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Citations de Spinoza (694)


La béatitude n’est pas la récompense de la vertu, mais la vertu elle-même ; et nous n’en éprouvons pas de la joie parce que nous réprimons nos penchants ; au contraire, c’est parce que nous en éprouvons de la joie que nous pouvons réprimer nos penchants.
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 Spinoza
Dieu s'aime lui-même d'un amour intellectuel infini.

L'Ethique
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Plus cette connaissance –que les choses sont nécessaires- s’applique aux choses singulières que nous imaginons plus distinctement et plus vivement, plus grande est la puissance de l’esprit sur les sentiments, ce qu’apprend aussi l’expérience même. Nous voyons, en effet, que la tristesse de perdre quelque bien s’adoucit, sitôt que l’homme qui a perdu ce bien considère qu’il n’aurait pu être conservé d’aucune façon. De même encore nous voyons que personne n’a pitié d’un petit enfant, parce qu’il ne sait pas parler, marcher, raisonner, et qu’il vit tant d’années presque sans avoir conscience de lui-même. Mais si la plupart naissaient adultes, et un ou deux, petits enfants, alors on aurait pitié des enfants, parce qu’on considèrerait alors l’enfance non comme une chose naturelle et nécessaire, mais comme un vice ou une faute de la Nature.
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L’humilité est la tristesse qui naît de ce que l’homme considère son impuissance […]. Or, dans la mesure où l’homme se connaît lui-même par la vraie Raison, il est supposé comprendre son essence, c’est-à-dire […] sa puissance. Si donc l’homme, pendant qu’il se considère lui-même, perçoit en lui quelque impuissance, cela ne vient pas de ce qu’il se comprend mais […] de ce que sa puissance d’agir est contrariée.
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Qui sait parfaitement que toutes choses suivent de la nécessité de la nature divine et arrivent selon les lois et les règles éternelles de la Nature, ne trouvera certes rien qui mérite haine, raillerie ou mépris, et il n’aura non plus pitié de personne ; mais, autant que le permet l’humaine vertu, il s’efforcera de bien faire, comme on dit, et d’être dans la joie. A cela s’ajoute que celui qui est facilement apitoyé et qui est ému par le malheur ou les larmes d’autrui, fait souvent des choses dont il se repent plus tard […].
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Qui veut venger l’offense en rendant la haine, vit à coup sûr malheureux. Qui, au contraire, s’applique à vaincre la haine par l’amour, combat assurément joyeux et assuré, résiste aussi facilement à un seul homme qu’à plusieurs et a besoin du minimum de secours de la fortune. Quant à ceux qu’il vainc, ils cèdent avec joie, non certes par manque, mais par accroissement de force.
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C’est lorsque chaque homme cherche avant tout l’utile qui est sien que les hommes sont le plus utiles les uns aux autres. Car plus chacun cherche l’utile qui est sien et s’efforce de se conserver, plus il est doué de vertu […], ou, ce qui revient au même […], plus grande est la puissance dont il est doué pour agir selon les lois de sa nature, c’est-à-dire […], pour vivre sous la conduite de la Raison. Or c’est lorsque les hommes vivent sous la conduite de la Raison qu’ils s’accordent le mieux par nature […]. Donc […] les hommes sont le plus utiles les uns aux autres, lorsque chacun cherche avant tout l’utile qui est sien.
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Il s’ensuit que les sentiments des animaux que l’on dit privés de raison (car nous ne pouvons nullement douter que les bêtes ne sentent, maintenant que nous connaissons l’origine de l’esprit) diffèrent des sentiments des hommes autant que leur nature diffère de la nature humaine. Certes, le cheval et l’homme connaissent le désir sexuel, mais le premier est poussé par un désir de cheval, le second par un désir d’homme. De même aussi les désirs et les appétits des insectes, des poissons et des oiseaux doivent être différents les uns des autres. […] Enfin, de la proposition précédente, on peut tirer qu’il n’y a pas peu de différence entre le contentement qui mène l’ivrogne, par exemple, et le contentement dont jouit le philosophe –ce que j’ai voulu faire remarquer ici en passant.
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On n’envie pas quelqu’un pour sa vertu, sinon un égal.
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L’Espoir […] n’est rien d’autre qu’une Joie inconstante, née de l’image d’une chose future ou passée dont l’issue nous paraît douteuse. La Crainte, au contraire, est une Tristesse inconstante, née aussi de l’image d’une chose douteuse. Supprimez le doute de ces sentiments, l’Espoir devient sentiment de Sécurité, et la Crainte Désespoir, à savoir : la Joie, ou la Tristesse, née de l’image d’une chose que nous avons crainte, ou que nous avons espérée. Le Contentement est la Joie née de l’image d’une chose passée dont l’issue nous a paru douteuse. La Déception, enfin, est la Tristesse opposée au Contentement.
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[…] les idées que nous avons des corps extérieurs indiquent plutôt la constitution de notre corps que la nature des corps extérieurs […]
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Si d’un corps –autrement dit d’un individu- composé de plusieurs corps, certains sont séparés, mais qu’en même temps autant d’autres et de même nature les remplacent, l’individu conservera sa nature comme auparavant, sans aucun changement dans sa forme. 
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L’essence de l’homme n’enveloppe pas l’existence nécessaire, c’est-à-dire que, selon l’ordre de la nature, il peut se faire que cet homme-ci ou cet homme-là existe ou n’existe pas.
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Par exemple, nous concevons que l’eau, en tant qu’elle est de l’eau, se divise et que ses parties se séparent les unes des autres ; mais non en tant qu’elle est substance corporelle : car, en tant que telle, elle ne souffre ni séparation ni division. De même, en tant qu’eau, elle s’engendre et se corrompt ; mais en tant que substance, elle ne s’engendre ni ne se corrompt.
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[…] puisque pouvoir exister, c’est puissance, il s’ensuit que plus il y a de réalité dans la nature d’une chose, plus elle a par elle-même de forces pour exister ; par conséquent, l’Être absolument infini, autrement dit Dieu, a par soi-même une puissance absolument infinie d’exister, et par suite il existe absolument.
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Que l’on se demande alors à quelles conditions les régimes monarchiques et aristocratiques peuvent subsister : la réponse est à dessein obscure dans les détails, mais fort claire dans l’intention : pour être viables, ces régimes doivent être des démocraties, ou du moins, dans la mesure où leur structure sociale et économique le leur permet, vivifier les formes monarchiques et aristocratiques d’un esprit démocratique qui est essentiellement respect de l’opinion libre. Un système rigoureux de garanties des libertés individuelles doit permettre aux peuples qui vivent, par coutume ou par volonté, sous un roi ou une aristocratie, d’atteindre une vie libre dont la réalité, ignorée d’eux-mêmes, mais objectivement présente dans les faits, n’est autre que la démocratie.

-Introduction-
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La passion comprise, c’est-à-dire rapportée à l’esprit, devient le sentiment qui est mien, mon idée agissante et vivante, capable de transformer les choses pour les plier à l’ordre humain où je puis me reconnaître. Les mêmes actes que je faisais par passion acquièrent, si je les fais par raison, un sens raisonnable relevant de la prudence et non de l’intérêt. Nous n’y sommes plus passifs, mais agissant dans et par le moyen du monde, pour instituer une vie raisonnable qu’il serait naïf de concevoir comme le jardin clos de l’intellect au sein d’un monde qui n’a été fait ni par l’homme, ni pour lui.

-Introduction-
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"Ces maux d’ailleurs semblaient provenir de ce que toute notre félicité et
notre misère ne résident qu’en un seul point : à quelle sorte d’objet sommes-nous attachés par l’amour ? Pour un objet qui n’est pas aimé, il ne naîtra point de querelle ; nous serons sans tristesse s’il vient à périr, sans envie s’il tombe en la possession d’un autre ; sans crainte, sans haine et,pour le dire d’un mot, sans trouble de l’âme ; toutes ces passions sont, au contraire, notre partage quand nous aimons des choses périssables, comme toutes celles dont nous venons de parler."
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"Très nombreux en effet sont les exemples d’hommes qui ont souffert la persécution et la mort à cause de leur richesse, et aussi d’hommes qui, pour s’enrichir, se sont exposés à tant de périls qu’ils ont fini par payer leur déraison de leur vie. Il n’y a pas moins d’exemples d’hommes qui, pour conquérir ou conserver l’honneur, ont pâti très misérablement. Innombrables enfin sont ceux dont l’amour excessif du plaisir a hâté la mort."
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Il apparaît par là combien vaut le Sage et combien il l'emporte en pouvoir sur l'ignorant conduit par le seul appétit sensuel. L'ignorant, outre qu'il est de beaucoup de manière ballotté par les causes extérieures et ne possède jamais le vrai contentement intérieur, est dans une inconscience presque complète de lui-même, de Dieu et des choses et, sitôt qu'il cesse de pâtir, il cesse aussi d’être. Le Sage au contraire, considéré en cette qualité, ne connait guère le trouble intérieur, mais ayant, par une certaine nécessité éternelle conscience de lui-même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d’être et possède le vrai contentement.
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