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Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Akyab, Birmanie , le 18/12/1870
Mort(e) à : Beaumont-Hamel, France , le 13/11/1916
Biographie :

Hector Hugh Munro, dit Saki, est un auteur britannique.

Il perd sa mère très jeune. Aussi, son père, colonel de l'armée des Indes, l'envoie au Royaume-Uni pour qu'il soit élevé par deux tantes.

À la fin de ses études secondaires, il retourne en Birmanie et s'engage dans la police militaire. Mais la malaria l'oblige à retourner au Royaume-Uni où il commence une carrière de journaliste. En tant que correspondant pour le "Morning Post", il se rend dans les Balkans, en Pologne, en Russie et à Paris de 1906 à 1908.

Dans le même temps, Munro rédige deux romans, une étude sur l'Empire russe, et cent trente-cinq nouvelles pour la plupart non fantastiques. Sa carrière littéraire, sous le pseudonyme de Saki en référence à un personnage du poète persan Omar Khayyam, commence en 1900. C'est avec "Sredni Vashtar" que Saki gagne sa renommée dans le fantastique. Ce récit illustre le thème de prédilection de l'auteur à caractère autobiographique : l'enfance.

Parmi sa production littéraire relevant de l'imaginaire, citons encore "Tobermory", "La Paix de Mowsle Barton", "Musique sur la colline", "L'Apprenti sorcier", "L'Âme de Laploshka" et "Laura".

Saki est mort au cours de la Première Guerre mondiale en France, alors qu'il s'était engagé volontairement à l'âge de 44 ans en 1914.
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LA CHRONIQUE DE GÉRARD COLLARD - LE PARLEMENT INFERNAL


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 Saki
L'imagination a été donnée à l'homme pour compenser ce qu'il n'est pas.
L'humour pour le consoler de ce qu'il est.
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Laploshka était un des hommes les plus méchants que j'ai rencontrés, et aussi l'un des plus divertissants. Il racontait des horreur sur les gens de façon si charmante qu'on lui pardonnait les propos non moins horribles qu'il tenait sur votre propre compte derriere votre dos. Quand on a horreur de tout cancanage désobligeant, on est toujours reconnaissant à ceux qui s'enchargent pour nous et qui s'en chargent bien. Et Laploshka faisait vraiment des merveille.
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« Je ne pense pas qu'il existe dans tout Chelsea de créature plus pleinement satisfaite de son sort, observa Jocantha, faisant allusion à elle-même ; sauf peut-être Attab », poursuivit-elle en portant son regard sur le grand chat tigré qui se prélassait sur un coin du divan. « Il reste là, étendu, à ronronner et à rêver, et se contente de remuer un membre de temps en temps, plongé dans l'extase d'un confort douillet. On le prendrait pour l'incarnation de tout ce qui est doux, soyeux et velouté ; ses contours ignorent les aspérités ; c'est un rêveur dont la philosophie consiste à dormir et laisser dormir ; et puis quand vient le soir, il sort dans le jardin, l’œil luisant d'un éclat sanguinaire, et met à mort un moineau assoupi. »
Page 20
Traduction J. Deregnaucourt
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Vers onze heures et demie, les membres les plus rassis de la famille Steffink commencèrent à insinuer qu’il serait temps de penser à dormir.
- Allons, Teddie, tu sais que tu devrais déjà être dans ton petit lit, dit Luke Steffink à son fils qui avait treize ans.
- Nous devrions tous y être, ajouta Mrs. Steffink.
- Il n’y aurait pas la place, dit Bertie.
Cette réflexion fut considérée comme parfaitement indécente et tout le monde se mit aussitôt à manger des raisins et des amandes avec le zèle fiévreux d’un mouton qui broute pendant que l’orage menace.
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Je vais être veuve avant d’être mariée. Pourtant, j’ai tellement envie de voir à quoi ressemble la Corse. Elle a l’air tellement idiot sur la carte !
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Romance at short notice was her speciality.

Elle avait une capacité étonnante à improviser une histoire.
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Une femme pourra endurer beaucoup d’inconfort, se sacrifier et se passer de tout jusqu’à l’héroïsme, mais le seul luxe qui lui soit indispensable, ce sont les disputes. Partout, si transitoire que soit l’évènement, elle ne renoncera jamais à ses querelles féminines, pas plus qu’un français ne renoncerait à mitonner sa soupe dans le désert des régions arctiques. Dès le début d’une traversée en mer, avant que le voyageur mâle ait eu le temps d’apercevoir une demi-douzaine de passagers, il se trouvera une femme qui aura déjà déclenché au moins deux causes d’hostilité et elle en aura mis de côté une ou deux supplémentaire…pourvu, évidemment, qu’il y ait suffisamment de femmes à bord pour lui offrir plusieurs adversaires.
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- Oh ! regarde ces vaches ! s’exclama la tante.
Presque tous les champs que suivait le train regorgeaient de vaches et de bœufs, mais la tante parlait comme si elle signalait un phénomène rare.
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[...] ... Pendant cette période, elle vit très peu Mortimer ; la ferme, les bois et les ruisseaux à truite semblaient l'absorber de l'aube au crépuscule. Un jour qu'elle suivait la direction qu'elle l'avait vu prendre le matin, elle déboucha sur une clairière au milieu d'un bosquet de noisetiers, entourée d'un cercle de grands ifs, au centre de laquelle se trouvait un piédestal en pierre surmonté d'une petite statue de bronze représentant un jeune Pan. C'était une pièce de belle facture, mais ce qui retint son attention fut le fait qu'on avait déposé à ses pieds l'offrande d'une grappe de raisins fraîchement coupés. Les raisins étaient une denrée rare à Yessney et Sylvia saisit la grappe d'un geste rageur. Comme elle regagnait la maison, le mépris et l'agacement se partagèrent un moment ses pensées avant de céder la place à un sentiment voisin de la peur. Derrière un entrelacs de branchages, un enfant au visage d'une coupe hardie et fine, au teint hâlé par un soleil qu'on aurait dit d'Asie, la dévisageait d'un air mauvais. C'était un sentier isolé, mais tous les sentiers autour de Yessney étaient isolés, et Sylvia pressa le pas sans s'attarder à observer cette subite apparition. Ce n'est que lorsqu'elle eut atteint la maison qu'elle s'aperçut qu'elle avait laissé tomber la grappe de raisins dans sa fuite.

- "J'ai vu un jeune garçon aujourd'hui, dans les bois," dit-elle ce soir-là à Mortimer. "Il avait le teint hâlé et était plutôt beau, malgré la lueur malicieuse et presque méchante qui brillait dans ses yeux. Ce devait être un jeune bohémien.

- C'est une hypothèse vraisemblable," dit Mortimer, "sauf qu'il n'y a pas de bohémiens pour le moment dans les environs.

- Alors, qui cela peut-il bien être ?" demanda Sylvia, et comme Mortimer ne semblait pas avoir d'idée précise sur la question, elle se mit à raconter comment elle avait découvert l'offrande votive.

- "Cette grappe de raisins, c'est une idée à toi, je suppose. C'est sans doute une excentricité bien innocente, mais enfin songe à ce que les gens pourraient dire, s'ils l'apprenaient.

- Pourquoi ? Tu y as touché ?" demanda Mortimer.

- J'ai ... j'ai pris la grappe et je l'ai jetée. C'était d'un ridicule ..." balbutia Sylvia en guettant sur le visage impassible de son mari un signe d'agacement.

- "Je ne sais si tu as été bien avisée d'agir ainsi," dit celui-ci d'un ton songeur. "J'ai entendu dire que les dieux sylvestres ne badinaient pas avec ceux qui les méprisent.

- Pour ceux qui croient en eux, peut-être, mais vois-tu, moi, je n'y crois pas," rétorqua Sylvia.

- "Tout de même," dit Mortimer d'une voix égale et calme, "à ta place, j'éviterais les bois et les vergers, et je ne m'approcherais pas trop des bêtes à cornes de la ferme."

Tout ça, c'était bien sûr des bêtises, mais dans ce coin perdu au milieu de ce bois, l'absurde semblait inextricablement lié au malaise. ... [...]
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-- Je trouve que c'est très méchant de votre part de ne pas vouloir me changer en louve comme je vous l'ai demandé, dit Mary Hampton, en se dirigeant vers la serre pour donner à ses perruches leur ration habituelle de reliefs du dessert.

L'apprenti sorcier
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