YunBo

Quelle douce et mélancolique lecture ! J'ai adoré les planches colorées aux tons pastels, elles nous entraînent dans une histoire où l'épanouissement d'une petite renarde est la principale intrigue.



Notre jeune renarde assiste le jour de ses 7 ans à la séparation de ses parents. Son père décide de la laisser sous la garde de son grand-père dans un petit village ; elle se retrouve donc abandonnée par ses parents, avec un grand-père qui ne sait pas s'y prendre, et une tante indifférente. En manque d'attention et de douceur, notre petite renarde va grandir dans la colère, et se renfermer jusqu'à ce qu'une rencontre bienveillante l'aide à se remettre sur le droit chemin. Elle découvre alors l'amitié, mais surtout l'amour maternel, et l'éclosion de sa personne.



Une très belle histoire qui pourra sûrement parler à beaucoup d'enfants, ou d'adultes, et qui nous apporte une très jolie morale. J'ai passé un très bon moment de lecture, c'est vraiment une très belle découverte.

Quelle douceur du trait, quelle chatoyance des couleurs, quelle imagination dans l’exécution des détails ! Nous sommes sous le charme des aquarelles de l’autrice-illustratrice sud-coréenne YunBo (extraits disponibles via le lien ci-dessous). Avec elle, c’est tout naturellement que nous avons pris nos quartiers dans un pays peuplé d’animaux anthropomorphes. Rien que ce décor à mi-chemin entre forêt et village vaut vraiment le détour.



Dans l’une des petites maisons se noue un drame : la petite renarde Yeowoo brûle de fêter son anniversaire mais sa mère a visiblement la tête ailleurs et son père n’a rien préparé. C’est la dispute, puis la bêtise de trop. Les parents divorcent et Yeowoo est envoyée pour un temps indéterminé chez son grand-père et sa tante. Rongée par la colère et les doutes, la petite renarde devient difficile. Mais un jour s’installe dans la maison voisine Paulette, une poule adepte de jardinage qui prétend que chacun a en soi une fleur qui ne demande qu’à s’épanouir…



Sur près de 120 pages, on suit la croissance et la maturation de la jeune renarde confrontée à l’abandon de ses parents, la lassitude de son grand-père et l’étrangeté de sa tante. Il est question de solitude, d’amitié et de résilience. C’est fleuri et bien dans l’air du temps, mais ça n’en a pas moins plu à mon moussaillon qui s’est attaché à Yeowoo, a fondu de tendresse pour Paulette et s’est amusé des stéréotypes vis-à-vis des poules ou de la psychopathie puérile de la tante de 39 ans. Et la mue lente d’une fillette colérique vers une jeune femme qui s’ouvre au monde est émouvante comme un coquelicot qui déploie ses pétales…



Une jolie découverte printanière qui invite à prendre soin de la fleur qui germe en nous et à ne pas hésiter à cultiver l’amitié par-delà les différences !
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Seizième printemps est un conte animalier très humain, une histoire tellement touchante.

A travers 12 chapitres, on suit la jeunesse d'une petite renarde Yeowoo. Abandonnée par ses propres parents qui se séparent, contrainte de grandir chez un grand-père usé et une tante immature, elle va devoir surmonter ses blessures.

Heureusement, elle pourra compter sur une poule très gentille mais elle-même rejetée par ses congénères car incapable d'avoir des enfants, Paulette.

Auprès de Paulette et surtout au coeur de sa magnifique serre, elle va pouvoir s'épanouir et grandir.

Les deux amies vont panser un peu, mutuellement leurs blessures.

Une belle histoire pleine d'espoir

Graphiquement, c’est sublime. Les illustrations sont douces, délicates avec de très belles couleurs. Chaque chapitre est symbolisé par une fleur, j'adore ce petit côté printanier !

A 5 ans, Yeonowoo est abandonnée par ses parents à la campagne chez son grand père et une tante qu'elle connait peu. Occupés par leur divorce, ils l'oublient et donnent peu de nouvelles. La jeune renarde ne comprend pas ce rejet, cette indifférence, alors la colère la ronge. Elle grandit en râlant, sans amis. Sa route croise une nouvelle voisine, Paulette, une poule rejetée par les siens car différente.



Une bande dessinée dont la couverture m'a tout de suite attirée. Un beau récit de construction de soi avec cette renarde, rejetée, en colère, qui va grâce à une amie qui lui amène de l'attention et de l'affection, aller de l'avant. Des illustrations chaudes, précises, qui donnent un ton très vivant au récit. Une belle découverte.
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Un très bel album de bandes dessinées qui surprend d'abord par son format tout en longueur, qui séduit ensuite par la beauté du dessin, qui émeut enfin par son histoire poignante. Yeowoo n'est qu'une toute petite renarde qui va fêter son anniversaire quand ses parents se séparent. Sa mère disparaît et son père la confie à son grand-père et à sa tante. Yeowoo survit tant bien que mal, seule, malheureuse, agressive... jusqu'au jour où elle fait connaissance de Paulette, une poule, sa voisine. Exclue par les siens parce qu'elle ne pouvait pas pondre d'oeufs, elle va prendre la petite renarde sous son aile et devenir comme une seconde mère pour elle.



Ce qui est le plus touchant, dans cette BD, c'est qu'on devine dès le début que ce n'est pas une simple fiction mais l'histoire de l'auteure, réinterprétée sous les traits de renards et de poules. Indépendamment de l'aspect autobiographique qui fait que cette histoire sonne juste, ce que vit la petite Yeowoo est particulièrement poignant. On ne peut que se sentir le coeur déchiré à voir la manière dont ses parents la délaisse, la solitude dans laquelle elle se retrouve.



C'est un album accessible dès 11-12 ans et qu'on peut lire avec autant sinon plus d'émotion encore en étant adulte.

Yeowoo, renard, va vivre chez son grand-père à leur séparation, lorsqu'elle a cinq ans. Déchirée par cette séparation et l'éloignement de ses parents elle ne s'adapte pas à la vie avec son grand-père et sa tante qui vit encore avec lui.

Cette bande dessinée qui au premier abord peut paraître très enfantine puiqu'elle évoque le quotidien d'une toute petite fille, mais peu à peu on suit l'évolution de l'héroïne jusqu'à ses seize ans ce qui explique le titre.

Sous couvert du récit du quotidien de la petite fille des thèmes graves et variés sont abordés : le sentiment d'abandon, le manque de soin, le besoin de se trouver des modèles de substitution, l'acceptation de la différence, l'affirmation de soi, le choix de la liberté, la liberté de choix, l'acceptation des limites des autres.

Le dessin est très beau, coloré et la présence de la nature est très présente. Les spécimens floraux en début de chapitre font écho à l'activité de jardinage de la poule qui va être la personne de référence pour Yeowoo, tourné vers la vie, l'espoir, l'amour et la liberté...

A lire, à lire, à lire !

Une vraie claque ! C'est une fable poétique, onirique, à la saveur douce-amère. Je l'ai dévoré comme un bonbon qu'on espère ne jamais finir tant ses personnages nous emmitouflent dans leur univers.



Autant de thèmes que l'amitié, la différence, l'amour, la famille et la parentalité sont abordés, dans toute leur complexité, et c'est ce qui rend cette BD magnifique. Rien n'est édulcoré et on grandit avec notre Renarde, à pester contre l'injustice de la situation ou à s'émouvoir de son amitié salvatrice.

Alors qu'elle fête ses 5 ans, les parents de Yeowoo décident de divorcer. Ne voulant ni l'un ni l'autre s'occuper d'elle, la jeune renarde est confiée à la garde de son grand-père et de sa tante. Elle va alors rencontrer Paulette, une poule qui ne peut pas pondre, qui va l'aider à grandir.

Ce roman graphique est une réussite sur tous les points, à commencer par les dessins absolument magnifiques, d'une grande douceur tant pas leur trait que par leurs couleurs, mais pourtant riches en détails.

Ensuite, j'ai vraiment apprécié les personnages de cette histoire, Yeowoo, évidemment, jeune renarde en mal d'amour et d'attention, et Paulette, qui trouve en elle l'enfant qu'elle n'a pas eu. Deux solitudes qui vont s'unir. Mais j'ai bien aimé aussi la tante, un peu à l'ouest, mais finalement attachante.

Pour l'histoire, la simplicité est de mise. On suit la vie de la jeune renarde sur 16 printemps, répartis en seize chapitres. On la voit grandir, souffrir, mais aussi évoluer et trouver petit à petit la sérénité et l'équilibre qui lui manquait. Mon seul regret (et oui, il en faut bien un), c'est que j'aurais aimé poursuivre un peu l'histoire, voir ce que deviennent ces personnages que je quitte avec regret.

Cette BD est une découverte merveilleuse que je vais longtemps porter en moi.

Je remercie les Editions Delcourt et Netgalley pour m'avoir permis de lire cette petite pépite.



Lorsque ses parents divorcent, Yeowoo n'a que cinq ans. Son père, ne pouvant pas s'occuper d'elle, décide de la laisser chez son père et sa soeur afin qu'ils puissent lui donner une éducation et qu'elle aille à l'école.

Yeowoo ne comprend pas se délaissement, elle se retrouve seule avec des personnes qu'elle n'a pas vraiment connu. Au détour d'une bêtise, Yeowoo fait la rencontre de Paulette, une poule qui vient d'emménager à côté de chez elle. Elles vont entretenir une amitié qui sera de plus en plus forte au fil des années et Paulette va tenir une place importante pour Yeowoo, elle sera sa confidente.



J'ai eu un énorme coup de coeur pour les dessins à l'aquarelle, la douceur des traits. L'histoire est douce mais parle de thème important comme l'abandon, la solitude, l'amitié. Un vrai petit bonbon qu'il faut découvrir.
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Quelques rayons de soleil sur cet hybride BD/album si lumineux et poétique !

Seizième printemps c'est une histoire d'acceptation, d'amitiés transgénérationnelle, de passage de l'enfance à l'adolescence et de famille.

Le tout enveloppé dans des dessins somptueux à l'aquarelle.



L'auteure-illustratrice coréenne Yunbo a un don pour illustrer de manière très touchante une grande palette d'émotions. Chaque planche est remplie de détails qu'on ne lasse pas d'admirer. Chaque chapitre commence avec une fleur qui donne le ton des pages suivantes 🌼.



Pour moi cet album / cette bande dessinée peut s'adresser à différents publics : un public jeune, 8-10 ans, avec ces personnages animaux et son univers fantaisie si mignon. Mais aussi un public un peu plus mature, qui aura un autre regard sur cette histoire tout de même difficile à certains moments.

J’ai envie de dire à l’auteur : bravo et merci. Merci d’avoir écrit et illustré une oeuvre aussi prenante, aussi émouvante, merci d’avoir évoqué un sujet dont on parle peu : celui des enfants qui se retrouvent abandonnés après un divorce. D’eux, l’on ne parle pas.

Yeowoo a cinq ans quand ses parents divorcent. Sa mère ? Elle ne la reverra pas. Son père ? Il est trop pris par son travail, par sa vie pour la prendre avec lui, puis pour la reprendre avec lui. Il la confie donc à son propre père et à sa soeur aînée, qui vivent dans un petit village. Ils ne comprennent pas Yeowoo, ses colères, ses révoltes tellement poignantes, elle qui a été abandonnée, qui est sans repères : elle devrait tellement leur être reconnaissante pour la vie qu’ils lui offrent, alors qu’à aucun moment ils ne se demandent ce qui pourrait lui convenir, ce qu’elle, Yeowoo, voudrait vraiment.

Nous serions à une autre époque, le récit s’orienterait autrement, et Yeowoo finirait par être reconnaissante, et regretter d’avoir exprimé son ressenti. Nous serions à une autre époque (je vous assure que j’ai des titres en tête), on nous expliquerait que c’est la faute de Yeowoo si ses parents ne veulent pas d’elle. Heureusement, du moins, je l’espère fortement, cette époque est révolue, et c’est avec force que les émotions de Yeowoo nous sont rapportées, et elles sont parfois très douloureuses à lire pour nous, lecteurs, tant la solitude de cette enfant est poignante, tant sa colère peut réveiller en nous des échos.

Heureusement, dans son parcours de vie, elle rencontrera Paulette. Elle est une poule qui est venue vivre au pays des renards. Elle a été mise à l’écart de la société parce qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants. Elle a dû subir les remarques désagréables, le jugement des autres, parce qu’elle était différente. J’ai été frappée par ces poules qui estiment qu’on ne fait jamais assez d’enfants – pour la société. Cela peut étonner le lecteur et pourtant… Quand je vois toutes ces émissions qui nous présentent des familles nombreuses très heureuses, avec ces femmes qui ne demandent jamais d’aide à leur mari (alors qu’elles ne devraient même pas avoir à demander), j’ai l’impression de voir un message sous-jacent. En tout cas, Paulette, qui voyait peu à peu grignoter sa place, critiquer ses choix, est partie, elle et Yeowwo se sont trouvées. Paulette a aidé Yeowoo à grandir, à trouver sa voie. Quelqu’un l’a enfin écouté, a pris en compte ses goûts, ses choix. Et l’on voit aussi évolué son grand-père, sa tante, elle qui est restée célibataire et n’a jamais quitté son village – parce que c’était confortable ? Eux aussi doivent faire face à l’égoïsme d’un père, d’un frère, qui ne semble se préoccuper de personne, à part lui-même.

Le seul regret que j’ai en écrivant ma critique est que j’aurai volontiers passé plus de temps en compagnie de Yeowoo. J’aurai aimé savoir ce qu’elle deviendra, si elle parviendra à s’épanouir – et à penser, aussi, que sa tante parviendra peut-être à s’émanciper à son tour.

Je terminerai en parlant des dessins, qui sont absolument magnifiques, extrêmement détaillés, soignés, colorés. Il nous raconte chacun une histoire, leur histoire.

A lire, à relire, à partager.
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Quelle belle découverte!

C'est un coup de cœur pour ma part.

Le dessin, pour commencer est sublime. Avec une gestion de la couleur qui donne toute sa profondeur au trait.

L'histoire est belle est réaliste, j'ai aimé voir l'évolution de cette enfant blessée et en colère contre le monde entier. La naissance de cette amitié entre cette jeune fille écorchée et sa voisine plus âgée qui va l'aider à grandir et à guérir.

Pour résumer c'est l'histoire d'une blessure qui s'infecte avant d'être soignée et de cicatriser lentement.

Cet album était dans ma PAL depuis quelques temps et à l'occasion du challenge NetGalley, je viens de le retrouver... Pourquoi ne l'avais-je pas lu ? Peut-être parce que le format numérique était un peu compliqué à lire... J'ai cependant passé un bon moment de lecture avec la jeune renarde Yeowoo. A cinq ans, son père décide de l'envoyer vivre à la campagne chez son grand-père et sa tante. Yeowoo est très en colère, isolée, elle ne se fait pas à cette vie et est exécrable avec les autres. Mais elle finit par se lier avec Paulette, sa voisine la poule qui la prend sous son aile... Celle-ci la considère comme sa fille et à son contact, la jeune renarde s'ouvre, s'épanouit et découvre le monde. Les illustrations, sous forme d'aquarelles et aux couleurs chaudes sont très belles et détaillées. Cette amitié entre une renarde et une poule est très belle et Yeowoo est un personnage touchant que l'on suit de 5 ans à 16 ans. son évolution est intéressante et touchante. #NetGalleyChallengeBingo #SeizièmePrintemps #NetGalleyFrance

Avec un grand format à l'italienne, sous des dehors classiques, certains diraient vintage, « Seizième printemps » est une bande dessinée jeunesse moderne, ambitieuse et émouvante qui aborde des thèmes profonds.
Lien : http://bdzoom.com/176758/act..

"Seizième printemps" est un roman graphique évoquant la famille, l'abandon, la solitude et l'amitié. On y suit une jeune renarde abandonné par ses parents chez son grand-père et sa tante. Délaissée, la jeune fille est une boule de colère qui aura besoin de toute la patience et la bienveillance d'une dame poulette pour l'aider à grandir sereinement.



Visuellement, ce roman graphique jeunesse est réussi. Les nuances de couleurs, les détails des paysages, la finesse des personnages sont un plaisir à regarder.

Au niveau de l'histoire, les relations entre les différents protagonistes sont complexes et réalistes. On se prend de compassion pour cette petite renarde qui espère que ses parents viendront la chercher. C'est touchant et ça devient tendre sur la deuxième moitié de l'ouvrage. Une jolie découverte.

Ce livre est vraiment joli, au début j'ai été attirée par la couverture, puis par la petite renarde qui est l'héroïne. Les personnages sont tous très touchants et la lecture est très agréable.



On y suit Yeowoo une jeune renarde âgé de 5 ans au début de l'histoire, qui suite au divorce de ses parents se fait envoyer à la campagne pour vivre chez son grand père et sa tante.

Yeowoo à un caractère très affirmé et est colérique (je la comprends, ses parents qui ne s'aime plus l'ont abandonnés chez son grand père pas vraiment sympa et sa tante qui rêve d'avoir un prince charmant). Un jour elle rencontre Paulette une gentille poule prends la petite renarde sous son aile, et devient sa plus proche amie.

Une histoire qui parle de divorce, d'abandon et de solitude mais qui finit par un incroyable lot d'amour.

On retrouve cette petite renarde qui n'a qu'une hâte, celle de fêter son anniversaire. Au fil des pages et des années ses parents vont se séparer, puis elle va être confier à de la famille. Elle espérera (presque) toute sa vie, que ses parents reviennent la chercher pour la reprendre au sein du domicile familiale. Son rêve ne serra jamais exaucé.

Cette petite renarde incroyablement attachante va grandir, sans ses parents, mais sans non plus être seule. Elle deviendra l'amie, la fille adoptive, la protégée d'une petite poule qui à fui sa ville initiale.

Entre la petite fille, cette "dame" poule, son grand père et sa tante qui l'on accueillie des liens très forts vont se tisser.

L'auteur traite du thème du divorce et de l'abandon avec brio et délicatesse, les illustrations sont superbes et rayonnantes. Une véritable réussite que je recommande aux petits comme aux grands !

PS: J'ai 25 ans je l'ai acheté pour moi, et je le relirais plus d'une fois !

L'histoire d'un divorce puis d'un abandon dans les yeux d'une jeune renarde, qui se trouvera finalement adoptée par une poule/ Ca n'est ni amusant ni particulièrement intelligent mais le traitement des personnages est osé car ils sont pour le moins nuancés, et la peinture est superbe.

Yeowoo n’a que cinq ans lorsque ses parents divorcent. Laissée derrière par une mère dont elle ignore tout, elle est bientôt abandonnée et déracinée par son père qui la confie à son père et sa sœur qui vivent à la campagne. Blessée et incomprise, Yeowoo est en colère. Sa rencontre avec sa nouvelle voisine, Paulette, va venir changer sa vie, apaiser son cœur et rompre son isolement.

La solitude suinte par tous les pores de cette histoire écrite avec grande sensibilité. Yeowoo ne voit pas la douleur des autres car elle étouffe sous la sienne. Elle ne voit pas la solitude de son grand-père, veuf et soucieux de l’avenir de sa fille qui vit encore sous son toit. Elle ne voit pas non plus la solitude de sa tante, qui vit dans un monde peuplé de poupées, attendant que le grand amour se présente à sa porte. Et elle ne voit certainement pas celle de Paulette, poule rejetée des siens pour ne pas avoir fondé de famille. Pourtant, en grandissant, l’amour maternelle que lui donne Paulette, l’aide à s’apaiser et à se construire. Ensemble, elles comblent l’absence et la manque au travers du temps passé à discuter, à veiller l’une sur l’autre, à s’aimer.

L’histoire se divise en seize chapitres qui prennent la forme d’une petite histoire ; chacune permet de voir grandir Yeowoo de ses cinq ans à ses seize ans. Cette construction en chapitres est particulièrement intéressante pour jouer avec le temps. Certaines anecdotes sont assez dures, on ne comprend pas toujours très bien pourquoi Yeowoo a été abandonnée par ses parents, pourquoi son père ne lui rend visite qu’une ou deux fois en dix ans, la laissant toujours derrière. C’est d’autant plus terrible qu’il vient présenter sa nouvelle compagne et son nouvel enfant, sans lui accorder un sourire ou un geste tendre. Mais cela contribue à l’évolution de Yeowoo et à nous la rendre plus sympathique.

Les illustrations sont de toute beauté. YunBo joue avec les couleurs et les formes pour différencier la campagne et sa nature luxuriante à la ville froide et rigide avec ses immeubles. Elle n’hésite pas à sortir des cases pour dynamiser son récit et offre un panel de personnages très divers : bien qu’essentiellement renards, ils prennent des teintes différentes et leurs visages se distinguent les uns des autres par la forme d’un museau ou la tenue des oreilles. L’ensemble donne une bande dessinée de qualité avec une identité graphique propre et une narration toute en poésie.

[Visuels sur le Blog]
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Cette bande dessinée est une véritable œuvre d'art à elle seule. Un travail remarquable de Yunbo autour de l'aquarelle qui en ravira plus d'un !

Pourtant chez la petite Yeowoo, à l'orée de ses 5 ans se joue un véritable drame : ses parents se séparent et son quotidien se transforme à tout jamais. Son père la dépose chez sa tante et son grand-père et promet de venir la chercher... un jour. Le temps passe et la petite fille grandit dans la colère. Un rien attire ses foudres. Désemparée par l'abandon, elle fait pourtant la connaissance de Paulette, une petite poule venue s'installer à la campagne qui prendra le relais sur son éducation. Pleine d'amour, attendrissante, elle tentera de relever Yeowoo et de lui donner une chance de pleinement s'épanouir dans sa vie d'adulte.



C'est une bande dessinée majestueuse que celle-ci. Colorée, lumineuse, avec chaque fois une nouvelle fleur pour commencer un chapitre. C'est joliment construit et en même temps, effroyable que cette petite fille qui se retrouve bien souvent en marge des autres. J'ai beaucoup aimé la construction qui s'opère auprès de Paulette et le véritable lien qui se crée entre elles. Une ouverture à la différence mais aussi la création de liens du coeur plutôt que de sang. Une BD qui peut parler à beaucoup.