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3.56/5 (sur 45 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1923
Mort(e) le : 25/02/2020
Biographie :

Bernard Pingaud (né à Paris en 1923) est un écrivain français.

Il fait ses études secondaires au Lycée Pasteur de Neuilly et, en 1943, il est reçu à l'École normale supérieure. Par la suite, il entre à l'Assemblée nationale où il sera secrétaire des débats jusqu'en 1974. En 1943, il publie un premier roman intitulé Mon beau navire.
Durant la guerre d'Algérie, il participe aux activités du Comité des intellectuels contre la poursuite de la guerre en Afrique du Nord et il signe le Manifeste des 121 (1960).
En 1968, il fonde l'Union des écrivains avec notamment Jean-Pierre Faye et Michel Butor. Après avoir animé ce collectif jusqu'en 1973, il dirige le groupe d'études du Secrétariat à l'Action Culturelle du Parti Socialiste jusqu'en 1979. En 1981, il est chargé par Jack Lang de présider la Commission de réflexion sur la politique du livre et de la lecture. En 1982, il publie le rapport « Pingaud-Barreau ».
De 1983 à 1987, Pingaud est conseiller culturel auprès de l'ambassade de France au Caire. De retour en France, il rédige, à la demande de Jean Gattegno, directeur du Livre, un nouveau rapport sur le développement de la lecture « Le droit de lire » (mai 1989). De 1990 à 1993, il est le président de la Maison des Écrivains à Paris.
Il a été, avec Catherine Clément, l'un des principaux membres du comité de rédaction de la revue L'Arc et collaborateur des Temps modernes.

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Vidéo de

L'art de la phrase : une révolution dans l'écriture .
Intervenants : David Zemmour, Yves Boudier, Michel Deguy, Bernard PingaudCC-BY-NC-ND 2.0Table ronde animée par David Zemmour, professeur de littérature française, auteur de \"Claude Simon, une syntaxe du sensible\", conseiller scientifique de l?exposition. Avec Yves Boudier, poète, président de la Maison des écrivains et de la littérature ; Michel Deguy, poète et philosophe ; Bernard Pingaud, écrivain et critique

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Bernard Pingaud
Dérouté aussi bien par leur éclat que par leur discrétion, j’hésitais comme un amateur de musique à qui l’on fait écouter quelques mesures très connues, mais qu’il n’arrive pas à identifier, justement parce qu’il les a trop entendues.
La scène primitive
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[Ecrits de prison sous la Terreur]
La prison, où Sade enrage, peut être aussi, pour le proscrit, l'occasion d'un retour sur soi. La prison, ou la fuite. Des conditions de vie précaires, la menace d'une mort imminente rendent l'heure précieuse. On est sorti de la tourmente ; on la regarde autrement. Condorcet en profite pour rédiger son testament philosophique. D'autres décident de raconter leur vie, telle qu'ils la voient ou la veulent, et de justifier du même coup, aux yeux de la postérité, les engagements qui les ont perdus. Des notes sont prises sur le destin présent, le passé est regardé dans sa courbe, reviennent à l'esprit les voeux et les moments les meilleurs. Si bien que la littérature doit aux emprisonnés, aux vaincus, à l'amère désillusion et à l'horrible triomphe de la Mort, des textes intéressants ou précieux, des reliques. Il en est auxquels ont pense aussitôt : les écrits de prison de Mme Roland. Elle a noté elle-même cette particularité de sa psychologie : au cours d'une maladie ou en prison, elle oublie tout des préoccupations de la vie active et des luttes ; dans le calme d'une inactivité par obligation, elle se retrouve, enfin.

p. 149
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C'est le même hiver que maman tomba malade. Il n'y avait naturellement aucun rapport entre sa maladie et les petits secrets de mon père. Maman supportait mal le climat de Paris, et quoique l'appartement fût situé près du jardin du Luxembourg, où elle pouvait se promener matin et soir, elle ne s'y plaisait pas. "J'étouffe ici", disait-elle, et elle en voulait à mon père d'avoir accepté pour des raisons de carrière, un changement préjudiciable à sa santé. De nombreux médecins consultés émirent des opinions divergentes. Elle se rallia à l'avis du plus optimiste, qui conseillait la mer. C'esta ainsi que l'été suivant, au lieu de passer comme chaque année nos vacances en Touraine, où mon père avait une maison, nous nous installâmes sur une plage de Bretagne.
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La grande affaire de l'existence n'est-elle pas d'accepter la compagnie d'autrui ? Impossible de vivre sans, difficile de vivre avec. On ne s'en tire jamais que par un compromis.

( p.78, Joëlle Losfeld, 2003)
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Il imagina alors. _ et c’était toujours le guerrier maladroit qui faisais ce rêve, pour se persuader qu'il n’était pas encore vaincu _ une autre vie, un autre amour qui le jetterait dans les bras d’Hélène, simplement , et ils pourraient s'étendre enfin cote à cote , sans regrets, comme deux lutteurs épuisées. " Tu serais là " . Il avait fermé les yeux, il tenais sa main serrée dans la sienne. " Tu seras là " .
Cette grange, c'est pour nous qu'elle à était bâtie. Je la meublerai des plaisirs de tes songes . A toi sera le silence dont je suis le tisserand, à toi l’écoulement tranquille du temps qui glissera sur ton visage sans le tenir et fera mûrir les arbres du bonheur dont nous posséderont les fruits.


Tu sera là, discret, et cependant présente par tout les poids de ton corps sur la terre apaisée. Nous connaîtrons la paix.. Ce sera comme un regard qu'aucune pensée mauvaise n'obscurcit, une nuit de pleine lune, la lumière pâle des premiers beaux jours. L'eau d'une source et la pierre verte où sèchent les lézards. L'éclat du diamant et la blancheur du lait. Ce sera le rire des fontaines , l'indifférence des lacs, la splendeur du feu lorsque la flamme, droite et pure, se dresse dans l'air immobile.
Une prière sans parole et sans vœux, l'absolue transparence des cœurs , la maison de verre et la nudité sans appel des ruines.

Ce sera moi, et toi, dans un autre monde, la même et unique présence , _ et tout ce qui se produira à partir de ce jour, le lâche , l’inconnu , le médiocre , le frissonnant, le trouble, nous restera à jamais aussi étranger que la vie l'est à la mort. Car L'un et l'autre, nous nous mériterons . "
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_ Moi même, quelquefois, dit-elle. J'ai du mal à le comprendre.
Pourquoi avait t'elle dit cela? pourquoi éprouvait-elle soudain le besoin de tout raconter à sa mère? Pourquoi avait t'elle envie de pleurer? Pourquoi, s’arrêtait-elle sous les arbres, comme si elle cherchait les premiers mots d'une confession?
_ Tu n'est pas heureuse, ma fille, je le vois bien, dit Mme Perse.
Elle cacha sa tête dans le cou de sa mère, en sanglotant.
_Si, mais si !
_Calme toi, dit Mme Perse très doucement je suis là !
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" Elle savait qu'elle continuerait, jusqu'au bout , à vivre dans la peur et le regret. Certaines choses lui seraient refusées toujours : d'autres lui restaient, qui les valaient peut-être, et qu'au moins elle tenait. Il est toujours difficile de dire ce qu'on perd et ce qu'on gagne à choisir t'elle voie plutôt que telle autre. Mais on ne revient pas en arrière à volonté. Ou alors on devient une de ces épaves qui, à force de ne jamais choisir, finissent par vieillir sans avoir vécu.
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A l'hôtel de Nevers, on l'appelait 'le brouillard'. Personne ne sait pourquoi. Le témoignage de ses amis la montrent distante, peu expansive et plutôt triste.
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J'étais assuré, maintenant, que la merveilleuse musique qui m'avait obsédé si longtemps n'était pas perdue. Qu'elle continuait à voltiger, à travers l'espace et le temps, comme les mouettes de mon rêve, se posant là où il lui plaisait, quand il lui plaisait, dès l'instant où elle trouvait quelqu'un pour l'écouter.
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Finir un livre est comme fermer une porte. On n'est jamais certain que le moment soit venu de sortir.
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