Sénèque

"Commence déjà à être l'ami de toi-même. Tu ne seras jamais seul."

"La vie est pièce de théâtre : ce qui compte, ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée."

L’âme une fois guérie l’est pour toujours. Voici les signes où l’on reconnaît l’âme saine : contentement d’elle-même ; confiance dans ses forces ; conviction complète que tous les vœux des mortels, toutes les grâces qui se donnent et se demandent ne sont de nulle importance pour la vie heureuse.

S'accommoder avec la pauvreté, c'est être riche. On est pauvre, non pour avoir peu, mais pour désirer beaucoup.

On se plaint d'être malheureux comme s'il y avait quelqu'un exempt de le devenir. Demandez à chaque homme les annales de sa vie, vous verrez que pas un seul n'a eu le bonheur de naître impunément.

Notre âme est plus forte que la fortune : elle seule décide notre bonheur ou de notre malheur.

Le meilleur remède aux injures, c'est de les oublier.

C'est un défaut de tout croire, c'en est un autre de rien croire.

Les petits chagrins sont expansifs, les grandes douleurs sont muettes.

Je veux me délivrer enfin de ce souffle qui lutte depuis trop longtemps contre ma mort; je veux entrer dans la nuit. Car elle qui couvre mes yeux n'est pas assez noire pour mon crime : c'est dans la nuit du Tartare que je veux me cacher, ou dans une autre plus profonde encore, s'il en est une.

Chacun préférant croire plutôt que juger, on ne porte jamais de jugement sur la vie, on est toujours dans la croyance.

Nul ne se trompe seulement pour son propre compte, mais il est la cause et l'auteur de l'erreur d'autrui.

Ceux qui courent d'une obligation sociale à une autre, qui tracassent eux-mêmes et les autres, lorsqu'ils auront bien satisfait leur folie, lorsqu'ils se seront promenés quotidiennement de seuil en seuil, sans passer aucune porte qu'ils aient trouvée ouverte, lorsqu'ils auront porté à la ronde dans les maisons les plus éloignées leurs salutations intéressées, quelle infime proportion d'habitants auront-ils pu voir dans cette ville immense et écartelée entre tant de passions diverses? (La brièveté de la vie)

Je préfère modérer mes joies que réprimer mes douleurs.

Recherchons un bien qui ne vaille pas par sa seule apparence, mais qui soit solide, permanent, et d’une beauté d’autant plus grande qu’elle est secrète. Exhumons le.

Heureux, donc, celui dont le jugement est droit ; heureux celui qui se contente des biens qui s'offrent à lui aujourd'hui, quels qu'ils soient, et aime ce qu'il possède ; heureux celui pour qui la raison décide de la valeur de tout ce qui lui appartient !

Mais il faut apprendre à vivre tout au long de sa vie, et, ce qui t'étonnera davantage, il faut, sa vie durant, apprendre à mourir.

Celui qui poursuit la volupté lui sacrifie tout et pour commencer sa liberté. Voilà le prix qu'il paie pour satisfaire son ventre.Il n'achète pas la volupté, il se vend à la volupté.

Si tu ne saisis pas le temps, il fuit. et quand bien même tu l'auras saisi, il fuira malgré tout: c'est pourquoi il faut lutter de vitesse avec le temps, donc en user promptement.

Parcours les hautes régions éthérées du ciel et porte témoignage que là où tu passes il n'y a point de dieu