La théorie du Bloom est solide, beaucoup d'auteurs et d'artiste en ont exprimé les prémices durant le XXème siècle.
Un Bloom, c'est à la fois cet être habité par le rien, et ce rien auquel il s'identifie (de manière plus ou moins assumé).
Les Blooms sont dépossédés de tout, ils dérivent parmi les autres criminels de leur époque et ne voit plus les possibilités de renversement de l'état de fait.
Le Bloom c'est le vide, ce qui est mort en nous sous les applaudissement et les rires...
Mais partant de l'énonciation du Bloom on doit en tirer les conséquences et arrêter de ne voir que fatalité là où la naissance est de nouveau possible.
Le Bloom n’occasionne pas l'espoir car celui ci est attente, il appelle le développement du double schizophrène caché dans les ruines de notre être, une espèce de Tyler Durden (pour faire référence à qqchose de populaire), nous permettant de garder ce masque qui ne cachait rien mais qui est aujourd'hui utile à dissocier le monde subit de celui qu'on créé.
A dissocier le mort vivant "sociale" du terroriste vitalisant construisant les passerelles du désirable et de l'éthique qui sommeil en nous... Pas pour demain, maintenant.
Ceci était une tentative de synthèse.
Le livre est plus alambiqué, les références semblent parfois sortir de nulle part pour un pélaud lambda (qu'il me semble être).
Bref ça fait penser aux diatribes indigestes de Guy Debord sans le grand renfort de marxisme, sous certain aspect. Mais c'est encore assez accessible pour peu qu'on soit curieux.
Même si la première moitié du livre peut mettre mal (au sens déprimant) tellement il voit juste dans nos consciences coupables et donc refoulées, dans cette ambiance moribonde ou tous le monde boue au dedans s'il n'est pas en fuite.
La seconde partie elle, amène tranquillement l'appel à la révolte, au détournement du train monde et au sabotage des appareils de pouvoir...
Oui, rien que ça, car ce livre est surtout un pamphlet anarchiste qui te dit bienvenue dans le 21ème siècle!
Un (comme il le nomme si bien) VIRUS EDITORIAL qui aura fait des petits avec le comité invisible.
Je sais pas ce que vous en pensez, vous, de cette édition (La Fabrique), personnellement je pense que la fnac finira par arrêter d'en approvisionner ses rayons (je guette ce jour).
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Si vous en avez marre des livres dits "politiques" qui se révèlent complètement plan-plan, il y a de fortes chances que vous appréciez "La théorie du Bloom" de Tiqqun.
Je ne vais pas ici reformuler la théorie abordée tout le long de la centaine de pages du livre. J'insisterai juste sur la qualité de la réflexion proposée mais aussi sur son côté peu abordable. Bien que la revue s'en dégage, on ne peut que constater une certaine forme d'écriture élitiste, tant dans le choix de certaines formulations que par les références utilisées. Ceci découragera peut-être un certain nombre de lecteurs/trices et c'est bien dommage. Cet élitisme de mauvais aloi est malheureusement assez présent tout au long du livre... C'est fort dommage, car "La théorie du Bloom", bien que d'aspect nébuleux, est un excellent outil de lecture et/ou de compréhension de nos sociétés dites modernes.
Un outil incomplet et peu populaire. Un outil qui a ses propres lacunes et ses propres égarements intellectuels, certes. Mais néanmoins un outil puissant et revitalisant dans l'optique d'une compréhension généraliste. Cet ouvrage est difficile d'accès mais il mérite vraiment que l'on s'y attarde, quitte à prendre du temps pour l'assimiler. Ca tombe bien : il n'est pas très long.
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Ce petit livre du groupe Tiqqun paru en 2001 manifestait de mon point de vue un coté excessivement hargneux et désappointé de la critique sociale. Plutôt maladroit. Cela n’empêche nullement qu’une part notable de l’analyse est fort pertinente, donnant un portrait « piquant » des formes courantes de l’aliénation marchande du dividus. Comme cela était clairement signifié dans ce livre, la «Jeune Fille » peut tout aussi bien être de sexe masculin et même ne plus être jeune du tout.
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Entre l'ouvrage féministe et une critique de la société de consommation, il est difficile de classer cet ouvrage hybride. On y trouvera pêle-mêle un tir à boulets rouges sur la presse féminine, et sa contamination dans la reste de la société, une critique du genre, et un regard acerbe sur les valeurs familiales.
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Assez hard comme concept, il faut vraiment être motivé pour se plonger dans ce livre. Mais les références valent le coup, Musil, Benjamin, Valéry, Melville (pour Bartleby). Pour avoir une idée de ce que Julien Coupat et sa bande ont VRAIMENT écrit (ouvrage collectif, certes, mais signé par des auteurs clairement identifiés).
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