En ce 8 mars, journée internationale des Droits des Femmes, on pourrait parler de pilosité féminine, tiens.
Encore un exemple d'inégalité flagrante entre hommes et femmes.
Pourquoi les premiers peuvent-ils ressembler à des ours (et ça ne déplaît pas à tout le monde, donc tout va bien), tandis que les secondes ne peuvent mettre à l'air que des aisselles et jambes impeccablement glabres ?
Honte à Julia Roberts qui, en 1999, a osé fouler le tapis rouge pour l'avant-première de 'Coup de foudre à Notting Hill' avec des poils sous les bras ! Elle est vraiment dégueu, cette fille, beurk ! 🤢
Moi je lui dis MERCI.
L'épilation, ça coûte cher, c'est contraignant, douloureux et incompatible avec certaines maladies de peau.
Mais revenons à cet album.
Au-delà du problème (oui, c'en est un pour pas mal de jeunes filles et de femmes) de la pilosité, l'auteur nous interroge sur la question de la normalité et plaide pour le droit à la différence.
Féministe et engagée, Tanx (ou Tanxxx) y dénonce aussi certains comportements masculins, au travail ou ailleurs, qu'on 'tolère' par habitude. Les hommes sont 'taquins', coquins, c'est bien connu, arrêtez avec vos 'pudeurs de gazelle', les filles.
• Extrait :
« Tiens, le manager, l'autre jour, il me pince le cul et il m'entraîne dans la réserve pour me tripoter et...
- DÉNONCE-LE, CE SALOPARD !
- Mais si je fais ça, je perds mon job !
- Non, Val. Si tu fais ça, LUI il perd son job.
- T'es marrante, toi, mais t'es seule, c'est facile à dire pour toi. T'as pas de gosses, pas de crédits, je me trompe ?
- Et le viol, c'est dans le contrat de travail ?
- Isa ! Il a pas essayé de me violer !! Ouh les grands mots ! Il a été taquin, c'est tout ! Tu sais, c'est un homme, quoi... T'es mignonne, mais je crois que tu comprends rien à la vie ! Ah ah ! »
Je découvre Tanx avec cet album, son univers sombre et sans concessions.
Je vais poursuivre, même si (ou parce que) ça gratte.
Le succès de Fabcaro donne une visibilité à d'autres auteurs publiés par les éditions 'Six pieds sous terre', je m'en réjouis.
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♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=KWvdqzUQUhI
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Certains pensent que les chats ont 9 vies.
Ce petit album tout sombre, tout glauque, illustre l'idée que si c'est le cas, ils ont 9 morts.
D'abord, notre chat en slip kangourou boit un truc de travers, s'étouffe, vomit. La déjection tombe sur une prise électrique, crrrrrr, tous poils debout, la bête est électrocutée. Mais ressuscite. Puis poursuit sa journée, un peu plus longuement à chaque fois et re-meurt, de manière différente. Ceci, à 9 reprises, et sans paroles.
L'intrigue est construite comme un jeu célèbre dont le nom m'échappe : on poursuit une histoire commencée sur le principe du cadavre exquis, mais en connaissant le début. Et à chaque fois, on rajoute un épisode aux précédents. La mémoire étant faillible, ou l'esprit ayant tendance à caricaturer, le début se modifie. Ici, ça devient de plus en plus lourd (décor de plus en plus chargé).
La lecture n'est pas des plus agréables, mais l'idée est amusante et correspond à l'esprit de la maison d'édition 'Six pieds sous terre' qui publie de la BD dite 'indé' (pour 'indépendante') ou 'alternative' :
« 6 Pieds sous terre a débuté par le fanzine 'Jade', devenu en 1995 une revue de bande dessinée et de critique artistique diffusée en kiosque et tirant jusqu'à 30 000 exemplaires, ce qui en faisait la revue de bande dessinée alternative à plus fort tirage, loin devant Lapin. (...) Parallèle à 'Jade', 6 Pieds sous terre a publié à partir de 1995 des albums d'auteurs principalement français dans des styles très variés, de l'humour absurde de Guillaume Bouzard aux expérimentations graphiques d'Ambre en passant par l'adaptation en bande dessinée du polar 'Le Poulpe'. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/6_Pieds_sous_terre
A tester !
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Ça m'énerve !... Rien n'indique sur cette BD savoureusement moche et transgressive qu'elle est la suite d'une autre,....pas le temps de retourner fouiller à la médiathèque...mais on comprend en gros ce qui s'est passé. Lors du concert d'Halloween, il ne reste plus beaucoup d'humains debout, tout le monde a viré zombie. Dans "faire danser les morts", une poignée de survivants, découvre que la musique guérit les zombies, à chaque musique son type d'individus...bref Sardou et Johnny ça semble réveiller les banquiers et les flics...pour bâtir une société meilleure, il faut donc monter un concert de Rock pour réveiller les zombies sympas, le plan est un peu risqué..c'est une fable satirique sur la reconstruction d'un monde après l'apocalypse, assez joyeusement déjantée, sans prétention, très rock, provocante, avec plein de choses drôles en dehors du texte. Je trouve que l'auteur reste à la surface et ne pousse pas les hypothèses à fond....on aimerait savoir ce que réveille Beethoven par exemple ...Vous aimez le Rock et vous ne vous prenez surtout pas au sérieux, vous avez de bonnes chances d'apprécier cet univers graphique assez spécial et méthodiquement laid...m'en vais écouter AC/DC, c'est une autre époque, mais c'est diablement bon !
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Qu'il est difficile d'être différent des autres ! Ça l'est encore plus quand votre famille elle-même n'accepte pas cette différence. Il n'est donc pas étonnant que la jeune Isabelle en vienne à haïr presque tout le monde.
Sa singularité à elle est résumée par le titre.
Pour tous les lecteurs, cette histoire est l'occasion de s'interroger sur ses propres jugements et comportements envers les autres. Isabelle n'est en effet pas responsable de sa pilosité exceptionnelle, et elle devrait pouvoir rester libre de la conserver.
Si le propos est intéressant, j'ai en revanche trouvé un peu caricaturale l'histoire qui lui sert de support.
Je n'ai en outre pas particulièrement adhéré au graphisme.
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Cette bande-dessinée est originale, par son graphisme et par sa construction. Les auteurs nous y racontent de mauvais rêves ; c'est dérangeant et presque angoissant.
Un conseil : préférez faire la sieste.
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Prenant, parlant, une histoire en noir et blanc qui se lit d'une traite.
Derrière un récit énervé se cache une critique de ce que la société et la famille imposent aux femmes.
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Tout d'abord, il y a la découverte. Un trait vif, dur, une esthétique punk, un noir et blanc maîtrisé. Bon à priori. Puis, vient la plongée. Des histoires très courtes, une à deux pages. Une chute pas drôle. Une autre décevante. Une éculée. Une chute sans chute. Alors, tombe le verdict. C'est très vite pénible. Ne défends rien à part le cracra et des thématiques vides (les coiffures de cheveux, le chewing-gum, les flatulences). Ça ne divertit pas. C'est vite bas de gamme.
Dommage. Il y a pourtant un trait percutant, une façon de faire, une forme attractive qui rappelle les chroniqueurs sociaux américains des 70's façon Robert Crumb, Charles Burns, Daniel Clowes. Mais ces gens s'échappent de l'autofiction nombriliste pour parler de l'époque, d'aspirations, de désespoirs profonds, s'accaparent des thèmes forts, secouent la fourmilière, ça manque cruellement ici. Reste à mûrir et avoir des choses à dire. Ou encore se frotter à des auteurs, confier les scénarios à d'autres. Là, c'est simplement usant. Et frustrant (car on sent un réel potentiel). Mais j'essaierai encore, je crois à Tanxxx.
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R'n'r et distrayant.
Je qualifierai le contenu de cette BD Punk-post-mortem.
L'auteur se fait plaisir, ça se sent.
La lecture préalable de Rock zombie n'est pas nécessaire mais je vais m'y attarder tantôt ...
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Une BD sur la marginalité et les marginaux : lesbiennes, acteurs pornos, alcooliques... Tout ce beau monde se retrouve à se cotoyer et traîner ensemble...jsuqu'à monter une entreprise dont (de filatures) le seul but est de surveiller les "normaux".
Un peu longuet par moment, mais sympa tout de même.
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