Cela commence dans une maison de campagne : Julien est seul au jardin ; Hélène fait la sieste. Il s'interroge sur ses sentiments et ne sait plus si, après quelques années de mariage, il l'aime encore. Ils viennent d'avoir un deuxième enfant. Mais c'est l'ennui, déjà, l'usure.
De son côté, Hélène se dit la même chose : elle ne supporte pas cette vie dont elle avait pourtant rêvé et qu'elle trouve banale.
Ils ne savent plus se parler, ruminent leur amour qui se transforme ou s'éteint.
Le roman raconte l'incapacité à se retrouver. Même si j'ai bien aimé l'écriture au début, j'ai trouvé l'ensemble assez ennuyeux. C'est vrai qu'il s'agit de ressassement, mais on a du mal à s'attacher ou à s'identifier à ces deux jeunes bourgeois insatisfaits. Ils se trouvent même tentés, chacun de leur côté, par le jardinier et la femme de celui-ci (c'est dire, regarder des gens grossiers...!)
La troisième partie est aussi longue que la pluie dont elle porte le nom, et le happy end (si on peut l'appeler comme cela puisque Hélène tente de se suicider) ne va pas dans le sens du roman (Julien, tout à coup, revient et se rend compte qu'il l'aime...Bof.) On est entre le roman à la
Pierre-Jean Jouve et le roman à l'eau de rose, c'est très étrange... Il y a un côté précieux qui contraste avec un certain vide. Je m'y suis un peu ennuyée, mais je ne peux pas dire que j'ai détesté non plus (j'avais envie, a priori, d'aimer ce livre!) Ce qui m'a sans doute gênée aussi, c'est le côté très conformiste de ce roman, trop hétéro et dans les normes pour réussir à être universel.
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