le témoignage de l'auteur Olivier qui est parti en auto-stop sur les routes et en faisant le tour de France.



J'avoue que toutes ces rencontres et son expérience m'ont paru assez intéressantes à découvrir. Je précise sans vouloir juger que cette personne a malheureusement perdu sa famille suite à une séparation douloureuse. Il est vrai qu'à moins de partir à deux, c'est une expérience plutôt solitaire et qui demande le sacrifice du confort. Certes, il faut se mettre en marche.



La bd pointe clairement sur la campagne comme un idéal à vivre tout en restant à l'écart des villes bétonnées qui se propagent à des vies bétonnées également. J'ai beaucoup aimé la découpe des chapitres autour d'une ville, d'un département ou d'une région. Graphiquement, c'est très beau avec des paysages particulièrement bien réussis.



Dans l'habitacle d'un véhicule, on peut raconter des choses assez profondes à un individu que l'on ne reverra plus jamais. Cela rend les discussions assez intéressantes car on pénètre dans une certaine intimité sans vouloir jouer les voyeurs. Cela donne le tempo de ce que peut être la France sur le pouce aujourd'hui. Oui, il y a beaucoup à dire.



Un road-movie assez atypique qui est fort bien réalisé.
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La France sur le pouce

Une BD plutôt sympathique.

Je n'en avais pas des attentes très élevées, craignant une énième apologie du baroudeur sur le mode "les voyages, les rencontres, y a que ça de vrai" (faut croire que Mona Chollet et son éloge du casaniérisme dans Chez soi m'a plus contaminée que je ne le pensais). Je trouve souvent une certaine arrogance et superficialité dans cette vague à la mode du backpacker, et le terme de "rencontres" un peu galvaudé.

Mais j'ai ici été agréablement surprise dès la première page, par une narration très attrayante et engageante, et une attitude tout en humilité et en simplicité derrière cette passion du voyage. C'est sincère et empathique, la plume est habile et originale, et cela m'a fait passer un joli moment.



Les dessins de paysages sont assez beaux, les visages pas franchement réussis, avec une alternance d'yeux en point pour le héro et d'yeux dessinés un peu flippants pour les autres. J'aurais aussi aimé un dessin de carte en début de chaque chapitre pour mieux me représenter son parcours.



Mon plus gros bémol a été la construction temporelle du récit : on ne se rend pas bien compte de la durée de ce voyage, on croit au début en suivre chaque étape et chaque journée, et on grimace un peu en l'entendant parler de "sa vie sans attaches et sans contraintes" alors qu'il est tout de suite parti depuis 3 jours... Et puis progressivement on se rend compte que le voyage dure plus longtemps que ce qu'on en voit, mais à aucun moment les repères temporels ne sont clairement explicités, et c'est un peu dommage.



En somme, un joli moment et un bel éloge au voyage local mais surtout à l'amour de l'humain.
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Le grand voyage de Rameau

Jolie histoire pour petits et grands d'une petite habitante des bois, un peu (beaucoup) superficielle, attirée par les belles robes et bijoux des géantes (humaines) qui va devoir partir pour la grande ville (Londres) pour découvrir pourquoi le coeur des géants est si noir.

Accompagnée par un vieux sage aveugle, d'une grenouille et d'une chenille, Rameau, fortement indépendante et peu empathique , un peu (beaucoup) tête à claques va faire un long voyage où elle finira par murir devenir un peu plus sage ou moins égoiste.

Située à la fin du XIXeme siecle au moment où Jack l'éventreur commettait ses meurtres, l'auteur en profite pour nous exposer quelques auteurs britanniques comme Beatrix Potter, Oscar Wilde et ...la reine Victoria.

Bien fait avec de très belles images (décors sont parfois formidables), parfois incompréhensible (le passage sur Jack l'éventreur ...ou j'ai zappé quelque chose). Un peu trop sage pour être totalement emballant.

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